Mars 2014. Sculpture et poésie. Vous les connaissez, ces statues de reines de France au jardin du Luxembourg, avec leur date de mort, presque jamais celle de naissance ?

Dédié à H.

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Discrètes et presque ternes au-dessus du gravier,

Elles s’alignent sans grâce dans une pompe oubliée

Avec un pâle dédain que le soir vient noyer.

Dans des costumes gris, à peine regardées,

Elles évoquent invisibles la poussière du passé.

Mais austères elles veillent sur le nom à leurs pieds

Qui plus que le vêtement les drape de majesté ;

Et en-dessous du nom, juste après un tiret,

En écho à un blanc, un seul nombre est gravé :

Les reines non nées sont mortes

Au Luxembourg.