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au 31 Mai 21 :
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pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
C'est le mien
Par EliH
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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Chapitre 4

 

Salut à tous ! Vous l'attendiez, vous le vouliez, vous le découvrez, voici le chapitre 4 ! Et ouais, ma bêta voulait vous le corriger au plus vite pour que je le publie alors voilà.

J'ai répondu à la plupart pour vos reviews et je vous remercie de m'en laisser. Ça fait toujours plaisir et ça m'aide à avancer dans la suite. Vous aller rire, je suis déjà au chapitre 12. Mais Phénix est une sadique qui me fait revoir tous mes chapitres à la loupe (c'est une plaisanterie s'il vous plait). Donc voilà. Ce chapitre est un peu plus long et je vous remercie aussi d'attendre aussi longtemps. Vous avez dû le remarquer, le HPDM, c'est pas tout de suite, et je suis contente de voir que vous êtes nombreuses à me suivre quand même… Bref voilà.

Ah oui, et pour la publication, elle devrait varier entre une semaine ou deux. Vous êtes prévenues. C'est surtout pour Phenix, pour qu'elle ait le temps de tout faire tout bien (vu qu'elle a pas mal de boulot et une vie privée s'il vous plait – quoique moi aussi… )

Sinon, les bêtas vous remercient pour vos messages, ça leur fait plaisir!

 

Bonne lecture à toutes =)

 

************* 

 

Poudlard accueillait des enfants depuis des siècles et des siècles. Le château voyait le soleil, les nuages et les éclairs passés au-dessus de sa tête, la pluie et la neige lui tombaient dessus et le vent le caresser. Et à chaque changement de temps, il voyait ses élèves évoluer mais l'atmosphère était toujours le même…

Depuis l'arrivée du Quidditch à Poudlard, les maisons s'agitaientà l'approche des matchs. Les élèves, pourtant amis, se mettaient à se quereller ou à s'insulter quand la tension se faisait plus forte, ou faisaient monter les paris quand ils étaient civilisés.

Depuis que ce jeu était devenu le sport préféré des sorciers et de Poudlard, c'était toujours pareil. Ceux qui n'avaient pas de match à disputer prenaient parti de telle ou telle maison. Et comme à chaque début de saison, Gryffondor affrontait Serpentard.

La directrice McGonagall regardait ses étudiants d'un air las. Son prédécesseur, Albus Dumbledore, avait souhaité pendant toute sa carrière et, surtout dans ses dernières années, que les maisons se soutiennent et deviennent amis. Ça avait semblé marcher pendant la guerre. Et finalement, la paix revenant, l'animosité reprenait de plus belle. Elle tenta de se dire que ce n'était pas à cause des insultes et moqueries proférées par Ted Lupin de la table des Gryffondors vers la table des Serpentards, où Néron Lafleur brandissait son casque de Gardien vers lui, en signe de menace.

Elle se demandait depuis quelques années déjà, si elle ne devait pas le supprimer pour ramener cette paix entre les maisons qu'Albus souhaitait. Mais quand elle s'installa dans les tribunes, elle oublia tout : son rôle de directrice, les querelles entre les maisons. L'adrénaline la traversa quand elle vit les élèves voler autour du terrain. Ça lui rappelait toujours sa jeunesse. Elle devait être neutre, étant donnée qu'elle était la directrice. Mais…

- FAUUUUTE !

Elle hurlait avec les élèves de Gryffondor, ignorant les supplications de son ancien élève, Neville Londubat, pour qu'elle se rassoit.

Elle se faisait vieille… trop d'adrénaline pour son petit cœur.

Elle regarda dans le ciel, se demandant où pouvait se trouver Ted Lupin et le Vif d'Or. Minerva espérait de tout cœur qu'il l'attrape avant Serpentard. Elle connaissait ses talents, étant le filleul d'Harry Potter. Mais elle avait quand même un peu peur.

Cette année, l'équipe de Gryffondor reprenait un peu du lustre. Les batteurs savaient frapper correctement dans un Cognard et le Gardien… savait garder ses buts.

Elle se rappela avec nostalgie et agacement Ronald Weasley, qui tremblait comme une feuille devant ses cercles lors des matchs et Draco Malfoy qui avait créé cette chanson tout à fait déloyal.

En parlant de Malfoy…

- Lupin aurait-il aperçu le Vif d'Or ? s'écria le jeune présentateur à ses côtés. Pour ma part, je ne vois rien. Ah l'Attrapeur Serpentard se dirige aussi vers les gradins des Serdaigles !

Le regard de la directrice se dirigea vers les tribunes de Gryffondor au lieu de suivre la course des deux joueurs. Elle ne le voyait pas mais elle eut un sourire, un Malfoy à Gryffondor. Si elle avait vu la tête de Lucius quand il l'avait appris… elle aurait pu mourir en paix mais ce petit Artémis lui rappelait trop Potter. C'était très étrange. Et elle supposa que pour tous ses professeurs, cette impression était présente.

- Teddy Lupin a attrapé le Vif d'Or sous le nez de l'autre gros naze de…

- Monsieur Joke !

- Oui, pardon professeur. Donc oui, Gryffondor a gagné 190 à 40 ! Magnifique match !

Elle regarda les cheveux bruns de l'attrapeur des Gryffondors, devenir rouge vif, Un descendant de cette génération disparue. Elle soupira. Souvent, ces quatre garnements lui manquaient avec leurs réparties et leurs bêtises.

 

OoooooOoooooO

 

Poudlard accueillait des enfants depuis des siècles et des siècles. Il voyait le soleil, les nuages et les éclairs passés au-dessus de sa tête, la pluie et la neige lui tombaient dessus et le vent le caresser. Et à chaque fois que le temps changeait, il voyait ses élèves évoluer mais à chaque fois, c'était la même chose.

Une couche de neige enveloppait Poudlard et ses environs ce jour-là. Et comme à chaque fois qu'il y avait de la neige… les élèves étaient contents.

Poudlard, depuis sa création, voyait ces petits humains courir dans ses entrailles en hurlant des « il neige! » tonitruants, il en voyait aussi qui sortaient dehors, presque cachés sous des couches et des couches de pulls, t-shirts, écharpes et bonnets, tout pantelants. Il les regardait avec bienveillance faire de la luge et des bonhommes de neige et, souriant pendant les batailles qui opposaient les maisons.

Ils rentraient dans son sein quand ils avaient trop froids et il les accueillait en soupirant. Il ne se fatiguerait pas. Il était là pour encore des siècles et des siècles.

 

OoooooOoooooO

 

Artémis, en ouvrant les yeux ce matin-là, avait bien compris qu'il ne ferait pas ses devoirs à la bibliothèque comme il avait pris l'habitude depuis quatre mois. Ce dimanche-là, il vit avec émerveillement un paysage blanc à travers la fenêtre et les hurlements qu'il entendait dans les couloirs prouvaient qu'il ne rêvait pas.

Le jeune homme réveilla ses camarades de dortoir, qui grognèrent, prêts à lui jeter leurs coussins et s'enfuit dans la salle de bain, en attendant qu'ils émergent.

Il sortit précipitamment, ignorant Ethan qui lui demandait où il allait. Il voulait voir ce blanc. Il voulait contempler un paysage que son père avait contemplé des années auparavant. Il voulait respirer cet air frais.

Le Gryffondor salua quelques camarades dans les couloirs, ne s'arrêtant pas quand il entendait son nom. Non, il voulait voir cette neige, tout de suite.

Et en atteignant les grandes portes, Artémis se figea, ébahi. Une couche blanches'offrait à ses yeux, piétinée par des élèves qui avaient eu la même idée que lui.

Il ne se préoccupa pas d'un certain groupe de gryffondors qui hurlaient à qui mieux mieux qu'il allait écraser tous leurs ennemis dans la bataille de boules de neige.

Il s'éloigna vers le terrain de Quidditch, un sourire s'étendant sur ses lèvres. En voyant le paysage, il se dit qu'il pourrait rester des heures ici !

BAM

Artémis se sentit secoué. Une substance mouillée glissa de son oreille jusqu'à son cou.

On venait de lui lancer une boule de neige.

La fureur le traversa. Qui OSAIT lui faire ça ? Il se retourna, prêt à se servir de sa baguette pour lancer à son attaquant un sort de lévitation.

Et, sa fureur comme sa baguette, tomba en voyant Victoire Weasley lui lancer une seconde boule de neige, pliée en deux de rire.

Artémis l'évita en plissant les yeux. Comment avait-elle OSÉ !

- Si tu avais vu ta tête ! hoqueta-t-elle en se tenant les côtes. C'était extra !

Et elle l'imita, pas assez longtemps en tout cas avant de se prendre à son tour de la neige sur la figure. Victoire perdit son sourire et ses joues rouges comme ses cheveux, flamboyèrent.

Une bataille entre les deux premières années s'ensuivit, mêlant insultes et moqueries mais leurs sourires ne trompaient pas. Ils s'amusaient comme des petits fous.

 

OoooooOoooooO

 

Paul se réveilla en entendant ses camarades pépier contre la fenêtre. Il neigeait, youpi. Il regarda son réveil. Neuf heures. La bibliothèque ouvrait dans une heure. Il soupira et se leva. Il allait profiter de l'air frais pour se réveiller un peu.

Mais en arrivant devant les grandes portes, il décida de rebrousser chemin. Une bataille de boules de neige faisait rage devant lui et, d'après ce qu'il voyait, les Gryffondors étaient en train de gagner. Il se dit que ce n'était pas étonnant, avec Ted Lupin au contrôle, hurlant des ordres et des insultes à tout va. Le Poufsouffle regarda la scène encore quelques secondes avant de retourner dans le grand hall : il avait envie d'un chocolat chaud avant de se diriger vers le terrain de Quidditch. Il avait repéré un passage secret quelques temps plus tôt, qui menait à l'arrière du château. C'était une bonne occasion de l'essayer. Le jeune homme ignora ses camarades de poufsouffle quand il passa à sa table. De toute façon, ils avaient compris qu'il ne voulait pas se mêler à eux. Ils avaient peur de lui. Il ignora aussi son frère qui le salua moqueusement et il choisit, un gobelet à la main, une pâtisserie française. Le croissant était sa préférée et même si ce n'était pas aussi consistant que le porridge, c'était tout aussi bon. Son regard survola la table des Serdaigles. Victoire lui avait appris que sa mère était française. Néron Lafleur avait un nom… français. En y réfléchissant bien, chaque maison avait au moins un élève qui n'était pas complètement anglais. La preuve : lui et son frère portaient le nom d'auteur ou de poète français… Il était donc logique que le petit-déjeuner ne soit pas tout à fait… traditionnel.

Il finit sa boisson avant d'emprunter le passage - sait-on jamais, il pourrait le renverser - et il marcha quelques minutes. En sortant, il reconnut un couloir menant à l'arrière du château. Il ne put retenir ses lèvres de s'étirer en un fin sourire et il avala son dernier morceau de croissant. Il était génial.

Paul traversa un autre couloir et ouvrit une porte. Elle le mena directement vers l'extérieur et il inspira profondément.

La première neige de décembre, un beau présage pour un Noël blanc. Il fit quelques pas prudents. Ici, c'était encore immaculé, super paysage.

Il ferma les yeux et quelque chose de dur le frappa au visage.

Il sursauta, les larmes montant selon la douleur.

- Hahaha ! T'as vu la tête qu'il a fait quand il se l'est pris dans la tête ?

Il connaissait cette voix. La colère monta d'un cran, rester calme, ignorer ce crétin.

- Tu vises super bien ! En plus, il ne nous a même pas entendu !

Il connaissait cette voix. La colère monta d'un cran, rester calme, ignorer cette idiote.

- Tu crois qu'il est pétrifié ?

- Aucune idée, on retente ?

Il se prit à nouveau une boule de neige, cette fois-ci, dans le ventre.

Rester calme, être digne de son père.

Une autre boule de neige atterrit sur son épaule.

Il devait se contrôler.

- Il n'est pas mort quand même !

- Non, je pense qu'il essaye simplement de jouer le gars super cool et super calme rien que pour t'impressionner, Victoire. Mais en vrai, il est en train de pleurer comme un bé…

Victoire regarda la neige qui collait encore sur le crâne du brun. Elle mit quelques instants à comprendre avant d'éclater de rire.

- Tu t'es fait avoir !

Artémis s'ébroua. Il se baissa, ramassant de la neige tout en parlant.

- Alors comme ça, Nott, commença-t-il mielleusement, comme son père lui avait appris. Tu veux la guerre ?

- Tu as commencé !

La jeune Serdaigle regarda Paul amassé autant de neige que possible. Elle eut la bonne idée de se reculer. Ces deux-la pouvaient être explosifs quand ils le voulaient.

- Je t'ai toujours trouvé très coincé, nargua Artémis en fusillant le Poufsouffle avec ses boules de neige improvisées.

- Et moi, trop extravagant !

- Tu ne parles jamais !

- Et tu parles trop !

- Faut bien que je comble le silence ! Tu es comme une tombe !

- Et toi un pigeon à roucouler sans cesse !

- Un pigeon ? Je ne suis pas un volatile ! Je suis un Malfoy !

Ils tournèrent la tête dans la même direction en constatant que certaines boules de neige étaient lancées de cet endroit, endroit où une jeune fille rousse préparait de nouveaux missiles.

Elle dut remarquer le silence soudain pesant parce qu'elle se releva, un sourire innocent mais trop hésitant sur le visage.

- Je suis une fille, tenta-t-elle. Vous n'allez pas me faire du mal ?

Le sourire que les deux garçons s'échangèrent lui fit comprendre que non, ils allaient être sans pitié. Elle s'enfuit, mi-hurlant, mi-riant.

 

 

Ils ne surent jamais qu'une paire d'yeux verts les suivait depuis le début, un sourire nostalgique sur le visage. Ils ne surent jamais que le professeur Potter avait la sensation de se retrouver en eux, par ce matin de neige et qu'il voulait se rapprocher de ce trio tout récent. Peut-être était-ce parce que la jeune fille rousse était la nièce de son meilleur ami ou bien parce que le petit brun lui rappelait son adolescence en beaucoup plus heureux et plus libre.

Il soupira. Une semaine encore et ce seraient les vacances.

 

OoooooOoooooO

 

Les jours qui suivirent, Artémis se rendit compte de la magie de la neige. Paul était toujours aussi asocial mais, quand ils se voyaient, une lueur complice apparaissait dans ses yeux. Ils s'installaient à la même table en cours quand l'occasion se présentait.

Il remarqua aussi que Victoire était plus ouverte avec lui et allait jusqu'à se rendre à sa propre table à l'heure des repas pour discuter de tel ou tel point d'un cours ou juste pour entendre les derniers potins.

Le soir, à l'heure où Artémis et la jeune fille se retrouvaient pour faire leurs devoirs ensemble, Paul les rejoignait. La première demi-heure était toujours studieuse jusqu'à ce que ça parte en fou rire ou en chuchotement conspirateur.

Le gryffondor devait avouer qu'il se sentait bien avec ces deux-la, pas de prise de tête, pas de non-dit. Bien sûr, ils appartenaient à des maisons différentes et leurs passés étaient différents mais l'entente s'était installée et les langues s'étaient peu à peu déliées.

Entre autre, les garçons apprirent que Victoire avait du sang vêla et qu'elle était bilingue, français et Anglais.

Paul avait été perdu quand il l'avait entendu prononcer quelques phrases anodines dans cette langue. Il l'avait été encore plus quand Artémis avoua la parler aussi, en raison de ses racines très anciennes avec ce pays.

 

 

Le jour des vacances arriva très rapidement.

Artémis était tout excité à l'idée de revoir son père et sa grand-mère. Ducray hululait à tout va et Paul grogna quelque chose sur les animaux qui ressemblaient à leur maître.

Ils partagèrent un compartiment à trois et parlèrent de leurs projets pour les vacances de Noël.

Vers le milieu du voyage, Alexandre passa voir le brun, et voulut lui parler seul à seul. Artémis tenta d'ignorer la tension subite dans le compartiment et sortit avec le jumeau.

- Je voulais t'offrir ça, expliqua le Serpentard quand ils furent assez éloignés. Comme on ne se verra pas pendant deux semaines, je voulais au moins te donner un cadeau pour Noël.

Il lui tendit une petite boîte. Artémis se sentit extrêmement gêné et tenta de refuser.

- Ne t'en fais pas, sourit l'autre. J'ai pas fait ça par obligation mais parce que j'en avais envie. Comme ma mère n'aime pas les animaux… je n'aurai pas la possibilité de te l'envoyer.

Artémis accepta finalement, un grand sourire sur les lèvres.

- Merci beaucoup, Alex.

Le châtain hocha de la tête et s'en alla, lui proposant d'ouvrir son cadeau le plus tôt possible et de le porter rapidement.

Il retourna ensuite dans son compartiment, où ses deux amis chuchotaient.

- De quoi avez-vous parlé, demanda-t-il en s'installant près de Victoire.

- Je t'avais dit qu'il était dangereux, fit Paul en fronçant les sourcils.

- Mais il n'a rien fait ! s'agaça le brun. Il m'a juste offert un cadeau.

- Ne l'ouvre pas ! Ça peut être dangereux !

- Ne dis pas n'importe quoi ! Alex est tout à fait correct. Je ne comprends pas ta colère ! C'est ton frère, bon sang ! Pourquoi tu le traites comme ça ?

La dispute était stérile, ils le savaient. Ils l'avaient eu un nombre incalculable de fois et cette fois-ci, Victoire les interrompit en arrachant la boîte des mains du brun.

- Que…

- Je vais l'ouvrir, soupira-t-elle avec un regard sévère. Si ça m'explose à la figure, tu sauras qu'il avait raison sinon Paul, tu t'excuseras auprès d'Arty.

Les garçons eurent l'air de bouder mais elle savait qu'ils avaient saisi le message.

Elle prit une profonde inspiration et ouvrit le paquet. Une montre se trouvait sur un petit coussin.

- C'est pas très dangereux.

La remarque, moqueuse et un peu soulagée, plana dans le compartiment.

Paul sortit sans un mot, laissant le gryffondor et la serdaigle seuls.

Artémis ne se sentit pas le courage d'aller le chercher pour s'expliquer. Il en avait assez de ses remontrances et de ses remarques.

Il sortit de ses pensées quand il vit des étincelles à côté de lui.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? s'étonna-t-il en voyant Victoire grommelée des mots en pointant sa baguette sur la montre.

- Je regarde si elle n'est pas dangereuse, expliqua-t-elle en semblant satisfaite de ses sorts de vérification. C'est mon oncle George qui me les a appris.

Artémis acquiesça, peu convaincu. Cependant il récupéra quand même sa montre et la mit à son poignée.

Le reste du trajet se passa… bien. Paul ne revint pas.

Victoire et lui sortirent du train avec leurs valises, guettant leurs familles.

Le brun aperçut un groupe de roux et supposa que c'était la famille Weasley. Il regarda une blonde attrapée son amie et lui parler en français pendant qu'une petite fille et un petit garçon faisaient la fête à son amie.

Artémis supposa que c'était son frère et sa sœur. Il remarqua qu'un roux le fixait, éberlué et il décida de partir au plus vite. Il réussit à attirer l'attention de Victoire, lui fit quelques signes et s'en alla. Son père devait être un peu plus loin.

 

OoooooOoooooO

 

Draco Malfoy était impatient mais ne le montrait pas. Il était un Malfoy, il devait garder un visage neutre et fier en public. Il regardait la foule compacte autour du Poudlard Express et tirait sur son cou le plus discrètement possible. Où était son fils, par Merlin !

Il regretta une seconde qu'Artémis ne soit pas blond. S'il avait été blond comme lui, il l'aurait repéré immédiatement mais non ! Il avait fallu qu'il soit brun.

- Papa !

Draco sourit. Non, son fils était PARFAIT, un petit brun avec de beaux yeux verts qui lui souriait de toutes ses dents.

Il oublia les sorciers autour d'eux qui rêvaient de le tuer ou de lui lancer un maléfice et Draco Malfoy prit son fils dans ses bras, humant son odeur qui lui avait tant manqué. Artémis était de retour.

- Grand-mère n'est pas là ? chuchota son fils à son oreille.

- Elle est restée à la maison, acquiesça le blond. Des choses à… gérer.

Artémis n'eut pas besoin de plus pour savoir que Narcissa Malfoy était en train de convaincre son mari d'accueillir son petit-fils le plus naturellement possible.

Il haussa les épaules intérieurement. Il s'en fichait. Lucius lui faisait une scène pour tous ses faits et gestes depuis qu'il était entré dans leurs vies. Il crut repérer Paul et sa famille au loin mais ne s'arrêta pas.

 

OoooooOoooooO

 

Le Manoir Malfoy était comme dans ses souvenirs : grand, beau, froid, un peu moins impersonnel peut-être.

Depuis la fin de la guerre, Narcissa Malfoy, sa grand-mère, avait pris les choses en main. Elle avait sauvé sa famille du Lord Noir en cachant le fait qu'Harry Potter était encore en vie.

Si on y réfléchissait bien, le Sauveur du Monde avait une dette envers elle.

Elle avait aussi décidé de tout changer dans le Manoir, le fait que le sorcier le plus dangereux et le plus noir ait vécu chez eux les avait quelque peu traumatisés. Alors elle avait changé les meubles et les couleurs, donnant les vieilleries à des œuvres caritatives, ignorant les faibles protestations de son mari. Il n'avait plus son mot à dire, il était libre grâce à Harry Potter mais il avait perdu toute son influence dans le monde magique.

- Artémis !

Le jeune homme eut un sourire éclatant. Il fonça vers sa grand-mère, qui l'attendait devant la porte d'entrée, bras écartés. Elle le réceptionna tant bien que mal, le serrant à l'étouffer.

Il avait déjà dit qu'il adorait sa grand-mère ?

Le jeune homme attendit qu'elle ait terminé son inspection avant de poser la question de politesse.

- Grand-père est-il là ?

- Il doit être quelque part en train de bouder, lâcha-t-elle distraitement. Tu as changé quelque chose ? Il faut te couper ces cheveux.

- Non, rien de particulier.

- Entre mon chéri, il fait froid dehors.

Artémis sourit. Il était rentré chez lui. C'était cool.

 

OoooooOoooooO

 

Les vacances se passèrent presque bien. Lucius n'était présent qu'aux repas et eut la délicatesse de ne rien dire de très méchant sur son petit-fils.

Quant à ce dernier, il ne répondait pas à ses piques ou à ses critiques. Son père lui avait appris à ne pas répliquer à ses aînés, surtout avec ceux de sa famille.

Un soir, Draco remarqua la montre au poignet de son fils.

- Mais qu'est-ce que c'est que ça ? s'étonna-t-il. Une montre ? Mais tu détestes en porter !

- C'est juste un cadeau, expliqua Artémis, gêné. Un ami me l'a offert alors j'essaye de lui faire plaisir en le portant.

- Tu n'as pas à la porter à la maison, répliqua l'adulte. Ton ami n'est pas là.

- Il faut bien que je m'habitue !

- Quand tu étais petit, taquina Draco, je t'ai offert une montre. Tu l'avais mise à ton poignet et tu avais commencé à hurler que c'était gênant et que tu détestais cette sensation. Je crois même que tu l'as brisé. Je l'ai gardé en souvenir.

Le brun se sentit tout à coup très gêné. Ce souvenir ne datait pas beaucoup… c'était il y a six mois.

- C'est Alexandre qui me l'a offert, grommela-t-il.

- Nott ? s'étonna son père. Lequel ? Serpentard ? Ou… poufsouffle ?

- Serpentard. Il m'a dit ne pas avoir de hibou chez lui alors il lui sera impossible de me l'envoyer le jour de Noël.

- Eh bien… c'est gentil de sa part.

- Oui, dis Papa, est-ce qu'on pourrait aller acheter des cadeaux ? Je voudrais en offrir à mes amis.

Draco le fixa. À son âge, il attendait qu'on lui offre des cadeau, pas l'inverse mais Artémis n'était pas lui alors il eut un sourire et acquiesça.

Tant qu'il pourrait voir ce sourire heureux sur les lèvres de son fils, il ferait n'importe quoi.

 

OoooooOoooooO

 

Harry Potter se baladait avec son meilleur ami sur le Chemin de Traverse. Avec les cours, les vacances et les missions du roux, ils n'avaient plus le temps de se voir.

- George doit avoir pas mal de monde avec les fêtes qui arrivent.

Le brun acquiesça. La neige tombait doucement, allégeant le froid et, au loin, ils voyaient le magasin des Farces et Attrapes pour sorciers facétieux.

- On va faire un tour ? proposa Harry. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu George.

Ils se dirigèrent donc vers le magasin, parlant du petit Hugo qui avait maintenant quatre mois et de la filleule d'Harry, Rose, qui allait sur ses quatre ans.

Le brun souriait en écoutant son ami décrire les faits et gestes de sa petite fille adorée jusqu'à ce qu'il aperçoive un éclat blond.

Draco Malfoy se trouvait de l'autre côté de la rue et semblait discuter avec sa main…

Il se dirigea vers lui, sans se soucier de Ron, le cœur battant.

Et pourtant, plus il se rapprochait, moins il pensait rêver. Le blond, son ennemi d'école, se tenait devant une boutique et discutait sérieusement avec un petit brun. Il s'arrêta à quelques pas d'eux quand Draco Malfoy, le fier aristocrate imbu de lui-même de son enfance éclata de rire avant de frotter la tête de son enfant.

- Malfoy…

Le père et le fils se tournèrent vers lui et il lui sembla revivre cette scène.

Draco se mit devant son fils, perdant son sourire, ses yeux gris se plissant à sa vue.

- Potter. Qu'est-ce que tu fous là ?

Sympa l'accueil. Après toutes ces années, il restait quand même ce petit con ?

- Bonjour, comment ça va ? Moi, ça va et toi ? Je pense que ce que je fais ne te regarde pas mais rien que pour te faire chier, je vais t'avouer que je suis là pour me promener avec une escort girl.

Il avait dit ça sur un ton acide et provocateur et le regretta tout de suite en voyant l'air effaré du blond qui tentait d'enfoncer le bonnet de son fils un peu plus sur sa tête.

- Surveille ton langage par Merlin ! s'écria-t-il. Il y a des enfants ici ! Tu n'as pas honte ?

- Artémis, salua le brun avec un sourire gêné, en se mettant à sa hauteur. Ça va ?

- Bonjour… professeur.

Ah oui, il était prof, il l'oubliait dès qu'il sortait de Poudlard.

- Que fais-tu là ? continua-t-il.

- J'essaye de trouver un cadeau avec mon père, expliqua le petit avec un sourire timide. Enfin, plusieurs.

- Pour les jumeaux Nott et Victoire, je suppose.

Un hochement de tête et Harry sourit. Il passa une main sur la tête du petit Gryffondor et se leva.

- Je ne vais pas te retarder plus que ça alors, bon courage et… joyeux Noël ?

Harry avait tourné son regard sur le visage tendu de Draco. Ce dernier acquiesça et poussa son fils dans l'animalerie.

- Le monde est bizarrement fait.

Le brun sursauta et vit son ami à côté de lui. Il regardait la porte où avaient disparu les Malfoy.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

- Eh bien… tu sais que dans le monde, commença le roux avec hésitation, les individus sont nombreux à avoir un sosie.

Hochement de tête.

- En voyant le fils… de Malfoy… Eh bien, j'ai cru te revoir à son âge.

- Tu n'es pas le premier à me le dire, réfléchit le brun. Hagrid m'a aussi fait cette réflexion mais je n'ai pas de fils caché, ni rien qui ait un lien avec ça !

Ron haussa les épaules. Ce n'était qu'une théorie mais il était étonnant de retrouver Draco Malfoy, presque treize ans plus tard, avec un fils brun dans les bras, qui ne lui ressemblait pas du tout !

 

OoooooOoooooO

 

Artémis,

Comment vas-tu ? Joyeux Noël ! Tu dois être étonné par mon silence aussi long. Mais j'étais partie en France voir mes grands-parents, j'ai oublié de te prévenir.

Ma tante a publié un livre sur la guerre de l'époque de nos parents, il y a quelques jours. Elle y relate tout ce qu'elle a fait avec son mari et oncle Harry pour stopper Voldemort. C'est vraiment extra ! Je voulais te l'offrir avant de rentrer à Poudlard. Comme ça, nous pourrons en discuter. J'ai donné un exemplaire à Paul aussi. J'espère qu'il va apprécier et que tu ne l'as pas déjà acheté.

Comment vas-tu sinon ? As-tu avancé le devoir de potions ? Je l'ai presque terminé. Et pour la métamorphose ? Est-ce que tu as réussi les sorts de transfert ?

Il faut que je te laisse, on m'appelle.

Joyeux Noël encore et à la rentrée,

Victoire Weasley.

 

Artémis regarda le gros pavé qu'il avait à la main. Sur la première de couverture était dessiné un drôle de signe. Comme un triangle contenant un cercle coupé en deux par un trait vertical. Il sourit et feuilleta le livre. Il écarquilla les yeux en voyant la dédicace.

 

« À Artémis,

le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort »

HWG

 

Le brun regarda cette drôle de phrase. Il l'avait déjà lu quelque part. Il haussa les épaules et reposa le livre. Ça lui reviendrait bien un jour.

Il prit un paquet plutôt lourd et se demanda qui lui avait envoyé ça. Un petit mot y était inscrit, qui le fit grimacer.

 

« J'en ai pas besoin alors autant que tu l'utilises »

 

C'était… sympathique.

Il l'ouvrit pourtant et écarquilla à nouveau les yeux : un kit de nettoyage pour balai totalement neuf s'offrait à lui !

Il contenait une grande bouteille de crème à polir spécial manche à balai, une paire de cisailles à brindilles en argent, une minuscule boussole en cuivre à attacher au manche pour les longs voyages et un « Manuel d'entretien des balais ».

Artémis comprit tout de suite de qui venait ce cadeau.

Paul.

Il se rappelait encore de ses plaintes après l'incident du cours de vol. Alexandre avait failli le faire tomber mais, en plus, il avait abîmé son « Mille Foudres » ! Il ne le lui avait pas reproché mais quand il avait été avec Paul… Il sourit en se remémorant le regard clairement agacé du poufsouffle en l'écoutant décrire tous les dégâts que ça avait causé.

Il prit un autre cadeau, tout petit, en se disant qu'il devrait remercier son ami à son retour. C'était vraiment un gars super sympa.

 

« Voici mon second cadeau. Malgré mes avertissements, tu ne sembles jamais t'en rappeler. Je te suggère de le garder près de toi à tout moment »

 

Un Rapeltout… avait-il déjà dit que Paul était… sympathique ?

Il eut quand même un sourire désabusé et trouva une boîte de chocogrenouilles dans ses cadeaux. Personne n'avait signé.

 

*************

Et voilà, ma bêta lectrice a demandé: Mais et Artémis? il a offert quoi? eh bien... la réponse au prochain chapitre =)

J'espère que ça va vous plaire...

à la prochaine!

EliH

 
 
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