Chapitre 3 : Pas si terrible que ça.   

  Harry erra un instant dans les couloirs, avant de se souvenir qu’il avait été éjecté de cours de Potion et qu’il devait se rendre chez Dumbledore.

 Un sermon ? Non, une discussion l’attendait.

 « - Entre Harry.

- Bonjour Professeur.

- Harry, tu sais à quel point je t’estime, et tu sais aussi que j’ai t’ai demandé un bon nombre de fois…

- De ne pas m’énerver contre le Professeur Rogue, oui je sais.

- Je te le demande encore une fois.

- Oui, promis j’essayerais. Mais…

- Pas de mais, Harry. Et va maintenant. »

Et sur ces mots, il le  congédia.

Harry, trop content d’avoir un peu de temps pour lui, retourna à sa chambre de Gryffondor, à son lit et… à ses pensées pour Draco.

Il avait trouvé un prix. Un très bon même.

Un sourire s’étira, triomphant, sur ses lèvres.  Dans quelques heures…     

 « - Alors Draco, qu’à tu à dire pour ta défense ?

- Monsieur, je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris. Vous savez, je suis un peu fatigué et puis tout ce boulot, le stress, les examens qui approchent…

- Je sais pertinemment tout cela. Il n’empêche que ton état fut déplorable.

- …

- Tu n’as rien à dire, vraiment ? Il n’y a rien dont tu aimerais me parler…

- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler…

- Bon, si c’est le cas – fit Snape avec une moue désapprobatrice. Tu peux disposer.

- Au revoir.

- Oui, c’est cela. »

Draco sortir de la salle de Potions, laissant un Snape quelque peu désarçonné derrière lui.

 Malfoy n’avait pas sollicité l’aide son parrain, alors qu’apparemment, tout allait au plus mal. Un tel comportement ! De la part d’un Malfoy !

Draco, lui, se fichait royalement de ce que Snape pouvait bien penser.

Il allait revoir Harry, pour une nuit qui promettait être des plus agitées. Ca lui avait manqué, après tout. Il avait du se contenir pendant 2 jours voyons ! C’était trop.

Bien trop. Bien plus que ce qu’il ne pouvait supporter. 

Mais cette abstinence n’allait pas tarder à cesser. Et même si elle n’allait pas tarder, ce tarder était de trop. Il n’en pouvait plus d’attendre voila.

Il aurait déjà aimé être auprès de Harry, et même si ça n’était rien que du sexe, rien que de partager le lit de celui-ci, c’était déjà tant.

Maintenant merde.

Ce maintenant qui tardait tant à venir.

Les secondes s’égrenaient, et il semblait à ce cher Draco que le temps eût tout aussi bien pu s’arrêter. 

Maintenant.  

Maintenant.

Enfin, après ce temps interminable, durant lequel il n’avait fait que tourner en rond, alors qu’il avait des centaines de choses à faire. Devoirs qu’il avait laissé en plan, sans arriver à même en lire l’énoncé. Leçons qu’il avait survolées sans en comprendre le sens.

Lui, Draco, qui ne perdait jamais son sang froid. Lui qui n’était jamais impatient.

Lui qui ne regrettait jamais rien.

Lui qui n’était jamais faible. Lui qui était froid, arrogant, distant et ne possédait pas un brin de romantisme.

Lui qui, il y a fort longtemps, avait fait de Potter sa Némésis, l’objet de toute sa haine, de ton son rejet. Le moyen d’affirmer sa supériorité. A présent, il avait bien changé.

Ses sentiments, même si au fond il haïssait Potter de le faire souffrir ainsi, étaient l’opposé radical de ceux d’avant.

Tout ce à quoi il aspirait, était un amour réciproque.

Il l’aimait et ce mot qui avant lui semblait si absurde, lui qui n’avait jamais aimé, lui semblait à présent trop faible pour exprimer quoi que ce soit.

Pour exprimer ses sentiments pour Potter.

Il avait conscience d’être devenu faible, faible, dépendant et peut-être aussi mièvre. Il se rappelait du temps où il rabaissait Pansy ou quelques autres filles qui rêvaient tout haut de mariage et d’amour éternel. D’autre chose que du sexe.De quelque chose de bien plus profond, et de bien moins éphémère. Quelque chose que les mots ne pouvaient pas exprimer, et que même le cœur avait du mal à saisir.

Irrationnel et incontrôlable, un problème irrésoluble.

Et qu’au fond, on n’a pas envie de voir résolu. Et bien à présent, il s’était transformé en quelque chose comme… un Draco avec cœur.

Un Draco amoureux transi. Un Draco qui ne rêvait plus que de son Potty tout puissant.

Il le voulait. Maintenant.

Et en puissance. 

Il l’aurait.

Plus que deux minutes. 

Un bruit étouffé le fit sursauter. Quelqu’un était la, dans sa chambre de préfet.

Quelqu’un qui avait le mot de passe. Quelqu’un qui venait l’embêter alors que Potter n’allait pas tarder à se la ramener.

« - Blaise, tire-toi de là ! Et vite. Je te préviens, si tu me gâches… »

Il n’eut pas le temps d’en dire plus.

 Harry Potter en personne fit son apparition, l’air ravi. 

« - Alors comme ça, tu m’attendais avec impatience ? Tiens donc…

- Euh Potty je…

- Chut Monsieur-je-bandaille-en-cours-de-Potion-quand-mon-voisin-me-parle-de-Sève.

- NAN MAIS JE… Hmmpff… Ah…Hmmm… »

 Malfoy avait tenté de riposter, d’insulter Potter, alors qu’il crevait d’envie de le baiser la tout de suite.

Il avait failli tout gâcher.

Mais un peu d’honneur que diable ! Même s’il le voulait du plus profond de son corps et de son âme, il restait un Malfoy.

Un peu…Mais Harry avait été plus rapide.

D’après les bruits, vous devinez aisément ce qui va suivre.

Harry, pour une fois dans sa vie, avait fait une chose réfléchie. Et posée.

Mais qui n’en restait pas moins étonnante et hallucinante.

Il s’était rapproché de Malfoy alors que celui-ci menaçait de l’insulter. Et, sans plus attendre, l’avait envoyé valser sur le mur, prenant possession de ses lèvres pour la première fois. 

Et Draco était aux anges, pour ne pas dire, en extase.

Enfin.

Il en avait tant rêvé. De ces lèvres.

De cette langue.

De cette passion, de ce désir. 

Harry explorait sa bouche, comme il ne l’avait jamais fait. Il l’enlaçait et caressait ses cheveux comme il ne l’avait jamais fait. Il se collait contre lui, avide et fou de désir. 

Un prix à payer ? Au final, qui payait ?

Sûrement pas Malfoy, ce prix lui convenait bien plus que de raison. C’était plus un énorme cadeau que la vie lui faisait. Merlin, il aurait pu mourir sur place. Au moins, il serait mort heureux.Mais il n’avait nullement envie de rendre l’âme maintenant oh non.

La suite promettait tellement mieux.

Et mieux qu’un baiser, que dis-je, une pelle incroyable d’Harry, était très difficile à concevoir pour le Draco dans tous ses états que voila. 

Leurs lèvres, toujours jointes, s’exploraient, leurs langues s’enroulaient, parcourant tout ce qu’elles pouvaient parcourir dans un espace aussi restreint. Ils avaient les yeux clos, mais leurs corps répondaient à l’unisson. Leurs mains caressaient leurs corps, tantôt leurs doigts s’entremêlaient dans leurs cheveux, tantôt ils parcouraient leurs dos, s’agrippaient à leur nuque, s’arrêtaient à leurs hanches, leurs fesses.

Nulle pensée.

Nulle question.

Rien que la normalité de la situation. Deux personnes qui avaient besoin l’une de l’autre.

 Au-delà de l’amour et de la haine.

Au-delà de leurs noms.

Au-delà de l’opinion générale, au-delà du rejet.

Au-delà du désir et de la passion. 

Au-delà de toute limite. 

Plus rien n’importait en ce moment que leurs deux corps collés l’un à l’autre, leurs lèvres jointes et leurs langues entremêlées. La présence si enivrante de l’autre.

Plus de questions. Elles auraient bien assez le temps de venir plus tard. Après cette nuit. Pour l’instant, tout ce qui touchait à une vie en dehors d’eux deux était banni. Tout.

Plus rien ne comptait d’autre. Et ils étaient de plus en plus avides.

Les mains de Draco commençaient à déboutonner la robe d’Harry. Celle d’Harry elles, s’attardaient depuis un moment sur le divin postérieur musclé de Mr. Malfoy en personne. Draco, à qui cette situation semblait être des plus agréables, ne laissait parvenir aux oreilles d’Harry que quelques gémissements étouffés, qui semblaient réjouir un Potty redoublant d’ardeur à tripoter son amant fiévreux. Et, rouvrant les yeux, ils se regardèrent, droit dans les yeux.

Plus de barrières, plus de faux-semblants. Et Draco sentit son cœur s’accélérer un peu plus, si tant est qu’un tel phénomène eût été possible.

Harry laissait Draco voir au plus profond de lui-même, il était habillé (quoique quelque peu débraillé) et pourtant jamais Draco ne l’avait vu plus nu.

Rien n’avait jamais été plus vrai que ces yeux figés dans les siens, ces mains sur ses fesses, cette présence plus que réelle de celui qu’il voulait plus que tout. Sans dire ne serait-ce qu’un mot, Draco conduisit doucement Harry vers le lit, et le poussa dessus.

Suivi de lui-même.

Il se coucha sur lui, déboutonnant un à un les boutons de sa robe. Découvrant le torse de son si cher Potty. Ce torse dont il avait tant rêvé.

Et la réalité était bien loin d’être décevante. Il était aussi parfait que dans ses souvenirs. Et cette nuque, au creux de laquelle il aurait voulu laisser sa tête pour toujours. Cette nuque qu’il recouvrait de coups de langues, et ce torse qu’il caressait. Plus de violence. Plus d’impatience.

Il prenait le temps de découvrir ce corps qui s’offrait à lui, cet Harry qu’il avait tant rêvé de découvrir .Rien n’était comme les autres fois. Ils s’étaient embrassés.

Et pas qu’un peu. 

Les mots n’étaient plus nécessaires. La où avant, Draco ressentait comme un manque, s’imposait à présent l’évidence. Leurs lèvres et leurs mains parlaient. Leurs gémissements communiquaient ce que les mots ne sauraient exprimer. Harry se laissait faire. Il ne réfléchissait plus.

Il se laissait guider par Draco, chose qu’il n’avait jamais acceptée de faire auparavant.Et il se laissait déshabiller, se laissait recouvrir de baisers, de coups de langue.

Il laissa même Draco lui faire deux énooorme suçons au creux du cou.

Et un sur le téton.

Il le laissa explorer son corps, de haut en bas, et de bas en haut.

Les lèvres, que Draco embrasait des siennes, les dévorant et les goûtant à la fois. La nuque, dans laquelle il blottissait sa tête. Le torse, qu’il caressait et léchait. Le bas-ventre, qui démangeait Harry affreusement depuis que Draco l’avait effleuré. Son sexe, tendu, que Draco tenait tantôt entre ses mains, tantôt dans sa bouche.

Le corps de Draco sur le sien, nu lui aussi.Sa chaleur humaine. Son cœur qui battait à tout allure, à l’unisson du sien.

Les doigts de pieds, que Draco mordillait. Il ne savait plus où il était, quand et surtout ce qu’il adviendrait après.

Mais rien ne lui importait en cet instant.

Rien que ce corps sur le sien, ces mains, ces lèvres.Ces cheveux blonds. Ces yeux bleus.

Cet homme qu’il avait cru connaître.

Qu’il avait cru désirer. 

Draco Malfoy, avec qui il avait plus d’une fois couché. Avec qui il avait passé tant de nuits agitées. Dray qu’il insultait et détestait de toute son âme, croyait-il. Mais depuis cette dispute, depuis que Malfoy avait pour la première fois perdu tout contrôle sur lui-même, tout avait changé.

Ou plutôt, rien n’avait changé.

Mais il voyait tout différemment. Un élément lui manquait toujours, mais il n’y pensait pas. Il était là, sur ce lit, avec Draco sur lui. Draco qui lui procurait le plus grand plaisir, et faisait preuve d’une affection et, qui sait, d’un amour sans bornes. Quelque chose qui surpassait tout ce qu’Harry avait jamais imaginé le submergeait.

D’habitude, c’était déjà extraordinaire de prendre possession de Malfoy, de remuer en lui, violemment. D’avoir à disposition son corps magnifique.

Mais là, il y avait autre chose. Quelque chose qu’il n’arrivait pas à identifier. 

Et Draco s’affairait. Après maints et maintes caresses, maints baisers, il s’acharna sur le sexe d’Harry. Il le prit en bouche, procurant à son propriétaire des sensations des plus incontrôlables et qui n’entraient pas dans le domaine du mesurable. Puis, il prit possession de lui. Après tant de temps.

Après tant de martyre souffert, tant de questions qui restaient sans réponse et qui ne faisaient que le torturer. Après tant de nuits passées ensemble ou il s’était vu procuré du plaisir sans rendre la pareille à son partenaire.

Alors qu’il rêvait de le faire. 

Il s’enfonça, doucement, avec des précautions infimes, en son Harry. Qui était vraiment et pleinement sien à présent.

En cet instant, rien ne les séparait plus. Ni leur haine, ni leurs différences, ni leurs origines, ni leurs orientations.

Plus même les habits qu’Harry gardait d’ordinaire.

Rien, sauf une capote (on ne sait jamais).  

En un mouvement de va-et-vient, Draco s’affairait.

Son souffle sur la nuque d’Harry.

Ses mains sur son torse. 

Et Harry n’en pouvait plus. Il n’avait jamais imaginé qu’une telle chose fût possible. Il ne s’était jamais vu possédé par Draco. Même pas en rêve (ou en cauchemar). C’était inconcevable pour lui.

Avant. Avant qu’il perde toute idée de lieu et de temps. Avant que plus rien ne l’importe si ce n’était les lèvres et les gestes de Dray.

Avant qu’il ne se perde dans ce flot de plaisir et de chaleur.

Dans ce flot de désir. 

Dans tout ce qu’il retenait depuis si longtemps. Dans tout ce qu’il n’avait jamais connu jusqu’à présent. Puis Draco s’effondra sur lui.

La bouche d’Harry chercha celle de Dray, la trouva, et l’embrassa. Ou l’embrasa.

Draco sourit. Il voulut parler, mais tout ce qui réussit à franchir ses lèvres fut un « Harry » à peine murmuré avant que les lèvres de celui-ci ne reprennent possession des siennes. Et puis les rôles s’inversèrent.

Ce fut à nouveau Harry qui s’enfonça en Draco. Mais nu cette fois. Comme un ver.

Son torse, son dos. Et ses mains, et ses baisers.Tout était la.

Et rien ne manquait au bonheur de Draco. Et cette nuit, qui pourtant ne comportait pas plus de 10 heures, lui sembla durer une éternité.

Ou plutôt, il l’aurait voulu.

Mais elle dura 10 heures, bel et bien.Mais 10 heures hors temps et hors espace. Dix heures durant lesquelles plus rien d’autre n’importait que Harry.  

Harry et son dos musclé. Harry et ses lèvres brûlantes.Harry et ses trois suçons.   

Ils s’endormirent, Merlin seul sait quand, mais à une heure très avancée de la nuit, et après maints manœuvres. La lune était pleine et illuminait la chambre de Mister Draco. Sur le lit, deux corps étaient emmêlés, endormis l’un sur l’autre. La chambre, en désordre, était jonchée de morceaux d’habits, d’une paire de lunette, des draps qui étaient, à un moment de la nuit, encore sur le lit.  

Le jour n’allait pas tarder à se lever.

Et les amants allaient devoir faire face à la réalité. Ou continuer à nier l’évidence, comme l’un d’eux savait si bien le faire. Un nouveau jour, suivi d’une nuit qui, si tout se passait bien, promettait autant de caresses et de baisers que celle qui venait de se terminer. Merlin seul savait d’avance ce que ce jour allait réserver.     

Draco cligna des paupières. Une chaude lumière caressait son visage. Une chaleur étonnante l’entourait. Il ouvrit les yeux. Harry était couché à moitié sur lui, une main sur son torse, l’autre ballante, sortait du lit. Il ne put réprimer un sourire et un léger gémissement en repensant à la nuit qu’il venait de passer, il était épuisé.

Mais peu importait. Pour lui, rien n’avait changé. Il aimait toujours Harry, de son amour incompréhensible et incontrôlable.Celui-ci avait été partiellement satisfait, par ces baisers et cette prise de possession sur ce corps tant aimé.

Pourtant, cette lumière qui baignait la pièce lui semblait différente, différent aussi le corps d’Harry, et Harry lui-même.

Tout semblait plus vivant, plus fort.

Tout respirait la vie.     

Harry remua.

Le cœur de Draco fit un bond. Des yeux émeraude rencontrèrent son regard. Des yeux encore gonflés de sommeil et dont les paupières peinaient à rester ouvertes. Un gémissement.

Un souffle chaud sur sa nuque. Et ces lèvres, insatiables vraiment.

Un autre baiser, charmant réveil.

On ne peut plus charmant.Et puis cette phrase, inévitable. 

« - Dr… Dray ? Qu’est ce que je fais la ?

-  Euh Harry, tout va bien ?

- Oui. Hier soir…

- Me dis pas que t’as tout oublié.

- …

- Pitié pas ça… Pas ça merlin, seigneur, buddha, jésus, inch allah… PAS CA !

-  … »       

 A suivre :)

 Ahahahahahaha :D

Je suis sadique ? Mais nooon ! 

HPDM toujours :D
J’espère que le lemon est à votre goût… et que ma fic’ n’est pas trop mièvre. Par certains endroits, j’en ai peur.

Je vous aime les gens, merci de me lire et de m’encourager. Et d’aimer ce que j’écris aussi (je me sentirais moins seule…).

Et pour finir, on dit merci à Artemis dont vous devez la rapidité de la publication !! Merci pour ta review, qui m'a agréablement surprise, quelques heures après la publication de mon premier chap !

Alors on s'incline devant Artemis, et accessoiremment devant moi-même aussi (Haha :P)