---< Paris, mercredi 14 avril, 8h03 >---

Arrivé en cours, mon meilleur ami, Martin, s’assoit à coté de moi, et la prof d’électronique arrive.

 - Hey, Thibault ? M'interpella Martin.

 - Oui ?

 - Pars pas tout de suite après les cours. Faut que je te montre quelque chose.

 - Ok, si tu veux.

La prof commence son cours. Rien de particulier, c'est de l'élec quoi. C'est chiant. Bref, après son cours, en change de salle pour aller en cour d'anglais. J'arrive devant la salle avec Martin, mais là, personne. On sort nos téléphones pour voir si on est devant la bonne salle, et là, le site affiche que le cours est annulé. Cool, ce prof est un vrai connard. Il te met des zéros dans le bulletin sans raisons, te fout en l'air ton conseil de classe, et ce uniquement parce qu'il t'aimes pas. Un de nos potes, Alexandre, à été viré à cause de ce prof, alors qu'il avait largement le niveau. Bref, ce prof est un connard, mais là, il est absent, donc tant mieux !

On redescend, on a 2h de trou. On passe devant le bureau du responsable de la promo, un grand ami de Mr Connard d’ailleurs, et là, stupeur ! Il est en larme ! On toque à la porte :

 - Tout vas bien monsieur ?

 - Non, ça va pas. Vous savez que M. Tomra est absent depuis 2 jours, n'est-ce pas ?

 - Euh, oui, oui

 - Et bien il est mort. Crise cardiaque, chez lui mardi matin. Sans doute à cause de cet empoisonnement de masse...

 - Oh, merde ….

 - Comme tu dis. Aller, laissez moi seul.

 - On sort du bureau, un peux chamboulé, tout de même. Ce mec était un connard, mais il ne méritait as de mourir si jeune. Il avait quoi ? 30 ans ?

 - Dis, Thibault, et si j'en profitais pour te montrer ce dont je t'ai parler en elec ?

 - Ouais OK. Montre.

 - Sortons, allons derrière le bâtiment.

 - Pourquoi ?

 - Tu verras.

On se rendit alors derrière le bâtiment. Je ne vois vraiment pas ce qui peut y avoir de particulier. Tout ce qu'il y a, c'est des poubelles et des tables pourries à porter à la décharge. Il posa son sac et me dit de reculer. J’obéis, perplexe. Il commença à courir. Vite, très vite. Trop vite !

 - Comment tu fais ça ! T'étais bien à 50 km/H là !!!

 - Ben je sais pas. C'est depuis mardi. J’étais en retard, alors j'ai commencer à courir pour arriver à l'heure. Et, voulant aller plus vite, je me suis mis à foncer. Littéralement.

 - Eh beh. Tu me l'aurais dis en cours, je crois que je t'aurais pris pour un fou.

 - Je pense que mardi il y a eu un truc. Genre un truc quasi divin. Ça fait deux jours que ne n’arrête pas d'y penser. De réfléchir au comment.

 - Et ?

 - Ben je sais pas si ça a un lien, mais je voulais aller vite, de peur d'être en retard, maintenant je suis un bolide.

 - Oui et ?

 - Toutes les personnes qui participent au Loto veulent gagné non ? Et ben je sais pas si t'es au courent, mais on à battu des records cette semaine.

 - Tu pense que ça à un lien ?

 - Attend, c'est pas fini. A ton avis, qui n'a jamais souhaité la mort que quelqu'un ?

 - Ben personne.

 - Et combien de personnes sont morte au même moment mardi ? Beaucoup.

 - Attend deux secondes. Tu pense que les souhaits des gens se réalisent ?

 - Oui.

 - Alors attend, je vais tester. Je souhaite que Martin se transforme en femme.

 - Ehh ! Ça va pas non ?

 - Rien ne se passe. Donc c'est pas ça.

 - Ok. Mais t’étais pas obligé de tester ça comme ça ! Comment on aurait fait si ça c’était réalisé, hein ?

 - Ben on aurait du aller faire les boutiques pour refaire ta garde robe.

 - Ha. Ha. Ha. Très drôle.

 - Bon, du coups, comment ça se fait que tu sois un bolide ?

 - Je sais pas. Peut être que seuls les souhait qui on étés fait mardi ont étés exhaussé ?

 - Ben non, sinon il y aurais eu plus de mort. T'imagines si tous les souhaits du monde se réalisait pendant 24h ?

 - Ouais. Pas cool.

 - Et je crois pas que ça se soit passé que mardi. Moi aussi il m'est arriver un truc. Cette nuit.

 - Sérieux mec, pas de blague là dessus.

 - Je suis sérieux.

 - Quoi, tu peux voler, tu deviens vert et stéroïdé  ?

 - Non, non, regarde

Je baissa légèrement mon pantalon et mon caleçon, pour laisser la queue – la bonne – se dérouler.

 - Putain mec !

 - Oui, je sais.

 - Mais t'as souhaité quoi ? Devenir un singe ?

 - Non. Je sais pas.

 - En tout cas c'est trop stylé ! En tout cas, cet été, tu seras obligé de venir à la Japan Expo en cosplay de Raditz ou de Vegeta !

 - Oh, merde !

 - Quoi ?

 - Je crois que je viens de comprendre ! Regarde !

Je retira mon manteau, mon sweet, puis on tee-shirt.

 - T'as repris le Water-polo ?

 - Ben justement, non. C'est comme ça depuis ce matin.

 - C'est bizarre. Autre chose ? Parce que la ça fait beaucoup non ?

 - Donne ton compas, j'en ai pas avec moi.

 - Pour quoi faire ?

 - Tu verras. Donne

 - Il sortit son compas de sa trousse et me le donna.

 - Regarde bien, lui dis-je.

 - Je pris le compas et tenta de me le planter droit dans le ventre.

 - Mais arrête, t'es malade ou quoi ?

 - Non. Je suis indestructible. Enfin de ce que j'ai pus tester.

 - Mais qu'est-ce qui t'arrive ?

 - Ça te dis rien ? Je suis plus musclé, j'ai la peau dure, je n'arrive pas à changer de coiffure, et j'ai une queue de singe. Alors ?

 - Je sais pas. T'es San Goku ?

 - Voila. Je pense que je suis devenu comme un Saiyen.

 - Tu déconne. Ça a aucun putain de sens.

 - Tu cours à 50 km/H ...

 - Ouais.... ok... Mais là, quand même !

 - Je sais, ça paraît incroyable, mais c'est la seule explication pas trop ridicule.

 - Mais t'as souhaité devenir San Goku ?

 - Ben non. Quoi que, attend. Dans le métro, je lis les Dragon Ball pour passer le temps.

 - C'est pas un souhait ça !

 - Oui mais, je crois que mardi, j'ai imaginé à quel point ma vie serait plus cool si je pouvait voler. Comme un Saiyen.

 - Tu pense que c'est ça ?

 - Je sais pas. Ça m'a l'air plus crédible que ''J'ai été mordu par un singe radioactif'' ou ''J'ai fais des expériences avec des rayons Ɣ '' 

 - Mouais.

On passe encore une bonne heure à parler, à l’abri des regards, de nos ''capacités''. On n’arrête pas de se demander si on doit plutôt les cacher, ou les utiliser. En vérité, on a tous un jour rêvé de devenir un super héros. Aussi bien gamin de 10 ans que adulte de 25 ans. Que feriez vous à notre place. Avec la possibilité de se faire connaître, de devenir des célébrités ! On se mis d'accord pour faire comme si tout était normal. Du moins pour le moment.

Puis se posa la question de la famille. Devrions nous les mettre au courant ? Si on leur dit, il y a deux réaction possible : soit ils nous prennent pour des ''monstres'' et nous emmènent dans un hôpital pour nous faire diagnostiqué et on devient des sorte de rat de laboratoire, soit il nous croient, trouvent ça génial, et nous aide à cacher ou utilisé nos dons. Là aussi, on se dit qu'il est plus sage de garder le secret.

Pourquoi ? Eh bien parce que si nous avons vécu une transformation, nous ne sommes sûrement pas les seuls. Donc on préfère attendre les réactions quand on découvrira d'autres personnes aux dons particulier. Si elle sont positive, on révèle notre secret, sinon on le garde. C'est aussi simple que ça.

On part ensuite manger à la cafette. J'avais beau manger, j'avais toujours faim. A force de me resservir, le gars au comptoir finit par me demander si c’était une caméra cachée. Je le comprend : c'est la 6eme fois que je reviens le voir. J'ai dépensé 30€ de repas ! Sûrement un des effets de ma transformation. On retourne ensuite en cours : architecture des ordinateurs. La matière la plus facile, et de loin.

A la fin des cours, Martin et moi décidons de passer les vacances ensemble. Je passais mes vacances avec mes parents dans notre maison de Normandie, à 300 mètres de la plage. Le rêve. J’appelle donc mes parents pour savoir si Martin pouvais venir. Comme il était déjà venu 2 ou 3 fois, il n'y avait pas de problèmes. Alors Martin prévint ses parents, qui, contents de pourvoir passer deux semaines à deux, acceptèrent avec joie.

 - On part dimanche, lui dis-je. Essaie d'arriver chez moi vers 10h, on partira à la demie.

 - Ok pas de problèmes. Maillot de bain, comme d'hab' ?

 - Ben à moins que tu sois devenu nudiste...

 - Ok. A demain !

Puis il rentra chez lui, et moi chez moi. La fin de la journée se fût dans la routine la plus normale.