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Courir sur les nuages
Par Koalamutant
Harry Potter  -  Romance/Général  -  fr
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Chapitre 2 - Procès Malfoy

CHAPITRE 2

Le procès Malfoy

 

Poudlard Express, Septembre 1998

« Neville prit un dragé surprise et dit, l'air grave :

- Ca fait bizarre, n'est-ce pas ? Je veux dire... Tout a tellement changé, depuis la dernière fois où nous sommes allés à Poudlard tous les cinq. »

Harry approuva vivement. Neville, bien sûr, parlait des morts, de la douleur, de la difficulté de continuer à vivre après ça. Harry (et il s'en voulait d'être aussi égoïste), lui, parlait de sa lente convalescence, de l'année qui avait suivit la Bataille Finale, de ces mois où il avait enfin pu se préoccuper de lui, lui, lui.

Draco passa devant leur compartiment, ralentit la marche et tourna la tête vers Harry, lui adressant un sourire discret. Le brun rougit jusqu'à la racine des cheveux et s'empressa de prendre un chocogrenouille afin que ses amis ne saisissent pas son trouble. Draco... Si on lui avait dit qu'un jour il serait amoureux de Draco Malefoy, il aurait fait interner la personne.

ooooo

Mais voilà. Après le départ de Ginny, il avait tenté d'embrasser Gabriel. Il en crevait d'envie. Mais le jeune moldu l'avait repoussé, sans dégoût, avec gentillesse, comme toujours.

Pas de quoi en faire tout un plat, s'était-il répété en faisant les cent pas dans son appartement déserté par Ginny...

Ginny et ses cheveux flamboyants, Ginny qui riait après avoir bu un peu trop de bièreaubeure, Ginny qui tournoyait lentement dans la rue, Ginny qui voulait capturer un écureuil de Kensington Garden... Pourquoi ne lui manquait-elle pas ? Pourquoi n'était-il pas foutu de se rappeler comment on faisait pour aimer ?

Peut-on se qualifier d'homosexuel parce qu'un ami nous attire ? Les choses sont-elles si simples, stupides, faciles à définir ? Tout ne se résumait-il qu'à ça ?

Quinze jours, après le départ de Ginny, à écrire des pages et des pages dans son carnet, boire des litres de café, râler contre les gens, Gabriel, Ginny, des milliers de choses, la vie en général.

Quinze jours d'insomnies, à fixer le côté de penderie de Ginny vide, à se dire que c'était donc ça, l'adolescence. C'était limite plus facile à l'époque de la guerre, enfait.

oooooooo

Et puis il y avait eu le Procès Malefoy. Le déclic ? Pas vraiment. Le déclic ça avait plutôt été ce jeune homme à Berlin, ce blond aux yeux gris... qui ressemblait énormément à Draco, cela dit.

Même actuellement, avec le recul, Harry ne savait pas si l'on pouvait parler de déclic. Tout passait-il par Draco ? C'était possible, comme contestable.

Il faisait un temps affreux, ce jour-là.

C'était la première fois qu'il allait témoigner pour et pas contre l'accusé. Il se sentait inexplicablement nerveux, c'était con, il le savait, c'était peut-être parce qu'il connaissait les Malefoy mieux que les autres accusés.

Avant que ces derniers n'entrent dans la salle, Harry apprit qu'ils avaient passé ces derniers mois à Azkaban... Jugés coupables avant d'être innocentés. Pourquoi le Ministère avait-il attendu si longtemps pour fixer la date de ce procès alors qu'il y avait une femme et un adolescent dans les couloirs de la prison ? Pourquoi Narcissa était-elle allée à Azkaban alors qu'elle n'avait pas la marque des Ténèbres sur le bras ?

Lorsque Lucius entra dans la salle, il jeta un regard froid, presque indifférent, à l'assistance, et Harry se demanda pourquoi il était là, à apporter un témoignage qui allait sauver ce monstre de la prison.

Mais il fut ensuite suivi de sa femme, et bien que Narcissa ait conservé son port aristocratique et sa beauté glaciale, elle avait considérablement minci, son teint était pâle, maladifs, et ses yeux , lorsqu'ils croisèrent les émeraudes d'Harry, reflétèrent la peur. Sa main était crispée sur celle de son fils.

Quand Harry posa son regard sur Draco, son ventre se serra, sans qu'il en connaisse la raison. Tout comme son père, il se tenait droit, l'air fier, et le Gryffondor se sentit inexplicablement mieux, ayant l'impression de retrouver un vieil ami.

Mais le blond s'avança, et Harry remarqua les veines bleues apparentes sous la peau pâle, le costume de prisonnier abîmé, les cernes qui surplombaient les yeux gris. Il avait considérablement maigrit. Lorsque son ancienne Némésis s'assit, tremblant de tout ses membres, Harry sentit une boule se former dans sa gorge.

Le reste s'était déroulé comme un espèce de cauchemar. Le monde de la magie avait eu trop mal pour ne pas condamner tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un Mangemort. Et Draco et Lucius, avec leur affreuse Marque des Ténèbres sur le bras, ne passaient clairement pas pour des anges.

Harry réussi à faire épargner Narcissa, expliquant qu'elle lui avait sauvé la vie lors de la Bataille Finale.

Très bien. D'accord pour laisser Narcissa Malefoy en liberté. A condition qu'un Auror visite le Manoir Malfoy tous les mois pour interroger la propriétaire des lieux et

Mais les deux autres, avec leur marque sur le bras, avaient clairement participé aux massacres...

- Mais Draco n'était qu'un adolescent ! S'était écrié Harry avec colère, se surprenant lui-même. Lorsque les deux personnes que vous aimez le plus au monde, en qui vous avez une entière confiance, vous inculquent des valeurs depuis votre enfance, vous disent que c'est là la voie de la vérité, le bon chemin à suivre, cela vous semble normal de faire ce qu'ils vous demandent ! De plus, comment savoir si Voldemort ne menaçait pas Draco de tuer ses parents si celui-ci n'entrait pas dans les Rangs ?

Draco lui lança un regard surprit, interrogateur. Puis la lueur changea, et se transforma en reconnaissance.

- Très bien, avait déclaré le Juge. Nous allons lancer une enquête et le procès final se déroulera le 26 Mars.

Le déclic avait peut-être été là, quand Draco Malefoy s'était jeté sur Harry avant que les aurors ne le traînent vers la sortie, lui avait prit la main et avait chuchoté principitamment :

- Potter ! Ne les laisse pas me ramener là-bas !

Il tremblait de tout ses membres et le brun s'était demandé si son ancienne Némésis était nourrie correctement.

- Je te sortirai de là, Malefoy ! Rien que pour te casser la gueule pour avoir essayé de me crâmer l'an dernier avec ton feu à la con !

Malefoy avait éclaté d'un rire rauque, avait plongé ses yeux orageux dans ceux d'Harry, et puis les aurors s'étaient emparés de lui, laissant le Survivant entouré de journalistes surexcités.

oooooooooo

Mars 1998, Londres

Gabriel sirotait sa vodka pure, laissant son regard parcourir la salle avec désinvolture. Il sortait du lit et ses traits un peu brouillés, son pull en cachemire gris, son regard rêveur, donnèrent à Harry envie de se lever et de le frapper, car c'était un affront d'être aussi beau.

Le Russe se tourna vers le brun qui, anxieux après être allé au procès Malefoy, torturait la paille de son sirop en se mordant les lèvres :

- Tu devrais prendre une petite Vodka, Harry. Ça te détendrait.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Je vais très bien.

Le blond éclata de rire et commanda deux vodkas au serveur.

- Je sais ce qui te préoccupe, dit-il en se penchant vers son ami, l'air amusé. Tu te demande si tu es gay.

- Quoi ? Non, pas...

- Je te vois regarder les charmants garçons qui nous entoure. Ne me prends pas pour un induk ! (1)

Harry rougit, baissa les yeux. Il bredouilla :

- Non, mais...

Gabriel finit son verre, regarda une jeune fille passer, et dit :

- Tu sais Harry, je ne pense pas que tu sois gay.

- Que... Quoi ?

Le brun se mit à triturer sa pauvre paille de plus belle.

- La façon dont tu me parle de Ginny. Apparemment, tes sentiments ont évolué pour elle... c'est triste, mais c'est la vie. Tu n'y peux rien, Harry. Je vois dans tes yeux, dans ta voix, dans ton silence depuis votre rupture et notre baiser – oh ne rougis pas ainsi, tu exagère toujours tout ! Tu as les lèvres très douces tu sais -, je vois que tu culpabilise, mais il faut que tu laisse tomber cette attitude étrange qui donne l'impression que tu porte l'avenir du monde sur tes épaules.

Le serveur amena les deux vodkas et Gabriel le remercia d'un mouvement de tête. Harry s'empara de son verre et le porta rapidement à ses lèvres. Avec un peu de chance il arriverait à se noyer dedans et à s'épargner cette discussion.

- Tu as rencontré une fille, tu l'as aimée, vous avez passé du temps ensembles, tu as changé, et plus rien ne reviendra jamais comme avant. Vos escapades dans le parc au printemps lorsque tu étais en sixième année, le sentiment de bonheur que tu éprouvais lorsqu'elle glissait sa main dans la tienne, vos fous rires et tous ces moments qui faisaient que vous êtiez vous, c'est fini, alors arrête de te torturer comme ça. Tu l'as aimée. Ton amour l'a rendue belle, sûre d'elle, elle a été heureuse durant les moments où vous êtiez ensembles.

"Bon", songea Harry. "Il me parle de Ginny, si j'ai de la chance il oubliera le sujet qu'il avait abordé au départ".

- Tu devrais lui écrire, lui téléphoner, pour lui dire ce que tu ressens. La pauvre fille doit se prendre la tête depuis deux semaines à se demander ce qu'elle a fait de mal, où est-ce qu'elle a foiré. Il faut que tu lui dise que ce n'est pas sa faute.

Harry secoua la tete, dépité.

- Tu ne comprends pas... La pression est énorme. C'est la soeur de mon meilleur ami... Je les connais depuis des années... Leur mère m'envoie des cadeaux à Noël... Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? "Ginny, on est faits pour être ensembles, tout le monde s'attendait à ce que je te demande en mariage, mais voilà je matte les mecs en boîte, alors c'est fini".

- Harry on est pas dans un conte de fée ! Tu t'attendais vraiment à finir avec ton premier amour ? C'est triste, mais c'est beau aussi, et pense à toutes les histoires qui t'attendent, ces moments de bonheur avec des gens dont tu n'imagine même pas l'existence, les surprise que te réserve la vie, ces expériences que tu vas vivre dans un, deux, trois mois ! Tu as 18 ans bordel, souffle un peu !

Le brun se mordit les lèvres. C'était tellement étrange de sortir du cercle de Poudlard, dans lequel il évoluait depuis 7 ans. Tellement étrange de devenir adulte, d'essayer de nouvelles choses. Tellement étrange de n'être qu'Harry, et non plus "Potter".

Gabriel avait une vision si ouverte des choses, un regard si simple, si curieux, sur la vie, qu'il en était presque jaloux. "Mais il n'a pas vécu ce que nous avons vécu", lui avait dit Hermione quand il lui en avait parlé. "Apparemment, la seule douleur qu'ait jamais éprouvée Gabriel, c'est d'avoir du quitter son pays natale lorsqu'il était enfant. Toi tu t'es retrouvé avec l'avenir d'un monde sur les épaules, à l'âge où d'autres passent leur Brevet. Tu m'étonne qu'il soit un amoureux de la vie. Ce n'est pas du tout comparable, Harry."

- Tu matte les mecs en boîte, et alors ? Reprit le blond, le sortant de ses pensées. D'abord, je t'ai observé et j'ai remarqué que tu regardais toujours le même type de mecs. Permet moi de te dire que tu as très bon goût. Cela dit, selon Freud, c'est ton inconscient qui parle. Tu as sûrement une personne dans ton entourage – ou tu avais, et cela date donc de ton enfance – qui ressemble aux personnes que tu observe dans la rue, dans ces bars.

Harry avait dû filer à la bibliothèque de Londres afin de se renseigner sur toutes les choses qu'il n'avait pu apprendre lorsqu'il était à l'école primaire, notamment l'usage d'Internet, les nouveaux modèles de téléphones (si différents de ceux de son enfance !), les références historiques apprises au collège et au lycée, et il avait aussi emprunté quelques livres bien connus des moldus, ou étudiés en classe, pour pas que Gabriel ait des soupçons.

Hermione aurait été très fière de lui.

- Cherche un peu, je suis sûr que ces personnes te rappelent quelqu'un qui t'a marqué.

S'ils ne s'étaient pas trouvés dans un lieu rempli de moldus, Harry aurait déjà transplané depuis belle lurette.

- Et puis regarder, désirer, les belles choses, ça veut juste dire que tu aime le beau. Tu n'es ni gay ni hétéro Harry, tu aime la beauté, tu aime la vie. Arrête de te faire du soucis à propos de ça. Ne te colle pas une étiquette stupide, tout ne se réduit pas à ça. Les huit mois que tu viens de passer avec Ginny, c'était du réel, et désirer des garçons n'effacera jamais ce que tu as vécu avec elle.

Pourquoi pensait-il autant à Draco Malefoy ? Cette histoire l'inquiétait, d'accord, mais il n'y pouvait rien, il devait laisser les enquêteurs faire leur métier. De toute façon il n'avait rien à craindre, car il savait très bien que Draco n'avait jamais tué personne. Au pire, il serait condamnés aux travaux forcés pour avoir fait rentrer des mangemorts à Poudlard. Harry esquissa un sourire en songeant à son ennemi en train de porter des pierres ou de faire une tâche qui correspondait peu à ce que ses fines mains entretenues avaient l'habitude de faire. Puis il se rappela que Malefoy avait passé presque un an à Azkaban et que sa conception des choses avaient sûrement dû changer entre temps, et son sourire retomba, la culpabilité l'envahit.

Gabriel était bien plus libre qu'Harry. Mais le brun se rendait compte que vivre 24H sur 24 avec des personnes de son âge, qu'il connaissait depuis ses 11 ans, lui avait fait prendre constamment en compte le regard des autres. D'autant plus qu'il n'était pas un inconnu qui se perdait dans la foules, et que des personnes mal attentionnées comme Draco Malefoy ou Rita Skeeter se servaient volontiers de ses faiblesses pour l'humilier ou le discréditer aux yeux du monde.

Maintenant, tout ça était finit. Il vivait seul, décidait de ce qu'il mangeait, à quelle heure il se levait, ce qu'il ferait de ses journées, de ses nuits. Et avec qui. Il vivait dans une ville de plus de 8 millions d'habitants et, lorsqu'il passait du côté moldu, personne ne le reconnaissait dans la rue. C'était vrai qu'en étant ami avec Gabriel, c'était plus facile de se dire qu'il n'y avait pas d'homosexualité et d'hétérosexualité, mais seulement un désir ou un sentiment pour une personne, que ce soit un homme ou une femme.

Mais voilà, il retournerait bientôt à Poudlard. Poudlard, c'était sa maison, l'endroit où il avait vécu ses meilleurs moments, tissé les relations qui avaient fait son plus grand bonheur – Ginny, Ron, Neville, Hermione, Lupin, Sirius en quelque sorte, Dumbledore, Luna - , son monde. Les boîtes de nuit, l'alcool qui le rendait moins timide, les rencontres, Gabriel, les livres moldus, les cafés, le parc, les balades à vélo, tout cela repartirait d'où ça venait : d'un monde qui n'était pas le sien.

Comment l'annoncerait-il à Ron et Hermione ? Encore Hermione l'avait peut-être déjà intuité d'elle – même, mais Ron ! Et comment pourrait-il trouver les mots pour le dire à Ginny, tout en lui disant qu'il l'avait aimée, et que ce n'était pas impossible qu'il retombe amoureux d'une fille ? Comment tout leur expliquer alors qu'il ne comprenait pas lui-même ? Il faudrait leur présenter Gabriel, qui, avec sa vision optimiste et simple des choses, sa façon d'accepter chaque nouveauté comme une expérience qui pourrait être enrichissante, leur expliquerait tout sans user des mots qui fâchent.

oooooooooo

Un jour, peu après le Procès Malefoy, Harry s'était assit en face du portrait de Remus et lui avait lu la lettre que lui avait envoyé Andromeda Tonks.

Celle-ci, après la mort de sa fille et de son gendre, avait eu besoin de partir à l'étranger, et Harry n'avait rien dit, car chacun surmonte la peine à sa façon. Elle lui avait écrit une première lettre en Juin pour lui dire que Teddy et elle étaient bien installés dans une petite Île Grecque, qu'ils profitaient du soleil, que les cheveux du bébé devenaient rouges lorsque celui-ci se mettait en colère, que tout allait bien. Lorsqu'ils étaient partis, Harry était trop perdu, triste et fatigué pour se rendre compte que le bébé qu'il tenait dans ses bras était le fils de Remus, un fils de Maraudeur comme lui, et qu'en plus il était son filleul.

A présent qu'il allait mieux, qu'il avait cessé de faire des cauchemars où les visages des morts sortaient d'un immense lac pour essayer de l'attirer au fond, il se sentait prêt à être pour le bébé ce que Remus avait décidé qu'il soit. Un père de substitution, en quelque sorte.

Le cœur d'Harry se serra lorsqu'il songea que ce bébé était comme lui, orphelin à cause d'une guerre, élevé loin de son monde, et quand il eût fini de lire la lettre et qu'il croisa le regard de Remus, embué de larmes, il comprit que Poudlard, les Maraudeurs, Ron et Hermione, les Gryffondors, Dumbledore, tout ça, ferait à jamais parti de lui, Londres Moldu ou pas, Gabriel ou pas, homosexualité ou pas.

Le brun, pour cacher sa gêne, relu la lettre dans sa tête. Teddy allait bien. Il grandissait vite, était un bébé vif, curieux. Infatigable aussi, joueur, agaçant... Un digne fils de Maraudeur. Ils reviendraient peut-être dans un an, ou deux. Andromeda ne savait pas. La Grèce, l'anonymat, le soleil, les pitas, les plages, tout ça lui permettait de penser à autre chose, à vivre de façon paisible. Loin de la guerre, loin de la mort. Mais elle ne voulait pas priver Teddy de l'enfance qu'il aurait eu si ses parents avaient été encore vivants. Il faudrait revenir tôt ou tard pour envoyer le bébé à Poudlard.

Et puis sa sœur Narcissa lui avait envoyé une lettre pour tenter de renouer les liens brisés des années plus tôt, lors de son mariage avec un moldu. Tout était très embrouillé dans la tête de la grand-mère de son filleul, et Harry aurait voulu trouver les mots pour la réconforter, comme il aurait voulu pouvoir serrer Remus dans ses bras. Mais si celui-ci avait été vivant, il ne lui aurait jamais lu cette lettre.

 
 
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