À mort la trahison
Et vive la mort
Que je paye des millions
Car je me sens mal au-dehors
Cela paraît irréel
Mais c'est phantasmique
Elle est si belle
Que ça semble magique
Venez dans ma maison
Qui ressemble à l'automne
Car c'est la morne saison
Et à mort les moines qui font l'aumône
Ils vous arnaquent en vous promettant le paradis
Mais c'est toute la mort qui est un paradis
Qui sans moi n'est plus rien
Qui sans moi deviendra néant
Car c'est moi qui tiens les rênes et les anges sont miens
Et si je venais à disparaître, vous resteriez à jamais vivants
Vous seriez des immortels
Qui surpeupleraient les hôtels
Alors dans ma demeure, soyez fiers d'y passer un jour
Car ensuite vous serez libres et heureux pour toujours
Sans peines de cœur, ni maladies et sans travail
Alors, laissez derrière vous, se refermer les mailles
Je suis le fossoyeur de votre libération heureuse
Je suis votre ami de dernière heure
Qui sans peines vous mettra sous terre
Vous qui étiez si connus sur terre
Et qui deviendrez méconnus dans le pays de la mort.
(16/11/92) |