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au 31 Mai 21 :
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contenant 15226 chapitres
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C'est le mien
Par EliH
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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    Chapitre 7     Les chapitres     32 Reviews    
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chapitre 6

 

Bonjour à tous ! Et voilà, ma bêta a géré même avec le gros manque de communications qu'a engendré la perte de mon portable. Qu'est-ce que je t'adore...

Sinon, ya eu des petits couac dans ce chapitre, parce que voyez-vous, ce chapitre, il vous apprend des choses, mais il sert aussi de transition. Vos reviews m'ont amusé parce que vous étiez nombreuses à me demander qui était la mère des jumeaux. Et la réponse, elle est là. Je suis contente de ne pas l'avoir laissé de côté, surtout qu'elle a décidé de s'immiscer dans mes plans... vilaine maman Nott.

Sinon, je peux vous dire que tenter d'écrire sur la mode d'Harry Potter, et en restant fidèle à cette univers, c'est trop dur ! On a eu une discussion par mail avec ma bêta sur le sort Expelliarmus. Quand avait-il été enseigné ?

Bref voilà, j'espère que ça va vous plaire, même si je doute de plus en plus. Le chapitre suivant sera... eh bien il sera pire, mais on verra Draco plus souvent, avec Harry. Enfin...

 

*************

 

Draco Malfoy regardait les alentours, tapant nerveusement du pied sous la table. Comment avait-il fini ici ? Il ne pouvait pas s'en aller, le code de la galanterie et de la politesse l'en empêchait. On ne laissait pas une femme en plan comme ça. Mais là, il avait une furieuse envie de le faire.

- Draco, arrêtes de faire trembler la table.

- Parkinson, je ne fais rien trembler du tout.

- C'est Nott maintenant.

Le blond roula des yeux face au petit sourire de la femme.

- Je n'arrive pas à croire que tu sois mariée.

- À lui ? demanda-t-elle en prenant sa tasse de thé. Simple concours de circonstances qui a fait qu'on s'est retrouvé tous les deux pendant la guerre. Tu sais que ma famille était neutre dans ce conflit. Ils se sont cachés pendant des mois pendant que j'étais à

Poudlard. Sait-on jamais, si le Lord Noir avait gagné, j'aurais eu des soutiens près de vous et sinon, si Potter avait été le vainqueur, nous n'aurions rien subi. C'est vers les vacances de Noël que nous avons découvert Théodore dans les champs. Il avait dû transplaner mais s'était évanoui. Il n'a pas voulu nous expliquer les raisons de sa fuite mais, d'après ce que mon père avait remarqué, ça devait faire des jours qu'il fuyait, sans nourriture ni eau.

Draco la regarda. Pourquoi lui racontait-elle son passé ?

- Nous avons passé de longs mois ensemble après la guerre et, après son procès injuste, il m'a demandé en mariage, soupira-t-elle. Bien sûr, au début, j'ai pensé que c'était un mensonge. Après tout, j'étais Pansy Parkinson, la fille qui ressemble plus à un bouledogue qu'à autre chose, qui passait son temps à clamer qu'elle serait la future madame Malfoy pendant nos années à Poudlard.

Draco se sentit un peu honteux. C'était lui qui avait lancé ces moqueries derrière son dos et pourtant, Pansy avait toujours fait comme si de rien n'était, continuant à minauder près de lui.

- Tu te rappelles que Théodore était un solitaire pendant nos années d'école, poursuivit-elle en le détaillant. J'ai eu du mal à me rapprocher de lui. Il est… particulier mais il plaisait à mes parents et il me plaisait vraiment. Il est très discret mais quand je parle de quelque chose que je désire à demi-mot, il me l'achète tout de suite.

Draco avait envie de partir, vraiment.

- Nous vivons du côté moldu maintenant. Théo est devenu comptable dans leur monde et il gagne plutôt bien sa vie. Je n'ai pas grand-chose à faire, à part faire le ménage et m'occuper des enfants.

Le blond s'étouffa avec son café. Pansy Parkinson ? La Sang-Pure qui passait son temps à hurler quand elle voyait un animal s'approcher trop près d'elle ?

- Nous avons grandi, Draco, l'accusa-t-elle en lui tendant une serviette en papier.

- Oui, oui, grommela-t-il. Pardon. Le cadeau que mon fils a offert à… Paul, oui, Paul vous a plu ?

Un reniflement de dédain lui répondit.

- Je déteste les animaux, fit-t-elle hautainement. Même à l'école, je n'avais ni chat ni hibou mais Théo m'a persuadée que Paul serait plus heureux avec un animal et il a raison. Ça faisait bien des années que je ne l'avais plus vu sourire comme ça.

Draco hocha la tête. Il se rappelait qu'Artémis se plaignait sans arrêt de la mauvaise humeur de son ami.

- Comment va… ton fils ?

Il leva les yeux, sentant son cœur cogner plus fort contre ses côtes quand il vit le petit sourire calculateur et les yeux qu'elle posait sur lui.

Elle sait.

- Il va bien, répondit-il plus froidement qu'il n'aurait dû. J'ai décidé de laisser un peu tomber toutes ces histoires de Sang-Purs pour que mon fils fasse ce qu'il a envie de faire. Bien sûr, mon père n'en est pas très heureux mais que veux-tu. Notre temps a changé, les Sang-Purs ne sont plus ce qu'ils étaient.

Comprenant qu'elle ne saurait rien de plus, elle soupira.

- Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas eu de nouvelles de mes camarades.

- Ils sont tous soit en prison, soit en fuite, soit morts.

Il n'aurait pas dû mais il avait envie de partir. Cette discussion était stérile.

Et comme si un dieu quelconque l'avait entendu, une drôle de sonnerie sortit du sac à main de Pansy.

Elle s'excusa et prit un petit boîtier dans sa main. Elle le colla à son oreille et parla.

Parkinson était devenue folle, ça devait être ça.

- Je suis désolée, fit-elle en se levant, un appel de Théo. Il a dit qu'il allait passer me chercher en voiture.

Draco la regarda d'un air stupide jusqu'à ce qu'elle se mette à rire.

- La technologie moldue est vraiment intéressante, gloussa-t-elle en montrant son téléphone portable. C'est ça que j'aime chez eux. Je te laisse et… Draco ? Tu as changé. J'ai vu ton comportement avec… ton fils.

Il la regarda s'en aller, le cœur battant. Merlin, le monde avait changé depuis la guerre.

OoooooOoooooO

Néron Lafleur se tenait dans sa salle commune, en cette soirée d'avant-veille de la rentrée, un sourire mauvais sur les lèvres. Il avait attendu tous ces mois et enfin, il avait une preuve que les Malfoy étaient des pourritures. Il tenait la montre dans ses mains, attendant qu'elle dévoile tous ses secrets car oui, elle était enchantée. Il l'avait commandée exprès avant les vacances et avait demandé à Nott de faire parvenir ce présent à Malfoy comme étant son cadeau.

Quand tous les élèves étaient sortis du Poudlard Express, il était entré dans le compartiment du Gryffondor et avait volé la montre.

Il suffisait de tapoter sur l'objet avec sa baguette pour que toutes les conversations qu'elle avait enregistrées lui parviennent sur papier, fabuleuse invention qu'était cette montre Weasley.

Il s'exécuta donc, regardant avec une certaine excitation le rouleau de parchemin apparaître dans les airs avec, inscrit dessus, tout ce qui s'était dits pendant les vacances.

« - Alors tu es revenu ?

- Oui, grand-père. Content de voir que vous allez bien.

- J'irais mieux si je te ne voyais pas.

- Lucius !

- Papa !

- Je retourne à mes affaires.

- Grand-père est toujours le même.

- Je suis désolée mon chéri, ton grand-père s'est levé du mauvais pied.»

« - Artémis, as-tu fait tes devoirs ?

- Oui. À part celui en histoire, j'ai du mal à comprendre. Tu veux bien m'aider ?

- Le vieux Binns est toujours là ?

- Oui. Tout le monde s'endort à son cours même Victoire. »

« - Maître Artémis ! Vous avez fait tomber votre serviette !

- Ce n'est pas grave Pruny, laisse ça là ! Il faut que j'aille dans le jardin ! Il neige !

- Mais Maître !

- Qu'est-ce que tu fais là à courir comme le dernier des moldus !

- Bonjour grand-père, toujours en forme à ce que je vois.

- Comporte-toi comme si tu étais un Malfoy, par Merlin !

- Mais je suis un Malfoy, grand-père.

- Lucius, laisse donc ton petit-fils tranquille ! »

« - Mais qu'est-ce que c'est que ça ? s'étonna-t-il. Une montre ? Mais tu détestes en porter !

- C'est juste un cadeau, expliqua Artémis, gêné. Un ami me l'a offert alors j'essaye de lui faire plaisir en le portant.

- Tu n'as pas à la porter à la maison, répliqua l'adulte. Ton ami n'est pas là.

- Il faut bien que je m'habitue !

- Quand tu étais petit, taquina Draco, je t'ai offert une montre. Tu l'avais mise à ton poignet et tu avais commencé à hurler que c'était gênant et que tu détestais cette sensation. Je crois même que tu l'as brisée. Je l'ai gardée en souvenir.

- C'est Alexandre qui me l'a offert, grommela-t-il.

- Nott ? s'étonna son père. Lequel ? Serpentard ? Ou… Poufsouffle ?

- Serpentard. Il m'a dit ne pas avoir de hibou chez lui alors il lui sera impossible de me l'envoyer le jour de Noël.

- Eh bien… c'est gentil de sa part.

- Oui, dis Papa, est-ce qu'on pourrait aller acheter des cadeaux ? Je voudrais en offrir à mes amis. »

« - Que dis-tu d'essayer des gants pour ton ami ?

- Papa, j'ai déjà assez donné avec la robe de Victoire, je pense. Pas question que je me remette à porter quoi que ce soit.

- Malfoy…

- Potter. Qu'est-ce que tu fous là ?

- Bonjour, comment ça va ? Moi, ça va et toi ? Je pense que ce que je fais ne te regarde pas mais rien que pour te faire chier, je vais t'avouer que je suis là pour me promener avec une escort girl.

- Surveille ton langage par Merlin ! s'écria-t-il. Il y a des enfants ici ! Tu n'as pas honte ?

- Artémis, salua le brun avec un sourire gêné, en se mettant à sa hauteur. Ça va ?

- Bonjour… professeur.

- Que fais-tu là ? continua-t-il.

- J'essaye de trouver un cadeau avec mon père, expliqua le petit avec un sourire timide. Enfin, plusieurs.

- Pour les jumeaux Nott et Victoire, je suppose.

- Je ne vais pas te retarder plus que ça alors, bon courage et… joyeux Noël ?

- Ce Potter, vraiment…

- Tu ne t'entends toujours pas avec lui ?

- Arty, j'étais son ennemi par le passé. La dernière fois que je l'ai revu, c'était… quand tu avais cinq ans. N'en parlons plus, veux-tu ? Trouvons plutôt un cadeau pour ton ami le Poufsouffle.

- Papa, il s'appelle Paul. »

« - Alors ? Tu as eu de beaux cadeaux cette année ?

- Oui ! Paul m'a offert un kit entier pour le nettoyage de balai ! Je lui avais dit qu'Alex avait éraflé mon « Mille Foudres» et il s'en est rappelé ! »

Néron jeta le rouleau de parchemin sur le sol avec brusquerie. Qu'est-ce que c'était que ces niaiseries ? Où étaient les complots ? Où étaient les leçons de magie noire ou les paroles haineuses sur les Sang-de-bourbes ?

Il regarda l'heure. Sept heures moins le quart. Les élèves n'allaient pas tarder à se diriger vers la Grande Salle. Il allait attendre ce petit con et lui faire avouer qu'il n'était pas net.

Il savait où se trouvait la tour des Gryffondors, pour y être allé pendant ses rondes afin d'en coincer en train d'enfreindre le couvre-feu.

Il remarqua vaguement que Nott et deux de ses amis le suivaient et il remonta les cachots, baguette à la main.

OoooooOoooooO

Artémis était content de se retrouver dans son dortoir. Bon, son père et sa grand-mère lui manquaient mais c'était quand même un soulagement de ne plus entendre son grand-père parler de lui comme s'il était un parasite.

Ethan l'appela pour manger et il le suivit, l'écoutant parler de ses activités des deux dernières semaines.

Il vit Ted Lupin faire le pitre devant un groupe de Gryffondors en relatant ce qu'il avait fait avec son parrain à Noël et ils ouvrirent la porte.

Mais à peine avaient-ils traversé le couloir qu'un groupe de Serpentards se mit devant eux.

Artémis reconnut son ami Alex et le préfet des Serpentards.

Pendant les quatre premiers mois, il avait fait en sorte de se trouver le plus loin possible de lui. Néron Lafleur semblait avoir une dent contre les Gryffondors, chose normale à Poudlard depuis des siècles et même la dernière guerre, qui avait disgracié la maison des Vert et Argent, ne semblait pas l'avoir affecté. Il enlevait des points et donnaient des retenues à qui l'embêtait le plus et le directeur de leur maison, Marcus Flint, avait l'air de s'en contreficher.

Il entendait souvent Ted Lupin dire qu'au moment où il deviendrait préfet à la place de l'actuel préfet de leur maison, il ferait payer les Serpentards.

Artémis regarda le petit groupe de quatre, se demandant ce que les Serpents faisaient aussi haut dans le château mais il arrêta de penser dès que Lafleur pointa sa baguette sous son nez.

Le brun se retint de loucher pendant qu'Ethan poussait un couinement apeuré.

- Tu t'es assez foutu de moi, cracha-t-il.

- Hein ?

- Ne fais pas l'innocent, continua le préfet avec une voix haineuse. Je sais que vous, les Malfoy, vous continuez à faire de la magie noire et que vous prévoyez plein de choses pour faire renaître un autre Seigneur des Ténèbres ! Sur ce coup-là, tu as réussi à m'avoir mais je te jure que tu vas souffrir !

Artémis était perdu. Mais de quoi parlait-il ? Bon, il savait que sa famille avait trempé dans la magie noire pendant l'époque de son grand-père et de son arrière grand-père, Abraxas mais son père lui avait promis qu'il n'y touchait plus depuis la guerre ! Il regarda la baguette devant lui se mettre en mouvement, comme au ralenti, réagissant à un quelconque sort douloureux lancé par son maître. Le sang battait dans ses tempes. À peine était-il revenu à l'école qu'il se faisait agresser ? Les Malfoy étaient-ils autant détestés ? Il ferma les yeux, se résignant à son sort.

Expelliarmus !

Des exclamations surprises le firent rouvrir les yeux et il regarda Néron trembler de la tête au pied - pas très digne de Serpentard cette attitude - la baguette nulle part en vue.

- J'enlève cinquante points par Serpentard pour avoir tenté d'agresser un première année innocent et un mois de retenue avec le professeur Fowl. Je pense qu'il a besoin d'élèves pour récurer ses chaudrons et Merlin sait qu'il en a.

Artémis se retourna en reconnaissant cette voix calme et… amusée ? Harry Potter s'avançait, comme s'il faisait une promenade de santé dans les couloirs de l'école.

- Qu'est-ce que vous attendez ? demanda-t-il en observant les quatre Serpentards. Allez manger ! Je parlerai de votre action à la directrice, soyez-en certains.

Le brun remarqua que le préfet des Vert et Argent voulait rajouter quelque chose mais il grimaça affreusement avant de s'en aller, suivi d'Alex qui lui lança un regard mauvais.

Il se sentit mal envers lui et se promit d'alléger sa punition. Après tout, il ne savait pas vraiment ce qu'il faisait là avec Lafleur.

- Ça va Arty ?

Artémis grimaça à ce surnom. Seuls son père et sa grand-mère étaient autorisés à l'appeler comme ça !

- Oui, répondit-il quand même. Merci… professeur.

Il tourna la tête vers le côté où Ethan se tenait toujours, tout pâle, ses yeux en amande, écarquillés comme deux soucoupes.

- Eh Huang, fit le brun, tentant de ramener son ami à la réalité. Ça va ?

- Il n'a pas l'habitude de se faire attaquer sans raison dans les couloirs, lui expliqua son professeur de Défense en poussant légèrement l'asiatique à avancer. Je vais l'emmener à l'infirmerie, va manger.

- Je vous suis, décida Artémis en marchant derrière lui.

Il remarqua qu'Ethan tremblait un peu et s'en voulut. C'était de sa faute s'il était dans cet état. Il aurait dû…

- L'éloigner le plus possible de ce piège ?

Le jeune garçon leva les yeux vers Harry Potter. Ce dernier avait un sourire malicieux sur les lèvres et il se sentit obligé de répondre à l'interrogation dans les yeux verts de son élève.

- J'aurais dû l'éloigner le plus possible de ce piège, répéta-t-il. C'est ce que tu étais en train de penser, non ?

Il rit devant son étonnement et continua.

- C'est ce que je me serais dit si j'avais été dans ta situation. Je pense même que le trois-quarts des Gryffondors aurait pensé comme ça. Nous sommes très solidaires les uns des autres.

- Comment vous avez fait ? demanda Artémis en montant péniblement les escaliers.

- De ?

- Le sort ! C'était quoi comme sort ? s'exclama le brun. Je n'ai rien vu puisque j'avais les yeux fermés mais ça lui a fait peur ! Et comment avez-vous fait pour arriver aussi vite ? On dit que les quartiers des professeurs se trouvent assez loin des dortoirs !

- Je ne sais pas qui t'a dit ça, réfléchit l'adulte, mais c'est faux. Par exemple, les appartements du professeur Fowl et du professeur Flint se trouvent dans les cachots, le professeur Fowl à raison de sa matière, et le professeur Flint… parce qu'il a passé ses années scolaires à Serpentard et qu'il avait envie de se trouver en bas, je suppose. Pour ma part, j'ai une vue imprenable sur le terrain de Quidditch au sixième étage. Et pour le sort dont tu me parles, c'est un sort de désarmement. Je l'enseigne aux deuxièmes et aux troisièmes années… dans deux jours.

Artémis se sentit vaguement déçu. Il aurait bien voulu l'apprendre rien que pour pouvoir se protéger.

Ethan fut remis aux soins de Madame Pomfresh, une femme aussi âgée que la directrice. Harry Potter plaisanta d'ailleurs avec elle sur son âge et sa carrière, lui apprenant qu'il avait presque passé toute sa scolarité à l'infirmerie.

- La première fois en combattant mon professeur de Défense Contre les Forces du Mal qui était en fait le pantin de Voldemort, en première année, une autre fois parce qu'un autre de mes professeurs m'avait fait disparaître tous les os de mon bras en deuxième année…

- Les Détraqueurs.

- Ah oui c'est vrai, le coup avec les Détraqueurs en troisième année. Si j'en trouve encore un, je lui lance mon patronus dans la figure !

- Monsieur Potter ! Voyons, un peu de retenue devant vos élèves ! s'écria l'infirmière, faussement indignée. Allez plutôt manger, je vais garder ce jeune homme cette nuit. Il ira mieux demain. Quelle idée aussi de s'attaquer à plus jeune que soi… mais où va le monde…

Harry Potter et Artémis sortirent, les paroles indignées de la vieille femme les suivant un long moment dans l'escalier.

- Merci professeur.

- Une chocogrenouille ?

Les deux bruns se regardèrent et sourirent.

- Même si mon père m'interdit les sucreries entre les repas, merci, commença Artémis en prenant la friandise que lui tendait Harry Potter. Les chocogrenouilles sont mes préférées.

- Je tremble de peur devant la colère de ton père, ricana-t-il. Moi aussi, j'adore ces chocolats, j'en ai toujours sur moi, surtout depuis l'histoire avec les Détraqueurs…

- À Noël, s'exclama le plus jeune avec un air très enthousiaste, je reçois une boîte entière de chocogrenouilles chaque année ! La boîte de luxe ! Je ne sais pas si je vais réussir à compléter ma collection mais je l'espère !

Il ne vit pas le sourire amusé de son professeur à l'entente de ce cadeau sucré. Ils arrivèrent dans le hall et avant qu'ils ne traversent les portes de la grande salle, Harry se rappela une chose.

- Est-ce que tu pourrais faire quelque chose pour moi ? demanda-t-il en s'agenouillant devant Artémis.

Ce dernier hocha la tête, curieux.

- Je suppose que Teddy est en train de manger, expliqua son professeur en grimaçant. Je ne veux pas trop me montrer avec lui à l'école parce qu'il passe pour mon chouchou sinon. Mais peux-tu lui remettre… ceci ?

Il lui tendit un vieux parchemin plié dans tous les sens. Il le prit quand même, inspectant ce papier jauni mais vierge.

- C'est très important, reprit Harry Potter. Il l'avait oublié dans sa chambre et je n'ai pas pu la lui remettre avant qu'il n'entre dans le Poudlard Express. Je pense que tu es capable d'accomplir cette mission ?

Artémis eut un sourire timide et hocha la tête.

- Merlin, soupira l'adulte en se relevant. Si ton père avait été comme toi quand nous étions en première année, je serais sûrement devenu son ami ! Allez, entre en premier, on nous regardera moins bizarrement.

Le petit Gryffondor sentit son cœur se serrer quand l'adulte s'éloigna de lui. Il hocha la tête et entra. On ne fit pas attention à lui et il se dirigea vers le coin le plus animé de la table des Rouge et Or. Ted Lupin avait vraiment du succès. Il ne savait pas s'il ferait attention à lui. Pourtant, quand il se mit à sa hauteur, l'autre le regarda avec des yeux couleur miel. Il lui fit un sourire amical et Artémis se sentit en sécurité.

- C'est le professeur Potter qui m'a dit de te remettre ça.

Il se maudit pour les trémolos dans sa voix mais personne ne sembla s'en préoccupé. Leurs regards étaient dirigés sur la carte qu'il tendait à Ted Lupin et il crut même entendre les mots « Carte du Maraudeur » plusieurs fois autour du jeune métamorphomage, chuchotés avec respect.

Ted leur lança un regard d'avertissement et sourit de nouveau à Artémis.

- Merci, dit-il en cachant la carte dans une de ses poches intérieures. Je l'avais oublié à la maison. Tu veux t'asseoir avec nous ?

Il allait accepter mais il aperçut Victoire qui lui faisait des signes pas très discrets de la table des Serdaigles.

- C'est gentil, refusa-t-il aimablement. Mais on m'attend. Une prochaine fois ?

Le Gryffondor lui sourit et retourna à sa cour, les rires reprenant dans le dos du brun pendant qu'il s'approchait de la table des Bleu et Bronze.

- Qu'est-ce que tu lui voulais ? demanda la rousse quand il s'installa face à elle.

- De quoi tu parles ? demanda-t-il innocemment.

- Tu n'as jamais parlé à Teddy, reprit calmement la jeune fille. Alors qu'est…ce…que…tu…lui…voulais ?

Il ne voulait pas l'inquiéter et en même temps, il avait besoin de hurler, maintenant. Ce qu'il venait de vivre était trop étrange mais il se retint et lâcha avec une voix tout à fait maîtrisée dont son père aurait été très fier :

- Je me suis fait attaquer par Lafleur et Harry Potter est venu me sauver.

Cela sembla faire son effet. Mia, qui était à côté de Victoire, poussa un petit cri aigu, les yeux écarquillés pendant que la rouquine le regardait comme un poisson hors de l'eau.

- Ferme la bouche, s'il te plaît, fit-il avec un sourire amusé.

- Tu trouves ça drôle ? s'écria Victoire, attirant l'attention sur eux. Il n'avait pas le droit de faire ça ! D'ailleurs, qu'est-ce qu'il te voulait hein ?

- Je ne sais plus trop, avoua Artémis en prenant un peu de tout dans son assiette. Je crois qu'il m'accusait de faire de la magie noire à la maison et de vouloir le retour d'un autre Mage Noir.

- Tu fais de la magie noire ? s'étonna-t-elle brusquement.

Le brun s'étouffa sous l'étonnement et dut prendre un verre de jus de citrouille pour faire passer ça.

- Bien sûr que non ! croassa-t-il. Papa m'a dit que depuis la guerre, il avait débarrassé la maison. Mon grand-père a assez trempé dedans pour que grand-mère et lui jettent tout à la poubelle !

Il savait qu'autour d'eux, on les écoutait, avide d'étudier le cas Malfoy de plus près. Mais honnêtement, il s'en fichait, le fait que Victoire doute le blessait déjà suffisamment.

Le repas se termina rapidement pour lui et quand il voulut sortir de la grande salle, on le bouscula. Il se sentit attristé devant le regard haineux d'Alex mais il se dit qu'il se rattraperait demain. Il était trop fatigué maintenant.

Harry, après le dîner, se dirigea vers le bureau de la directrice. Il prononça le mot de passe et laissa les escaliers le faire monter. Il devait parler du cas Malfoy/Lafleur.

Alexandre remarqua les regards mauvais de ses camarades de maison. Il comprit sans difficulté qu'ils le tenaient pour responsable de leur dernière place dans le classement de la Coupe des Quatre Maisons. Bien sûr, Néron n'avait pas à s'en soucier. Il était le préfet de la maison et rien que pour ça, on ne pouvait rien dire sur lui.

Le châtain inspira. Il n'était pas très loin du pouvoir. Il suffisait juste de bien manier les mots. Et demain, il irait voir Malfoy pour expliquer sa présence près de la tour des Gryffondors. On lui remettrait les cinquante points qu'il avait perdus et tout redeviendrait comme avant. Il chercherait un moyen de détruire le brun et ça serait parfait.

Il s'endormit, se disant que tout était de la faute de ce Gryffondor.

- Il semble que monsieur Lafleur et monsieur Malfoy possèdent un passé commun. Ou en tout cas, leurs familles ont des différents.

- C'est la faute des Malfoy, je suppose.

Harry soupira devant la réponse affirmative de son ancienne directrice de maison. Décidément, qu'est-ce qu'ils avaient encore fait pour que ça retombe sur la génération actuelle ?

- Je me dois de connaître la situation de mes élèves et les soucis possibles entre leurs familles, grommela McGonagall. Et le problème vient presque tout le temps des Serpentards. Ces histoires de Sang-purs, de pouvoir et d'argent persistent même après leurs déchéances.

- Je ferai une recherche sur les deux familles, tenta de la calmer le brun. Ron pourra sûrement me trouver ça entre deux missions.

- Harry, l'arrêta la directrice. Je n'ai pas besoin d'un dossier d'Auror pour savoir que cette confrontation qui a eu lieu entre les murs de mon école a un lien avec un quelconque règlement de compte entre familles de Sang-Pur. Il est juste désolant qu'il y ait eu du quatre contre un. Ce pauvre monsieur Malfoy n'a sûrement même pas compris ce qu'il lui arrivait !

Le brun hocha la tête. Artémis n'avait pas semblé très ignorant de la situation mais ça l'avait ébranlé, c'était certain.

Ils décidèrent de faire connaître cette affaire aux parents des principaux intéressés au matin et Harry retourna à ses appartements.

 

*************

eh oui, c'était l'idée de Phenix de parler de l'altercation Serpentard-Gryffondor avec les parents. Je l'avais totalement zappé quand elle m'en a parlé. Alors j'en parle dans le chapitre suivant. J'espère que ça vous a plu !

EliH

 
 
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