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au 31 Mai 21 :
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Préfets-en-chef
Par Mackk
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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    Chapitre 6     Les chapitres     2 Reviews    
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Chapitre 6
 

Chapitre 6

 

Le réveil sonna, lui déchirant les tympans. Elle n’avait pas beaucoup dormi cette nuit. Elle avait besoin d’un de ces bains relaxants de sa super salle de bain privée. Elle s’avançait les pas trainants et les yeux bouffis lorsqu’elle se cogna contre quelque chose de dur (et grand).

-          Oh ! Pardon.

Il la fixa, et mit deux secondes interminables à répondre.

-          Bonjour…

-          Salut… Euh ca te dérange pas si j’utilise la salle de bain maintenant ?, demanda-t-elle timidement.

Peut-être qu’il s’était levé si tôt dans le même but après tout. Il parut sincèrement étonné de sa question, comme si c’était bizarre qu’elle le demande.

-          Non vas-y, dit-il surpris.

-          Merci, dit-elle en accordant un dernier regard à ses océans gris avant de continuer son chemin.

Elle se sentit rougir à mesure qu’elle s’éloignait et eut envie de se frapper, et un instant après plutôt de se féliciter que ce ne soit pas arrivé pendant qu’il était encore en face d’elle.

Drago resta un moment sur place, la regardant s’éloigner. Pourquoi maintenant devait-il faire un effort pour être « méchant » ?

!Il n’avait en réalité pas dormit, trop pensif. Lui aussi, s’était repassé la soirée sous toutes les coutures et n’arrivait pas à croire ce qu’il en retirait. LA fille qu’il avait passé les cinq dernières années à insulter avec le plus de constance. Celle qu’il méprisait de tout son être. Et injustement, il pouvait le voir maintenant.

Il se rappelait de la journée où elle était revenue en larmes, semblant désespérée et au bord de l’évanouissement… et tout ça à cause de sa méchanceté habituelle et gratuite à lui.

Il l’avait traitée de petit enfant prude des bibliothèques. Oui, elle aimait la bibliothèque et était très intelligente, mais ça l’attirait, une fille pas comme les autres, qui avait un minimum de ressources et de répondant (comparée aux petites connes qu'il se tapait toujours).

Elle n’était pas prude, seulement très timide et renfermée, surement à cause de toutes les insultes qu’on avait du lui faire, et en grande partie des siennes par conséquent.

Quand au fait de la traiter de moche… Elle ne l’était pas. Encore moins depuis que Mme Pomfresh lui avait fait des dents de devant parfaites. Elle était jolie.

Mais c’était une sang-de-bourbe, ca c’était une des seules choses vraies. Comment un être de cette espèce aurait-il pu lui plaire ? C’était impossible. Et ses parents… Ne surtout pas faire de connerie.

Il était hors de question qu’il laisse ce sentiment bizarre qu’il éprouvait pour la jeune fille s’intensifier. Il fallait que ça s’arrête. Et la première chose serait trouver un moyen d’éviter ses yeux marrons profonds. On aurait pu plonger dedans, et s’il plongeait il allait perdre la raison que sa famille lui exigeait ce qui ne devait en aucun cas (re) arriver. Point à la ligne.

Hermione se prépara un bon bain, cette fois-ci jugeant que la mousse n’était plus indispensable… Après tout il était prévenu. Elle décida de la remplacer par de nouveaux sels attirants, et surtout relaxants. Elle plongea dans l’eau avec un plaisir intense, la douce chaleur l’envahit et elle se laissa aller, épuisée.

-          Hermione ? Ca va ?, appela Drago avec une nuance inquiète dans la voix.

Hermione reprenait contenance… Oh non ! Elle s’était endormie ! Mince ! Les cours ! Elle devait encore s’habiller se maquiller et si possible déjeuner parce qu’elle allait faire une crise si elle n’avalait pas du sucre dans l’heure qui suivait ! Et Drago, le pauvre ! Il attendait pour le bain depuis qui sait combien de temps ?!

-          OH MERDE !, laissa-t-elle échapper en colère contre elle-même.

Prenant cela comme une alerte il entra, défonçant quasi la porte contre le mur de l’élan. Elle venait de sortir et avait son essui pas encore totalement enroulé autour d’elle mais (heureusement !) il cachait les parties essentielles.

-          Ah !, cria-t-elle en un souffle.

Il ouvrit grand les yeux de stupeur et ses joues se colorèrent d’un ton rosé discret.

-          Oh pardon !, dit-il surpris en refermant la porte.

Il s’appuya contre, fermant les yeux tandis qu’Hermione stoppait son action par le choc. Quelques secondes plus tard elle se rappela qu’elle était vraiment très en retard et elle s’activa à se sécher et s’habiller en quatrième vitesse.

Lui se fustigeait d’être entré. Il n’aurait pas du voir ça. Il voulait l’éviter, là ça aggravait la situation !... En plus, pourquoi est-ce que ça l’avait gêné, fait rougir ?! Ce n’était pas du tout son genre ! Elle avait une belle silhouette légèrement hâlée qui semblait douce…

Il était encore dans ses pensées, appuyé avec abandon contre la porte lorsqu’elle fonça vers la porte et l’ouvrit à la volée pour foncer dans sa chambre et… Il lui tomba dessus.

-          AAAAH !, crièrent-ils tous les deux avant de se retrouver au sol.

-          Désolé !, dit-il encore étourdit en se relevant.

Il lui proposa sa main pour l’aider, elle la prit.

-          Merci, quelle heure est-il ?

-          8h.

-          HUIT ? Par Merlin je me suis endormie dans mon bain ! J’y crois pas ! Quel boulette, je suis vraiment trop CONNE !, s’énerva-t-elle en se dirigeant vers sa chambre presque en courant.

Il fut totalement choqué qu’une personne s’injurie elle-même. Elle se maquilla en quatrième vitesse et sécha un minimum ses cheveux puis sortit en trombe. Drago était dans le salon avec… Un plateau déjeuné ??

-          Tiens, il te faut du sucre, dit-il sceptique.

Il lui tendit un pain au chocolat semblant sortir du four, tandis que dans l’autre main il avait une tasse de chocolat chaud.

-          Merci !, dit-elle scotchée.

Elle regarda sa montre, vit qu’il lui restait dix minutes… Jamais le temps de prendre un petit déj’ dans la Grand Salle mais bien sur place. Elle lui prit le petit pain et la tasse et s’assit sur le divan face à lui.

-          Tu ne rates jamais un cours ?, demanda-t-il moqueur.

-          Non !, dit-elle choquée.

-          J’aurais du m’en douter…

-          Tu ne vas pas aller en cours ?

-          Non.

-          Pourquoi ? T’es prêt pourtant…, dit-elle confuse.

-          Je ne suis pas d’humeur à supporter McGonagall aujourd’hui, s’expliqua-t-il en haussant les épaules.

-          Ah, oui c’est vrai…, se rappela-t-elle.

Pour combler le blanc, sentant son regard la vriller, elle s’appliqua à boire son chocolat chaud. Ils restèrent un moment ainsi, puis elle ne put se retenir et lui lança ce qu’elle jugea d’une belle connerie au même moment où ça sortait de sa bouche.

-          Tu sais… Enfin, je sais que je ne suis pas la personne indiquée, que je t’ai moi-même insulté un bon nombre de fois, et encore j’suis modeste, rajouta-t-elle en fronçant les sourcils, mais… si tu as envie de parler, je suis là.

Elle dit tout ça d’une traite sans lever le regard une seule fois vers lui. Elle ne savait pas quoi penser de ce qu’elle venait de faire mais si elle pouvait empêcher qu’il soit malheureux elle le ferait. Peut-être changerait-elle d’avis au cours de la journée, si le « vrai » Malefoy se repointait, mais bon…

Si elle avait levé les yeux, elle aurait remarqué une mine totalement stupéfiée d’un blond qui ne ressemblait en rien au méprisant jeune homme avec qui elle était rentrée ici la première fois. Il était aussi complètement déchiré entre les pensées et ne savait pas quoi dire.

Lorsqu’elle releva les yeux vers lui, il replongea dans le doux marron et il eut la poitrine qui se serra, allez savoir pourquoi. Il ne répondit pas, la fixant toujours.

Elle finit par parler d’elle-même, jugeant qu’elle était en retard et qu’elle avait fait une belle connerie remplie de naïveté.

-          Ecoute j’suis désolée, j’aurai vraiment pas du… Bon j’y vais maintenant. A tantôt.

Elle se leva et partit, disparaissant par l’embrasure en moins de trois secondes. Il resta figé, ça avait été trop vite pour lui. Il n’avait pas eu le temps de comprendre, encore moins de répondre ! Il avait voulu lui dire qu’il n’avait pas besoin d’aide, par son instinct supérieur qu’on lui avait tant enseigné mais là, alors qu’elle disait elle-même que c’était une connerie, il avait juste envie de la remercier. Trop tard.

...

Hermione courrait dans les couloirs, la tête encore bourrée de pensées qui se bousculaient. Comment avait-elle pu encore plonger les pieds dans le plat alors que la veille il lui avait clairement fait comprendre qu’il n’aimait pas parler de lui ou de quelque problème que ce soit ?! Elle avait vraiment fait la conne !

Elle arriva pile juste au cours de runes, et elle se demanda ce qu’elle allait y faire. Drago avait raison en disant que des fois, aller en cours n’était pas utile. Elle n’allait de toutes façons pas savoir se concentrer et sa prise de note serait exécrable voir inexistante. En plus, il fallait beaucoup trop de réflexion en runes… et, cerise sur le gâteau, elle n’avait presque rien dormi.

Elle fut au moins soulagée de ne pas voir Harry et Ron à la première heure. Elle les aimait et ne serait jamais pas contente de les voir, mais elle ne se résoudrait jamais à leur raconter ce qui se passait dans sa tête et expliquer le changement de comportement de Drago était beaucoup trop compliqué et qui plus est, il aurait fallu donner des détails pouvant la forcer à s’expliquer en profondeur.

Elle préférait avoir à faire à cette conversation après une heure de réveil et mise en condition.

Dès que le cours commença cependant, elle réussit à son habitude à se concentrer totalement dessus et à éclipser tout le reste. Apparemment elle ne changerait jamais niveau étude... Tant mieux !

Elle comprenait maintenant pourquoi certaines personnes n’étaient pas en condition de suivre le cours certains jours. Lorsqu’elle sortit de la classe cependant, elle ne put s’empêcher de constater qu’elle allait voir les garçons quelques instants plus tard et qu’elle n’avait pas eu le temps de se préparer.

Tant pis, elle devrait jongler ! Et si elle n’en parlait pas ?... Mais ils se sont toujours tout dit, elle ne pouvait pas « omettre » de raconter autant de détails. Ils lui en voudraient, et elle voulait les éclairer un peu sur Drago pour la prochaine fois…

-          Hermione !, s’écria Harry, tout sourire.

-          On ne t’as pas vue aujourd’hui à la Grande Salle.

-          Non, je me suis endormie dans mon bain parce que je n’ai quasi pas dormi hier et du coup Drago a commandé un petit déj’ à manger là bas, j’avoue qu’il m’a sauvé la mise, dit-elle simplement.

Elle avait totalement oublié à qui elle parlait, ou plutôt et surtout de qui elle parlait. Harry et Ron n’arrivaient déjà pas à encadrer que Drago ait pu éprouver une once de sentiments, alors arriver à avaler ce qu’elle venait de leur dire qui plus est sans étonnement ou dégout, c’était surement trop.

Elle se retourna vers eux et vit qu’ils avaient tous les deux les yeux comme des soucoupes.

-          Drago ?, s’étouffa Harry.

-          T’as sauvé la mise en te commandant un déj’ à manger avec lui ?, renchérit Ron, avec dégout.

-          Oui euh… Il y a beaucoup de choses à raconter, dit-elle simplement.

-          Je pense bien oui !, suffoqua Ron.

Harry ne dit rien, trop choqué pour prononcer mot. Son pire ennemi…

-          Expliques-toi, Hermione, dit-il simplement.

-          Il… euh… Il est gentil en ronde, essaya-t-elle d’expliquer.

Ils la dévisagèrent encore plus profondément, du coup elle poussa un soupire et s’attela à un récit le plus explicite possible.

-          Au début ça a commencé seulement parce qu’il s’emmerdait si on ne parlait pas, il n’arrêtait pas les insultes mais à force que je rentre dans un silence borné à chaque fois qu’il dépassait trop les bornes, il a commencé à se modeler, à se retenir de laisser ses insultes proférer, à me parler plus correctement… bref, ça dure depuis une semaine, et à chaque fois c’est en ronde, sinon on ne se croise pas, vu que je suis avec vous et il est avec ses molosses, jusque là on est logiques.

Elle fit une pause, essayant de trouver des mots correctes et neutres.

Et ehm… A présent, et surtout depuis le jour où il m’a vue arriver en larmes, il est gentil avec moi. C’est comme s'il s’inquiétait, ce qui peut faire douter on est d’accord mais hier j’ai réussi à recoller tous les morceaux, toutes les questions qui restaient en suspens se sont complétées. Je… On a croisé McGonagall et Rogue en train de se disputer. D’ailleurs, Harry, as-tu volé quelque chose dans l’armoire de Rogue ?, se rappela-t-elle, coupant son récit.

Il écarquilla encore plus les yeux.

-          Non, pourquoi ?

-          Il t’accusait profondément, insistant bien sur le fait qu’il était certain que c’était toi le voleur.

-          Pff, il est vraiment pas possible. La vieille rancune contre mon père le mène n’importe où, c’est totalement ridicule !, s’indigna-t-il.

-          Je sais…, répondit Hermione, à court de réponse plus enrichie.

-          Hermione, finit ton récit, lui rappela Ron qui n’en croyait toujours pas ses oreilles.

-          Ah oui…, dit-elle, à regret. Donc, Rogue accusait Harry… et McGonagall accusait Malefoy. Ensuite elle a insulté sa famille parce que Rogue à essayé de lui proférer des menaces par rapport à Malefoy père, et j’ai du déployé un effort immense pour le garder caché, il était devenu fou. J’ai alors compris, enfin je suppose fortement, que sa famille se faisait insulter tout le temps, et en même temps je compris que lorsqu’il avait mentionné ses parents comme souffrance, il supposait qu’ils n’étaient pas vraiment sympas qu’on puisse dire avec lui, même si ils lui donnaient tout ce qu’il voulait. Evidemment, lorsqu’une personne entend dire autant de mal de sa famille, ça conduit inévitablement à quelqu’un de glacial (et du coup méprisant et hautain), c’est un masque… C’est pour se défendre contre les autres, contre les remarques horribles, c’est la souffrance qui a transformé la personne, qui en a fait ce qu’elle est devenue.

Ils la regardaient toujours avec les yeux en œuf au plat, ce qui l’agaça profondément. Elle venait de tout leur raconter et elle se sentait trahir Drago pour on ne sait quelle raison, et en plus on aurait dit que ça ne servait à rien.

-          Quoi ?, s’exaspéra-t-elle, c’est pas assez clair ?

-          C’est juste pas croyable. J’suis sure qu’il prépare un coup et que c’est pour ça qu’il se force à être gentil avec toi. Il te déteste, Hermione !

-          Roh vous m’énervez !, s’agaça-t-elle. Je viens de me tuer pour essayer de vous faire le résumé le plus neutre et le plus compréhensif possible tout en me sentant nulle de vous l’expliquer allez savoir pourquoi, mais je l’ai fait parce que vous savez quand même tout et vous arrivez toujours à être au courant de tout, alors vous cacher quelque chose ne servirait à rien ! Et en plus vous essayez même pas de m’écouter vous-même d’une oreille objective ?!

-          Heu… Nous cacher quoi, Hermione ?, demanda Ron qui n’avait apparemment retenu que cette partie là du récit.

-          RAH !, s’énerva-t-elle avant de se prendre la tête dans les mains.

Elle refit surface en fixant Harry, suppliant qu’il l’ait écouté ou repassé le récit niveau objectif dans sa tête.

-          Hermione, dit-il, Malefoy cache toujours bien son jeu…

Drago, qui avait écouté tout derrière une statue commençait à s’énerver. Hermione regarda Harry avec des yeux qu’elle voulait neutre mais qui cherchaient à tout prix une contradiction à ce qu’il disait.

-          En plus… Depuis quand tu l’appelles par son prénom ?!, renchérit-il avec une moue dégoutée à nouveau.

-          Hier, répondit-elle en toute sincérité.

-          Et pourquoi hier ?, s’intéressa-t-il.

-          T’es bien curieux, Potter, lança Drago en sortant de l’obscurité.

Il avait le visage fermé, comme au tout début. Lorsqu’elle le vit, Hermione lui dévisagea le visage, une expression légèrement choquée et perdue. Il le remarqua et ce fut comme une déchirure de plus à l’intérieur de lui, mais il ne laissa rien paraître.

-          On écoute aux portes, Malefoy ?, demanda Harry, cinglant.

-          Disons que vous êtes assez bruillants.

Hermione ne voulait absolument pas se retrouver dans une situation comme celle-ci. De qui prendrait-elle parti ? Elle ne voulait plus faire souffrir Drago à présent et elle savait qu’après ce qu’elle lui avait dit le matin même si elle le rabrouait, c’en serait fini du défi de l’humaniser. En même temps si elle le défendait Harry et Ron lui en voudraient à mort.

-          Malefoy, je ne te permets pas de te payer la tête d’Hermione parce que je te jure que…

-          Ne commences pas Potter le balafré, tu ne sais pas de quoi tu parles !

-          CA SUFFIT, s’exclama-t-elle. Si vous voulez vous engueuler faites le sans moi, ça m’écœure.

Elle tourna les talons et partit. Elle avait envie de tout défoncer, ou de pleurer, au choix. Comment allait-elle faire maintenant ?! Elle ne pouvait s’approcher de Drago sans qu’Harry et Ron ne décident de ne plus jamais lui parler pour cause de traitrise, et elle ne pouvait le rabrouer parce qu’elle en souffrirait trop, et elle ne supporterait pas de lui faire du mal en ayant prit ample connaissance de son mal à lui. C’était quoi ce BORDEL… ?

De son côté, Drago l’avait regardé s’éloigner avec une moue de regret voir de honte. Harry qui avait vu ça était vraiment suspicieux.

-          J’espère que t’es content Potter, siffla Drago. Toujours l’art de tout rater !

-          Quoi ? Et je peux savoir qu’est-ce que ça te fait qu’Hermione parte ainsi ?

-          Mêle-toi de tes affaires, Jésus Christ !, cracha-t-il avant de partir à grands pas laissant Harry totalement à côté de la plaque.

Pendant le dîner, Hermione resta avec Ginny, à qui elle raconta tout. Une autre fille comprendrait forcément mieux. Mais non plus. Elle commençait vraiment à douter de s'ils avaient raison ou pas. Drago faisait-il exprès pour préparer un mauvais coup ? Ca la rendait vraiment malade. Etait-elle tombée dans un sale piège dans lequel elle avait marché amplement ?

Elle jeta un coup d’œil à la table Serpentard. Malefoy mangeait silencieusement. Il leva le regard vers elle, comme si ils étaient synchros. Ils se regardèrent quelques instants puis elle baissa les yeux vers son assiette, encore plus triste et l’appétit coupé.

Elle déposa la fourchette et repoussa l’assiette, tout en fixant le sol. Elle se prit le visage dans les mains, et soupira longuement. Toute cette histoire la dépassait.

Dix minutes plus tard elle se leva et se dirigea vers la salle commune personnelle. Elle ne voulait pas croiser d’autres Griffondors, ni Harry, ni Ron, ni Ginny. Ils la déprimaient, ils lui racontaient des choses moches qu’elle ne voulait pas voir. Elle les détestait sur le moment même, pour avoir inséré le doute en elle.

Elle s’appuya contre un mur et se laissa glisser, enlaçant ses genoux par ses bras, et enfouissant la tête dedans. Quelques minutes plus tard, elle entendit des pas. Elle ne souleva pas la tête, elle savait qu’il la regardait.

-          Je suis désolé, dit-il.

-          Alors c’est vrai ?, se permit-elle de gémir.

-          Quoi ? Non, je suis désolé d’avoir agi ainsi face à toi, s’expliqua-t-il vexé. Et d’avoir écouté ton récit de l’histoire, rajouta-t-il.

Elle releva la tête pour le regarder. Il la fixait, mais maintenant d’un air sévère.

-          Tu as vraiment cru que je faisais ça par ruse ?, demanda-t-il, touché.

Il ne manquait plus que ça. Comment avait-elle pu croire qu’il faisait cela pour lui faire du mal ? Elle se sentait tellement nulle !

-          Ce n’est pas ça, c’est que tous les trois m’ont dit la même chose, et que c’est eux qui ont vécu tout avec moi, tous les confrontements avec toi ou le reste de ma vie en tant que sorcière, et que je ne suis jamais sure de rien, tu sais je,…, la fin de sa phrase se perdit, et ses yeux s’embuèrent de larmes.

Lorsqu’il vit ça, il ne put rester énervé contre elle. Elle en souffrait vraiment, du doute. Ces incompétents d’amis sont avec elle depuis si longtemps alors qu’il lui parlait depuis une semaine et la traitait convenablement depuis quatre jours. Il ne pouvait lui en vouloir, elle avait du douter longtemps aussi. Lui non, vu qu’elle n’avait jamais montré quelqu’un de méchant, contrairement à lui.

-          Hermione, dit-il en s’approchant.

Arrivé devant elle, il lui tendit la main. Elle ne savait pas pourquoi il voulait qu’elle se lève mais après l’avoir vexé en faisant autant la conne elle ne lui refusa pas une simple main. En la soulevant, il tira plus fort (si classique...!) et elle se stabilisa très proche de lui. Trop proche, leurs respirations étaient rapide à tous les deux, il était obligé de baisser le visage pour la regarder, et elle de lever le sien. Leurs corps s’effleuraient, et elle se demandait si elle avait bien fait de prendre la main...

-          Tu veux une preuve qu’ils se trompent ?, demanda-t-il la voix rauque.

-          Oui, répondit-elle en un chuchotement mais en soulevant quand même légèrement un sourcil attendant de voir ce qu’il allait lui sortir cette fois.

-          T’es sure ?, dit-il en un souffle.

-          … Oui…

Il lui prit la nuque et plongea vers ses lèvres. Le baiser fut d’abord brusque, affrontant tous les torts, défiant, et Hermione s’immobilisa. Il se fit très tendre en quelques secondes et elle ne put s’empêcher de monter lentement ses bras et les enrouler à son cou. Il se permit alors de lui saisir le bas du dos de l’autre main et de l’approcher de lui encore, jusqu’à être collés.

Il était très tendre lui-même, mais ses gestes étaient intenses et ses sentiments à elle explosèrent comme un feu d’artifice. Elle resserra l’étreinte et intensifia son baiser, s’accrochant à lui (ce qu’elle n’aurait jamais cru être capable de faire, avec qui que ce soit). Ils stoppèrent le baiser pour respirer et pour stopper leur ardeur.

Ils respiraient bruyamment et étant déjà collés (pour ne pas dire plaqués), ils appuyèrent leurs fronts l’un contre l’autre, soufflant.

-          Je…, commença-t-elle par habitude.

Elle leva le regard vers lui. Les yeux si près, ses océans gris étaient vrillants, hypnotisants.

-          Pff, dit-elle en roulant des yeux, je sais pas quoi dire !

Il rit. Mais d’un vrai rire, d’un rire sincèrement amusé. Ca la fit sourire de bonheur et le voyant il déposa un baiser sur ses lèvres.

-          Excuses-moi. Maintenant que j’ai commencé j’vais avoir du mal à me retenir, dit-il en haussant les épaules.

Elle rit amusée par la situation, puis cette pensée entraina une autre. Et maintenant ?... Son rire étincelant se décomposa, et elle soupira, raffermissant l’étreinte sur son cou, comme si elle ne voulait pas s’en séparer et que le seul moyen était de s’y accrocher.

Il soupira aussi ayant comprit sa pensée et effectua une pression de sa main sur le bas de son dos, comme pour la plaquer plus encore (impossible) contre lui, tout en serrant la mâchoire et fronçant légèrement les sourcils.

-          N’en parlons pas… Pas avant demain au moins. D’accord ?, demanda-t-il.

Elle soupira.

-          Au moins pouvoir profiter d’un peu de temps sans y être confrontés… s’il te plait.

Pour toute réponse elle se mit sur la pointe de pieds et se souleva pour atteindre ses lèvres. Il comprit à peine elle entama le mouvement et descendit son visage en même temps qu’elle élevait le sien.

Ils s’embrassèrent encore quelques secondes, oubliant tout autour d’eux, le gravant pour ne jamais l’oublier. Alors qu’ils s’embrassaient il commença à reculer et à l’entraîner avec lui.

-          Tu fais quoi là ?, demanda-t-elle en chuchotant, décollant ses lèvres des siennes mais se frôlant toujours à chaque mouvement.

-          Je nous assois sur le fauteuil, dit-il concentré pour marcher en arrière sans se prendre les pieds dans quelque chose.

Elle rit sans s’éloigner de lui.

-          Complexxxxe…, blagua-t-elle.

-          Rigole !, railla-t-il.

-          Oui, je rigole, dit-elle charmeuse. Je me laisse guider en plus… profites !

-          J’avoue, dit-il souriant.

C’était si bon de le voir sourire. Il était si beau. Souriant, il rayonnait. Ca faisait plaisir… ! Elle se sentait bien, et choisit d’effacer de sa mémoire les soucis jusqu’à demain comme il l’avait proposé. Elle voulait en profiter !

-          Très bien, dit-elle tout sourire. Oublions tous les soucis jusqu’à demain ! Je crois que j’en serai capable.

-          Vraiment ?, se moqua-t-il. Okay alors !

Il s’abaissa la soulevant au niveau des genoux, et la porta jusqu’au divan.

-          AAAAH !, cria-t-elle en riant. Repose-moi !

-          Non !

-          Si si si ! Allé je suis trop lourde, sérieusement repose moi ça me gêne !, dit-elle paniquée.

-          Pff ! Je t’arrête tout de suite, tu n’es pas lourde.

-          Mon œil ! Allé dépose moi.

-          Rien que parce que tu flippes j’te déposerai pas, dit-il en s’arrêtant à un mètre du fauteuil.

Il n’avait en effet pas l’air de souffrir du poids, mais il mitonnait surement !

-          T’es vraiment un chieur !, s’exaspéra-t-elle.

-          Les bonnes habitudes ne s’oublient pas si vite, railla-t-il.

Elle gémit.

-          S’il te plaiiit…. Je me sens vraiment mal là.

Il soupira.

-          Ecoute, c’est forcément en partie à cause de moi que tu réagis ainsi alors je tiens à laisser deux ou trois petites choses claires avant de te déposer. Et plus tu répliqueras, plus de temps tu resteras en haut, du coup.

-          Pigé, dit-elle en roulant des yeux.

-          Bon. Je suis quelqu’un de méchant, ça tu le sais.

-          Pff !

-          Ne commences pas, je t’ai dit de ne pas me couper !, s’exaspéra-t-il.

-          Eh bien tant que je suis en haut et que je suis obligée d’attendre, autant te couper quand bon me semble et tu crouleras sous le poids, tu seras obligé de me poser avant d’avoir fini les aveux !

-          T’es vraiment pas croyable, dit-il roulant des yeux.

-          Je sais. Tu n’es pas méchant.

-          Si, je le suis. Te voile pas la face parce que je ne le permettrai pas non plus. Tes amis te le rappellent bien. Je ne suis pas (plus) méchant AVEC TOI.

-          Tu… je te promets d’écouter tout ce que tu as à me dire, mais tu ne préfères pas qu’on en parle assis ?

Il la fixa un long moment, pour être sure qu’elle parlait sérieusement et envisageant tout ce qu’il avait à lui dire et comment la conversation pouvait tourner, il capitula.

-          Okay. Mais t’y passeras !

-          Je promets d’y passer, dit-t-elle solennelle.

Il s'assit et l'assit sur ses genoux, face à lui.

-          Bon, rigola-t-il. Donc, je disais… je suis quelqu’un de méchant, Hermione. Je le sais, et avec toi j’ai eu du mal à le changer, c’est ta façon d’être qui m’a changé tu sais…

-          T’as pas finit de me répéter que t’es quelqu’un de méchant sans aller au fait ?, railla-t-elle.

Il roula des yeux encore une fois.

-          J’ai été éduqué d’une certaine façon… qui m’a fait être comme ça. Le mépris d’autrui n’entraine rien de bon… Et le fait qu’une famille soit comme est la mienne n’entraine rien de bon non plus, je le sais, j’en ai souffert également.

Hermione l’écoutait avec attention. Elle constata qu’elle avait eu tout bon dans ce qu’elle avait déduit l’autre fois.

-          Mais ce n’est pas de ça que je veux te parler maintenant, continua-t-il.

Voyant la tête de déception que fit Hermione, il rajouta ;

-          On y reviendra après si tu y tiens.

Elle fut touchée par ses paroles. Son regard, bien que ne l’ayant pas lâché des yeux changea. Il pétillait, et elle lui fit un doux sourire en coin. Il ne put s’empêcher de lui adresser lui aussi le même sourire en coin puis poursuivit.

-          Je veux dire par là que je t’ai blessée nombreuses fois ces dernières années.

-          Tu veux vraiment parler de ça maintenant ?, demanda-t-elle suppliante.

-          Oui, parce que je veux que tu sois SURE de quelque chose et que tu ne te poses plus jamais de questions ou que tu n’insinues rien !

Elle haussa un sourcil, perdue.

-          Je t’ai donc insultée nombre de fois, et toutes ces fois c’était injustifié et faux. Je commencerai par le fait que je t’ai traitée de rat de bibliothèque méchamment (elle frissonna) mais c’est ce qui me plait. Une fille intelligente, qui a du répondant et de quoi être fière, des connaissances.

Elle rit puis lui sourit. Personne ne lui avait tourné ça de cette façon, et que ce soit Drago Malefoy qui le fasse était vraiment irréel. Et c’est pour cela que ça la marquait encore plus. Lui, ne savait pas pourquoi il lui avouait tous ça, sa propre conscience de ces faits récente partiellement de la veille et ne voulait même pas penser dans quoi il s’engageait. Une née moldue. Par Merlin !

-          Ensuite, poursuivit-il, tu n’es pas une petite enfant, tu es très mure justement, et tu n’es pas prude tu es juste renfermée et tu as peur, en grande partie à cause des commentaires débiles comme les miens, je m’en excuse.

Elle l’écoutait attentivement. Entendre tout ça, elle n’en revenait pas ! Ca lui faisait tellement de bien… Tous ces mots blessants… Alors non seulement Harry et Ron pensaient que c’était faux toutes ces choses ? Drago… Il l’épatait, tellement, et tellement bien.

-          Je suis content de voir que je fais bien de te dire toutes ces choses, roucoula-t-il.

-          Hein ?, s’étonna-t-elle.

Comment savait-il qu’elle était contente ?

-          Je le vois sur ton visage, tu crois vraiment que je ne t’ai pas analysé assez longtemps pour reconnaître tes expressions ?, la taquina-t-il.

Elle rougit, il rit.

-          Bon, je n’ai pas fini et là vient à mon goût pour toi le plus important.

Elle se calma et se redressa, concentrée.

-          J’adore te voir concentrée, chuchota-t-il comme pour lui-même.

-          Arrête de me faire rougir et va au fait, tu as éveillé ma curiosité maintenant !

-          Bon bon. Je sais que je t’ai traité maintes fois d’horreur ou de moche. (la mine d’Hermione s’assombrit). Tu es VRAIMENT loin de l’être.

Elle souleva un sourcil mine de dire « fous-toi de ma gueule ! ».

-          Je suis sérieux ! Tu es vraiment jolie (elle rougit). J’adore te voir rougir... Donc je continue dans les aveux ! (elle déglutit). Tu n’as vraiment pas de quoi t’inquiéter, tu es jolie, de visage, de silhouette… Et ma visite de ce matin n’a fait que confirmer mes dires, blagua-t-il. (Elle rougit de plus belles). Et tu n’es PAS lourde ! D’accord ? Je veux que ce soit clair.

Pour seule réponse elle baissa le regard en rougissant, battant même Ron au duel. Drago sourit.

-          Est-ce que c’est comprit ?, lui demanda-t-il d’une voix atrocement douce, lui soulevant le menton du bout des doigts.

Elle le regarda puis soupira et roula des yeux.

-          Ne comptes pas sur moi si tu veux que je te dise « oui je suis magnifique, un vrai mannequin ! », je te préviens tout de suite c’est non ! Pour ça tu es là, toi, ça suffit, blagua-t-elle éclatant de rire.

Il se renfrogna.

-          Tu trouves que c’est faux ?

Elle ouvrit grand les yeux.

-          Pour toi ?? Bien sur que non ce n’est pas faux !, s’exaspéra-t-elle. Je rêve !

Il rit.

-          Ben alors ?

-          Ca n’empêche pas que t’es un vantard vaniteux, dit-elle en haussant les sourcils un sourire aux lèvres.

-          D’accord, c’est vrai.

-          Bon, voilà ! Et moi je ne le suis pas, j’accepte tes beaux compliments et venant de toi et dits aussi franchement, je les crois et ils me font énormément de bien. Mais tu ne me verras jamais le proclamer moi-même, j’en serai incapable. Je veux bien que toi tu penses ça de moi mais moi pas forcément, tu comprends ?

Il roula des yeux.

-          Je suppose que je dois me contenter de ça ?, se rendit-il.

-          Oui.

-          Très bien alors, dit-il en haussant les sourcils.

Ils s’étaient assis comme il la portait, du coup elle était sur lui toujours, elle un tout petit peu plus haut que lui à présent. Il l’embrassa, et elle qui commençait à s’habituer à ça, monta sa main jusqu’à ses nuque et enfouit ses doigts dans ses cheveux BLONDS (eurk?... confusion de pensées xD).

L’autre, elle la posa sur la naissance de son cou. Lui qui avait déjà ses bras autour d’elle mais relâchés et ses mains joints, les détacha à peine les lèvres frôlées et il en posa une sur le bas du dos, l’autre sur sa mâchoire et dépassant sur sa joue.

Ils s’embrassèrent un petit moment, se plaquant de plus en plus l’un contre l’autre, leurs corps réagissant au moindre mouvement de l’autre. Une beuglante les interrompit, leur tombant sur la tête. Ils se regardèrent paniqués. Qui était au courant, déjà ?? Ils n’étaient même pas sortis !! Hermione l’ouvrit, Drago la serrant toujours contre lui. Elle s’appuya contre son torse et sortit la lettre.

 

 
 
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