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au 31 Mai 21 :
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Créatures Légendaires
Par MercedesParks
Originales  -  Romance/Fantastique  -  fr
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Chapitre 2

Je sonne une nouvelle fois, mais personne n'ouvre. En temps normal Chamssya ne dort plus et sort rarement sans moi. Je fronce les sourcils. Ce n'est pas normale : si elle était en train de dormir au bout de la deuxième sonnerie, elle aurait ouvert la porte et aurait dit un truc du genre « J'espère pour toi que c'est important pour me réveiller au milieu de ma sieste, Sonia. ». Oui, elle aurait dit un truc du genre. Sauf que ça fait plus de dix fois que je sonne et personne ne répond. C'est encore plus anormal puisqu'il est seize heures passées. Et ma meilleure amie est une grande gourmande. Elle ne raterait jamais le goûter. Surtout un fait par Ma'. Par contre si elle était sortie, elle m'aurait envoyé un message pour me prévenir. Et sauf erreur de ma part elle ne m'a rien envoyé depuis hier soit samedi. Mais il ce peux aussi que feignante comme elle est, elle n'avait juste pas envie. Trop la flemme dirait-elle. Alors je descends les escaliers de l'immeuble et vais chez le gardien pour savoir si par hasard Chamssya ne serait pas sortie. Et je fais tout ça avec le sourire.

Elle m'a abandonné. Cham' m'a abandonné. Ma meilleure amie a déménagé et m'a laissé, seule. Elle est partie hier. Elle ne m'avait même pas prévenue. Elle aurait pu m'envoyer un message ou aurait pu laisser un mot pour moi chez le gardien mais elle n'a rien fait. Je remonte les escaliers, vide de force. C'est comme si je suis passée en mode robot. Un robot qui vient de perdre sa meilleure amie. Celle pour qui on est capable de se couper la main. Celle avec qui on a vécu l'histoire la plus flippante. Avec qui on sait qu'on a vécu plus que tout le monde. Celle qui nous comprend mieux que vous-même. Et maintenant cette même personne vient de disparaître de mon entourage. Comme un moustique : ça vient vite, fait son affaire et repart aussi vite qu'il est arrivé. Sauf qu'ici le moustique en question a pris neuf ans pour faire son affaire. Pourtant je serais partie rejoindre le moustique en question si je savais seulement où il était parti.

Mais Chamssya n'a laissé ni numéro ni adresse. Et je me dis que si jamais je la revoyais elle se prendrait mon pied aux fesses. Mais je sais que lorsque je la retrouverai, je la serrerai dans mes bras, elle me fera une remarque sur ma petite taille, je frapperai gentiment l'arrière de sa tête, elle me dira par la suite que je lui ai manqué, je répliquerai que si jamais elle comptait repartir comme ça qu'elle me prenne dans sa valise, et finalement on rigolera de nos retrouvailles quelque peu cliché. Oui, ce sera comme ça que se passera nos retrouvailles. Encore fallait-il que je la retrouve. Je suis finalement arrivé devant la porte de notre appartement. Et ce, sans que je n'en ai conscience. Je réprime mes larmes avant d'ouvrir. Lorsque j'ouvre deux petites furies courent vers moi. Les jumelles. En temps normal elles m'auraient déjà sauté dessus, mais elles ont du sentir que quelque chose n'allait pas. Mina demande pourquoi Chamssya n'est pas là avec nous. Elle a déjà les larmes aux yeux. Mina est, comparée à Nina, la plus proche de Chamssya. Je me rappelle la dernière fois où Cham' était en retard pour le goûter de dix minutes. Juste dix petites minutes. Dix petites minutes où Mina nous a noyés de larmes. Et le meilleur c'était quand Chamssya est rentrée en essayant de s'excuser. Essayer car une petite furie était collée à elle. Je remarque soudainement que Mina commence doucement à pleurer. Alors je m'abaisse à sa hauteur et la prends dans mes bras pour lui expliquer que Cham' ne reviendra plus. Elle pleure. Et moi aussi.

« Mais que se passe-t-il ici ? »

Ma' vient d'arriver. Elle a toujours été très sensible lorsque ses enfants pleuraient. Seulement moi je ne suis que sa fille adoptive, rien d'autre. Et pourtant lorsqu'elle voit Mina et moi pleurer, elle se précipite vers nous et nous attire dans ses bras. Et je lui dis tout. Je lui dis que Chamssya est partie. Sans m'en parler. Qu'elle n'a même pas laissé un mot pour moi. Ma' pousse un soupir. Je me relève aussitôt. Comment peut-on pousser un soupir, d'exaspération me semble-t-il, lorsqu'on sait que sa fille vient de perdre sa meilleure amie, sa sœur ?

« Et si on allait rejoindre Chamssya ? »

Mina pousse un cri de joie, signe d'appréciation. Moi, je reste sceptique. Comment veut-elle rejoindre une personne dont on ne connait pas ni l'adresse ni numéro ? Je lui fais d'ailleurs la remarque et Ma' me répond le plus naturellement du monde que les parents adoptives de ma meilleure amie et elle ainsi que Pa' ont discuté de ce déménagement mais ils ne pensaient pas que Cham' allait partir si tôt et seule de surcroît.

« Et où va-t-on ? Demandai-je.
-Ça, princesse, tu n'es pas censée le savoir avant d'être là-bas. La seule chose que je peux te dire est que l'endroit où l'on va sera un archipel composé de quatre grandes îles qui ne figure sur aucune carte du monde. Et l'archipel possède un secret. »

J'allai répliquer mais Ma' me devance en annonçant qu'il faut préparer les valises puisqu'on part aujourd'hui. Mina court déjà dans sa chambre, Nina tire doucement sur ma manche et me demande si je peux l'aider à faire sa valise. Elles n'ont que quatre ans pourtant elles parlent très bien et sont aussi très autonome pour leur âge. Je sourie à ce constat et accepte la demande de Nina.

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J'adore prendre l'avion, c'est un fait. Le fait de pouvoir voler est incroyable. D'ailleurs je suis très jalouse des oiseaux, mais en même temps je suis très admirative envers leur capacité à voler. Tout le monde savait que j'étais jalouse des volatiles. Chamssya rigolait toujours quand je lui disais que j'en étais jalouse. Elle me disait que c'était bizarre de jalouser les oiseaux juste parce qu'ils savaient voler et moi je lui répliquais en rigolant qu'elle ce n'était pas mieux : allumait une allumette juste pour voir les flammes 'dansaient', c'est bizarre. Et après on éclatait toujours de rire. Nos envies sont plutôt bizarres. Par exemple le jus de pomme pour moi est comme une drogue. Si je n'ai pas bu au moins un verre de jus de pomme je deviens très sadique. L'Ice Tea et Cham' c'est devenu le grand amour. La dernière personne à avoir déranger Chamssya pendant sa dégustation d'Ice Tea, s'est retrouvé à l'hôpital avec une jambe cassée, une côte fêlée, et une luxation de l'épaule. Le pauvre. Quand je disais à Ma' qu'on avait des envies bizarres, elle ne me croyait pas. Elle a été étonnée de voir la personne à l'hôpital.

Je descends les escalators, et attends les autres une fois en bas. Je suis un peu peiné. Moi qui pensais que le voyage allait durer plus longtemps. Enfin ma peine se transforme peu à peu en joie je vais pouvoir revoir ma meilleure amie. Et rien ni personne ne pourra gâcher cette joie.

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Cham' habite la rue d'en face. Je le sais parce qu'elle vient d'entrer dans un immeuble qui se trouve être juste en face du mien. Malgré l'heure tardive qu'affiche le réveil, je n'arrive pas à m'endormir, alors je descends l'échelle de mon lit en hauteur et l'observe depuis la fenêtre. Elle a l'air essoufflé. Physiquement Chamssya est très jolie : ses cheveux courts ondulés sont noir, ses yeux aussi noirs que ses cheveux, son mini grain de beauté nichait dans sa fossette, son nez fin, et sa bouche parfaite ne devrait même pas lui appartenir vu le nombre de jurons qu'elle dit tous les jours. Et puis il y a sa taille, ni trop grande, ni trop petite, comparée à la mienne. Elle a toujours eu ce qu'il faut où il faut. Si je ne la connaissais pas, je dirais facilement qu'elle a vingt ans. Or elle va à peine avoir quatorze ans. Comparé à moi, elle dégage une assurance hors du commun. Pourtant ceux qu'ils la connaissaient, savaient qu'en réalité, elle peut être morte de trouille à l'idée de certaines choses. Mais malgré ça, elle aidera toujours quelqu'un qui en a besoin. Même si ça signifie qu'elle doit affronter la pire de ses peurs. Cependant elle donne sa confiance à peu de personne depuis cette histoire. Rien que d'y penser, je tremble déjà beaucoup. Je me décale du rebord de la fenêtre et monte sur mon lit en hauteur. Une fois allongée, couverture par terre, je me plonge dans mes pensées. La rentrée se fera demain et je ne sais toujours pas où ma meilleure amie va aller. Je tombe dans les bras de Morphée avec une dernière pensée pour ma meilleure amie.

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Je sors du gymnase où s'est passée la cérémonie de bienvenue de la cité scolaire Bordy. Je traverse l'allée menant à la cour principale, dépitée. Lorsque j'ai traversé les grilles j'avais l'espoir de revoir ma meilleure amie. Mais même après être rentrée dans le gymnase, je ne l'ai pas vu et pourtant je serai la reconnaître de loin. Donc, maintenant je me retrouve à pousser des soupirs de déception, tout en marchant, cherchant un banc où m'assoir pour me morfondre tranquille jusqu'au début de l'après-midi où nous, élèves, rencontrerons nos professeur principaux. Je me plonge dans mes sombres pensées comme le fait qu'il y avait une chance sur onze que Chamssya soit dans le même collège que moi, qu'il y avait une chance sur deux qu'elle vienne dans la même cité scolaire que moi, et pleins d'autres tout en me dirigeant vers un banc passant à côté de la fontaine, magnifique soit disant en passant, lorsque je ressens une pression sur mon épaule.

« Sonia ? »

Je sursaute au son de la voix. Je me retourne et me retrouve face à ma meilleure amie. Ses mèches de cheveux noirs devant ses yeux lui donnent un air décontracté, aucune touche de maquillage : sa peau naturellement bronzée fait déjà tout le travail, et son mélange de couleur rouge et noir va à ravir son corps. Mais pour l'instant, elle est pliée en deux, essoufflée, tête en bas pour reprendre son souffle. Je ris intérieurement : je suis rarement essoufflée. Et pour que je sois essoufflée, il faut que je cours beaucoup et longtemps. Très longtemps, or là je suis prête à parier qu'elle a juste fait un sprint. Elle a de l'endurance certes, mais après un sprint ne lui demander pas de courir, elle sera incapable de faire un pas de plus avant au moins cinq minutes.

« Que fais-tu ici ? Tu n'es pas censé être là-bas ? »

Elle a relevé la tête. Mauvais signe. Ses traits du visage indiquent qu'elle va exploser de colère dans la seconde qui suit si je ne lui réponds pas. Et une Chamssya en colère équivaut à affronter un volcan en éruption. Alors doucement pour pas qu'elle explose je lui dis le pourquoi du comment je suis ici et au fur et à mesure de mon récit des larmes ont commencé à couler le long de mes joues. Chamssya écoute silencieusement mon récit ne faisant aucun geste pour me réconforter. A la fin de ma petite aventure je ne remarque pas que je suis en train d'éclater en sanglot, c'est seulement lorsque ma meilleure amie me prend dans ses bras et me réconforte avec des mots doux que je m'en rends compte.

« -Chut ! Came-toi ! Je suis là. Tu m'as retrouvé. On est ensemble maintenant. Arrête de pleurer, petit ange, ton maquillage coule.

-Je croyais que tu m'avais abandonné. Tu n'as même pas laissé un mot pour moi, hoquetai-je toujours blottie dans les bras de ma presque grande sœur.

-Oui et d'ailleurs je tiens à dire pour ma défense que mon téléphone était déchargé, que mes parents m'en ont parlé la veille du départ et je t'aurai bien laissé un mot mais j'étais trop en colère contre Noémie et Gérard que j'ai oublié, dit-elle avec le ton le plus dégagé qu'elle peut, pour me faire croire que ce n'est pas si grave que ça »

Elle fait ça aussi pour éviter que j'explose de rage. Ce qui ne marche et je compte effectivement exploser de rage et tant pis s'il y a des gens qui vont me regarder de travers. Comme si leurs jugements m'importaient pour le moment. Donc je me décolle d'elle, furieuse de la réponse.

« Tu te fous de moi ! Je ne crois pas un mot de ce que tu viens de dire ! Tu charges tous les soirs ton téléphone, donc ton excuse du 'téléphone non chargé' ne marche ! Ensuite l'excuse du 'mes parents m'en ont parlés la veille' ne tiens pas debout ! Quand tes parents appelaient pour dire qu'ils viendront chez toi, à coup sûr j'étais la première au courant de leur venu dans la minute qui suivait le moment où ils avaient raccroché. Alors la prochaine fois Mlle Rubis Chamssya trouve des excuses VALABLES ! »

Je suis à deux doigts de lui foutre mon poing dans sa figure. Et bien sûr Mlle Rubis le remarque alors pour me faire redescendre sur terre, elle me rappelle où nous sommes. C'est-à-dire dans la cour principale d'une cité scolaire réunissant primaires, collégiens et lycéens dont beaucoup nous fixent bizarrement et surtout que si jamais l'envie me prend de lui foutre mon poing dans sa figure, il faut que je m'attente à ce qu'elle me le rende bien. Et étonnamment je me fige de stupeur, frappés par son résonnement. Nous sommes le jour de la rentrée et au lieu de faire bonne impression comme tout être normalement constitué, je suis surement en train de faire parler de moi comme étant la fille qui va frapper une fille pour une histoire ridicule. Une brute. Voilà l'image que je donnerai de moi aux élèves de Bordy. Ils vont se souvenir de moi comme étant une brute. Pas que leurs regards me font quelque chose mais il vaut mieux donner une bonne impression la première fois qu'on voit quelqu'un. Donc il faut que je fasse quelque chose qui leurs feront retournés à leurs occupations. Vite ! Vite ! Bizarre je sais ce que j'ai à faire pour leurs faire croire que je suis une gentille fille sans défense, et qui ne fera pas de mal à une mouche. Je dépose délicatement mon sac par terre et je prends, malgré ma petite taille, Chamssya dans mes bras. Elle reste sceptique une seconde et finalement joue le jeu en me serrant dans ses bras. Je sourie intérieurement. Le problème avec l'amitié que je porte à Chamssya est tellement grande que Cham' sait tout de moi et vice versa. Elle sait donc que je suis très rancunière, mais visiblement elle a oublié. C'est pour cette raison que je sourie intérieurement, je vais le lui rappeler, pas plus tard que maintenant, histoire de la faire tomber de haut. Je me mets donc sur la pointe des pieds pour lui chuchoter à l'oreille ma façon de voir les choses :

« Ne crois pas avoir gagné. Tu sembles oublier que je suis très rancunière et cette histoire je ne compte pas l'oublier. Donc attend-toi à des représailles en masse, et je continue souriant ouvertement sadiquement, donc ne me tournes pas le dos, conseil d'amie bien sûr.

-Je savais que c'était trop facile. »

Nous nous séparons et on se regarde pendant quelques secondes avec le sourire. Seulement, plus les secondes passent, plus le sourire de mon amie se fait moqueur et autant dire que moi ça m'irrite : elle se moque de moi et je ne sais même pas pourquoi. Du coup je craque.

« Quoi ?

-C'est fou ce que ça te va bien le crayon. Une vraie princesse. Mais une fois que ça coule, on pourrait facilement te comparer à une sor…

-Ah chut ! Pas envie de savoir. Et au lieu de te moquer de moi, tu pourrais me passer un mouchoir. Histoire que je ne ressemble pas à un monstre.

-Mais tu ressembles déjà à un monstre.

-Mais va te pendre. »

Elle continue à se moquer de moi tout en me passant un paquet de mouchoir. Je le prends en lui tirant la langue. Réaction puérile. Mais ça lui est égal puisqu'elle passe son bras sur mes épaules. Je ferme les yeux et commence à enlever le crayon qui a coulé. Chamssya me guide pour ne pas que mon trait de crayon disparaisse complétement sous mes yeux. Je sourie inconsciemment. Je ne lui ai même pas demandé qu'elle le fasse et elle me devance en me guidant. Je suis contente de la retrouver. Avec elle je peux être moi-même. Pas de faux-semblant, pas de mensonge, on se dit tout. Elle est la seule avec qui je peux parler librement sans savoir à faire attention à ce que je dis. Ceux qui se prétendaient être mes amis ne me connaissaient pas. Je m'ajustais aux caractères de chacun. Mais Cham' aussi s'ajustait aux autres. Mais on ne peut pas s'ajustait lorsqu'on est ensemble : trop différente. Cham' est une fille forte, courageuse, franche et très jolie. Ça c'est juste ses qualités. Car les défauts en a. Beaucoup. Je ne pourrais jamais tous les citer. Tandis que moi mes qualités se résume à être sage, gentille, et douce. Quand je le veux évidemment.

J'ouvre les yeux. C'est fini, je pense au moins ressembler à quelque chose maintenant. Nous marchons.

« Et Chacha ça te dit de visiter la cité scolaire ?

-Je pensais justement à te le proposer. »

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Je suis assise, bras sur la table, tête reposée dessus, dans la classe en forme d'amphithéâtre. Les tables sont faites pour une personne. Il doit y avoir au moins une cinquantaine mais dans la classe nous ne sommes pas plus de trente. Dont Sonia à côté de moi, qui est en train de récupérer sa nuit perdu. On a eu beaucoup de chance d'être dans la même classe. Je relève ma tête et observe les élèves qui seront désormais mes 'camarades'.

Un groupe assis, semble être le groupe de geek. Un groupe composait de trois garçons et une geekette. Ils parlent doucement, surement pour que l'on ne sache pas de quoi ils parlent. Derrière nous, vers le fond, se trouve un groupe dont je suis sure de ne pas pouvoir supporter.

Ils ne sont qu'une quinzaine de personne à tout casser. Il y a ceux qui essayent de rentrer dans le groupe. Ça se voit à leur façon d'essayer de prendre la parole, en vain. Il y a celles dont si jamais elles se casseraient un ongle, ce sera la fin du monde. Les mêmes filles qui se prennent pour des princesses alors qu'elles ne sont rien. Puis il y a ce garçon. Une des deux personnes qui font vivre le groupe. Un garçon qui se croit tout permis, dont la beauté, pour la plupart des filles de classe d'après ce que j'ai entendu, n'a d'égal à personne de cette classe. Ce qui n'est pas vrai : j'ai vu bien mieux. Seuls ses yeux bleu clairs peuvent être considérés comme magnifiques. Et puis vient la deuxième personne qui fait vivre le groupe. Cette fille. Une fille dont dès le premier regard on sait qu'on ne va pas pouvoir passer une année tranquille. J'entends déjà les remarques acerbes qu'elle va lancer.

Et puis enfin il y a les autres. Ceux qui viennent pour la première fois dans cet établissement. Ils sont soit seuls assis aux quatre coins de la salle, soit assis par deux, ce qui est notre cas, ou par trois. Mais parmi tous les gens, seulement une retiens mon attention.
Une fille aux cheveux roux bouclés assez long, attachés en une queue de cheval haute, portant un casque qui est branché à son MP3, possédant des taches de rousseurs. Ses yeux sont peut-être brun clair mais comme elle est assise en diagonale avec moi, ils peuvent très bien être marron foncé. Quand elle est rentrée dans la classe, il y a eu comme un malaise dans l'amphithéâtre. Personne ne parlait. Un silence plutôt gênant. Je ne savais pas ce qui était arrivée à cette fille mais ça doit être quelque chose de grave pour qu'un silence de mort se lève dès qu'elle entre dans une pièce. Pourtant elle s'est déplacé vers une table de devant, a mis son casque sur les oreilles, et a regardé devant elle faisant abstraction de ce qui se trouvait autour d'elle. Et les élèves se sont remis à parler. Comme si le silence n'avait jamais existé. Seulement, maintenant que j'y pense j'ai crus que son regard était celui d'une femme déterminé et qui s'en contre-fiche des regards des autres, lorsqu'elle marchait vers sa table. Sauf qu'il était tout sauf déterminé et indifférent à ce qu'il l'entoure. Son regard a été teinté d'un voile de tristesse. Elle était extrêmement touchée que les gens se taisent dès qu'elle était rentrée.

Je sais reconnaître un regard triste quand j'en vois un, étant donné que j'ai moi-même eu ce regard rempli de tristesse il y a bientôt de cela trois ans. Sauf que moi en plus de la tristesse j'avais d'autres sentiments quelque peu dérangeant : le désespoir, la honte, et le plus terrible de tous la peur. Je suis plutôt contente qu'elle n'est que la tristesse à son actif dans son regard car tous ces sentiments combinés ensemble ne font pas bon ménage, je peux l'assurer. Cela dit j'aimerai bien savoir ce qu'on lui reproche et éventuellement devenir amie. Pourquoi pas ? Après tout elle a l'air de mérité ma confiance. Elle a l'air d'être quelqu'un de confiance. J'espère.

Je pose mon coude sur la table et mon visage prend appui sur ma main de façon à ce qu'on croit que je prends ma main pour un repose-tête. Ce qui est vrai soi-disant passant. C va bientôt faire quinze minutes que nous sommes assise et à en juger l'heure encore cinq minutes à tenir avant que notre professeur principale débarque. Nous sommes là, Sonia et moi, depuis quinze minutes car nous avions fini de découvrir ce qu'il y avait à découvrir dans la mesure du possible. Les établissements ont été fermés jusqu'à quatorze heures : la visite des bâtiments se fera avec les professeurs principaux. Alors on sait occuper de découvrir l'extérieur. La cour extérieure se trouvait derrière le bâtiment blanc. Et comparée à la cour principale elle ne possédait pas d'endroit où l'on devait se ranger. En fait la cour extérieure est un endroit plutôt vert. Fait pour se détendre je pense. Bien sûr il y avait du gravier mais partout où l'on posait le regard il y avait des arbres, des buissons, de l'herbe, et autres. On pourrait presque croire qu'on n'est pas dans une école avec un décor pareil. Après la cour, il y avait les allées. Elles étaient toute bloquées sauf une. Celle menant à la serre. La serre était destinée à tous. Autant pour le personnelle que pour les élèves. Elle était grande, extrêmement grande. Lorsqu'on était rentrée dedans, la beauté du lieu nous avait clouées sur place. Des oiseaux, des papillons un mini lac où vivaient des poissons. Partout. C'était magnifique, juste magnifique.

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Nous nous asseyons après s'être levée suite à l'arrivée du professeur. Une chose est sure : nos cours de mathématique risque d'être mortellement ennuyeux. Pour cause notre professeur principale et accessoirement notre professeur de maths, Mr Robb semble être un vieil homme qui devrait être à la retraite depuis longtemps. Semble car depuis qu'il écrit au tableau ce qu'on va devoir faire pour se présenter, son apparence a quelque chose de bizarre. Car soit je deviens folle, ce qui est fortement possible, soit je suis belle et bien en train de voir que son apparence fait du zapping avec une image. J'essaye de me concentrer sur l'image, en vain. Je tourne la tête pour voir si je suis en train de perdre la tête vers Sonia. Et face à son air déconcerté et ses sourcils se fronçaient au fil des secondes je me dis qu'elle aussi voit le zapping de l'apparence de Mr Robb. Je détourne ma tête vers le professeur. Est-ce que nous sommes les seules à voir un zapping en direct de l'apparence d'un vieil homme? Apparemment oui. Je comptais me re-concentrer sur l'apparence du vieil homme seulement son discours commence et mieux vaut écouter.

« Avant que vous commenciez à parler de vous tour à tour, je dois vous parler du secret de l'archipel.

-Un secret ? Quel secret ? Tu savais qu'il y avait un secret toi, So' ? Chuchotai-je.

-Oui mais ça m'ait complètement sorti de l'esprit, répondit-elle sur le même ton que moi.

-L'archipel ne se nomme pas Outre-monde pour rien. Depuis des siècles nous essayons de vivre sur les quatre îles avec les humains. Essayant de créer le moins de conflit possible. Quand je dis nous je ne parle pas seulement de mon espèce mais de toutes les créatures vivant ici. »

Ouh. Ce qui allait suivre me donné déjà des frissons d'anticipation. En fait je crois que j'ai une petite idée du secret en question. Et d'ailleurs Sonia aussi commence à comprendre vu la force avec laquelle elle ferme les yeux. Les autres ne semblent pas avoir compris. Ils sont vachement lents à la détente ou ils n'ont jamais lu de livre de leur vie.

« Et mon espèce vous en avez déjà entendu parler quelque part. Soit dans les films soit dans les livres. Mon espèce est celle des Vampires. Je suis un Vampire. »

J'essaye de respirer normalement ce qui marche bien. Et au fur et à mesure de mes inspirations je ferme les yeux. On est tous dans la merde. Car soit je suis encore dans un de mes rêves où tout ce qui est fantastique, existe. Ce que je doute fortement. Soit on est bien en face d'un vampire et là on a des soucis à se faire. Vu les choses horribles qu'on a dit, nous humains, sur eux, j'espère juste qu'ils ne sont pas rancuniers. Mais au moins cela expliquait le fait que le professeur a deux apparences différentes. Sauf que ça n'expliquait pas pourquoi seules Sonia et moi pouvons voir la deuxième apparence. D'ailleurs celle-ci venait d'arrêter de faire du zapping se fixant sur l'image. Je me poserai des questions sans réponses plus tard. Pour l'instant il faut que je pose la question que tout le monde se pose. Parce que c'est bien beau de dire 'Je suis un Vampire, donc attention je mords.', mais tant qu'on n'explique pas vraiment, on comprend rien. Donc :

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