manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Rewriting the Future
Par SarcasticQuill
Harry Potter  -  Général  -  fr
2 chapitres - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     6 Reviews    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Chapitre 2

 

Draco essuyait d'un air absent la vaisselle quand il se prit à penser, pour la énième fois, aux événements de la semaine précédente. Voilà une semaine que Potter était venu lui rendre visite, et depuis pas de nouvelles. Au fond, Draco se demandait s'il ne s'était pas montré trop confiant. Peut-être qu'il ne reviendrait pas. Peut-être qu'il allait l'abandonner à son triste sort et tout redeviendrait comme avant. Seulement il ne voulait pas et ne pouvait pas oublier leur conversation. Il n'arrivait pas à se sortir de la tête l'image d'un Potter las et au bord de la dépression. Car c'était bien ce qui lui avait semblé, le Survivant apparaissait tout sauf heureux.

Il était curieux de ce qui pouvait bien aller mal dans la vie de Potter. Aussi loin qu'il s'en souvenait, il sortait avec la fille Weasley, avait un poste important au ministère de la Magie et gagnait suffisamment d'argent pour avoir son petit confort. Tout ce dont Draco dépossédé : un statut, une vie confortable et un semblant d'équilibre. S'entendait-il mal avec la rouquine autoritaire qui lui servait copine ? Avait-il des problèmes dans son travail ? Alors que Draco retournait encore et encore ces questions dans son esprit, un son de carillon se fit entendre. Empli d'espoir, il leva les yeux vers l'entrée du bar.

Ce n'était pas Potter qui se tenait devant lui, mais un vulgaire client. Petit, bedonnant, la cinquantaine. Rien de plus banal. « Qu'est-ce que je peux vous offrir, monsieur ? ». Se montrer poli avec un être d'une race aussi inférieure le faisait grincer des dents. Et puis cette formule était complètement stupide, il comptait bien faire lui payer au prix fort ses consommations. L'homme s'assit à la place où s'était tenu Harry quelques jours auparavant – ce qui ne fit que l'agacer encore plus. « Une bièraubeurre et un peu de compagnie serait trop demander ? ».

 

« Nous ne servons pas de... ». Draco ne finit pas sa phrase, réalisant soudainement ce que l'homme venait de lui dire. Le ventre de celui-ci semblait se résorber de manière étrange, et Draco cligna plusieurs fois des yeux pour s'en assurer. Puis ce fut au tour du visage de l'inconnu de se contorsionner. Des cheveux noirs et épais commencèrent à pousser à l'endroit où il n'y avait qu'une calvitie et les yeux d'un brun terreux se changèrent en émeraudes. Peu à peu, le visage de Potter apparut sous les yeux écarquillés de Draco.

« Tu m'as fait peur, espèce d'abruti ! » L'abruti en question éclata de rire, ses mains se portant à son ventre couvert par une chemise maintenant trop large. Des larmes perlèrent même au coin de ses yeux alors que Draco tentait de calmer les battements de son cœur. « Je ne jure plus que par le Polynectar, c'est définitif », souffla Potter. Draco lui asséna une tape sur la tête, se mordant la lèvre pour ne pas céder à son rire communicatif.

 

Il était revenu.

 

***

 

« Tu pourras me dire tout ce que tu veux, Potter, mais tu ne m'empêcheras pas de penser que tu es revenu pour mes beaux yeux ». Draco ne pouvait s'empêcher d'y croire un peu. Potter secoua la tête, un léger sourire au lèvres. Voilà qu'il réagissait positivement aux paroles de Malefoy, c'était nouveau. À vrai dire, tout ce soir là avait un parfum de nouveauté. « Désolé de te décevoir, mais pour le coup, je suis véritablement venu parce que je m'ennuyais ». Draco l'encouragea à poursuivre d'un haussement de sourcils. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi la petite vie de Potter l'intéressait autant, peut-être parce qu'elle faisait passer le temps.

« J'ai passé la journée à rédiger des rapports d'Aurors et crois-moi, il n'y a rien de plus barbant. On a attrapé pas mal de Mangemorts déjà, et maintenant le plus gros du travail est du côté du Magenmagot. Mais pour que la justice fonctionne correctement il faut leur fournir le plus de détails possibles sur les actions des Mangemorts en question et c'est là qu'on se retrouve noyé dans la paperasse ». Les lèvres de Draco se pincèrent. Il n'avait pas vraiment envie de parler de ses anciens « camarades » et de déterrer de vieux souvenirs qu'il valait mieux garder enfouis. Il soupira.

 

« J'avais oublié que tu faisais partie de ces gens qui doivent toujours rester dans l'action et sont incapables d'utiliser leur cervelle. »

« Dit-il alors qu'il était ami avec Crabbe et Goyle », répliqua Potter du tac au tac. Décidément, il était de bonne humeur. Qu'est-ce qui avait changé depuis l'autre soir ? Draco fit un petit signe de la main dans l'air comme pour balayer cette remarque.

« Je ne les ai jamais considérés comme de véritables amis. Juste comme deux brutes qui me suivaient aveuglément ». Tout ça parce que j'étais le fils Malefoy. Je n'ai toujours été que le fils Malefoy. Draco détestait ce genre de pensées parasites qui avaient la fâcheuse tendance de tourner à l'obsession.

« Je ne m'entendais qu'avec quelques rares privilégiés », ajouta-t-il avec un petit sourire narquois.

Ne surtout pas perdre la face, encore moins devant Potter.

 

« Il faut dire que peu de gens sont capables de supporter ton arrogance. »

Draco haussa les épaules. « Si tu le dis. Toutefois aussi dingue que cela puisse paraître, certains en redemandent et viennent me harceler jusqu'à mon lieu de travail. »

Potter lui concéda ce point et Draco en profita pour reprendre ce qu'il faisait avant d'être interrompu. Il ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi Potter était venu le voir, lui. Malgré leurs incessantes prises de bec à l'école, c'était vers lui qu'il s'était tourné. Il ne devait pourtant pas manquer de sympathisants, en bon sauveur du monde.

 

***

 

« Eh oh, Malefoy, réveille-toi ! ». Une main s'agita soudain dans le champ de vision de Draco. Potter se tenait devant lui, l'air légèrement contrarié. Draco ne pu s'empêcher de noter que les cernes sous ses yeux n'avaient pas disparu, au contraire. « Moi qui croyais que tu serais plus intéressant que la pile de parchemins de mon bureau... ».

Draco était presque vexé. Les visites inopinées de Potter le faisaient réfléchir et il avait perdu l'habitude de faire la conversation. « J'étais perdu dans mes pensées », marmonna-t-il.

 

« C'est à dire ? », répliqua Potter après un instant de silence, réalisant que Draco ne lui en dirait pas plus, du moins pas spontanément. Il s'accouda au comptoir, prêt à écouter ce que Draco avait à dire. Il semblait suspendu à ses lèvres, dans l'attente d'une parole qui le délivrerait de son ennui.

« Je me demandais pourquoi tu m'avais choisi », dit finalement Draco. Potter fronça les sourcils. « Je me demandais pourquoi tu viendrais ici, dans ce bar miteux rendre visite à un ancien Mangemort que tu as passé toute ta scolarité à détester. Il ne me semble pas que les innombrables fois où nous nous sommes à moitié battus au sein de Poudlard aient toutes disparues de ta mémoire. »

 

Potter hocha doucement la tête. Voyant qu'il ne semblait pas très enclin à s'engager sur ce sujet, Draco tenta de se justifier alors qu'il disposait les verres propres sur les étagères. « Je veux dire par là que tu as sûrement des tas d'amis qui te sont bien plus sympathiques et avec qui tu peux discuter plus librement. Comme Granger, Weasley... ». Il eut un rictus méprisant. Il n'avait jamais très bien compris pourquoi Potter appréciait tellement cette miss je-sais-tout et ce rouquin arriéré. Draco essaya de ne pas imaginer ce qui aurait pu se passer si Potter avait été placé à Serpentard, mais il se représenta avec lui à plaisanter gaiement dans les couloirs du château et cette vision semblait l'obséder tout à coup. Il la chassa d'un revers de main et plaça ses paumes sur ses hanches étroites. « Tu vois ce que je veux dire ? ».

Potter soupira. « Et toi Malefoy, ça fait combien de temps que tu n'as pas vu tes amis ? Crabbe, Goyle, Pansy Parkinson et toute la bande ? ». Son regard presque candide agaça Draco au plus haut point. Alors c'est pour ça qu'il était venu ? Parce qu'il avait pitié de lui ? Son cœur se serra. Il ne savait pas pourquoi, mais il aurait espéré que Potter se tourne vers lui pour une toute autre raison. Cet abruti avait vaincu le Seigneur des Ténèbres mais même une fois le travail fini, il ne pouvait s'empêcher de rester chevaleresque. Un trait de caractère tout à fait grotesque.

 

***

 

« Si c'est pas pure pitié, tu peux dégager, Potter ». Voilà que Draco avait retrouvé son ton glacial. Il ne désirait plus qu'une chose : être seul à nouveau. Lui qui pensait que le Survivant serait une distraction, il s'était trompé sur toute la ligne. Cet homme n'était bon qu'à lui attirer des ennuis, de toute manière, il ne voyait pas pourquoi cela aurait changé.

 

« Il n'y a pas que ça. »

« Pas que ça ? », s'exclama-t-il, offusqué. S'il pensait que cette parole aiderait Draco, il se trompait sur toute la ligne. Plus les secondes s'écoulaient et plus il se sentait vexé ; il avait l'impression de bouillir intérieurement. Il lui tourna le dos, faisant mine de nettoyer la machine à café.

 

Potter tenta maladroitement de se rattraper. « Non, attends, ce n'est pas ce que je voulais dire ! » Draco le regarda droit dans les yeux, une expression résolument sceptique sur le visage. Il doutait sincèrement que Potter puisse se justifier. Ce dernier soupira et joua à nouveau avec son verre – une petite manie qui eut le don de faire grincer Draco des dents. Il se cambra légèrement et croisa les bras, se retenant d'empoigner Potter.

« La vérité... La vérité c'est que j'ai besoin de parler à quelqu'un qui ne me regarde pas comme un héros, qui ne me remerciera pas toutes les cinq minutes pour la bravoure dont j'ai fait preuve en défiant Voldemort ». A l'instar de tous les autres sorciers, Draco frissonnait à chaque fois que l'on prononçait ce nom synonyme de chaos et de noirceur. Les images qui lui revenaient en mémoire l’empêchèrent de faire un commentaire sur l'arrogance de Potty. Des cris. Des visages en sang. Des maisons brûlées, des familles décimées, et une peur insidieuse, partout, tout le temps.

 

« J'ai besoin qu'on me considère comme un type normal, pas comme un surhomme ou je ne sais quoi », dit-il dans un souffle, se prenant la tête dans les mains. Jamais il n'avait eu l'air aussi fatigué et Draco, malgré tout le ressentiment qu'il éprouvait, se demanda s'il lui arrivait de dormir de temps en temps.

« Quant à Ron et Hermione... C'est devenu difficile de discuter avec eux ». La main de Potter avait glissé jusqu'à ses cheveux et il leva les yeux vers Draco, qui haussa les sourcils. Il les croyait pourtant les meilleurs amis du monde, qu'est-ce qui avait bien pu se passer ?

 

Un petit sourire éclaira faiblement le visage de Potter et sa voix était presque joyeuse, contrastant étonnement avec le ton qu'il avait employé quelques secondes auparavant.

« Hermione est enceinte, c'est un boulot à plein temps de la canaliser ». Draco fit une grimace. Dire que ces deux là allaient se reproduire ! Il ne préférait même pas imaginer à quoi ressemblerait leur progéniture. Des rouquins aux dents de lapin. Il plaignait d'avance le pauvre gosse qui hériterait de l'intellect de son père.

 

« Enfin bref, tu me comprends, maintenant ? ». Draco hocha la tête, désireux de changer de sujet. Il lui était impossible de se mettre à la place de Potter mais il n'avait pas très envie qu'il prenne à nouveau la mouche, transplane et disparaisse pendant une semaine. Aussi agaçant soit-il, Potter lui permettait de penser à autre chose que la colère qui le rongeait et les souvenirs qui le hantaient.

« Il est vrai que je serais le dernier à vouer un culte à ta petite personne », ajouta-t-il avec une expression mi-dégoutée mi-amusée. Potter sourit à nouveau, plus largement cette fois. « Encore heureux ! ». Il leva son verre.

 

***

 

« … Et c'est là que le moldu est revenu se plaindre au bar que je l'avais envoyé dans la mauvaise direction, mais comment est-ce que j'aurais pu savoir ? Quelle idée d'appeler les forces de l'ordre les Gentes dames ! »

Potter tentait visiblement de contenir son hilarité mais ne il ne pouvait cacher son large sourire à Draco. Ce dernier avait envoyé un pauvre homme qui venait de se faire faucher son porte-feuille dans un quartier chaud, au lieu de lui indiquer le commissariat. Draco avait encore du mal à s'adapter aux moldus et ses mésaventures faisaient le bonheur de son auditeur. Il eut d'ailleurs du mal à réprimer un sourire lorsqu'il marmonna « Mon patron s'est moqué de moi pendant une semaine à cause de ça... ». Malgré lui, il sentait la bonne humeur de Potter le gagner alors qu'il lui contait ses mésaventures. Mine de rien, il permettait de mettre les choses en perspective. Et de rire, pour une fois.

 

« Bon. Il est temps que j'y aille ». Potter lissa son pantalon trop grand du plat de la main et descendit de son tabouret. Draco ne put s'empêcher de se dire que cette soirée avait été trop brève, il n'aurait pas été contre parler encore un peu.

 

Alors que Potter enfilait sa veste trop large elle aussi, Draco repensa à ce qu'il lui avait dit : que personne ne le considérait simplement comme un homme. C'était peut-être pour ça que personne ne semblait remarquer ses joues creusées, ses yeux fatigués et sa presque incapacité à avoir un sourire sincère. Certes, il n'avait jamais eu une carrure très imposante mais en cet instant, il était chétif et d'une maigreur presque maladive.

Draco se demanda pourquoi le Survivant se retrouvait dans un tel état. Mais après tout, ce n'était pas ses affaires. Et puis, il ne pouvait rien y faire, si ? Il était tout à fait impuissant, et ce n'est pas comme si Potter allait l'écouter. Non, vraiment, il ne devait pas y penser.

 

***

 

« Au revoir, Malefoy. »

« Tiens, tu prends la peine de dire au revoir, maintenant ? » répliqua l'interpellé avec une pointe de sarcasme dans la voix. Harry Potter avait beau être connu dans le monde entier comme un grand sorcier, ses manières et sa tenue laissaient à désirer. Rien à voir avec le genre de personnes auxquelles Draco était accoutumé.

 

« Il faut croire que oui. Comme quoi, tout peut arriver. »

 

***

 

Alors qu'il faisait dérouler les rideaux métalliques qui protégeaient le bar, Draco se rappela des nombreux cours de potions où il avait usé de toute sa malice pour faire perdre le plus de points possible aux Gryffondor. Bien entendu, il avait pu compter sur son professeur de l'époque, qui lui même ne portait pas Potter dans son cœur. En y repensant, il éprouvait encore un sentiment mitigé à l'égard de Severus Rogue. Pendant longtemps, il l'avait considéré comme quelqu'un en qui il pouvait avoir une confiance presque aveugle, comme la figure paternelle qui lui manquait à Poudlard. C'était un homme froid et sévère mais au fond, il le sentait soucieux de son bien-être. Draco avait eu du mal à comprendre son attitude quand, tout au long de sa sixième année d'études, Rogue l'avait surprotégé l'empêchant ainsi d'accomplir seul la mission que lui avait confié le Seigneur des Ténèbres.

Au final, c'était un type bien. Du moins, c'était ce que Draco s'efforçait à penser. Mais il se sentait encore trahi, même si le travail d'agent double de Rogue avait grandement participé à la chute du Seigneur des Ténèbres.

Draco se secoua la tête, comme pour chasser ces pensées désagréables. Il était temps qu'il arrête de ressasser tout ce qui avait pu se passer pendant la guerre. Cette période était révolue, et il n'avait plus qu'à accepter son sort, dignement.

 

Dignement n'était peut-être pas le mot adéquat, se dit Draco en tenant de sa main gantée la barre du mais trop. D'ailleurs, il ne comprenait pas ce nom, mais trop, trop de quoi ? De moldus en sueur qui se collent à vous, de crissement de freins qui vous vrillent les oreilles ? Certains éléments de sa nouvelle vie étaient encore entourés de mystère.

Ce moyen de transport était le pire que Draco ait jamais emprunté – même les Portoloins avaient l'avantage d'être rapides. Le bas de son dos le faisait souffrir, il s'était penché sur le comptoir toute la soirée, à... discuter avec Potter. Non, sérieusement, il ne pourrait jamais s'y faire.

 

Se souvenant à nouveau de son professeur de potions qui exécrait les moldus tout autant que lui, il se demanda si de toutes les décoctions qu'ils avaient étudiées, il n'y en aurait pas une en mesure aider Potter. Il sortit un bout de parchemin de sa poche, une idée lui venant à l'esprit.

 

***

 

Philtre de Paix

(Apaise les troubles du sommeil)

 

Ingrédients :

pierre de lune et sirop d'ellébore

 

Étapes :

ajouter la poudre de pierre de lune

tourner trois fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre

laisser frémir sept minutes

ajouter deux gouttes d'essence d'ellébore

 

Draco s'enfonça un peu plus profondément dans son canapé. La potion était d'un niveau BUSE, mais il avait quand même griffonné quelques conseils pour Potter. Pour l'avoir vu à l’œuvre, il savait que cet abruti serait capable de mal la préparer et de se plonger dans un sommeil irréversible. Ce qui serait fâcheux.

Faute de pouvoir la concocter lui-même, toujours en raison de la sanction imposée par le ministère, il avait dû se contenter d'écrire dans la marge un « doit s'échapper du chaudron une légère vapeur argentée » et « attention à la dose d'ellébore, je te rappelle que c'est vénéneux de base ».

 

***

 

Draco se frotta les yeux et déplia sa longue silhouette. Des draps fraîchement lavés et repassés par son elfe l'attendaient, il pouvait presque les entendre lui murmurer de les rejoindre. En se glissant sous les couvertures, il se promit de faire un tour sur le Chemin de Traverse et de jeter un coup d’œil à la recette de la potion chez Fleury & Bott pour vérifier qu'il ne s'était pas trompé ; cela faisait tellement longtemps qu'il n'était pas passé dans l'allée commerçante. Il faut dire qu'il avait l'impression d'avoir la Marque des Ténèbres non plus sous forme de cicatrice magique sur son bras mais encore active et noircie, sur son front, au vu et au su de tous.

En temps normal, il se serait demandé pourquoi diable en faisait-il autant pour Potter. Mais la fatigue eut raison de lui, et il dormit d'un sommeil sans rêves.

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>