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au 31 Mai 21 :
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Préfets-en-chef
Par Mackk
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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Chapitre 4
 

Chapitre 4

 

20h.

Hermione se tire de sa chambre la mine sombre. Encore une soirée avec cet imbécile. Elle dit au revoir à Ginny, coupe la musique qu’elle avait mise à fond et en boucle pour faire chier l’inopportun, et sort. Malefoy l’attendait devant le feu, le regard vague. Lorsqu’il entendit la porte il se redressa, et la regarda avec une moue de dégout. Pff génial, ça n’allait pas être pareil que la nuit précédente, à l’évidence ! Ils sortirent tous les deux sans un mot. Ils firent leur ronde en silence, pendant au moins une demi-heure.

-          On peut savoir pourquoi tu riais aux éclats aujourd’hui ?, demanda Malefoy avec le même air de rédemption, genre « je m’emmerde alors il va bien falloir que je lui parle… pff eurk ».

-          Mh ?

-          Pff, il roula des yeux. Ton revirement d’humeur, le rat.

-          Oh.

-          Alors ?, dit-il avec agacement.

-          Le fait que tes remarques ne me touchent plus, la fouine.

-          Ah oui ?

-          Exactement.

-          Je n’en suis pas sur !

-          Oh que si ! Tu m’agaces, et m’exaspères énormément, mais je me suis tellement habitué à t’entendre que tu ne me blesses plus. C’est tellement toi que je m’en fou. Tant mieux, je dois te supporter pendant toute l’année, et ce mois pendant toutes les rondes, expliqua-t-elle en haussant les épaules.

Il eut un rictus. Il n’y croyait pas ?

-          Donc si je te retraites à nouveau de petite enfant prude ratée des bibliothèques, tu ne réagiras plus ?, demanda-t-il méprisant.

Hermione eut un coup, mais un petit, et elle n’allait en aucun cas le lui montrer.

-          Non.

-          Tu as serré la mâchoire, Granger.

-          Parce que tu cherches à me blesser alors que je ne t’ai rien fait, Malefoy. En fait j’essaye souvent de comprendre d’où sort autant de méchanceté mais j’trouve pas alors ça me vexe, j’avoue.

C’était tellement plus facile de lui parler franchement en ronde ! Elle ne se retenait même plus. Et ça la soulageait de pouvoir lui dire franchement d’un ton nonchalant tout ce qu’elle pensait, ou ses questions. Peut-être finirait-il par lui répondre, sinon il le saurait, qui sait peut-être un jour arriverait-elle à le faire réagir ? Pff. Pendant un moment elle failli se lancer le défi d’humaniser Malefoy, puis elle se gifla intérieurement pour cette idée. De un, c’était ridicule de croire que ça pouvait arriver avec un être aussi exécrable, de deux ce serait essayer de se rapprocher de Malefoy et elle ne ferait JAMAIS ça.

-          C’est parce que tu es une sang-de-bourbe, que veux-tu, la vie est ainsi faite !, ricana-t-il.

-          Et toi tu es exécrable, je ne vois pas en quoi le rang de sang pur te rend d’une façon ou d’une autre honorable, ce qui prouve que cette histoire de sang est complètement ridicule.

-          Hah, c’est beau de rêver ! Beau, mais petit, Granger !

-          Tu as fini de me faire chier Malefoy ?, dit-elle excédée.

-          Non, évidemment.

-          Il me semblait bien.

Elle accéléra le pas et plongea dans le silence têtu de la veille.

-          Ah non Granger tu ne vas pas recommencer !

-          Ecoutes moi bien, l’imbécile, tant que tu ne feras pas un effort, t’auras qu’à parler TOUT SEUL en ronde, pigé ?, dit-elle d’un ton égal, comme si ça ne tenait qu’à lui de s’emmerder ou pas, que ça ne la dérangeait pas, elle, de rester silencieuse.

-          Hier j’ai fait un effort, ça suffit pour la semaine !

-          Rêve, dit-elle, puis elle rajouta avec un sourire malicieux. C’est beau de rêver Malefoy, tu sais ? C’est beau, mais c’est petit !

-          Je te hais Granger.

-          Je te retourne le compliment.

Il grogna, elle reprit son silence. En effet, le silence en présence de Malefoy ne la dérangeait pas. Elle se plongeait dans ses pensées, dans la contemplation des cadres, des moindres détails qui lui feraient apprendre quelque chose de nouveau. Une autre demi-heure passa, et Malefoy ne se retint plus. Dingue que ce petit con ne puisse pas garder le silence ! Depuis quand aimait-il parler ? Surtout avec Hermione !

-          Tu as fait ton devoir pour Potions ?, demanda-t-il simplement.

Elle se retourna vers lui, sidérée, les yeux ronds, la bouche un peu entrouverte. Il vit cette réaction mais elle se ressaisit, se recomposant un visage je-m’en-foutiste.

-          Bien sur que je l’ai fait.

-          Pff, évidemment, quelle question stupide, n’est-ce pas ? J’aurais du me souvenir que je parlais à une intello.

-          N’oublie pas la prochaine fois, dit-elle simplement.

Il la regarda haussant un sourcil. Elle ne réagissait vraiment plus à ses insultes alors ?

-          Tu m’épates là, Granger.

-          Tiens donc ? Un petit pas pour moi, un grand pas pour l’humanité !

-          C’est injuste si toi tu peux continuer les sarcasmes !, se plaignit-il.

-          Je n’ai pas dit que les sarcasmes étaient interdits, répliqua-t-elle.

-          Merveilleux…, dit-il, un sourire malicieux au visage.

-          Pff, j’imagine qu’à ce moment même tu réfléchis à la bonne façon de me lancer une sale vanne sans m’insulter ?, s’agaça-t-elle.

-          En effet, Granger.

-          D’accord, ben réfléchis alors, dit-elle en se replongeant dans son silence.

-          C’est donc moi qui vais devoir toujours entamer un sujet ?, s’indigna-t-il.

-          C’est toi qui veux faire la conversation, non ?

-          Tu crains Granger, dit-il simplement.

-          Pff, très bien, se rendit-elle. Comment ça va avec Pansy ?, demanda-t-elle un sourire au coin des lèvres.

-          Je te préférais quand tu ne posais pas de questions, à la réflexion, dit-il l’air sombre.

-          Quoi, ça va tellement mal que ça ?, blagua-t-elle.

Elle BLAGUAIT ? Avec Malefoy ? Si ça continuait comme ça elle allait devoir aller faire un tour chez Mme Pomfresh un de ces jours ! Ce qui l’étonna encore plus ce fut qu’il eut une once de sourire. Non mais elle rêvait c’était ça ? Peut-être allaient-ils aller tous les deux chez Mme Pomfresh. A cette idée elle se crut encore plus folle. Elle venait de penser à aller quelque part avec Malefoy ? Ca allait mal.

-          Cette fille est insupportable, dit-il.

-          Sans dec’ ! Et pourtant tu traines toujours avec elle, dit-elle innocemment.

-          Il faut savoir différencier, Granger, c’est elle qui traine toujours avec moi.

-          Oh, excusez-moi votre seigneurie !, railla-t-elle.

-          C’est bien, c’est comme ca que tu devrais m’appeler tous les jours, dit-il narquois.

-          Rêve, répondit-elle simplement.

-          Et toi avec Weasley ?, dit-il méprisant.

-          Ron ? Et bien quoi ?, s’étonna-t-elle.

-          Granger, t’es vraiment une prude naïve !, s’exaspéra-il toujours méprisant. On pourrait faire le poirier devant ton nez que tu pigerais pas ! En même temps, c’est bien si vous vous assemblez, autant que la vermine reste entre elle.

Elle lui jeta un regard noir de haine sans pour autant lui répondre (elle ne se souvenait que trop bien de la beuglante de McGonagall), et s’éloigna à grands pas, frustrée, blessée, exaspérée, en colère. Il la rattrapa assez vite sans lui laisser le temps de digérer.

-          Tu vois que mes remarques te touchent toujours !, dit-il, fier.

-          T’es vraiment… !, elle se retourna vers lui et le fusilla du regard. Rah !, rajouta-t-elle avant de continuer à s’éloigner, a plus grands pas cette fois.

-          Granger, ralentis, la ronde c’est par deux et je n’ai pas envie de me presser pour toi !

-          Va. Te. Faire. !

Il n’y avait qu’une heure trente d'écoulée. Encore la même chose à tuer. Malefoy ne le supporterait pas ! Il laissa filer dix minutes, puis repartit dans ses bavassages soulants.

-          Allé Granger, fais pas la tête.

-          Malefoy, depuis quand le fait de me faire chier te dérange ?

-          Ca me dérange à partir du moment où je m’emmerde, je te l’ai déjà expliqué le premier soir, j’aurais cru que tu avais au moins comprit ça !

-          Ecoutes Malefoy, moi je n’ai pas envie de parler. M’entendre insulter tout le temps, c’est chiant, alors si tu veux tu peux parler tout seul.

-          Tu rigoles ? Tu ne saurais pas tenir toi non plus.

-          On parie ?

Elle ne lui parla plus de toute la ronde. Des fois il essayait de lui parler mais elle ne répondait pas. Ses vannes tombant à l’eau, on le voyait de plus en plus énervé, impuissant contre ce silence têtu. On peut dire qu’Hermione était fière ! Plus elle faisait durer le silence plus elle se sentait bien. Comment avait-elle pu converser avec Malefoy tous ces jours-ci ? Pff ! Lorsqu’ils arrivèrent à la salle commune elle se dirigea vers sa chambre mais elle lança un « bonne nuit » qui l’étonna énormément. Bonne nuit ? A Malefoy ? Mauvaise nuit oui ! Surement l’habitude, mais tout de même ! Heureusement il ne répondit rien et ils allèrent se coucher.

Le lendemain matin, quelque chose d’étrange se passa...

Malefoy parlait avec Goyle…

-          Alors ça va avec la sang-de-bourbe ?, demandait Goyle.

Hermione serrait les poings, mais ne se montrait pas. Elle avait entendu que l'on parlait d'elle et s'était planquée derrière une statue pour savoir la suite.

-          Pff !, répondit simplement Malefoy.

-          Tu ne sais pas pourquoi elle s’était transformée en fontaine l’autre jour ?, demanda méprisamment Goyle. Je me demande si c’est à cause d’Abbot…

-          Qu’est-ce que Abbot a dit ?, demanda Malefoy précipitemment, la curiosité le rongeant à plein nez.

Goyle lui récita la conversation. Hermione bouillait de l’intérieur. Malefoy n’était pas sensé être au courant ! C’est comme si il connaissait une partie d’elle et elle ne le tolérait pas !!

Malefoy resta silencieux, et Hermione attendait le moment où il ouvrirait sa grande gueule de fouine. Il n’allait pas tarder à se moquer d’elle ouvertement à cause de ce qu’elle lui avait dit !

-          Alors ? Tu sais pas si c’est à cause d’Abbot ?, insista Goyle.

-          Comment je le saurais ?!, répondit simplement Malefoy sur un ton agacé.

Il n’avait rien dit ? Il avait vraiment tenu sa langue ? Malefoy ? Pourquoi ?... Hermione commençait vraiment à se poser des questions à son sujet… Elle décida de poursuivre son chemin avant d’être découverte et qu’il change d’avis. Lorsqu’elle passa à côté de lui, il la suivit du regard, neutre. D’habitude, il avait un regard de dégout, et elle était sure que ce n’était pas le cas à ce moment là. Les rondes avaient-elles poussé Malefoy à faire un effort pour qu’elle lui parle et qu’il arrête de s’emmerder ? Pfah, dingue ! Elle lui retourna son regard tout en suivant sa route. Elle arriva au cours pensive, et ne parla pas grand-chose.

-          Hermione, tu sais que tu es bizarre, ces temps-ci ?, demanda Ron.

-          Ah ?

-          Oui.

-          Désolée.

-          On s’en fout, mais j’aimerai bien savoir quand il se passe quelque chose dans ta vie tu comprends ? Histoire de pas décrocher, parce qu’avec Harry on est des mecs, déjà les filles c’est compliqué, mais si en plus on te voit changer d’humeur inlassablement on va devenir taupe !

-          Mais je vous dis déjà tout, dit-elle simplement.

-          Pourquoi on ne comprend pas alors ?

-          Je ne sais pas. Malefoy me laisse coite, dit-elle.

-          Encore lui. J’vais aller le frapper un de ces jours !

-          Non, justement. Il a l’air étrangement… plus humain, répondit-elle suspicieuse.

Le cours commença et ils n’eurent plus loisir de continuer à parler, Hermione trop occupée à noter pour pouvoir parler de quoi que ce soit. A la fin des cours, elle fila faire ses devoirs dans la salle commune de Gryffondor, ce qui dura jusqu’à 19h. Elle se dit qu’elle pouvait aller se planter dans l’autre salle commune pour réfléchir un peu… Elle était contente de parler à Ginny, Harry et Ron mais elle ne se sentait bizarrement pas dans son assiette. Lorsqu’elle arriva, Malefoy était sur le fauteuil du salon avec son devoir de potions sur la table. Il avait l’air concentré, ça changeait !

-          Salut, Granger, dit-il sans lever le nez de son devoir.

Lui avait-il vraiment dit bonjour ?

-          Bonjour, dit-elle simplement en se dirigeant vers sa chambre.

Elle mit ses écouteurs. Elle l’aurait bien emmerdé encore une fois avec sa musique mais il faisait ses devoirs, et connaissant Hermione vous vous doutez bien qu’elle n’aurait jamais perturbé quelqu’un qui se concentrait sur un travail quelconque. Pas même Malefoy. Un peu plus tard, une autre bizarrerie se produit.

-          Hey Granger, tant que tu peux m’être utile pour une fois, t’aurais pas de l’encre !?

Il lui était apparemment impossible de se défaire de ses remarques acides, mais le fait qu’il lui dise bonjour ou qu’il lui demande quelque chose constituait tellement de l’irréel qu’elle ne se focalisa même pas sur la petite parenthèse. Elle se leva, prit son encre et la lui tendit, le regardant droit dans les yeux. Ce qu’elle vit dans ses yeux à lui la déstabilisa une fois de plus. Des sentiments. De la curiosité. Et surtout, surtout, pas de mépris. Elle l’aidait, après tout.

-          Merci, dit-il simplement.

Pour un merci de Malefoy, il fallait vraiment que quelque chose soit en train de changer ! Lorsqu’elle lui avait donné l’encre, leurs doigts s’étaient frôlés. C’était le premier contact en tout genre avec lui (à part quand elle lui avait donné un coup de poing), et le crépitement qu’elle sentit fut étrange. Il avait la peau douce. C’était le comble ! Un beau corps et la peau douce, pour un enfoiré comme ça ! Et même quand elle le fustigeait ainsi, le mot « enfoiré » lui semblait injuste après un simple merci. Elle perdait la boule, aucun doute là-dessus.

-          Les Préfets-en-chef !, appela une voix stridente.

-          Bonjour professeur, dit poliment Hermione qui venait de sortir de sa chambre.

Malefoy opina simplement, comme la fois précédente.

-          J’ai un nouveau job pour vous.

-          On ne fait plus les rondes ?, demanda Malefoy.

-          Bien sur que si, je vous ai dit que ça durerait tout le mois, M. Malefoy. Je vois que vous m’écoutez avec attention ! Bref, vous devez aller immédiatement distribuer tous ces feuillets dans vos salles communes respectives et celles des deux autres maisons. Il est question de la visite d’un personnage très important pour le cours de sortilèges, et vous devrez tous être présent à cette date. Certains points de préparations y sont cités, les heures et l’ensemble de l’activité. L’invité est une surprise, Dumbledore a tenu à ce que vous soyez surpris !

-          Je n’en doute pas une seconde…, dit Malefoy dans sa barbe.

Hermione lui jeta un regard noir et il lui répondit par une grimace de dégout. Voilà le vrai Malefoy qui revenait à l’attaque. McGonagall leur mit les feuillets dans les mains et les livra à eux-mêmes. Hermione n’était pas emballée mais n’en dit pas mot, quand à Malefoy, évidemment, il ne tint pas sa langue.

-          Je rêve, c’est le travail des domestiques !

-          C’est le travail de personnes responsables, Malefoy.

-          Génial, distribuer des feuillets comme les pires moldus alors qu’on pourrait les faire voler comme au Ministère de la Magie !

-          Arrête de te plaindre Malefoy, tu gaspilles ta salive pour rien.

Elle soupira pour montrer tout de même qu’elle n’était pas enchantée par la nouvelle et sortit. Elle l’entendit dire « Pff ! » mais la suivre tout de même. Ils allèrent ensemble jusqu’à la Grande Salle puis se séparèrent, il prit le chemin des cachots et elle les escaliers. Lorsqu’elle arriva à la salle commune des Griffondors, elle prit un gros paquet et l’éparpilla un peu partout, elle en afficha un au panneau commun et fit un petit speech vite fait pour sentir le plaisir d’un travail bien fait. Elle descendit et se rendit compte que Malefoy et elle n’avaient pas décidé qui prenait les Poufsouffles et qui les Serdaigles. Tant pis, elle ferait un peu des deux et verrait quoi. Dans la salle commune, elle expliqua vite à Ginny l’anecdote comme quoi Malefoy avait dit bonjour et merci, LE truc de malade. Ginny semblait sciée, mais sa réaction ne fut absolument pas celle escomptée.

-          Bah tant mieux, on ne peut pas lui nier qu’il est beau, si tu arrives à le rendre humain, on aiderait l’humanité toute entière !

-          Ginny, tu sais, je m’attendais à tout SAUF ça !

-          Ose me dire que c’est faut ?

-          Je n’ai pas dit que c’était faux, j’ai dit que ce n’était pas la réaction à laquelle je m’étais préparée, dit-elle en se renfrognant.

Pourquoi tout le monde lui donnait le sentiment de la prendre pour une « prude » comme disait Malefoy ? Sa haine contre lui monta à nouveau, et c’est la veine battante qu’elle partit de la salle des Griffondors pour se rendre à l’entrée de la Grande Salle et distribuer aux élèves des autres maisons. « Ce Malefoy grosse tête qui se prend pour le meilleur et le plus beau du monde ! » enragea-t-elle. Lorsqu’elle arriva en bas, elle vit Cho Chang, Padma Patil et Luna Lovegood à qui elle donna à chacune un tas à distribuer parmi les élèves de leur maison, puis elle vit arriver un groupe constitué de Ernie MacMillan, Hannah Abbot et autres Poufsouffles. Elle du prendre une inspiration avant de se lancer, elle n’avait plus parlé ou même approché Hannah depuis leur petite conversation mais elle se lança (elle était Griffondor après tout!!).

-          Bonjour ! Vous pouvez distribuer ça aux gens de votre maison ? C’est important, McGonagall nous l’a donné pour…

-          Pourquoi tu parles, Granger ?, lança Hannah, venimeuse.

-          Euh… ?, Hermione se pétrifia, ne sachant que répondre.

-          Tu distribues des feuillets ? Tu crois vraiment qu’on va te faire le boulot à ta place, le distribuer nous même ? Comme ça rester Préfète-en-chef serait que de la belle vie ?

-          Quoi mais non je…

-          Rêve !

-          C’est quoi ton problème ?

-          C’est toi mon problème. Tu me fais chier Granger, toi et tes airs de sainte nitouche sous ta cape d’intello je-sais-tout et j’ouvre toujours ma gueule !

-          Je n’ai rien fait pour te voler quoi que ce soit, on m’a choisie c’est tout, McGonagall nous a juste demandé de faire passer ces feuilles aux autres maisons et…

-          Eh bien tu le feras toute seule, Granger. T’as qu’à ramer ! J’adorerai te voir comme ça, au moins une fois.

Hermione était tétanisée. Hannah lui faisait peur. A ce moment là, Malefoy déboula en trombe, la mine hautaine comme toujours en dehors des rondes et le visage impassible, également.

-          C’est quoi ton problème, Abbot ?

-          P… Pardon ?, demanda Hannah choquée.

Hermione resta clouée au sol. C'était une blague ?

-          Je vois que t’es en train de causer des problèmes à Granger à propos des feuillets, or McGonagall a dit qu’il fallait les distribuer dans toutes les maisons au plus vite et nous n’avons pas accès à la vôtre. Vous préférez peut-être n’être au courant de rien ? Dans ce cas après tu ne te gênerais pas pour dire que c’est de notre faute bien sur.

Il fit une mini pause théâtrale avant d’enchainer.

-          mais de toute façon que tu t’en fiches ou pas j’en ai franchement rien à battre. Tant qu’on aura pas fini de distribuer ces choses on ne pourra pas souffler, et j’ai vraiment envie de souffler Abbot, tu me suis ? Alors prends les papiers de Granger et arrête de faire chier ton monde. Si t’es pas Préfète-en-chef c’est bien qu’il doit y avoir une raison !, rajouta-t-il méprisant.

Il s’éloigna sans jeter le moindre coup d’œil à Hermione qui était dans le même état de confusion que les Poufsouffles. Malefoy la défendait ? Il faudrait qu’elle pense à lui dire merci. Cette pensée lui décocha une grimace mais elle le ferait, il avait été vraiment « gentil », pour une fois. Il fallait le féliciter, lui montrer que c’était bien… Par Merlin, elle avait vraiment l’impression de parler d’un chien !

Ernie se racla la gorge et elle se souvint d’où elle se trouvait. Elle vit Hannah le regard vide et elle donna les feuillets à Ernie en les remerciant avant de retourner dans la salle commune. Malefoy était déjà étendu sur le fauteuil face au feu crépitant. Il la regarda entrer.

-          Merci… pour tout à l’heure, dit-elle gênée.

-          Je ne l’ai pas fait pour toi Granger, se renfrogna-t-il.

Pourquoi ? Alors qu’il venait de faire une bonne cause il le gâchait, comme si il ne voulait pas assumer avoir de bons actes !

-          Je tenais quand même à te remercier, dit-elle simplement avant de se laisser tomber sur un fauteuil libre.

Elle voulait par là lui montrer qu’elle appréciait même si il ne voulait pas l’avouer. Il ne répondit rien, ce qui aurait pu paraître grossier mais était bon signe venant de Malefoy. Il n’avait rien trouvé à en redire, où n’avait pas voulu insister. Hermione sortit son cours de métamorphose, du parchemin, sa plume et son encre pour se consacrer à son devoir du lendemain. Elle était plongée dans sa rédaction lorsque Malefoy lui rappela sa présence.

-          Ne te concentres pas trop Granger, tu vas faire exploser tes neurones si tu continues, blagua-t-il narquois.

-          Et bien moi au moins j’en aurai eu à un moment ou à un autre, répondit-elle cassante.

Des fois, l’habitude de répondre à Malefoy ne stoppait pas quand elle le voulait. Même si il venait de la rabaisser, encore, il venait juste avant de la défendre contre un groupe de Poufsouffles.

-          Toujours le sens de la répartie, dit-il simplement.

-          Avec toi j’ai bien été obligée d’en prendre l’habitude, répondit-elle sombrement.

-          Arrête de te plaindre.

-          Je ne me plains pas, je constate !

Il eut un rictus, puis redevint sérieux.

-          Tu veux bien m’apprendre le sortilège de Flitwick ?

Elle se tourna vers lui pour pouvoir évaluer l’expression de son visage. Il était intense, sérieux et quelque chose dans ses yeux était également intense, profond. Elle en resta coite.

-          Pourquoi moi ?

-          Je ne sais pas. T’es une intello.

Il rit, la fixant toujours.

-          Alors, tu veux bien ?, insista-t-il.

-          C’est ok.

Elle se leva et sortit sa baguette. Elle lui devait bien ça, après ce qu’il avait fait un peu plus tôt… Il la regarda suspicieux.

-          Allé debout !, lui lança-t-elle agacée.

Comme si elle allait lui lancer un sort maintenant ! Il était vraiment ridicule. Il se leva et se plaça à côté d’elle.

-          Bon, dit-elle. Tu prends ta baguette, et tu la tiens horizontalement. C’est ça, ensuite tu fais la forme d’une clé de sol, expliqua-t-elle en effectuant des cercles avec sa baguette avant de faire apparaître un sucre.

-          Une quoi ?, demanda-t-il perdu.

-          Une clé de sol… tu sais pas ce que c’est ? Ah je suppose que vous n’avez pas les mêmes cours de solfège…

-          Tu veux m’apprendre un truc moldu ?!, se révolta-t-il tout à coup en baissant sa baguette. Hors de question.

-          Tu veux de l’aide oui où non ?, lui demanda-t-elle le regard perçant et sévère, comme elle seule savait faire.

Malefoy la fixa, soupira, puis se rendit.

-          Oui.

-          Bon, dit-elle en se recomposant un visage doux. La clé de sol, c’est un cercle vers le bas, tu le remontes, tu fais demi-tour et tu traverses, expliqua-t-elle comme elle put en effectuant les mouvements.

Il lregardait attentivement, mais lorsqu’il essayait de reproduire le mouvement bloquait au niveau du nombre de boucles à faire. Après quelques essais, elle intervint.

-          Mais non pas comme ça ! Regarde…

Elle lui prit la main et lui fit faire le mouvement avec elle. Le contact fut comme une petite décharge. Sentir cela avec Malefoy, même si il était canon, était à punir. Elle se fustigerait plus tard, elle ne pouvait partir maintenant, il ne pigerait rien ! Lorsqu’elle fit le mouvement en lui prenant la main elle remarqua cependant qu’il regardait sa main et non le mouvement (ce qui n’était pas conseillé s’il voulait le réussir après. Elle avait oublié qu’elle était une « sang-de-bourbe », il devait surement déjà penser à se rincer ! Haha, quel crétin !). Il tourna sa tête vers elle pour la regarder. Elle plongea dans ses yeux gris et pour ne pas s’attarder vu qu’il ne démordait pas, elle préféra jouer la prof soucieuse. Ou plutôt… la prude, s’avoua-t-elle. Qui ne veut pas voir ?

-          Comprit ?, demanda-t-elle sans lâcher son regard pénétrant.

Il cherchait quelque chose dans ses yeux, elle le voyait, mais ne pouvait rien faire. Ses pensées se lisaient-elles à livre ouvert ? Impossible de faire quoi que ce soit de toute façon.

-          Non, fit-il toujours scrutateur.

Elle commençait à désespérer, ce regard avait trop d’effet sur elle et elle ne supportait pas ça. Encore moins avec Malefoy. N’importe quoi et ridicule.

-          Bon et bien cette fois-ci tâche de regarder les mouvements de la baguette plutôt…, dit-elle en un souffle en retournant son visage vers les deux mains (toujours en contact direct).

Elle refit le mouvement, et cette fois il regarda la baguette. Il semblait sceptique.

-          Quoi… ? Tu veux que je te le dessine sur une feuille pour que tu t’entraines plutôt ? Ca t’aidera peut-être plus…

-          Euh… Oui.

Il semblait perturbé. Pff, les mecs c’était vraiment un mystère. Non, rectification ; en fait, les mecs normaux étaient déjà vraiment un mystère, mais Malefoy c’était carrément mission impossible d’essayer d’en tirer quelque chose de logique ou régulier. Elle le lâcha pour aller lui dessiner une clé de sol sur un bout de parchemin. Il regardait ses gestes. Elle se mit à réfléchir et se rappela que ça faisait quelques jours qu’il ne l’avait plus appelée sang-de-bourbe… Ca évoluait, génial. Ca la soulageait. Peut-être l’année en tant que Préfète-en-chef serait moins terrible que ce qu’elle n’avait cru ? Elle lui tendit le parchemin timidement à présent.

-          Merci, dit-il.

-          Bon, j’vais continuer mon devoir de métamorphose…, dit-elle en se rasseillant, bien qu’assez douteuse sur le fait de pouvoir se concentrer réellement.

Il opina et alla dans sa chambre. Réfléchir lui aussi ? En tout cas ça lui facilitait la tâche parce qu’elle ne serait pas obligée de faire semblant d’étudier.

Malefoy de son côté ne comprenait plus rien de sa vie. Fallait-il qu'il aille tranquillement se pendre? Il avait des réactions plus qu'incohérentes. D'abbord, il préférait la conversation de Granger au silence, ce qui tenait proprement de l'absurde, ensuite il ne la balançait pas à Goyle, il s'intéréssait à sa petite vie minable de sang impur et lorsqu'il l'avait vue si vulnérable face à Abbot il n'avait même pas réfléchit avant de s'élancer et clouer le bec à la Poufsouffle. Evidemment, il s'était fustigé après, énervé, et avait nié la chose avec dégout lorsque Granger lui avait dit merci, il en allait de soi! La chose qui lui manquait à présent, en plus de lui parler trop normalement à son goût et de solliciter son aide déjà deux fois il plongeait dans son regard comme par hypnose. Non mais c'est pas vrai quoi! Il avait honte! Tellement!... ARGH. Mais quand elle était là rien ne lui semblait plus normal, enfin seulement quand ils étaient à deux, avait-il remarqué. En attendant il avait tellement envie de se frapper que ça en frolait le masochisme.

Alors qu’Hermione de son côté était également plongée dans ses pensées, quelqu’un vint frapper à l’entrée avec sauvagerie. Elle se resaisit et alla ouvrir… Pansy.

-          Toi la salope !, siffla-t-elle haineuse.

-          Pardon ??, dit Hermione déconcertée.

-          Où est Drago !

-          Dans sa chambre mais tu n’as pas le droit d’entrer…

Pansy la poussa en hargne et rajouta.

-          On se demande ce que vous faisiez dans sa chambre !

-          Quoi ? Mais j’ai dit qu’il y était j’ai pas dit que c’était également mon cas !, s’indigna Hermione personnellement vexée.

-          Ecoute-moi bien le rat de laboratoire insipide prude HORRIBLE…

Elle fut coupée par Malefoy appuyé nonchalamment à la cheminée.

-          Tu fous quoi là Pansy ?, demanda-t-il un air dégouté dominant tout le visage.

-          JE fais quoi ? Je ? Je viens voir qu’est-ce que tu fous avec cette pouffiasse !

-          HEIN ?, laissa échapper Hermione totalement hors conversation.

Elle fixa Malefoy avec des yeux ronds et il la regarda du même regard que lorsqu’elle lui montrait le sortilège avec la clé de sol.

-          Pansy, tu racontes vraiment n’importe quoi, répondit-il méprisant.

-          C’est ça, tu vas me faire croire ça sans doute ! Tu passes ton temps dans cette salle ! Tu n’es plus jamais avec nous ! On se demande ce que vous foutez ici !

-          Est-ce que tu réfléchis deux secondes à ce que t’es en train d’avancer ?, lui demanda-t-il les yeux en feu à présent.

Evidemment. Hermione commençait sérieusement à s’énerver…

-          Et c’est parce qu’il veut profiter de cette sublime salle commune privée qu’il est forcément avec MOI ?, s’exclama-t-elle exaspérée, ne pouvant plus se retenir. Je ne sais pas si tu te rends compte à quel point tu es ridicule ! Tu débarques ici en m’insultant, tu me pousses et tu me traites comme de la merde, tu nous lâches tes propos débiles alors que t’as même pas pensé au primordial seul et simple fait qu’on se déteste ! T’es vraiment un boulet !

Lorsqu’elle finit de hurler, ne sachant pas vraiment pourquoi elle l’avait fait sachant d’ordinaire se contenir avec quiconque autre que Malefoy, toujours du sang froid, elle fonça dans sa chambre où elle s’enferma en claquant la porte les laissant parler seuls. Malefoy eut le temps de lui gueuler « fous-moi le camp d’ici ! » avant que McGonagall débarque.

-          Miss Parkinson DEHORS ! Vous êtes en retenue, et j’enlève cinquante points à Serpentard ! Miss Granger sortez de votre chambre immédiatement !

Hermione ne comprit pas pourquoi on l’appelait, mais elle sortit le visage toujours rouge de colère. Elle vit Malefoy la fixer.

-          Pourquoi vous-êtes vous enfermée à la place de venir me prévenir ?, l’engueula McGonagall.

-          Ils avaient des trucs à se dire.

-          Depuis quand ne respectez-vous pas le règlement, Miss Granger !, vociféra-t-elle. J’enlève vingt points à chacune de vos deux maisons !

Elle tourna les talons et partit. Hermione resta clouée au sol. Vingt points ? Pour s’être fait engueuler mépriser insulter ? C’était un cauchemar et elle allait se réveiller ?! Malefoy se retourna vers elle.

-          Granger, Je suis…

-          Un triple crétin ? Je le sais déjà !, vociféra-t-elle en allant se renfermer dans sa chambre.

 

 
 
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