Blabla : Fic à l'origine destinée au concours des Méchants 2013, non complétée parce que pure succession de scènes de violence jusqu’à l’implosion (et je n'ai pas été d'humeur assez longtemps). J’imaginais que l’impossibilité de lancer un Patronus pouvait détraquer (encore plus) les mangemorts, et que l'animal de Bellatrix était un crocodile (cf illustration). Cette scène fait finalement partie du contexte implicite de ma fic Naissance d'une naturaliste, toujours en chantier.

Rating T+ pour violence noyée dans un style obscur.

[Bad trip en sortant d'Azkaban. Défouloirs.

« Il y avait le gobelin et il y avait la fille. »]

Cocodrillus

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By Cloe

[...]

Le mécanisme compliqué des loquets se déverrouille brusquement sous sa magie et la porte atteint le mur comme un genou tordu sur ses gonds : elle entre – « Impero ! » – le sang-de-bourbe n’a pas le temps de la voir venir, (le gobelin est ailleurs, Ollivander est en « interrogatoire » – c’est l’occasion), la petite blonde a un mouvement de recul – « Lumos » peste Bellatrix avec un geste impatient de la main qui écartèle sa magie une fraction de seconde mais illumine la pièce et éclaire le visage pâle, les traits tirés de la petite, sa bouche entrouverte, apeurée, qui se demande ce qu’elle va faire, ses yeux qui passent du sale sang-de-bourbe à elle, n’ayant plus qu’elle au monde. Bellatrix n’entendait pas elle-même les ordres qui se prononçaient sur ses lèvres, toute entière tendue vers le « non » de la jolie voix coupée d’un souffle de la gamine, attentive à ses moindres gestes, et le sang-de-bourbe attrape servilement la baguette qu’elle a apportée, s’avance, lance un « Crucio » contrarié par la baguette étrangère, qui touche sa cible quand même, la fait s’affaisser d’un côté, lui arrache un cri de surprise rendu extrêmement aigu, puis un autre qui la plie contre le mur – les grands yeux cherchent instinctivement à s’échapper, à bloquer la ligne du sort – il faudrait d’autres cris – ça suffit – la baguette lui revient, le sang-de-bourbe s’avance vers sa camarade de cellule qui secoue la tête fébrilement, imagine ce qui l’attend, mais soudain Bellatrix ne veut pas que ces pattes impures se posent sur elle, purin sur blanc, elle est sienne – « Stupefix » – quatre enjambées, la main agrippée à la mâchoire, son coude contre sa poitrine, oui la chaleur légère de son pouls, son souffle, sa peau poussiéreuse, le bruit de ses halètements paniqués, la belle économie – car elle ne gaspille pas son air en suppliques comme les autres, seul son regard, le tremblement de sa lèvre parle, son souffle comme des mots murmurés – on se comprend, petite chose… Bellatrix s’enfonce contre sa jambe, maintient la baguette très près de son œil, son oreille, soutient son regard, la force à ne pas se détourner, même quand elle susurre la formule magique – « Cr… cc… » – pas à pleine puissance, juste que son corps se torde, qu’un gémissement-sanglot s’échappe, proche de ce qu’elle voudrait entendre, voilà, là, comme ça…

Elle pourrait tuer Lucius lorsqu’elle l’entend dans l’embrasure de la porte. Elle lui aboie quelque chose qui ressemble à un rire, pleine de mépris : qu’est-ce qu’il fait là, les bras ballants, dans la lumière de son couloir, alors qu’elle en veut plus et qu’il n’y a rien, à part, peut-être, égorger ce cou épais de Malfoy non qu’elle ne pourra pas toucher parce qu’il est utile, encore, et parce qu’il est marié à sa famille