Titre: Créatures Légendaires
Auteur: P'tit Dragonss
Genre: Romance Hétéro avec un fond de yaoi, fantastique
Rating: T : Ils ne parlent pas correctement ici.
Note: La commence réellement l'histoire. On peut considérer ce chapitre comme le premier.
Peut-on encore une fois, m'expliquer, pourquoi je me retrouve à survoler je ne sais quelle mer deux jours avant la rentrée ? Ah oui: pour un déménagement, le mien en l'occurrence. Je l'ai appris la veille par mes parents... qui se trouvaient en Australie au moment où ils me téléphonaient. Ou au Canada, je ne sais plus. Le fait de déménager ne me dérangeait pas en soi. J'avais besoin de partir de cette ville où cette histoire s'est produite. Non ça me dérange pas le moins du monde de déménager. Non, ce qui pose vraiment problème est le fait qu'on m'ait dite cela hier, que je ne sais même pas où je suis censée emménager et que je n'ai pas pu prévenir Sonia. Ah oui et le fait qu'on prévoit de déménager deux jours avant la rentrée scolaire. Je regarde mon voisin et m'aperçois qu'il essaye de regarder le passager de devant. Je regarde, pour voir ce qu'il cherche à regarder et vois une femme à la poitrine généreuse qu'on peut voir grâce au petit écart entre les deux sièges. Je lève les yeux aux ciels : les hommes sont tous pareils, une poitrine devant les yeux et ils pensent avec leur engin. Pathétique. Non, je ne préfère pas les femmes: c'est juste que vu l'expérience que j'ai vécu, il suffit qu'un homme fasse un seul pas de travers envers une femme et il me dégoutte. Je détourne mon regard pour le plongé dans la mer multicolore que forment les nuages. Ils sont de différentes couleurs: rose, orange, un fond violet et même rouge. Et ça a la forme de coton, on a envie de s'y plonger. Pour les couleurs c'est normal étant donné qu'au moment où l'avion a décollé, il était dix-sept heures, j'en déduis qu'il est à peu près dix-huit heures trente. Noémie, ma mère adoptive, m'a dit que l'avion ne s'arrêtera qu'au terminus donc je me permets de m'endormir. Je me réveille grâce ,ou à cause selon le point de vue, de la voix robotique nous disant que nous survolons l'archipel, Outre-Monde, où nous allons atterrir. Je regarde par la fenêtre pour voir à quoi ressemble l'archipel où je vais vivre. Ce sont quatre grosses, voir énorme îles, où l'on pouvait distinguer (malgré la hauteur) des bâtiments, des espaces verts et bien sûr les différentes pistes d'atterrissages. Je referme la ceinture comme le demandait la voix mécanique de l'avion. Nous allons atterrir.
Je cherche mes valises et accessoirement mes parents malgré le fait que je sais qu'ils ne viendront pas. Je récupère mes bagages que je roule jusqu'à la sortie. Bizarrement il y a eu aucun contrôle, passage aux scanners et bien d'autres choses bien plus dérangeantes les unes des autres. Et sérieusement je ne me porte pas plus mal. Une fois sortie, je vois beaucoup de taxis de différentes couleurs. Quatre pour être exacte. Bleu, rouge, vert et jaune. Je ne cherche même pas à comprendre pourquoi des taxis devraient avoir des couleurs différentes. Je sors le bout de papier qui se trouvait dans la poche arrière de mon jeans et regarde ce que j'ai écrit:
Taxi bleu - Ile Tibora Capitale BAUREDERY - Partie Est - Quartier Angélise 13 rue des Frontières Appartement 14
Je me dirige vers un taxi bleu comme précisé sur le bout de papier griffonné., dépose mes bagages dans le coffre avec l'aide du conducteur et m'assoie sur la banquette arrière et lui dit l'adresse.
"- Vos parents ne sont pas là ?, demanda-t-il après quelques secondes.
- Le jour où mes parents seront là avec moi dans un taxi, les cochons voleront, répliquai-je avec un sourire non dissimulé.
- C'est triste, commença-t-il avant de démarrer la voiture et de se mettre en route. Vous voulez qu'on discute ?"
Je le regarde étonnée, et finalement éclate de rire. Ce n'est pas tous les jours qu'un inconnu vous demande de taper la discute. Nous nous mettons finalement à discuter de tout et de rien. Il m'explique sa vie en famille : entre sa fille qui lui fait perdre la tête, son fils inépuisable, et sa femme qui le mène par le bout du nez, il y a de quoi devenir dingue. Il m'explique que l'adresse que j'ai donné se trouve sur l'île où j'ai atterri, c'est-à-dire Tibora. En échange, je lui parle de mes parents adoptifs : Noémie et Gérard Bélonsau, un couple aimant qui m'a adoptée quand j'avais trois mois d'après ce qu'ils m'ont raconté, et qui dès que j'eus atteint mes huit ans devinrent des parents détestables qui partaient aux quatre coins du monde pour revenir au maximum cinq fois par an. Je lui ai parlais aussi de mes amis et lui me décrivait les siens. C'est beaucoup plus facile de parler à un inconnu de sa vie qu'à quelqu'un qu'on connaît. Au bout de deux heures de routes à parler et rigoler, il m'annonce que nous sommes arrivés et me souhaite une bonne rentrée scolaire. Je prends mes valise, le remercie et lui fait un rapide signe de main. Je monte l'immeuble jusqu'à ce que je trouve l'appartement. Je dépose les valises devant la porte et descends les escaliers en sautant les dernières marches puis me dirige chez le gardien de l'immeuble et toque à sa porte.
"- Oui? fit il en ouvrant la porte.
Il était assez petit pour homme (ma taille : un mètre soixante-cinq), portait un gilet gris, de même pour la couleur de son jogging et était assez vieux. Je finis par répondre :
- Je viens d'emménager et je suis venu chercher les clés de l'appartement 14. - Oh, oui j'ai entendu que des nouveaux risquaient d'arriver. Tu es la première. Attends-moi ici, je vais t'apporter tes clés."
Il revient avec les clés où un porte-clés - un dragon- pendait et me souhaite finalement la bienvenue. Je l'en remercie et remonte les escaliers moins enthousiasme que lorsque je les ai descendu. Une fois arrivée en haut -essoufflée je dois l'admettre- je mets la clé dans la serrure et entre dans cette appartement qu'est, désormais, le mien. Je referme la porte doucement, très doucement. Je me retourne et m'aperçois avec stupéfaction que les meubles y sont déjà. Un grand espoir se forme. Mes parents ont peut-être pensé à moi. Peut-être. Je fonce vers ce qui semble être la cuisine et remarque qu'elle est équipée, mon espoir grandit en moi. En attendant je me dirige calmement vers le réfrigérateur et l'ouvre avec le sourire.
...
Rien. Rien du tout. Mes parents ont acheté des meubles pour ne rien mettre dedans. Ils n'ont rien mis. Même pas des fruits. Mais merde. Merde. Merde. Vous savez ce que je me retrouve à faire. Je cherche dans tous les tiroirs de l'appartement, un objet. Juste un me suffirai à savoir que je compte pour eux, qu'ils m'ont pas oubliée. Juste un. Mais je ne trouve rien. Même pas une brosse à dent. Je me résigne à tomber par terre et pleurer comme une madeleine et prends mes valises pour aller dans ma chambre. Je déballe tout calmement et met mes affaires dans le placard. Je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point je suis insignifiante à leur yeux, la preuve ils ne m'ont même pas acheté de lit. Une fois que mes affaires sont mises dans mon placard, je fais le tour de l'appartement. Apparemment il y a trois chambres, une grande salle de bains, des toilettes a part, un assez grand salon avec une table et une unique chaise et la cuisine. Il y a une des trois chambres où tout a été emménagé, et ça, ça m'énerve. Ils ont fait leurs chambre et pas la mienne, alors qu'ils ne vont venir que cinq fois minimum par an. Je rage intérieurement. Je sors et vais à la recherche des affaires manquantes. Heureusement qu'on est samedi. Je déteste définitivement mes parents .
o.0.o.0.o
Je grogne. Contre mon réveil. Il doit être six heures et demie pour qu'il hurle comme ça. Je maudis celui qui a créé le réveil et les générations qui ont suivies. En attendant je sors ma tête de ma nouvelle couette rouge et explose mon réveil. Réellement. L'information monte au cerveau. Attente de réaction. C'est bon: la réaction est en bon chemin. "Merde!" Là, je suis réveillé. Et du mauvais pied. Pour la rentrée. Je me répète peut-être mais merde quoi. Je viens, quand même, de casser mon réveil. Encore. Je vais finir par être habitué à ce genre de chose. Je sors de mon lit en râlant contre mon sens du toucher. Je vais à la salle de bains pour ma toilette et me regarde aussi dans le miroir positionné au-dessus du robinet. Mes cheveux courts habituellement noir ondulés sont actuellement en bataille. Pas étonnant ça a toujours été la guerre entre la couette et moi. Passons. Mes yeux sont aussi noirs que mes cheveux, ma peau assez bronzée me donne un air fille des îles, mais je ne suis en rien une fille des îles. Et mon grain de beauté, -discret je tiens à préciser- placé au coin de mon œil droit, a attirée bien des garçons. Physiquement, j'ai toujours paru plus grande que mon âge. Par exemple si je fais l'effort de m'habiller de façon adulte vous ne ferez pas la différence entre une personne qui a atteint la majorité depuis deux ans et moi. Mais là je suis en pyjama, débardeur noir avec des rayures rouges et un short rouge avec à l'inverse des rayures noirs. J'ai plus l'air d'une fille de treize ans qu'autre chose. Je déjeune après m'être habillé et fais mon sac. J'ai mis quelque chose de simple; T-shirt rouge avec une fleur en tissu transparent noir et un jean noir, accompagné d'un blouson en cuir noir. Je compte mettre des baskets montantes rouges. Oui j'aime ce mélange. Non, il n'y a pas d'explication au pourquoi j'aime un tel mélange.
Je marche en direction de l'arrêt de bus menant à la cité scolaire Bordy. Oui, je sais, ils ne se sont pas foulés pour trouver le nom. Bauredery, Bordy. Je prends le bus puisque Bordy se trouve dans la partie Nord. Pendant le week-end j'ai fait beaucoup de choses, inintéressante je dois l'avouer: samedi au lieu de dormir convenablement, j'ai dû remplir le frigo, trouver le mobilier manquant à ma chambre, ce qui est une fine affaire lorsqu'il se fait presque dix-neuf heures. Résultat je suis rentré avec les meubles et les courses vers minuit. Dimanche c'est plutôt bien passé: j'ai visité tout Bauredery, les cinq partis. Voici un peu le topo pour pas vous y perdre et accessoirement pour pas que je m'y perds moi-même : la partie Est, est une partie où vivent les personnes qui ne sont pas très riches mais qui sont pas pauvres non-plus, la partie Ouest appartient aux riches. Aux très riches personnes. On a failli m'arracher le bras parce que j'ai bousculé l'une des personnes les plus influentes de la capitale qui pour mon plus grand malheur était entouré de quatre gorilles. Ensuite la partie Nord concerne tout ce qui est études donc universités, collèges, lycées, cités scolaires et autres se trouvent là. Pour la partie Centre on trouve que les entreprises, bars, boites de nuits et des boutiques. Dans la partie Sud, j'y suis sortie aussi vite que je suis rentré. Je ne souhaite à personne de rentrer dans cette partie car là-bas c'est monstrueux. Avez-vous déjà vu une meute de loups sauvages se balader tranquillement ou alors des dealeurs en train de vendre leur connerie de drogue? Et ce sans qu'aucun intervenant de la loi face quoique ce soit. En fait, je n'ai pas vu un seul policier. Le pire dans tout ça c'est le soleil. Normalement un soleil, on le voit jaune ou blanc. On est d'accord, sauf que dans la partie Sud, le soleil était rouge et le ciel en temps normal bleu se trouvait être noir. Noir. En plein après-midi. À ma connaissance, je n'ai jamais couru aussi vite depuis longtemps.
Je monte dans le bus et vois Mme Mangin. Elle est ma voisine d'étage. Et elle est adorable. Dimanche, par exemple, au moment où j'allai partir, elle est sortie de chez elle pour me souhaiter la bienvenue ainsi que me donner le casse-croûte qu'elle ayait fait spécialement pour moi. Je trouve qu'elle a un grand cœur. Parce que les autres voisins d'étages n'ont rien fait. Même ceux qui m'ont croisée. J'avais beau leur dire bonjour par politesse ils ne me répondaient pas. Je fais un signe de la main à Mme Mangin en guise de politesse par lequel elle me répond avec un signe de tête. Je me dirige vers le centre du bus et reste debout, attendant patiemment mon arrêt.
"ARRET CITE SCOLAIRE BORDY"
Je descends. Je vois trois bâtiments au loin et apparemment une allée qui y mène. Plusieurs élèves prennent le chemin en riant, heureux de se retrouver tandis que d'autres arrivent, pas le moins du monde heureux de quitter leur lit. Et puis bizarrement, il y a les autres : ceux qui viennent pour la première fois, qui sont perdus et suivent le mouvement en observant à gauche ou à droite espérant voir la cité scolaire. Et moi je fais partie de ce groupe. L'allée est pavée, les côtés de celle-ci sont entourés d'arbres mais je m'arrête nette en voyant un arbre que je pensais ne jamais voir : un sakura. Entourés d'arbres quelques peu penchés au feuillage verdoyant ou d'autres ont le feuillage orangé, le sakura les surplombent tous avec ses fleurs roses. Ils se détachent facilement du décor. Je secoue la tête comme si ce simple geste pouvait arrêter ma contemplation du sakura et je continue de marcher jusqu'à ce que j'arrive devant le grillage où on y voit marquer dessus CITE SCOLAIRE BORDY. Je lève la tête pour voir à quoi ressemble l'endroit où je vais passer mon année.
Si ma mâchoire pouvait tomber par terre c'est exactement ce qu'elle ferait. Trois bâtiments. La cité scolaire possède trois bâtiments. Deux sur le côté et un en face de moi. Ils ont l'air d'avoir maximum cinq étages et ils font facilement la largeur de trois manoirs collés ensemble. Les trois bâtiments sont esthétiquement différents. Celui en face de moi est de couleur blanche alors que les bordures de fenêtre ainsi que les quatre portes sont ambrées. Le bas de l'édifice est pavé et de cette même couleur dorée. Même la toiture est ornée.
Le bâtiment à ma droite a une couleur verdâtre, pas si horrible que ça. D'un vert foncé mélangé avec du noir pour les bordures de fenêtres, les portes et le bas qui est pavé. Celui-là à l'air d'être légèrement moins grand et beaucoup moins long. Mais si je venais à comparer la longueur de l'édifice à celui de mon ancienne école, il est évident que ce bâtiment est largement plus grand que mon ancien collège.
Le troisième établissement se trouve avoir le même mélange que moi question couleur : rouge et noir. Mais ce n'est pas le même rouge que moi. Celui du bâtiment est d'un rouge sombre alors que le mien est très clair. Le bas de l'édifice n'est pas pavé mais ressort du reste du bâtiment puisqu'il est fait d'une pierre différente. Les bords des fenêtres, les portes ainsi que le bas sont noir. Je me fais la réflexion intérieure qu'enfin il y a quelqu'un qui aime ce mélange.
Au milieu de la cour se trouve une fontaine. Je jurerai que la fontaine est faite d'argent. Cette cité scolaire a l'air de rouler sur l'or. Je n'arrive pas à savoir qui représente la statue. La sculpture est elle-même très belle, elle représente bien l'image. Une femme avec une queue de poisson. J'aurai dit une sirène mais elle possède des ailes. Ses mains sont tendues de chaque côté de son corps paume vers le haut où de l'eau en sort. Mais ce n'est pas tout. Autour d'elle se trouvent des animaux différents reliés à elle pour ne pas qu'ils tombent. Dauphin, lion, aigle, etc. se trouvent soit à ses pieds soit au-dessus de sa tête mais en miniature. Cependant l'animal sur lequel je suis restée scotchée est le dragon. Il se présente à nous, fort et puissant, placé derrière la femme mais face à nous. Sa taille est égale à celle de la femme. La bouche ouverte vers le ciel pour rejeter l'eau, comme pour sublimer la statue même si elle était déjà magnifique. Ses grandes ailes dépassent sans mal les ailes de la femme. Tout en cet animal 'mythique' montre sa puissance. Sauf qu'au pied de la femme on peut voir un second animal aussi surprenant. Un léopard. Félin. Souple. Froid. Stratège. C'est exactement avec ses adjectifs là qu'on le voit. Des yeux perçants qui vous regardent, comme s'il vous voit vraiment. Un regard déstabilisant qui vous montre à quel point vous lui êtes inférieur. Une posture pourtant anodine, puisqu'il est assis sur ses pattes arrières, mais féline. Cependant elle nous montre la grande souplesse de l'animal. En somme la fontaine est splendide. L'artiste qui l'a fait peut être fier de lui. Malgré tout une certaine incompréhension me prends. Pourquoi un léopard a été fait en grand alors que le lion plus puissant a été miniaturisé ? Je n'arrive pas à savoir donc je suis les élèves qui se dirigent vers une autre allée, beaucoup moins grande et belle que la précédente, en gardant cette question quelque part dans ma tête. Je trouverai bien une réponse un jour. Quand j'observe la foule devant moi, je remarque qu'il n'y a pas que des élèves : s'y trouvent aussi des parents qui accompagnent leurs enfants ou adolescents, les professeurs qui parlent entre eux, petite mallette à la main et enfin les surveillants. On distingue facilement cette catégorie des autres. Ils sont sur les bords de l'allée et regardent de gauche à droite de façon à voir s'il y a un crétin capable de faire des conneries dès le premier jour. La fin du chemin mène à… un gymnase. Pourquoi diable va-t-on dans un gymnase ? Enfin moi, je ne fais que suivre la populace. Le gymnase est banal, quoique très grand. Je passe les portes en bois pour découvrir que la salle est aménagée de sorte qu'il y est plus de place pour entreposer une énorme estrade, des chaises rouges, qui ont l'air très confortables, placées devant l'estrade, et deux grands haut-parleurs. Déjà quelques élèves étaient assis et discutaient entre avec leur voisin. Mais ils ne comptaient tout de même pas mettre tous les élèves dans ce gymnase, si ? Je me retourne et vois que certaines personnes allaient dans une autre direction. Il doit y avoir un autre gymnase quelque part. Finalement je vais m'asseoir dans une rangée vide et attends patiemment que le monde veuille bien s'asseoir sur ces chaises. Mais dans le monde en question je m'arrête sur une silhouette que j'ai l'impression d'avoir déjà vu. Petite, de longs cheveux bruns avec des mèches blondes portant une robe blanche avec des fleurs de différentes couleurs. Je fronce les sourcils en détournant le regard. Elle ne peut pas être là. C'est tout bonnement impossible. La salle se remplie de plus en plus jusqu'à être pleine. Peu de professeur sont sur la plate-forme mais à en juger les fauteuils qui sont sur l'estrade, ils sont au complet. Un homme prend le micro et réclame le silence. Le brouhaha cesse peu à peu faisant place à un silence de mort. Le discours de bienvenue va commencer.
o.0.o.0.o
Je sors du gymnase vidée. Le discours était d'une banalité affligeante. Ce qui ne l'était pas par contre, c'est leur système. Le discours a duré à peu près quarante-cinq minutes, où le gentil monsieur nous a souhaité la bienvenue en long, en large et en travers jusqu'à ce qui se décide à nous dire ce que nous allions faire de notre journée. Mais entre-temps il a expliqué à qui était destiné les trois établissements. Le vert aux primaires. Ils ne pourront pas se mélanger aux collégiens et lycéens : leurs cours étant ailleurs. Le joli bâtiment blanc a été fait principalement pour les lycéens. Et mon édifice préféré est principalement destiné aux collégiens. Cependant le système de cette année sera différent de celui de l'année précédente, et ce système là ils comptent bien le garder assez longtemps. Le vieux monsieur a dit que ce seraient les professeurs principaux qui nous expliqueront le système et nous diront le secret de l'île. Quel secret cache cette île ? Ceux qui ont l'air de savoir poussent en concert un soupir désespéré comme si dire la vérité allait être chiant pour eux. Après ça il a dit que la matinée nous servira à découvrir la cité scolaire et l'après-midi nous le passeront avec nos classes et professeur principal désigné. Et la restauration sera ouverte à midi. Encore heureux. J'ai pas spécialement envie de me taper un trajet en bus.
Je suis assise sur la fontaine en attendant que le temps passe. En temps normal je serai déjà en train de découvrir la cité scolaire. Avec Sonia. Sauf que Sonia n'est pas là et elle me manque beaucoup. Je suis donc assise sur la fontaine, le regard vague, face à l'allée menant au gymnase depuis au moins cinq minutes. Soudain la silhouette que j'avais remarquée passe dans mon champ de vision et cette fois-ci elle est de face. Je tiens fermement mon sac et cours après elle. Mais que fait-elle là ? Est-ce bien elle ? Arrivée à son niveau j'agrippe son épaule pour l'obliger à se retourner Et répondre aux éventuelles questions qui vont suivre. Si c'est elle.
« Sonia ?! » |