Chapitre 7 

DANS LE PRESENT

With love

Journal de Harry – 4 Septembre

Je suis inquiet pour Draco. Depuis que nous sommes rentrés à Poudlard, les gens ont tendance à l'éviter. J'en ai vus le montrer du doigt, il me semble même avoir entendu une ou deux insultes sur son passage. Il dit qu'il s'en fiche, qu'il est bien avec Théo, Pansy, Millicent et Blaise, mais je le connais. Je vois la lueur dans son regard. Celle d'un prince déchu. Et ça me gêne d'autant plus que, où que j'aille, des petits première année me suivent partout avec des cadeaux, des appareils photos ou des lettres d'amour.

Ça me rappelle Colin... C'est horrible, rien que penser à lui me fait mal au cœur.

Je n'ai pas envie que cette prétendue popularité se mette entre nous. Je commence à le connaître, et je sais que la modestie n'est pas sa première qualité. En fait, ça, je le savais déjà avant de le connaitre haha ! (pourvu qu'il ne tombe jamais sur ce journal, il va m'étrangler).

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6 Septembre, couloirs de Poudlard

- Ah d'accord. Je comprends mieux comment tu as pu te balader dans le Château toutes ces années, sous le regard des pauvres Préfets comme moi, occupés à faire des rondes dans les couloirs glacés...

- Oh arrête de faire la victime. Je sais que tu forçais Crabbe et Goyle à les faire à ta place quand tu avais la flemme !

- Plaît-il ? Je te demande de retirer ces accusations outrageuses tout de suite !

Harry haussa un sourcil, amusé.

- Avant, on rentrait tous les trois, Ron, Hermione et moi. Maintenant que nous sommes plus grands, c'est plus compliqué, dit-il, une pointe de nostalgie dans la voix.

- C'est comme ça qu'ils ont fini ensembles ? Obligés de se serrer sous la cape d'invisibilité ?

Harry grimaça.

- Merci pour la vision, grommela t-il. Maintenant je vais devoir me laver le cerveau. Super.

- Et puis où va t-on comme ça ?

- La salle sur demande.

- Les quartiers de l'armée de Dumbledore ? Romantique, Potter.

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Salle sur demande, 10 Septembre

- Tu veux faire quoi après Poudlard ?

Draco passa la main dans les cheveux du brun, les ébouriffant d'avantage. Il remonta la couverture sur eux deux et sourit.

- Moi, quand je serai grand, je serai beau et fort comme Weasley, dit-il, l'air faussement béat, se frottant l'estomac.

Il se prit une claque sur la tête.

- Aïe ! Protesta t-il.

- Non mais, sérieusement !

Le blond eut un rire mauvais.

- Sérieusement, Potter, tu penses qu'un ancien Mangemort, fils de Mangemort comme moi a une quelconque chance dans la vie ?

Harry le regarda, les yeux ronds.

- Sérieusement ? Tu comptes t'enfermer dans ton graaaaaaaaaaaaand Manoir avec ta Maman et te cacher sous ton lit toute ta vie ?

- Je n'ai pas dit ça, répliqua Draco, vexé. Je dis juste que depuis que je suis entré dans Azkaban, je sais que ma place au ministère est plus que compromise, par exemple.

- Il n'y a pas que le ministère dans la vie ! Soupira Harry, excédé.

- Les Malfoy ont toujours travaillé au ministère ! S'entêta le blond.

- Les Malfoy ont-ils également toujours couché avec des Gryffondors ?

- Tu marques un point.

Il posa doucement ses lèvres sur celles du brun, qui enroula aussitôt ses bras autour de sa taille. Le baiser se prolongea mais Harry se détacha, bien déterminé à faire cracher le morceau au Serpentard :

- Bon, mais tu n'as pas répondu à ma question !

Draco grogna en jetant un oeil à son érection naissante.

- Regarde ce que tu as fais, Potter ! On ne t'a jamais dit de ne pas gâcher les bonnes choses ?

- Réponds ! Répliqua le brun.

- Mais par Merlin, ce que les Gryffondors sont têtus ! J'ai envie de travailler à St Mangouste, d'accord ? Dans la recherche ou en tant que médicomage, je ne sais pas encore. Ou devenir maître des potions, comme Severus. Et toi ? Auror, j'imagine, c'est ça ?

Harry rougit.

- Oui, quelque chose comme ça...

Le Serpentard haussa un sourcil.

- Tiens donc ? Le Grand Potter ne veut pas devenir Auror, comme tout le monde le suppose ?

- ...

- Harry ?

- C'est juste que... Non, tu vas te moquer. Laisse tomber.

Il se tourna et se roula en boule. Deux mains pâles lui attrapèrent l'épaule et le retournèrent.

- Et bien, Harry ? On fait son timide ? Je croyais que les Gryffondors étaient courageux ?

- Tu ne comprendrais pas.

- Merci, ça fait plaisir !

Ce fut au tour du blond de se tourner.

- Tu fais la tête ? Demanda Harry en regardant par dessus l'épaule de Draco.

- Par Salazar, Potter, que tu veuilles devenir gogo danseur ou le pire maître des potions de tous les temps, tu peux me le dire ! Soupira Draco, excédé. Je ne suis plus le petit con d'il y a quelques années ! Je peux essayer de comprendre !

- Je n'ai pas eu de famille, tu comprends ? Mes parents sont morts, je ne garde aucun souvenir d'eux. Mon oncle, ma tante et mon cousin me détestaient. Sirius est mort lui aussi, et pendant un bref instant j'ai cru que j'allais pouvoir partir vivre chez lui, avoir une personne qui m'aimerait plus que tout... Bref... J'y pense depuis un moment, mais ce que je veux, après Poudlard, c'est avoir des enfants. Les changer, les dorloter, les nourrir, les câliner, leur parler, les aimer... Être à la maison et les voir grandir. C'est ça que je veux. Mais je sais bien que tu dois trouver ça ridicule.

Silence.

- Tu les appellerais comment ?

- Si c'est une fille, comme ma mère.. Lily. Et si c'est un garçon, comme mon père... James.

- Ce seront les enfants les plus chanceux du monde, petit lion.

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13 Septembre, Salle sur demande

- Harry, je t'en prie, tais-toi.

- Non mais tu peux m'en parler, si tu veux. Je sais que c'est un sujet sensible, mais...

- Par Merlin, les Gryffondors ne se taisent-ils donc jamais ? Je m'en fiche, Potter. Honnêtement, je m'en fiche. Je ne suis plus le petit con d'autrefois. Je n'ai pas besoin d'une cour constante autour de moi, de l'admiration des autres, je ne suis plus le Prince de Serpentard et c'est très bien comme ça...

- Il n'y a que toi qui t'appelais "Le prince des Serpentards", Draco.

- Pardon ? N'importe quoi ! Tout le monde m'appelait comme ça !

- Oui, oui. C'est ça. Nous, chez les Gryffondors, on t'appelait plutôt la fouine !

- Là n'est pas la question, le coupa Draco en relevant fièrement le menton. Je suis largement au dessus de toutes ces gamineries, à présent.

- N'empêche. Je t'ai vu sourire quand cette fille a crié "Draco, je t'aime !" en sortant de la salle de Transfiguration, l'autre jour... le taquina Harry.

- Jaloux, Potter ?

- Tu aimerais bien !

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15 Septembre, Salle sur demande

- Tu penses à lui, n'est-ce pas ?

- Tu penses que je devrais aller le voir, ce week-end ?

- Bien sûr. C'est ton père.

- Mais... La dernière fois, il a refusé de me voir.

- Il n'est pas fâché. Juste trop fier pour te laisser le voir comme ça.

- Mais s'il refuse de me voir de nouveau ?

- Au moins il saura que tu es venu. Que tu l'aimes et que tu essaieras encore et encore.

- Et s'il me laisse le voir ? Et s'il a trop changé ? Et si je ne le reconnais pas ? Et si ce n'est plus le père que j'ai connu ?

- Draco, c'est ton père. Il le restera toujours. Peu importe ce qu'il est devenu.

- C'est encore pire... J'ai peur.

- Je sais. Viens.

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20 Septembre, Salle sur demande

- Pourquoi est-ce ne coiffes pas tes cheveux un peu mieux ?

- Draco, tu m'as déjà posé cette question un million de fois.

- Non mais c'est que... j'ai un certain standard à maintenir, moi !

Harry se renfrogna.

- Tu ne m'aimes pas comme ça ?

- Si, mais que vont penser les autres ? Que je sors avec un dépenaillé ?

- ...

- Quoi ?

- Ils ne savent même pas que l'on est ensembles, espèce de Serpentard attardé ! Et puis... Aïe !

- Ne m'appelle plus jamais comme ça, Potter ! Et le jour où on l'annonce à tout le monde, je veux que tu sois impeccable ! Sinon, gare à tes fesses !

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25 Septembre, Bibliothèque

- Pourquoi on se voit si peu en ce moment ?

- On s'est vus la semaine dernière, Potter ! Et tu vois bien que je suis débordé de travail. Pousse-toi de là, quelqu'un pourrait nous surprendre !

- Tu me fais la tête ?

- Bien sûr que non, pourquoi, j'ai une raison ?

- D'habitude on ne passe pas trois jours sans se voir !

- Accro, Potter ? Ricana le blond.

Harry le bouscula et partit, les larmes aux yeux.

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1er Octobre, Salle sur demande

- Je suis désolé. Je stresse à cause des ASPIC... Je veux changer la vision que les gens ont de moi. Ne plus être le petit Mangemort au tatouage hideux...

- ...

- Tu me comprends, n'est-ce pas ? Je veux avoir de meilleures notes que Granger... Devenir médicomage et mettre tout ça derrière moi...

- ...

- C'est toi qui m'a donné envie de me battre, Harry. De devenir quelqu'un de meilleur. Merci.

- ...

- Tu boudes ?

- ...

- Je croyais que les Gryffondors étaient supposés pardonner facilement ?

- J'ai cru que tu allais me quitter.

- Pardon ? Mais pourquoi ?

- ...

- Désolé, Harry...

- T'es qu'un con parfois, tu le sais ça ?

- Je suis désolé. Je ne me rends pas compte, parfois...

- T'es qu'un con !

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2 Octobre, dortoir des Gryffondors

En fouillant dans sa valise en quête de chaussettes propres, Harry trouva un petit paquet empaqueté dans un morceau de tissu de soie bleue. Curieux, il l'ouvrit délicatement et découvrit un fin bracelet en argent elfique.

"Ce bijou appartenait à mon grand-père. Je suis désolé. De la part d'un con. "

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8 Octobre, Salle sur demande

- Pourquoi ce regard soupçonneux ?

- Tu sais très bien pourquoi.

- Draco, je ne suis pas un aussi bon legimens que toi. Si tu ne me dis rien, Rita Skeeter sera devenue honnête que nous serons encore assis dans cette pièce !

- Ne fais pas l'innocent. Tu sais très bien de quoi je parle.

- Euh... Non ?

- J'ai tout entendu !

- Entendu quoi ?

- Tu sais bien !

- Euh... Toujours pas, non !

- Ne me fais pas le dire ! Tu sais de quoi je parle !

- Tu as sniffé des crottes de Doxy ou quoi ? J'ai entendu que c'était une pratique répandue dans les cachots des Serpentards...

- ...

- Draco ?

- ...

- Draco ?

- J'ai entendu Parvati Patil t'inviter un bal de Halloween !

Harry, écarquilla les yeux puis éclata de rire.

- Et ça te fait rire en plus ? Tu trouves ça drôle ? Oui c'est drôle de tromper les gens et de leur faire de la peine ! Mais allons-y ! Rions à gorge déployée !

- Et je croyais que c'étaient les Gryffondors qui ne s'arrêtaient jamais de parler ?

- ...

- Es-tu au moins resté assez longtemps pour entendre ma réponse ?

- Certes pas ! Sinon je te garantie que cette donzelle dévergondée ne...

- Je lui ai dis non, que son invitation me faisait très plaisir, mais que j'allais y aller avec mes amis.

- ...

- Draco ?

- ...

- Dis-moi Draco, tu n'étais pas jaloux, quand même ?

- Alors là c'est toi qui as sniffé des crottes de Doxy mon pauvre Potter ! Un Malfoy jaloux ! Dans tes rêves !

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10 Octobre, chambre de Draco

"Je n'ai pas grand chose de valeur à t'offrir. Je t'épargne le monologue de l'orphelin... Mais j'avais acheté cette bague après la guerre, quand je suis parti en vacances, et je l'aime beaucoup. Prends en soin. Un Gryffondor fidèle".

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15 Octobre, vestiaires de Quidditch

- Bravo pour le match d'aujourd'hui ! Tu t'es vraiment bien débrouillé ! Je ne savais pas que tu savais faire cette figure, tu... Tu fais la tête ?

- ...

- Draco ?

- Mmm.

- Tu es fâché parce que vous avez perdu ?

- Non.

- Tu es fâché tout court alors ?

- Non.

- Tu me prends pour un hyppogriffe attardé ou quoi ?

- Lâche-moi Potter, je ne suis pas fâché ! Ah ! Tu ne peux t'empêcher de parler de votre victoire n'est-ce pas ? Et puis je suis sûr que Weasley a prit une felis felixis pour gagner, tu as vu son gabarit maintenant ? Elle n'a même pas besoin de balai pour voler !

- Ginny est une excellente joueuse ! Pourquoi tu parles d'elle, d'abord, nous avons gagné parce que j'ai attrapé le vif d'or !

- C'est ça ! Remue donc la plaie dans le couteau !

- C'est le couteau dans la plaie, Draco.

- Déjà que j'ai perdu, en plus tu te moques quand j'essaie d'apprendre des expressions moldues ! Tu es d'une cruauté ! Pourquoi es-tu à Gryffondor, déjà ?

- ...

- Ah non ! N'essaie pas de m'avoir comme ça ! Ça ne marchera pas !

- Draco... Laisse-toi faire, je te sens un peu stressé...

- Non ! J'ai trop joué, j'ai une migraine à cause du froid, je... Mmmmm...

- Voilà...

- ...

- ...

- Plus fort.

- ...

- Ahhhhhh...

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20 Octobre, salle sur demande

- Au bal ?

Draco se redressa sur ses coudes, étonné.

- Tu me demandes de venir avec toi au bal de Noël ?

Harry se blottit contre lui et sourit :

- On l'annonce à nos amis avant, et on arrive au bal ensembles, comme ça tout le monde saura ! A moins que tu n'assumes pas mes talents de danseur, bien sûr.

Draco haussa un sourcil, goguenard.

- Dix gallions que tu me marches sur les pieds avant que la Belette ne marche sur ceux de Granger.

- Dix gallions que tu ne tiens pas le whisky pur feu et que tu vomis avant la fin de la soirée.

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22 Octobre, Tour d'astronomie

- Tu penses à lui, n'est-ce pas ?

- Oui.

- Il faut que tu ailles le voir, petit lion.

- Je ne suis pas prêt Draco.

- Il a besoin de toi.

- La dernière fois c'était trop dur... Je ne sais pas si... Il grandit. Il va commencer à parler, à poser des questions. Comment vais-je pouvoir lui répondre ?

- La vérité. Dis-lui la vérité. Tu te souviens le choc que ça a été d'apprendre pour la mort tes parents ? Dis lui ce que tu sais.

- Je ne sais pas si je peux...

- Si tu vas le voir, je vais voir mon père.

- Promis ?

- Teddy contre Lucius, promis.

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31 Octobre, Godric's Hollow

- Comment as-tu su que tu me trouverais ici ?

- Je suis doué ?

Draco s'approcha doucement du Gryffondor et contempla la tombe couverte de fleurs.

- Tu ne dis rien ? Demanda Harry.

- Que veux-tu que je dise ? S'étonna Draco.

- Tu n'es pas fâché ? Je t'ai dis que je partais en Grèce pour voir Teddy.

- C'est le soir de la mort de tes parents. Je savais que tu transplanerais jusqu'ici.

- Pourquoi es-tu venu ? Demanda le brun, méfiant.

- Je voulais être là au cas où tu aies besoin de moi.

Alors Harry se blottit dans les bras ouverts de Draco.

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3 Novembre, Salle sur demande

- Et là, c'est Teddy dans la balançoire. Et là, c'est Teddy qui marche ! Sur celle-la, c'est Teddy et moi au parc ! Regarde ! Teddy en train de dévorer une pita ! Elle est plus grosse que lui ! Et celle-la ! Teddy qui fait des grimaces ! Il est trop drôle !

Draco sourit et embrassa tendrement l'épaule d'Harry.

- Parrain-poule, glissa t-il dans son oreille.

- Je l'adore, ce gamin, admit Harry. Il commence à grandir. Après Poudlard, je pourrais le prendre chez moi. Tu crois que je serai un bon tuteur ?

- Le meilleur, affirma Draco avant de l'embrasser.

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10 Novembre, Salle de classe vide

- C'est lui qui m'a provoqué ! Hurla Draco tout en jetant un sort d'insonorisation sur la pièce. Je n'allais pas le laisser insulter toute ma lignée sans réagir, quand même ?

- Tu plaisantes j'espère ? C'est toi qui as fait une remarque sur la tête qu'il faisait en mélangeant sa potion !

- Mais tu l'as bien vue, sa tête ! C'était hilarant !

- Bien sûr que j'ai vu sa tête, j'étais en duo avec lui, Draco ! Et il était tellement énervé qu'il a failli me renverser des crottes de Doxy sur le pantalon !

- Si ce n'est que ça, je te l'aurais nettoyé, moi ! Répliqua le Serpentard, goguenard.

- Ne change pas de sujet ! Explosa Harry. Il y a un mois tu as dis que tu allais faire la cour à mes meilleurs amis ! A part t'abstenir de traiter Mione de Sang-de-bourbe je ne crois pas que tu ai fais grand chose !

- ...

- Qu'en est-il de ton grand plan de conquête ?

- ... Je me suis laissé avoir par le temps... Je...

- Et insulter Ron ! Alors que nous devons leur annoncer que nous sommes ensembles avant le bal de Noël !

- ...

- C'est si difficile que ça de supporter leur présence ? De fermer ta grande bouche lorsque Ron fait sa tête de concentré ?

- Déjà, je n'ai même pas insulté sa mère.

- ENCORE HEUREUX ! C'est notre prof de Défense Contre les Forces du Mal je te rappelle !

- Elle a tué ma tante.

- ...

- ...

- Ne joue pas la carte des sentiments avec moi, Draco ! Tu étais aussi heureux que moi quand Molly a envoyé Bellatrix manger les pissenlits par la racine !

- ...

- Et ne change pas de sujet ! Je ne veux plus jamais t'entendre te moquer de Ron, tu entends ?!

- ...

- Draco ?!

- Oui, oui.

- Et ?

- Pardon.

Un Malfoy qui s'excuse, on avait tout vu.

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Journal de Draco, 15 Novembre

La vie avec Potter, c'est une fête sans fin. Harry, c'est la joie de vivre incarnée. Premier cours ! Premier entraînement de Quidditch ! Première soirée entre amis dans la salle sur demande ! Première partie de jambe en l'air dans le placard ! Première balade dans les bois pendant que les autres sont à Pré-au-lard ! C'est qu'il arriverait presque à me rendre enthousiaste, ce Poufsouffle en puissance. Presque...

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Journal d'un Gryffondor, 17 Novembre

J'ai découvert quelque chose qui m'a horrifié aujourd'hui. Rien que d'y penser, j'ai envie de vomir. Je savais qu'il se passait quelque chose de bizarre avec Harry Potter, j'ai bien suivi les détails de sa rupture avec Ginny Weasley et je savais que sa vie avait prit un tournant drastique, mais quant à deviner que c'était bizarre à ce point...

Au moins maintenant j'ai le point faible de Draco Malfoy : ce n'est ni son père, ni sa mère, mais bien Harry Potter.

Il va enfin payer.

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Journal de Harry, 20 Novembre

Avec Draco on s'est mis d'accord. Demain, après les cours, on ira faire une balade dans le parc avec Ron et Hermione et je leur dirais tout. Je ne sais pas comment Ron va réagir... Il va sûrement être très en colère au début, mais dans quelques temps, il acceptera l'idée. C'est mon meilleur ami. Je sais qu'il comprendra, un jour.

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Journal de Draco, 20 Novembre

On s'est mis d'accord avec Harry. Je me sens enfin prêt. Père ne sortira pas de prison avant un moment, mais c'est quand même un acte de courage pour moi : Je vais lui écrire, lui dire que je ne veux pas me marier avec Astoria, que je veux vivre ma propre vie et faire mes propres choix. Il est encore trop tôt pour lui parler d'Harry, bien sûr... Mais dans quelques mois, peut-être. C'est un petit pas pour certains, mais c'est un grand pas pour moi, je ne me suis jamais opposé à Père. Et j'espère qu'Harry comprendra qu'à mes yeux, c'est la plus grande des preuves d'amour.

Journal de Draco – 20 Novembre

Je viens de me relire. J'ai écris "amour". Je suis amoureux. Amoureux d'un Gryffondor. Nom d'un hyppogriffe... Me voilà dans de beaux draps.

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Journal de Harry, 21 Novembre au matin

Ce soir, après avoir tout raconté à Ron et Hermione, je dirais à Draco que je l'aime.