Disclaimer : Les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling ! Moi, je n'ai que mes yeux pour pleurer et mes mains pour la vénérer ! Disclaimer 2 : Le titre "Howl" est un poème (et un recueil de poèmes) écrit par Allen Ginsberg, auteur du mouvement Beat Poetry.
Rating : T+
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Ceci se déroule environ un an après la rencontre entre Harry et Hermione.
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Howl
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Draco, il était à peine vivable.
La première fois que je le vis…
« C’est mon bouquin »
…je ne fis que l’entendre. La bibliothèque municipale était silencieuse – car déserte. Comme à mon habitude, je m’étais installé dans un coin isolé, entre l’étagère des auteurs anglais et la fenêtre qui donnait sur le remarquable jardin de la mairie. Je potassais un court roman en attendant que Hermione me rejoigne et il m’avait accosté de la pire des manières. Qui pouvait se permettre de revendiquer un livre de bibliothèque ? Définitivement, personne. J’avais relevé les yeux vers lui, lentement, l’air désintéressé, pour être certain de bien l’énerver. Lorsque mon regard se posa sur lui, j’eu le très dérangeant sentiment d’avoir échoué. Il paraissait clairement ennuyé, mais pas le moins du monde à bout de nerfs. J’étais profondément déçu. Et encore plus quand je m’aperçu que ses vêtements bien coupés coutaient sans doute aussi cher que mon dressing complet. Las, presque blasé, j’osais le regarder dans les yeux lorsqu’il répéta que le livre que je tenais était à lui. Il avait un profond regard gris clair, d’une nuance peu commune, une peau toute aussi claire et des cheveux blonds très… clairs. Je me fustigeais moi-même pour faire preuve d’un vocabulaire aussi peu varié. Son visage était anguleux, avait les traits fins mais masculins. Sa tête me disait quelque chose. Il avait un petit côté bourgeois. Tellement à l’opposé de ce que Hermione et moi représentions. Je le regardais fixement pendant de longues minutes, le défiant de prononcer cette phrase stupide qu’il avait déjà eu l’audace de répéter par deux fois. Comme il ne répondait rien, je lui demandais en quoi ce livre lui appartenait.
« Mon père est l’adjoint au maire » - ah, voici donc d’où me venait cette impression de déjà-vu : son père, Lucius Malfoy, nous avait cherché des noises à Hermione et moi alors que le père de mon amie faisait pression sur les autorités pour retrouver son droit de garde sur Hermione, en vain. « Et les ¾ de ces bouquins ont été financé par ma famille. J’estime donc avoir le droit de les consulter quand bon me semble. » A ce moment-là, j’avais dévisagé mon interlocuteur, puis avais baissé les yeux sur le livre que j’avais choisi distraitement : Les Contes de Beedle le Barde. Avec une infinie précaution, sur fond de provocation et d’ironie pure, je relevais les yeux vers lui et déclarait qu’il s’agissait d’un livre de contes pour enfants. Un sourire entendu étira sa bouche fine et son regard gris se fit prédateur.
Je me retrouvais plaqué contre la porte des toilettes, le souffle court, les lèvres rougies, les cuisses serrées autour de ses hanches.
« C’est quoi ton nom ?
- Ha-Harry.
- Je suppose, Harry, que tu es assez malin pour que je n’ai pas besoin de te dire que je me fiche complètement de ce livre stupide.
- Je cois que j’ai saisi, ouais » réussis-je à souffler.
Entre les baisers et les caresses de Draco, je parvins tout de même à noter ceci dans le coin de ma tête : Draco Malfoy était la première rencontre la plus improbable qui m’avait été donné de vivre.
- The End -
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Merci d'avoir lu :)
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