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au 31 Mai 21 :
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Préfets-en-chef
Par Mackk
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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    Chapitre 10     Les chapitres     2 Reviews    
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Chapitre 10
 

Chapitre 10

 

-          On t’écoute, dit tranquillement Harry.

-          JesorsavecDrago, dit-elle d’une traite, le regard cloué au sol.

-          REPETE ?, dit Ron qui espérait avoir mal entendu.

-          Je sors avec Drago Malefoy, dit-elle en soupirant.

-          QUOI ?, s’exclama Harry, sa colère remontée à bloc. COMMENT AS-TU PU, HERMIONE ?! COMMENT !

-          Harry, on a dit que vous alliez m’écouter, se défendit-elle !

-          Oui, et t’as intérêt à nous dire que c’est une blague !

-          Je vais surtout vous dire qu’il a vraiment changé, qu’il est adorable et que je l’aime, et que le fait que vous n’arrêtiez pas de me dire qu’il essaye de jouer avec moi n’y changera rien.

-          Ah ? C’est tout ?, hurla Harry. Tu as sans doute oublié tout ce qu’il nous a fait ?!, ragea-t-il. Il nous déteste, Hermione, et nous aussi !

-          Eh bien ce n’est plus le cas pour moi, et si vous essayiez de vous ouvrir un peu l’esprit vous comprendriez !

-          Comment veux-tu nous faire parler avec Malefoy ?! C’est tout simplement impossible ! Tu n’es qu’une bête fille qui se laisse avoir ! Et en plus avec Malefoy ! Tu oses faire ami/ami avec lui ! Sortir avec ! J’y crois pas !

-          Tu me dégoutes, Hermione, lança Ron venimeux avant de tourner le talons et de partir derrière Harry qui était déjà à bonne distance.

Hermione était en pleurs. Elle courut vers la salle commune perso, n’ayant aucune envie d’aller à celle de Griffondor. Ca ferait le tour de l’école… Et tout le monde allait la détester. Elle traversa l’entrée secouée de sanglots inépuisables. Drago se jeta sur elle.

-          Hermione !, dit-il en la prenant dans ses bras.

Elle se blottit contre lui, inconsolable.

-          Qu’est-ce qui s’est passé ?, souffla-t-il.

-          Ils ne veulent plus rien savoir, prononça-t-elle entre deux sanglots, je les dégoute !

Elle pleura de plus belles, il se figea.

-          Ils vont m’entendre, dit-il en la lâchant.

-          Non !, pleura-t-elle en attrapant sa chemise pour le garder collé à elle. Ne me laisse pas, je t’en prie…

-          Il faut qu’ils réalisent. En plus, s’ils ne se retiennent pas ils iront le dire à tout le monde. Je veux essayer de réparer…

-          Tu feras ça après, s’il te plait, le supplia-t-elle.

Il soupira et la serra fort contre lui.

-          D’accord, lui souffla-t-il. Allons sur le divan.

Il la traina jusque là, et elle se coucha sur lui, tremblante. Il lui caressa tendrement les cheveux, machinalement, jusqu’à ce qu’elle s’endorme dans ses bras. Il resta un moment à la regarder, si vulnérable. Il allait dire deux mots à ces cons. Il avait peut-être mérité qu’ils réagissent ainsi, mais pas elle. Non. Il se leva précautionneusement pour ne pas la réveiller et sortit de la salle commune en hâte. Il voulait être de retour avant qu’elle ne se réveille. Il parcourut le château à une vitesse hallucinante et trouva finalement Harry et Ron contre un mur, énervés.

-          Potter ! Weasley !, cria-t-il, en colère.

-          Malefoy, dit Harry amèrement.

-          De quel droit vous lui faites autant de mal ?!, s’énerva-t-il.

-          Quoi ?, dit Harry étonné mais toujours froid.

-          Espèce de…, Drago s’arrêta et soupira. Ecoutez. Elle aime comme je suis à présent, je ferai l’effort de l’être avec vous aussi, même si l’habitude à envie de vous frapper, précisa-t-il.

Ils le regardèrent avec des yeux ronds, mais toujours aussi en colère.

-          Ne joue pas ce jeu-là avec nous Malefoy !, s’énerva Ron.

-          Ecoute Weasley, ce n’est pas ma faute si elle ne t’aime pas !, lança Drago venimeux.

-          Ferme ta grande gueule !

-          C’est toi qui me cherche, la Serpillère !, cracha-t-il.

-          Malefoy arrête de nous faire chier et casse-toi !, balança Harry.

Drago se rappela pourquoi il était venu et se força à se calmer.

-          Non. Ecoutez, dit-il en soupirant, s’aspirant au calme. J’aime vraiment Hermione, dit-il en un souffle, remontant son regard du sol à la dernière minute pour l’incruster dans les prunelles émeraude d’Harry.

Ils le regardèrent cloués au sol.

- J'arrive pas à croire que je viens de me rabaisser à ce point, mais bon... Tout comme elle a eu besoin de l'entendre clairement, vous en aviez besoin aussi et puis surtout c'est pour son bonheur à elle. Nous, on se déteste, je crois qu'il n'y a rien de plus clair dans toute cette histoire!... mais je tâcherai d'essayer de faire un effort, car elle m'a clairement dit plusieurs fois qu'une vie sans vous lui était inenvisageable... et dire vous venez de lui briser le coeur! Moi j'vous aurai direct envoyé aux ordures (au sens normal comme au figuré!) mais elle n'y arriverait jamais. Vous ne savez pas comment elle a redouté ce moment... Elle en parlait tout le temps. Elle avait peur de votre réaction, elle a essayé de vous l'annoncer, de vous y préparer depuis déjà une semaine entière mais vous ne la laissiez jamais continuer, alors comment voulez-vous lui en vouloir alors que vous avez passé votre temps à lui couper l'herbe sous le pied? Soit, au moins j'aurai fait tout mon possible pour vous convaincre, quitte à ravaler ma fierté ce qui n'arrivera pas une deuxième fois. Maintenant c'est de vous que ça dépend. Je vous demanderai seulement de n'en parler à personne, c'est déjà assez dur avec vous deux comme ça.

Il tourna les talons et partit, les laissant figés sur place. Il fila dans la salle commune et retrouva Hermione assise au coin du feu, en pleurs. Il s’avança vers elle et l’entoura de ses grands bras. Elle se saisit, puis voyant de qui il s’agissait (en même temps, qui d’autre aurait pu rentrer ?) elle se blottit contre lui, des larmes silencieuses coulant sur ses joues. Il s’assit derrière elle, et la tira pour l’asseoir sur lui, face au feu, puis la serra fort contre lui. Ils restèrent silencieux. Dix minutes plus tard, elle parla enfin.

-          Je ne veux pas qu’il y ait un froid entre nous à cause de ça, lui dit-elle en se retournant.

-          Il n’y en a pas, dit-il surpris.

-          On ne parle plus…, fit-elle remarquer.

-          Je ne parle pas parce que je suppose que tu as plus besoin de soutien que de quelqu’un qui fait comme si de rien n’était, mais si tu veux on peut parler.

Elle sourit, se retourna pour s’asseoir toujours sur lui mais de face.

-          T’es un ange, lui dit-elle en souriant.

-          Ca, c’est bien la première fois qu’on me le dit, fit-il avec un sourire amusé.

-          Je suis contente d’être la première, alors !, rit-elle.

Elle sourit tristement, il lui renvoya son sourire, mais un sourire qui était en même temps désolé.

-          Comment tu vas ? , lui demanda-t-il avec douceur.

-          Pas au top, dit-elle en baissant le regard.

-          Je suis désolé que tout soit aussi difficile, lui dit-il sincèrement.

-          Ce n’est pas ta faute, lui dit-elle pensant vraiment ce qu’elle disait.

-          Bah quand même, dit-il tendrement. C’est moi le méchant dans l’histoire.

-          Arrêtons de parler de ça tu veux ? Je ne veux plus parler de choses tristes et encore moins t’entendre me rappeler ce que tu étais. Tu ne l’es plus… Je ne veux plus y penser, pas maintenant.

-          D’accord.

Il se redressa pour se retrouver plus proche d’elle et fit parcourir son souffle sur toute sa mâchoire. Elle frissonna, et il le sentit, lui caressant le dos à son habitude. Il sourit.

-          Alors ?, demanda-t-il. Est-ce que je te change les idées ?

Elle sourit.

-          On peut dire ça oui.

-          Ah ? Je vais m’appliquer alors, dit-il simplement avec un sourire.

Il se rapprocha et lui déposa un baiser sur la naissance de la mâchoire, puis, fit parcourir ses baisers le long du cou jusqu’à l’épaule, aller retour. Ca lui faisait un effet fou, c’était clair. Elle frissonnait plus clairement et elle fit glisser ses mains baladeuses sur son torse. Il rit.

-          Mieux ?, demanda-t-il innocemment.

-          Si je te dis non tu continues ?, demanda-t-elle joueuse. 

Il éclata de rire.

-          Disons que si tu me dis oui ça m’encouragerait à continuer, dit-il en haussant les épaules.

-          Alors oui, dit-elle en un souffle tout en souriant et ramenant sa tête en arrière pour l’embrasser.

Leurs lèvres s’effleurèrent. Elle avait l’impression que ça faisait si longtemps, alors qu’ils avaient largement dépassé les limites à midi, maintenant qu’elle s’en rappelait. Elle l’agrippa des deux mains par les cheveux et l’embrassa, évoluant désespérément. On sentait qu’elle avait besoin de réconfort, de plus... Alors, Drago la serra contre lui et reprit le contrôle.

Il l’embrassa passionnément, faisant glisser ses mains expertes sur son dos, la maintenant fermement, lui donnant l’impression d’être sans issue et en même temps protégée de tout, dans une bulle. L’emprise des mains d’Hermione dans ses cheveux se fit plus ferme, puissante, et elle colla son corps au sien, épousant tous ses moindres mouvements…

Même si Drago « gérait » la situation à la base, ses réactions le rendaient fou, il perdit donc le contrôle mental tout en continuant à avoir le contrôle physique.

Au moment où ils furent tous les deux hors du contrôle de soi, il la coucha machinalement (sur le sol, vu qu’ils étaient toujours face à la cheminée) tout en continuant à l’embrasser. Son corps était délicatement posé sur son corps à elle qui respirait bruyamment tout comme lui. Ses mains qui étaient à la base centrées sur son dos commencèrent à se déplacer sur ses hanches et ses côtes. Une restait toujours au niveau du bas de son dos plaquant leurs bassins sans retenue.

Ses mains à elle se faisaient plus évasives, plus incontrôlées. Elle caressait son torse mais allant jusqu’à son abdomen, tout en l’embrassant avec fougue. Là, ils partaient vraiment loin. La main de Drago qui se baladait sur sa hanche, sa taille et ses côtes glissa vers sa cuisse, lui soulevant la jambe qui alla se placer sur lui, s’entremêlant encore plus.

Sa main pressa sa cuisse contre lui et ses mains à elle s’accrochèrent à sa chemise tandis qu’il lui faisait un bisou très, très sensuel à la base de son cou.

-          Drago,… Stop…, souffla-t-elle en resserrant sa prise sur sa chemise.

Il la plaqua encore plus à lui par son dos et elle se cambra instinctivement.

-          Oui... je sais…, dit-il tout en continuant à l’embrasser, ne la lâchant pas.

Ils n’avaient rien contrôlé du tout, cette fois-ci. D’habitude, ils essayaient de se contrôler dès le départ, se stoppant pour parler régulièrement. Là, il avait seulement sentit son désespoir et elle avait seulement besoin de lui, et ils s’étaient laissés aller dès le premier instant… De plus, ils n’avaient pas envie d’arrêter. Il n’y avait rien de plus beau ! Ils s’attiraient tellement. La bataille qu’ils avaient menée durant ces cinq journées c’était réduite à néant, à nouveau.

-          Il faut vraiment qu’on s’arrête, dit-elle en continuant toujours.

-          Pourquoi tu ne t’arrêtes pas alors ?, réussit-il à articuler (ça faisait une longue phrase, lorsqu’on était hors de soi !).

-          J’y arrive pas.

-          Et moi je devrai y arriver plus ? Je te signale que JE suis le mec !, gémit-il.

-          Hhhhhhhhhhhm…, fit-elle avec un de ses baisers.

-          D’accord, fit-il en se détachant d’un coup pour que la rupture soit sèche, sans avoir le temps d’y penser.

Il alla s’asseoir sur le divan, la regardant par terre, totalement abandonnée. Il semblait torturé. Elle soupira, ramenant un bras sur ses yeux, sans bouger.

-          Ne reste pas comme ça je t’en prie !, gémit-il sans arrêter de la fixer.

Elle retira son bras de ses yeux et le vit assis avec les points serrés et le regard rivé sur elle. Elle se regarda et vit qu’elle était assez déshabillée, comparé au départ. Elle soupira à nouveau en se redressant et se « rhabillant ». Elle alla s’asseoir à l’autre bout du même divan, pensive. Après une minute, elle parla à nouveau.

-          On n’arrivera jamais à « ne pas brûler les étapes », dit-elle en roulant des yeux.

Il se retourna pour la regarder simplement. Que répondre, en même temps ?

-          On en a même déjà brûlé d’ailleurs, pleins !, railla-t-elle.

Il eut un rire discret.

-          Ce n’est pas facile de se retenir quand les deux personnes sont en feu, dit-il simplement.

-          J’ai remarqué ça en effet, dit-elle en roulant des yeux (intérieurement cette fois! Comment en était-elle arrivée LA ?!).

-          Il faudra qu’on se retienne quand on sent que ça part même si on aime ça, conclut-il en la regardant, sans se départir de son sourire.

Elle fit la moue.

-          Trop dur, dit-elle.

Il rit.

-          A qui le dis-tu !, railla-t-il. C’est encore moi qui ai du réussir à reprendre le contrôle alors que je suis l’homme !

-          Excuse-moi, dit-elle piteusement.

-          T’es pas croyable, renchérit-il en faisant non de la tête tout en gardant son super sourire en coin.

A ce moment là, une voix s’éleva de dehors.

-          Hermione ? Hermione, je sais que ça va pas fort, laisses moi entrer s’il te plait…

-          Ginny !, souffla Hermione écarquillant les yeux.

Elle se leva en titubant et s’avança vers l’entrée.

-          Elle ne peut pas rentrer, rappela Drago.

Hermione fit la moue.

-          Je ne veux pas sortir…, dit-elle.

Elle ouvrit, tentant le diable.

-          Hermione !, cria Ginny en se jetant dans ses bras.

Elles tombèrent presque et durent se rattraper sur le mur. Elles rirent.

Pendant ce temps, Drago se concentrait vite sur quelque chose d'affreusement écœurant pour faire disparaitre l'érection qu'avait provoqué Hermione quelques minutes plus tôt... L'image de Pansy fit l'affaire xD

-          Ginny !... Qu’est-ce que tu fais ici ?

-          Ben je viens voir mon amie, ça ne te semble pas quelque chose de normal ?

-          Je ne sais pas, tu n’es pas…

-          Si je suis au courant, la coupa-t-elle.

Elle tourna la tête et vit Drago debout à côté du divan, qui les fixait.

-          Salut Malefoy, dit-elle.

Il haussa les sourcils, surpris.

-          Bonjour…, dit-il suspicieux. Je vais aller parler à McGonagall pour qu’elle fasse une exception, dit-il à Hermione. Restez ici toutes les deux et limite si elle ne veut pas elle viendra engueuler tout le monde et puis ce sera finit, rajouta-t-il en haussant les épaules.

Elle lui sourit.

-          Merci.

-          On se voit tantôt, lui dit-il en lui souriant tout en sortant.

Il aurait voulu l’embrasser pour lui dire au revoir mais en face de Ginny il n’oserait pas. Il les laissa donc seules. Il alla directement dans le bureau de McGonagall. Elle semblait énervée, elle était surement au courant pour Ginny.

-          Professeur ?, l’appela-t-il.

-          Ah, M. Malefoy, dit-elle amèrement. Je dois aller dans votre salle commune.

-          Non, s’il vous plait… Je suis venu vous en parler.

Elle le regarda suspicieusement.

-          Puis-je ?, rajouta-t-il.

-          Allez-y, dit-elle en lui proposant un siège.

-          Merci. Professeur… Je sais que Ginny Weasley est dans la salle commune des Préfets-en-chef. Mais… Miss Granger en a vraiment besoin. Je sais que c’est insolent et… peu professionnel de vous parler de nos problèmes personnels, poursuivit-il, surtout que je ne suis pas doué pour ça, je ne m’y suis essayé que quelques jours plus tôt… Enfin soit. Vous êtes au courant pour notre… relation, et vous l’avez relativement bien prit. Mais M. Potter, M. Weasley et moi nous… nous détestons cordialement, dit-il ne sachant pas comment s’expliquer. Je suppose que vous le saviez, mais ceci m’amène à cela. Miss Granger à du leur… parler… de notre relation, et ils l’ont très mal prit. Ils l’ont délaissée, et elle se sent vraiment très mal… Elle ne veut plus sortir de la salle commune, pense que tout le monde va la regarder, ne veut pas qu’on la voit vulnérable, les yeux rouges… Enfin je suppose, elle ne me l’a pas dit clairement mais c’est ce que j’ai comprit. Miss Weasley… est la seule qui est venue la voir et parler avec elle alors qu’elle était au courant. Même pas par elle, mais par M. Potter et M. Weasley. Ca lui montre que tout le monde ne lui en veut pas… Vous savez, c’est sa meilleure amie… Elle a besoin d’elle, maintenant, plus que de moi. Ne pourrait-elle pas rester, s’il vous plait ?

-          M. Malefoy, ce que vous me racontez est bien compliqué…, dit le professeur dubitatif.

-          La vie n’est pas simple, en effet, répondit-il amèrement.

Elle le fixa. Il avait l’ait très sincère, et elle ne doutait pas du combien il avait besoin lui aussi du soutien de la petite Weasley, même si il ne parlait jamais de ses besoins à lui vis-à-vis de ceux d'Hermione. La situation devait être horrible, en effet, pour Miss Granger. Elle méritait bien son amie auprès d’elle, après tout ce qu’elle avait fait et réussit…

-          C’est d’accord, M. Malefoy, dit-elle.

-          C’est vrai ? Oh merci beaucoup, professeur !, dit-il.

Il avait vraiment l’air soulagé et reconnaissant, et cela fit chaud au cœur de McGonagall. Elle fut sure qu’elle avait fait le bon choix, qu’on lui était vraiment reconnaissant.

-          Par contre, M. Malefoy… J’aimerai m’entretenir un peu avec vous en échange, dit-elle avec un sourire maternel.

Cela fit remuer l’estomac de Malefoy, qui lui sourit aussi, charmant. Personne d’autre que sa mère (et encore) ne lui avait jamais sourit ainsi à part le professeur McGonagall et Hermione. Hermione, c’était normal, mais il était toujours ébahit par le professeur…

-          Avec plaisir, répondit-il.

-          Je voudrais savoir… Comment s’est procédé ce changement de mentalité ?, dit-elle, réellement intéressée.

-          Je… je ne sais pas, dit-il franchement, haussant les sourcils. Clairement, ça a commencé lors des rondes. En réalité, c’est surement le caractère de Miss Granger qui m’a amadoué, dit-il en riant doucement.

McGonagall se joignit à lui.

-          Dans quel sens ?, demanda-t-elle.

-          Eh bien, dit-il en se plongeant dans le récit.

Il aimait pouvoir raconter ses histoires aux gens. Il sentait qu’il pouvait avoir confiance en McGonagall, et elle remplaçait un peu les instincts maternels que sa mère n’avait jamais eus. En plus, c’était la première et la seule personne à qui il pouvait parler d’Hermione à part elle-même, et ça lui faisait plaisir.

-          Au début, nous nous sommes engueulés parce que je l’ai insultée, comme à mon habitude, dit-il en faisant la moue. On a reçu votre beuglante, dit-il avec un petit rire, et elle n’a plus ouvert la bouche de toute la ronde. Ce fut long et très, très ennuyant, et le jour suivant je tâchais de lui parler, tout en cherchant le moment de lui balancer des piques à mon habitude, mais je ne voulais pas que toutes les rondes se passent dans le silence parce que je ne l’aurai pas supporté. Alors j’ai fait ça, sauf qu’à chaque fois que je lui parlais mal elle plongeait dans un silence têtu, ce qui me forçait à m’excuser. Au début j’ai refusé, farouche. Sauf qu’elle n’en faisait rien et qu’elle se taisait. Je pensais qu’elle allait s’ennuyer aussi mais elle n’en fit rien non plus, inspectant tous les cadres, tous les recoins du château. Lorsqu’elle me l’a redit clairement je me suis obligé à faire un effort et à faire la conversation avec elle, ce qui me révulsait mais j’avais déjà progressé sans m’en rendre compte. Puis, tout s’est fait tout seul, je ne sais pas comment l’expliquer. Elle était tellement… gentille. Elle me parlait normalement, ne cherchait pas à m’insulter si je ne l’insultais pas, et répondait à mes question, m’en posant d’autres. Personne ne m’avait encore traité comme ça avant. On a vite commencé à parler de tout et de rien et j’ai commencé à m’attacher à cette personne si tendre et intelligente. La personne que j’avais le plus insulté avec Potter et Weasley, d’ailleurs, dit-il pensif.

-          Incroyable, dit-elle fascinée. Elle réussira toujours à m’épater, dit-elle incrédule.

Il lui sourit.

-          Et… Oh excusez-moi M. Malefoy, je suis trop curieuse !, s’exclama-t-elle. C’est que j’adore ces histoires, ça me rappelle ma jeunesse ou les téléfilms moldus !, dit-elle enthousiasmée. Je suis désolée, je dépasse les limites, c’est déjà très gentil d’avoir bien voulu me raconter tout cela, merci. Vous pouvez y aller.

Il lui sourit à nouveau, charmé par l’intérêt du professeur et sa gentillesse.

-          Allez-y, vous êtes la seule avec qui je peux en parler autre qu’Hermione et honnêtement, j’aime bien parler avec vous (Il lui sourit à nouveau). Posez-moi vos questions sans souci, l’encouragea-t-il.

-          Je ne sais pas quoi dire, dit-elle gênée. Vous êtes sur que ça ne vous dérange pas, que vous ne faites pas ça par peur de me vexer en tant que professeur ? Si c’est ça, vraiment je ne me vexerais pas…

-          Ne vous inquiétez pas, la coupa-t-il. Je n’ai pas souvent le… plaisir de me retrouver avec quelqu’un en confiance. Même pas avec ma propre famille, dit-il en faisant la moue (elle eut un regard attristé). Ca me fait du bien d’être ici avec quelqu’un qui s’intéresse positivement à ce que je dis.

-          Très bien, dit-elle avec un sourire tendre. Alors, est-ce que vous pourriez me décrire… Comment est-ce que vous vous êtes mis ensemble ?, demanda-t-elle gênée.

Il sourit en repensant au comment.

-          Je suis devenu protecteur sans même m’en rendre compte !, dit-il. Je n’ai pas dit son secret à Goyle alors qu’il m’a demandé si je savais quelque chose, je l’ai défendue quand Abbot l’insultait alors qu’elle demandait simplement de distribuer des feuillets parmi les Poufsouffles étant donné qu’on ne pouvait pas rentrer dans leur salle commune, et je me suis intéressé à ce qui lui arrivait lorsque je l’ai vu si… déchirée… je n’ai pas comprit pourquoi, mais quelque chose remuait en moi en la voyant si vulnérable. Bizarre, étant donné que je la haïssais, à proprement parlé… C’était une… excusez-moi professeur… sang-de-bourbe (le professeur s’étrangla).

Il fit une pause pour laisser le professeur reprendre ses esprits puis continua.

C’était ainsi que je pensais et qu’on m’avait éduqué, s’excusa Drago. Bref, puis nous avons trouvé deux premières dans les couloirs, et ils lui ont manqué de respect alors je l’ai défendue, sans même y réfléchir. Ensuite, Peeves l’a insultée et je n’ai pas comprit pourquoi ça me dérangeait, après tout il pensait comme moi basiquement, mais je n’ai rien dit. Lorsqu’il a essayé de lui lancer une bombabouse je l’ai poussée, l’écrasant au mur, moi avec, et ordonnant à Peeves d’aller faire ses… pitreries ailleurs. En attendant nous nous étions retrouvés tous les deux collés contre le mur...

Il fit un regard complice à McGonagall qui gobait toutes ses paroles.

A chaque fois que nos regards se croisaient c’était comme magnétique, impossible de s’en détacher. Ah oui, et j’avais oublié ! Elle avait des attentions étranges, lorsque je lui ai demandé de l’encre, elle m’en a donné, je m’attendais à ce qu’elle me le refuse et à créer ainsi une prise de bec mais non. Elle m’a aidé à apprendre mon sortilège de « la clé de sol » comme elle l’appelait. D’ailleurs, le contact était électrique. J’en reviens à Peeves. Ce soir là, nous avons entendu votre conversation, également… Pour nous cacher, nous avons du nous plaquer l’un contre l’autre, et sur le coup on a rien remarqué mais on s’agrippait l’un à l’autre tout en tâchant de ne pas se faire remarquer, parce qu’on sentait la raclée arriver si on nous découvrait là. A un moment elle s’est énervée, j’ai du la calmer mais ça ne fut pas difficile, par contre…

Il fit une autre pose, regardant intensément McGonagall, partagé. Devait-il lui raconter sa réaction par rapport à sa remarque ? Bah oui, ça faisait partie du récit, après tout…

-          Lorsque vous m’avez mentionné et avez insulté ma famille, reprit-il (McGonagall fit la moue), je suis devenu incontrôlable, tout mon corps tendait vers là où vous vous trouviez. On nous insulte tellement souvent, vous savez… enfin soit, et elle était affolée. Si je nous montrais, on était morts. Elle m’a tenu de partout, me tirant, elle m’a prit le visage entre ses deux mains, incrustants son regard dans le mien et me suppliant de ne pas bouger. Tous mes muscles dégageaient une haine inexplicablement forte, elle avait d’abord essayé de me retenir par le bras sans succès, elle avait alors essayé le torse puis le visage, puis avait fini par me prendre par la nuque et le cou.

Il sourit en repensant au souvenir.

J’étais tellement étonné que ça me sortit un peu de cette haine et permit de réfléchir deux secondes et m’interdire de bouger. Ensuite, on est rentrés et j’étais en colère, je lui ai dit que je n’avais pas besoin de sa pitié… je n’étais vraiment pas habitué à que mes sentiments se voient, à qu’on me prenne en peine, on m’avait apprit à le détester… Il y a eu à chaque fois où on se voyait en général quelque chose en plus.

Il fit une autre pause, son visage s'assombrit quelque peu avant de replonger dans le récit.

Puis, vint le jour où elle parla à Potter et Weasley de mon changement, mais ils lui dirent que je faisais surement ça par ruse, qu’elle me connaissait qu’elle ne devait pas y croire. Elle a résisté jusqu’à midi puis est partie en pleurs. Je suis retourné dans la salle commune et je l’y ai trouvée, en pleurs toujours. Alors je lui ai demandé si elle les croyait elle m’a dit qu’elle ne savait plus où elle en était. Je me suis approché pour la relever, et elle s’est retrouvée proche de moi. Alors je lui ai demandé si elle voulait une preuve, elle m’a dit oui, et je l’ai embrassée, finit-il en un sourire.

McGonagall était passionnée par l’histoire, ça se voyait. Elle avait les yeux pétillants et un sourire constant au bord des lèvres.

-          Trop top !, dit-elle.

Drago la regarda en haussant les sourcils. La vieille McGonagall venait de dire « trop top » ??

-          C’est génial, rajouta-t-elle en un sourire énorme.

-          Oui sauf que maintenant Potter et Weasley ne veulent plus lui adresser la parole, dit-il sombrement.

-          Ca s’arrangera, dit-elle confiante. Ces trois là ne savent pas vivre l’un sans l’autre, ajouta-t-elle en haussant les épaules. Je vous ai retenu assez longtemps, vous pouvez y aller, dit-elle souriante. Merci d’avoir tenu compagnie à une vieille ennuyée. Ca va peut-être vous vexer mais je vous préviens que ce n’est pas fait pour, vous êtes adorable, lui dit-elle avec un sourire gêné.

Il rit.

-          Hermione m’a dit pareil, ça ne me vexe pas, ça me fait juste repenser à ce que j’aurais éprouvé si on avait osé prononcer ça à mon ancien moi !

Quoi que... adorable, tout de même! Ca faisait un peu trop fleur bleu!!

Elle rit.

-          Allez la retrouver, dit-elle souriante.

-          Merci professeur, dit-il souriant également. Pour m’écouter, et pour vous intéresser à ce que je raconte.

-          M. Malefoy, il ne faut pas remercier pour ce genre de choses, dit-elle avec un sourire tendre. C’est normal.

Il lui sourit une dernière fois avant de se lever. Lorsqu’il arriva à la porte, il se figea.

-          Professeur ?, appela-t-il.

-          Oui ?

-          La ronde de ce soir…, se rappela-t-il.

-          Je m’en occuperai, dit-elle avec un sourire.

-          Vous êtes sure ?, dit-il ébahit. Vous n’êtes vraiment pas obligée…

-          Ne vous inquiétez pas, le coupa-t-il. Restez avec elle et réconfortez là. Ginny Weasley est autorisée à rester, et si mon signal sonne avec les noms Potter et Weasley fils, je ferai mine de rien, dit-elle avec un clin d’œil. Seulement pour aujourd’hui évidemment, dit-elle en reprenant son air sévère.

-          Bien sur, dit-il. De toute façon je doute qu’ils viennent…, rajouta-t-il sombrement.

-          Je ne serai pas si sure, dit-elle à nouveau souriante. Ils auront réfléchit, les connaissant je ne serai pas étonnée qu’ils se retrouvent à la salle commune aujourd’hui même.

-          Au revoir professeur, lui dit-il avec un sourire.

-          Au revoir !

Il sortit et retourna à la salle commune. Lorsqu’il arriva, elles n’étaient pas dans le salon. Il entendit de la musique dans la chambre d’Hermione. Il s’approcha, la porte était entrouverte. Elle était en train de danser ! Sur le cd de… « Step Up 2 » lit-il sur la boite. Ginny était toujours là, et elle parlait avec elle.

 

 
 
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