Coucou tout le monde! Voici la suite de St Brutus. Elle est un peu plus courte que les autres chapitres mais c'était ça ou attendre un mois de plus alors je me suis dit que ça ferait l'affaire. Je tiens à dédicacer ce chapitre à deux personnes: la TitePeste pour la remercier de son avalanche de reviews et Hani Pyanfar pour m'avoir appris une nouvelle chanson (même si la review était pas faite pour ça à la base^^). Voilà voilà, bonne lecture à tout le monde. Chapitre 4 : Une journée chargée Draco Emmett et Bruce venaient de prendre place à une table de la cantine pour le déjeuner quand Harry revint de son entretient avec Landen. Le brun traversa la pièce de sa démarche vive et vint se laisser tomber juste à côté du blond. Rien ne semblait avoir changé chez lui, il arborait toujours son sourire ô combien agaçant et ne se souciait pas le moins du monde de son entourage. Comme preuve de cette dernière caractéristique, il se pencha par-dessus la table et s’appropria le plateau du garçon en face de lui comme s’il avait été le sien et commença à manger. La victime du vol ne broncha pas et se contenta de retourner faire la queue pour obtenir un nouveau repas. « Alors petit noble, cette première matinée pas trop dur ? Tu veux pleurer sur mon épaule le bel internat où tu été avant ? -Et toi tu veux me raconter ce qui dans ta petite enfance à fait de toi l’imbécile qui se tient sur cette chaise ? -Allons allons, pourquoi tant d’animosité ? -Je ne sais pas pour toi, mais chez moi on a tendance à en vouloir à ceux qui nous insultent et nous prennent pour des punching ball. -De suite les grands mots, c’était pour te dire bonjour. Et puis j’ai fait ça bien, t’as même pas de marque sur ta jolie peau de bébé. Allez mange ça va refroidir, et tu ne veux pas savoir quel goût ça a quand c’est froid. » Sur ce Harry mit son propre conseil en pratique et commença à engloutir le contenu de son assiette. Draco se désespéra quelques secondes sur ce que les gens d’ici osaient appeler de la nourriture avant d’imiter son voisin de table. Il en était à la moitié de son assiette quand Harry reprit la parole. « Alors le français, ça s’est bien passé ? -Si t’avait été là tu le saurais. Reprocha Emmett. -Et tu aurais pu nous aider comme promis. Renchérit Bruce -Bah la prochaine fois vous pourrez compter sur moi. Et blondinet n’a été d’aucun secours ? Il doit avoir un meilleur niveau que le commun des St Brutusards quand même. -Probablement, mais comme il n’étais pas ici jusqu’à maintenant il a pas travailler les même trucs alors le prof l’a exempté de contrôle et a passer toute l’heure à parler avec lui. -C’est con pour vous il faudra vous contenter de vos résultats habituels. A part ça, vous avez pas eu trop de mal à l’empêcher de se faire violer, avec sa belle gueule faudra jamais le laisser tout seul le petit noble. -T’as pas fini de parler de moi comme si j’étais pas là ? Pour ta gouverne je suis parfaitement capable de me débrouiller moi-même. -Euh, blondinette, je sais pas si t’en a conscience mais à part Emmett, tout le monde est plus grand que toi ici et surtout plus musclé. Ce que tu dois savoir aussi c’est que ce sont des gars de 15 à 19 ans avec toutes les pulsions hormonales que cela implique et qu’avec tes traits fins et tes cheveux blonds tu vas en faire fantasmer plus d’un. Comment tu comptes faire si plusieurs de ces gorilles décident de s’en prendre à toi ? » Draco aurait aimait lui lancer une de ses répliques cinglantes au visage mais le fait était qu’il s’agissait là d’une question tout à fait pertinente. Il devait bien se rendre à l’évidence qu’ici le nom des Malfoy n’avait aucune valeur et que sans Crabbe et Goyle ou l’aide d’une baguette magique, il avait peu de chances de venir à bout de ses condisciples. « Ok Potter tu marques un point. Mais je vais avoir un petit problème, la simple vue de ton visage me donne envie de taper dessus. -Eh bien fait le. -Pardon ? -Tape moi dessus, tu te sentiras mieux après et puis on sera quitte pour ce matin. -Stop Harry ! s’exclama Emmett. Tu viens à peine de sortir du bureau de Landen et tu veux déjà y retourner ? Ne dit rien ! Tu sais très bien que quand bien même ce serait blondinet qui te frapperait, c’est toi qu’on y enverrait. Alors on va simplement finir de manger et retourner en cours. -T’es pas drôle des fois Emmett. En attendant ça règle pas le problème de notre petit noble. -Si t’arrêtais de l’asticoter pour voir ? proposa Bruce. -Pff. Pour une fois qu’il y avait un truc drôle à faire ici. -Et on ne pourrait pas faire ça dans un coin discret ? demanda Malfoy à qui l’idée de frapper de toutes ses forces sur le visage du brun paraissait très réjouissante. -En voilà une idée qu’elle est bonne ! Je vais nous organiser ça. T’as choisi quoi comme sport ? -Euh rien encore. -Prend basket comme ça je pourrais nous arranger un créneau. Tu verras, une fois qu’on se sera bien taper dessus on s’entendra bien. -Et le revoilà parti pour sa théorie fumeuse. Se lamenta Emmett. -Elle est pas fumeuse. Une bonne bagarre à la loyale ça rapproche les gens la preuve : Bruce et toi êtes mes potes maintenant. -Ça c’est surtout parce que t’as porté le chapeau auprès de Landen après mais bon on va dire que c’est pas totalement faux. -Bref, je vais aller glisser un billet à Roy pour qu’on soit tranquille le moment venu. A toute en cours de maths. » Sans plus attendre, Harry se leva de son siège en emportant son plateau et se dirigea vers la sortie. « Il est toujours comme ça ? demanda Draco. -Et encore t’as rien vu. -J’espère que tu sais encaisser les coups et y répondre parce que même quand il est malade personne ne veut avoir affaire à Harry, alors là qu’il est en pleine forme. -Merci de me rassurer. » Le blond reporta son attention sur la substance verdâtre qui restait dans son assiette se demandant s’il devait manger pour prendre des forces en vue de ce qui l’attendait ou s’abstenir de peur de l’intoxication alimentaire. Il n’eut pas le loisir de faire ce choix car déjà la cloche sonnait. Sans regrets, il abandonna son plateau sur un petit tapis roulant fatigué et emboîta le pas à Emmett et Bruce dans les couloirs gris qu’il était encore incapable de discerner les uns des autres. L’après midi lui sembla passer à une vitesse folle compte tenu ce qui l’attendait pendant le cours de sport. Il avait pensé un instant trouver un moyen d’éviter ce combat ridicule qu’il n’avait même pas réellement souhaiter (soyons honnêtes s’il avait su que son adversaire serait autorisé à lui rendre les coups il n’aurait certainement pas suggéré de trouver un endroit tranquille) mais même ici il tenait à pouvoir gardé la tête haute en toute circonstances et à ne pas se bâtir une réputation préjudiciable. Le professeur de basket était l’illustration parfaite d’un homme pour qui la pratique du sport se résume à le regarder à la télévision en buvant de la bière et en mangeant des chips, ni grand ni petit mais le ventre rond et tombant et les cheveux fillasses, gras et peu nombreux qu’il rabattait vers l’arrière dans l’espoir vain de cacher sa calvitie naissante. Harry alla discrètement lui glisser quelques mots, ainsi qu’un billet de dix livres, tandis que tous les autres élèves se changeaient dans les vestiaires, avant de revenir vers les trois garçons qui l’attendaient. « Bon tout est réglé, on suit l’échauffement et quand tout le monde ira boire on s’éclipsera pour revenir à l’heure pile de fin du cours. -Et les surveillants ne vont pas remarquer qu’on manque à l’appel ? -Si mais tant qu’on ne cause pas de trouble, ils ne disent rien. Leur salaire n’est pas assez élevé pour qu’ils fassent du zèle. -Et deux gars qui se tapent dessus c’est pas des fauteurs de troubles ? -Non tant qu’ils sont que deux et qu’il n’y a aucun pari sur le combat. -Charmant. » Ils ne mirent que quelques minutes pour se changer et revenir sur le terrain. Là Draco put constater que si le professeur ne pratiquait pas vraiment de sport lui-même, il savait parfaitement comment le faire pratiquer aux autres. Pendant la durée de l’échauffement, il se félicita de n’avoir jamais manqué un entraînement de quidditch et d’être ainsi apte à suivre le rythme. Au bout de trois quart d’heure de cette torture physique, le double coup de sifflet annonça la fin de l’échauffement et tous les garçons présents de rendirent au bâtiment couvert pour se jeter sur les robinet d’eau fraîches, au retour quatre d’entre eux avaient déserté le groupe. Ils se rendirent devant une vieille salle condamnée. Emmett s’avança et sortit de sa poche de petits outils qu’il utilisa pour crocheter la serrure. Draco supposa que cette simple action était un indice considérable sur les raisons de sa présence ici. « Ok les gars, vous pouvez aller joyeusement vous taper sur la gueule. » Harry entra comme un gamin excité dans une arcade de jeux vidéo tandis que Draco suivait plus calmement s’interrogeant sur les différents sens possibles du mot joyeusement afin de déterminer s’il avait réellement été judicieusement utilisé. « Alors, blondinet, pas trop stressé ? demanda Bruce en passant derrière lui. On peut toujours annuler si tu veux, on est entre nous ton honneur n’est pas en jeu. -Allons allons Bruce, tu as tellement envie que ça de retourner en cours ? lança Harry d’un ton moqueur. -De toute façon je ne déclarerai pas forfait, je suis un Malfoy tout de même et s’il y a bien une chose que l’on sait faire dans la famille c’est défendre sa fierté…et accessoirement ses intérêts. Alors Potty quand est-ce que je te tape dessus ? -Potty ? -Quoi tu trouve pas ça meugnon tout plein ? railla le blond devant le visage incrédule du brun. -Hum… Je suppose que c’est de bonne guerre. Je n’en attendait pas moins de toi. Donc petit noble de mon cœur, Bruce et Emmett donne le signal de départ et quand l’un de nous demandera grâce où quand ils jugeront que le combat touche à sa fin (en gros quand ils en ont marre de nous voir nous foutre des baignes) ils l’arrête. A part ça tous les coups sont permis mais je te demanderai de ne pas trop viser le visage, les marques attirent l’attention des surveillants. Prêt ? -On va dire que oui. » Les deux adversaires se placèrent face à face en attendant le signal de leurs deux camarades. Ils se fixèrent un moment chacun affrontant l’autre du regard puis Emmett lança les hostilités d’un : « Et c’est parti. » quelque peu blasé. Draco n’eut pas le temps de réagir qu’il recevait un coup dans le ventre qui lui fit l’effet d’un cognard et lui coupa le souffle quelques fractions de seconde. A partir de cet instant tout se déroula comme dans un rêve, comme s’il était hors et dans son corps à la fois. Il se découvrait une capacité à se battre qu’il n’aurait pas soupçonné. Encaisser un coups, répondre, esquiver, parer, attaquer, tout lui venait naturellement, il savait exactement quoi faire et quand le faire. Il se sentait comme en terrain connu et étrangement à sa place, là, à St Brutus, dans cette vielle salle de sport qui sentait l’humidité et la sueur, en train d’échanger des coups avec un quasi parfait inconnu. Il était tellement pris dans le jeu, qu’il ne réalisa pas tout de suite que Bruce avait ordonné la fin de l’échange. Il fallut qu’Harry cesse tout mouvement pour qu’à son tour, il arrête son poing (qui était à deux centimètres seulement du nez de son adversaire). Les deux garçons étaient aussi essoufflés l’un que l’autre. « Eh ben dis donc quand tu commences on ne t’arrête plus. Je n’en attendais pas moins de toi Malfoy. Par contre si tu pouvais avoir l’extrême gentillesse de retirer ton poing de là, il me bouche un peu la vue. -Vous avez été épatants les mecs. Blondinet tu m’as vraiment impressionné. Où est-ce que tu as appris à te battre ? -Nulle part, je ne m’étais jamais battu avant. -Vraiment ? On a du mal à y croire. Tu réalises que tu te tires de ce combat à peine plus abîmé que quand tu l’as commencé ? -Ben c’est que Potty doit pas être si fort que ça. » Bruce allait répliquer quand un garçon entra en trombe dans la salle en criant : « Les gars dépêchez de revenir ou vous aller vous faire chopper. J’ai dit que vous étiez aller boire mais si on ne reviens pas vite ils vont se douter de quelque chose. -Qu’est-ce qui se passe Ned ? Une inspection ? -Non une visite. Ils sont là tous les trois. » Le sourire en coin qu’Harry portait toujours s’évanouit d’un coup. Il échangea un regard inquiet avec ses deux amis avant de leur faire signe de le suivre et de s’élancer dans les couloirs vers la sortie. Ne comprenant pas ce qui pouvait bien se passer, mais peu désireux de rester seul ici, Draco suivit le mouvement après avoir pris soin de refermer la porte derrière eux. Lorsqu’il arriva sur le terrain de sport quelques secondes après les quatre autres il remarqua que Landen était présent encadré de trois personnes qui ne travaillaient visiblement pas dans l’établissement. Il s’agissait d’un couple et de leur fils. La femme était brune et mince avec un cou un peu long que la normale et un air revêche sur le visage. En contraste son mari était gras et son cou sembler poser directement sur ses épaule et une grosse moustache venait compensé les cheveux qu’il avait commencé à perdre. Enfin leur fils était très clairement obèse au point que l’on aurait pu croire un cochon avec une touffe de cheveux blond filasse sur le crâne. Harry se dirigeait vers eux, les mains dans les poches, le visage fermé et le pas traînant. « Qui sont ces gens ? demanda doucement Draco à Emmett. -Les Dursley. Ce sont l’oncle, la tante et le cousin de Harry. Leur visite est toujours assez désastreuse. -Comment ça ? -Ce sont eux qui l’ont envoyé ici pour s’en débarrasser. Je ne connais pas exactement l’histoire mais apparemment ils ont toujours détesté Harry et le lui ont fait sentir par tous les moyens possibles. St Brutus est un établissement pour délinquants mais Harry n’a jamais rien fait pour arriver ici, ils sont réussit à l’inscrire quand Landen est devenu directeur, c’est un cousin éloigné de sa tante apparemment. Je sais que Harry les déteste autant qu’ils le détestent mais il ne fait jamais rien pour leur rendre la monnaie de leur pièce. Il se contente de leur répondre un peu de travers de temps en temps. Après une visite il reste muet sur une période variable et dans ces moments là personne ne s’aviserait d’aller le déranger. Puis il redevient exactement comme avant sans prévenir. » Draco resta silencieux à cette révélation, se contentant d’observer ce qui se passer. Sans qu’il sache pourquoi la présence de ces personnes, qu’il voyait pourtant pour le première fois, le mettait dans une colère noire. La voix haut perchée de la tante d’Harry s’éleva et c’est seulement à cet instant que le sorcier réalisa que personne ne parler et que tous regardaient la scène d’un air inquiet. « Alors Harry, ces cours de sport sont trop difficile pour toi que tu sois obligé de faire une pause au milieu. Décidément tu n’auras jamais la carrure de Dudley. -Parce qu’il fait du sport maintenant ? Je veux dire autre qu’avaler tout le contenu du frigo en moins de quinze minutes. -Parle correctement de ton cousin ! cria Pétunia en lui assénant un gifle sonore qui fit sursauter Draco. -Waow, t’as pas perdu ton temps aujourd’hui tante Pétunia. A part ça, que me vaut l’honneur de votre visite ? Je vous manquais ? -Oh tu sais c’est un jour particulier aujourd’hui. C’est l’anniversaire de ton oncle. -Et vous trouvez l’endroit tellement agréable que vous venez faire la fête ici ? Mince si j’avais su j’aurais demandé au chef de faire quelque chose de mangeable. -En fait je me suis dit que rien ne pourrais nous mettre de meilleur humeur que voir que es dans un endroit où l’on te traite comme tu le mérites. -C'est-à-dire ? demanda Harry d’un voix dangereusement calme que l’on sentait sur le point d’exploser. -Comme un rebut de la société voyons. » Ces mots firent l’effet d’une gifle à Draco. Comment cette femme pouvait-elle parler de la sorte à son neveu et pourquoi personne ne réagissait quand elle les traiter visiblement tous de rebuts ? Regardant autour de lui, il réalisa que tout le monde serrait les dents et prenait de grandes inspirations pour se calmer. C’est alors qu’il réalisa qu’il s’agissait de la cousine de Landen et qu’elle était par conséquent intouchable. Au milieu du terrain, la famille de Harry continuait à l’insulter et parfois un des trois le frapper dans un accès de colère comme l’avait fait la tante quelques minutes plus tôt. Le brun quant à lui ne faisait rien, il se contentait de réponses ironiques et blasées mais il était bien visible que lui aussi se retenait pour ne pas exploser. Puis il se passa quelque chose que Draco n’aurait jamais pu prévoir. Alors que Dudley parlait sa voix se transforma soudain en un grognement semblable à celui d’un cochon et il ne put plus s’exprimer autrement que par ces cris. Pétunia se mit à s’accabler sur le sort de son fils chéri mais sa voix à elle était un sifflement de serpent et l’oncle se mit à croasser comme un corbeau. L’effet était si surprenant que certains élèves pouffèrent malgré leur étonnement. Les autres était immobiles la bouche ouverte et Harry regardait sa famille d’un air incrédule. Draco lui était figé en pure horreur. Il avait utilisé la magie, sans même s’en rendre compte, ce genre de chose ne lui était jamais arrivé avant. Comment pouvait-il bien stopper ça ? Incapable de faire un mouvement, il resta à contempler ses trois victimes continuer à pousser des hurlements d’animaux désespérés dans le silence sidéré du terrain de sport. A suivre... Et voilà fini pour aujourd'hui. Alors ça vous a plu? Je tiens à préciser que je ne sais absolument quand peut bien avoir lieu l'anniv' de Vernon Dursley mais que j'avais besoin d'un prétexte pour les faire venir à St Brutus alors j'ai pris celui là. Voilà, j'espère qu'il sont assez détestable, j'ai toujours du mal à faire des persos gratuitement méchants alors si vous trouvez que quelques chose ne va pas dites le moi pour qui je m'améliore. Aller je vous laisse. Gros Bisous à tous ceux qui ont lu Nightsky |