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au 31 Mai 21 :
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Préfets-en-chef
Par Mackk
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
15 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 5     Les chapitres     2 Reviews    
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Chapitre 5
 

Chapitre 5

 

Elle était dans un état tel de rage qu’il lui était difficile d’avoir des pensées claires. Et dire qu’elle avait ressentit des fourmillements quand elle avait touché Malefoy ! N’importe quoi ! Elle avait envie de se baffer ! (ce qu’elle fit). Elle prit son coussin et cria dedans en y plantant ses dents férocement. D’où lui venait cette sauvagerie ? Ce n’était que Pansy qui racontait des conneries, elle aurait du en rire !

-          Hermione… Il faut faire la ronde.

Elle fut secouée par le choc. HERMIONE ? Il avait prononcé son PRENOM ? Ni sang-de-bourbe, ni Granger, ni le rat ? Hermione ? Elle se précipita sur la porte et l’ouvrit. Il était appuyé contre l’encadrement et il la regardait, toujours pareil.

-          Depuis quand tu m’appelles par mon prénom ?, lâcha-t-elle mi choquée mi acide.

-          Oh pardon, Granger. Je n’y ai pas fait attention.

Son regard changea et il s’éloigna.

-          Quoi ? Mais non, c’était juste une simple question.

-          Je comprends que tu n’aies pas envie que je t’appelle par ton prénom, je ne sais pas ce qui m’a prit.

-          Ca ne me dérange absolument pas, lui dit-elle en l’arrêtant par le bras pour qu’il arrête d’avancer et d’esquiver son regard. Alors maintenant arrête de tourner autour du pot, et allons faire la ronde, Drago.

Il fit la grimace et elle roula des yeux.

-          C’est toi qui a commencé je te signale. Où alors toi tu as le droit et pas moi ?, s’agaça-t-elle à la possibilité.

-          Non, c’est juste que ça sonne trop bizarre.

-          Très bien, Malefoy. A la ronde.

Ca, c’était vraiment étrange. Elle gardait encore la rancœur, mais encore une fois parler avec lui changeait tout. Ils commencèrent leur ronde silencieux, tous les deux plongés dans leurs pensées. A un moment, ils entendirent des chuchotements. Deux premières se cachaient derrière une statue.

-          Retournez immédiatement dans vos dortoirs, dit sévèrement Hermione.

-          Insignifiantes choses, renchérit Malefoy mesquin.

-          C’est bon Malefoy.

-          C’est pas une fille qui va nous donner des ordres !, dit vaillamment le petit.

Hermione était à deux doigts de répondre piquée à vif, mais Malefoy la devança.

-          DU RESPECT LES VERRES DE TERRE !, siffla Malefoy. Et au cas où vous n’auriez pas remarqué, je n’ai rien d’une fille et je ne suis pas commode, alors DEGAGEZ.

Encore ses impulsions de merde. Drago en avait vraiment ras-le-bol.

Hermione le fixa, haussant un sourcil.

-          Nous allons les accompagner pour être surs, dit-elle.

Ils marchèrent jusqu’à la tour Serdaigle où ils y laissèrent les petits. C’était vraiment loin, et en compagnie des deux fugueurs ils n’avaient pas dit mot.

-          Arrogants miniatures, s’exaspéra Malefoy.

-          Tu peux parler toi !, répliqua Hermione.

-          Justement Granger, MOI, je suis un cas à part.

-          Ah oui, j’avais oublié, dit-elle en roulant des yeux.

Ils marchèrent un bout de chemin en silence, mais c’était un silence paisible cette fois, étrange. Bref, ils marchaient en silence lorsqu’ils entendirent un bruit beaucoup moins réjouissants que les deux petits. Peeves.

-          Peeves, dit Hermione sévère.

-          Oooh, la sang-de-bourbe Préfète-en-chef !

Il éclata de rire. Hermione serra la mâchoire.

-          Et le jeune Malefoy, bonsoir monsieur, précisa Peeves un peu plus sérieux.

Malefoy hocha la tête, mais son visage était crispé sur une expression désapprobatrice. Peeves se retourna vers Hermione qui jusque là avait contemplé l’expression de Malefoy.

-          Regarde ce que j’ai pour toi, ma petite sang-de-bourbe, dit-il sournois.

Il sortit une bombabouse.

-          Peeves, non !, souffla Hermione figée par la vue.

-          Peeves…, fit Malefoy, prévenant.

-          HAH !, cria le fantôme avant de jeter la bombabouse en plein vers Hermione.

Elle sentit Malefoy se plaquer contre elle et la plaquer contre le mur, évitant la bombabouse de peu.

-          Fiche le camp, Peeves !, siffla Malefoy.

Alerté par l’humeur du Serpentard, Peeves obéit. Malefoy se retourna vers Hermione, qui avait été enivrée par son parfum… Il était entièrement collé à elle, tout son corps, son torse musclé (,…), l’écrasait contre le mur avec force. Elle se fustigeait de un d’être si perturbée par le blond crétin et de deux de passer à nouveau pour prude.

Lorsqu’il se retourna vers elle, elle fit de même. Vu qu’ils étaient collés, leurs visages étaient très proches... Lui avait ses avants bras plaqués au mur, geste qu’il avait fait pour se retenir d’écraser Hermione dans l’élan. Ses yeux gris étaient deux immenses lacs intenses qui la fixaient. Ils restèrent ainsi cinq secondes environs avant de se détacher. Malefoy se décolla d’elle et du mur (la laissant désemparée et livrée à elle-même après la pression qu'il exerçait), et se remit en place les manches de sa robe.

-          Désolé, dit-il.

-          De quoi ?, s’étonna-t-elle.

-          De t’avoir écrasée.

-          Oh tu rigoles ?! Merci pour m’avoir évité le supplice de me recevoir une bombabouse sur la tête, dit-elle soulagée avec un petit rire.

Ils se redressèrent et se regardèrent, et avant de laisser ce moment s’éterniser (Hermione sentait que c’était LA journée) elle décida de parler.

-          tu crois qu’il va revenir ?

-          Je ne crois pas. Il a surement remarqué que j’étais énervé.

-          Et ?

-          Il évite de me désappointer, dit-il en un rictus.

Hermione fit disparaître la bombabouse de par terre avec un nouveau sort qu’elle était fière d’avoir lu la veille, et ils repartirent. En plein chemin cependant, elle posa une question sortie d’elle-même, qu’elle n’aurait jamais songé poser.

-          C’était quoi cette histoire avec Pansy ?

-          Elle est conne.

-          Explique-moi.

-          Il n’y a rien à expliquer, elle me court après depuis l’âge des loups-garous, et elle est susceptible à n’importe quoi.

-          Et ça lui arrive de réfléchir quelques fois ?, ne put-elle s’empêcher de demander.

-          Franchement, je ne crois pas. Mais je n’ai jamais testé son intellect.

En gros, c’était que pour le cul. Génial, voilà une information qu’elle n’avait pas besoin d’avoir. Elle regrettait d’avoir posé cette question débile lorsqu’il rajouta.

-          Très peu de filles réfléchissent constamment, tu sais ?, blagua-t-il narquois.

-          Je préfère m’abstenir de réponse, dit-elle sombrement.

Encore une allusion au fait d’être un rat de bibliothèques intello je-sais-tout.

-          Bon, on a déjà fait tout le tour…, soupira-t-il.

-          Malheureusement le nombre de tours ne compte pas, répondit aigrement Hermione qui trouvait la journée suffisamment chargée comme ça.

-          Pff. Combien de temps encore ?

-          Une heure.

Peeves refit apparition justement à ce moment là, ce qui eut le don d’énerver Hermione. Il allait encore foutre la merde, comme d’habitude, mais là elle n’avait absolument pas besoin de coup de pouce !

-          Peeves a une question pour M. Malefoy, dit-il simplement mais le regard malicieux.

-          Qu’est-ce que tu veux Peeves ? Il me semblait t’avoir dit de foutre le camp.

-          Pourquoi le jeune homme a-t-il défendu la sang-de-bourbe ?

Drago le fixa et Hermione ne comprit pas ce que ça signifiait. Vu qu’il n’obtenait pas de réponse, Peeves continua.

-          Y aurait-il quelque chose…, il avait un grand sourire qui fut coupé par Malefoy, dépassé.

-          Si je te laissais faire Peeves, on m’aurait reproché de ne pas avoir agit. Maintenant que tu as ta réponse, dégage.

La réponse cependant tomba comme une douche froide sur Hermione. Elle ne comprenait pas ce qu’elle ressentait, ce qu’elle avait ressentit, mais en tout cas cette simple explication qui d’ordinaire lui aurait semblé réfléchie de la part de Malefoy venait de lui cingler le visage.

-          Monsieur pense toujours à tout !, dit Peeves avant de partir, convaincu.

Hermione regardait Malefoy, et dès que Peeves eut disparut il se retourna vers elle.

-          Ne restons pas dans le coin, dit-il avant de s’avancer à grands pas.

Ils firent tout un temps de la marche silencieuse, et Hermione qui tentait toujours de définir ce qui se passait en elle était de plus en plus désemparée ne trouvant aucune réponse, aucune logique, aucune solution. Au bout d’un moment à la regarder plongée dans ses pensées, Malefoy parla.

-          Peeves ne nous aurait jamais lâchés si je ne lui avais pas donné de réponse.

Elle le regarda, essayant de trouver ce qu’elle devrait comprendre par là.

-          Evidemment, il était normal que tu répondes, lui dit-elle peu sure de sa réponse, un sourcil haussé montrant bien que ce qu’il venait de lui dire ne constituait pas grand-chose de comprit pour elle.

-          Je veux dire, j’étais obligé de lui répondre quelque chose de cohérent, rectifia-t-il la fixant toujours et la laissant toujours dans le vague.

-          Eh bien oui, dit-elle toujours un sourcil haussé.

Elle ne comprenait pas pourquoi il revenait sur ça et qu’il essayait d’expliquer quelque chose qui était logique. Il ne comprenait pas non plus pourquoi il disait tout ça. D’où ça sortait ? Il haussa lui aussi un sourcil comme pour dire eh ben je ne comprends pas ce que tu ne comprends pas, et elle expliqua ce qu’elle pensait, faute de mieux.

-          Ta réflexion était totalement logique et appropriée, et juste. Et réaliste. Je ne doute pas que tu aies fait ça pour tes petits soins à présent, j’avoue qu’au début je n’avais pas compris pourquoi tu l’avais fait. Logique.

Il roula des yeux se rapprocha d’elle jusqu’à en être presque collés et baissa le visage pour la regarder à son aise. Il plongea dans son regard et elle put y lire de la frustration cette fois-ci. Il dit simplement :

-          Pour une fois que je ne fonctionne pas ainsi, ne me dis pas que tu penses que c’est le cas. Tu devrais suivre tes instincts quelques fois, et non chercher toujours un côté logique. Ca peut court-circuiter beaucoup, comme un handicap.

Il la regarda profondément, fixement, son regard passant d’un œil à l’autre comme pour intensifier, où essayer de parler sans voix. Il rajouta dans un murmure à son oreille, dont le souffle la fit frissonner ;

-          Il faut sentir.

Puis il s’éloigna. Hermione resta figée un instant, et après avoir retenu sa respiration elle respira de façon plus accélérée, sans avoir bougé d’un pas. Elle se retourna pour le regarder. Elle ne comprenait pas. Qu’est-ce qui lui arrivait… ? Leur arrivait...? Il s’arrêta à distance et se retourna également, la regardant.

-          Tu vas me faire attendre longtemps ?, railla-t-il.

Quelque chose dans le cerveau d’Hermione se mit en marche et elle se mit en mouvement. Ils marchèrent côte à côte un moment. La voix de Rogue les figea.

-          C’est impossible !, criait-il. Je suis sur que c’est Potter !

Hermione se raidit, Malefoy eut le bon sens de l’attraper et de la tirer contre lui contre le mur, pour passer inaperçus. Les voix s’approchaient. Ils se serrèrent pour rester cachés derrière la statue, inconsciemment Malefoy serrait Hermione par la taille des deux bras et elle se mettait en petite boule contre son torse, ses mains s’y agrippant. Aucun des deux ne le remarqua cependant, ça c’était fait automatiquement, ils étaient trop occupés à essayer de passer inaperçus.

-          Potter dort Severus, nous avons vérifié. Ne soyez donc pas parano !, s’époumonait McGonagall.

-          Potter est un débauché !

-          Ca suffit Severus ! Nous allons voir Dumbledore ! Vous l’accusez d’une chose grave !

-          Je suis sure qu’il a volé dans mon armoire ! Comme toujours ! Comme son père avant lui !, s’énervait-il.

A ces mots, Hermione qui avait la main simplement posée sur le torse de Drago, la serra en poing lui prenant en même temps un peu de tissus de sa robe dans le mouvement, ce qui le fit réaliser sa main sur son torse. Elle se retourna soudainement pour le fixer, le regard en colère. Lorsqu’il vit ça, il lui caressa légèrement le dos avec sa main pour l’intimer à se calmer.

- Severus, suivez moi. Vous accusez toujours des Griffondors. Pourquoi pas des Serpentards ? Pourquoi pas Malefoy, par exemple ?, suggéra-t-elle acide.

Malefoy en entendant parler de lui pressa Hermione contre lui et serra la mâchoire. Son regard neutre se transforma en incendie de colère et ses cheveux blonds presque blancs semblèrent étinceler également (plus que d’habitude, s’entend).

Hermione réalisa elle aussi ses bras autour de sa taille, ce qui lui fit de l’effet mais elle était encore trop plongée dans les évènements pour s’en occuper.

Voyant qu’il fallait le calmer à son tour, elle rouvrit son poing et aplatit sa main sur son torse en exerçant une petite pression. Il la sentit et la regarda. Elle fit non de la tête pour lui intimer de se calmer, il respira profondément en la fixant, puis retourna à sa contemplation des deux professeurs.

Hermione était sidérée de voir des adultes se traiter aussi mal, surtout des professeurs, qui l’aurait cru ? Tout le monde sait qu’ils ne s’aiment pas, mais tout de même ils cachent bien leur jeu !

-          Malefoy n’oserait jamais venir voler quelque chose dans mon armoire personnelle, Minerva.

-          Je n’ai pas dit que c’était lui, j’ai dit que ça pourrait si vous proposez Potter comme suspect permanent. Parler dans les couloirs n’est pas conseillé, allons voir Dumbledore je vous prie.

-          Et laisser l’ingrédient dans la nature ?! Qui sait ce qu’est en train de faire celui qui l’a volé avec !

-          Peu m’importe Severus, nous ne pouvons rien faire d’autre. Si vous le souhaitez, fouillez toutes les chambres et toutes les valises de tous les élèves de Poudlard. Mais peut-être le temps d’arriver au voleur et il ne l’aura déjà plus, alors c’est ridicule.

-          Je ferai part à Lucius Malefoy de vos façons de voir son fils, dit un Rogue méprisant et glacial.

-          Oh Severus arrêtez, vous croyez vraiment que j’ai peur de Malefoy ? Arrêtez de parler pour rien et avancez plutôt. Ce bon à rien le jour où il essayera de me faire du chantage à MOI je l’envoie valser dans les orties vivantes de la forêt interdite !

Malefoy (fils) fit mine de lâcher Hermione pour sortir et défendre son père. Elle constata que la haine se sentait dans tous ses muscles, ils étaient crispé, son visage était tordu en une grimace haineuse. Lorsqu’elle remarqua ce qu’il allait faire (signer leur arrêt de mort !) elle le retint, elle essaya d’abord par le bras sans grand effet alors elle s’accrocha à son torse puis à son visage, sa main le prenant en une caresse.

-          Non non non non !, murmurait-elle épouvantée tandis que tout le corps de Malefoy se tendait vers les voix toutes proches.

Lorsqu’elle lui prit le visage de cette façon il se retourna pour la regarder néanmoins. Il avait toujours le même visage crispé par la colère brute mais s’y était rajoutée une pointe d’étonnement pure, d’incompréhension. Elle le regarda le tenant toujours le visage à deux mains et lui chuchotant des « s’il te plait ! » etc à tout va.

-          Ne fais pas de bêtise je t’en prie ! J’t’en prie !, disait-elle au bord de l’hystérie.

Il la regardait toujours avec des grands yeux mais lorsque la voix de McGonagall résonna à nouveau plus proche cette fois, tous ses muscles se bandèrent. Désespérée elle s’accrocha plus encore, une main le cou l’autre la nuque et les cheveux, et elle s’était recollée à lui.

-          Drago s’il te plait si tu nous signales on va se faire tuer ! C’est signer notre arrêt de mort ! Reste calme, s’il te plait !

Instinctivement lorsqu’Hermione avait accentué son étreinte il l’avait reprise par la taille, ses deux bras l’entourant et la serrant contre lui, inconsciemment jusque là (pour les deux s'entend).

Toute cette scène fut cruciale pour eux mais sur le coup rien n’était prévu ou fait comme avance ou même rien n’a éveillé en eux le désir, la situation ne s’y prêtant pas ce n’était que de l’instinct ce qui va permettre à nos deux amis d’avoir une relation beaucoup plus complexe par la suite.

En effet, avant ça ils ne comprenaient pas vraiment bien ce qui leur arrivait, mais c’était surtout et simplement qu’ils s’appréciaient et ça ne cadrait absolument pas avec toute leur vie passée et leurs sentiments l’un envers l’autre. Drago l’ayant vu si fragile (sensible) avait envie de la protéger, de la défendre.

Maintenant, ça évolue en plus… Leur attirance qu’Hermione commençait à ressentir sera clairement présente après ce moment. Bref, revenons-en au récit de base, Drago continuait à se débattre mentalement.

-          Je t’en prie !!!, supplia Hermione.

Voir ce visage ainsi apeuré le fit prendre sa décision, il opina et la resserra comme pour se donner du courage. Pour l’encourager elle lui caressa les cheveux et la nuque du bout des doigts. Rogue et McGonagall passèrent à côté d’eux mais ils se concentrèrent pour ne rien écouter de plus, et par bonheur les deux professeurs ne les remarquèrent pas en passant, bien qu’ils aient été vraiment proches. Surement trop plongés dans leur prise de bec. Lorsqu’ils furent assez éloignés, Drago et Hermione sortirent, se séparant comme si de rien était (toujours sous le choc, surement ?). Ils regardèrent un moment le couloir vide par lequel les deux professeurs avaient disparus.

-          Viens, on rentre..., dit Hermione dans un chuchotement en lui posant la main sur le bras, compatissante.

Il la regarda, puis se mit en route. Ils rentrèrent directement à la salle commune, leur ronde était passée depuis un bout de temps maintenant. Lorsqu’ils furent à l’intérieur, Malefoy alla frapper avec force le pied du divan. Hermione resta dans l’encadrement de la sortie, le regardant, toujours aussi compatissante. Malefoy ressentait donc vraiment des sentiments, qu’il cachait constamment. C’est en passant son temps à se défendre ainsi contre autrui qu’il avait prit ce visage glacial… Et ses parents. Elle comprit, maintenant. Il entendait souvent du mal d’eux, et surement qu’ils n’étaient pas forcément doux avec lui, même si ils lui donnaient toujours ce qu’il voulait. Entendre parler ainsi de sa famille conduit inévitablement à une personne aussi méprisante et hautaine que Drago. Une personne que la souffrance à transformé. Il se retourna vers elle ne la sentant pas bouger.

-          Pourquoi tu me regardes ?, lui demanda-t-il acide.

Evidemment, il ne voulait pas se montrer faible. Hermione n’arrivait pas à croire qu’elle avait réussi à tout raccrocher, à présent. Elle aurait beaucoup moins de mal à accepter de lui parler à présent...

-          Je suis désolée, dit-elle.

-          Tu t’excuses de me regarder ?, railla-t-il.

Le mot « prude » résonna dans la tête d’Hermione.

-          Non, je m’excuse de ce qu’on a entendu tantôt…, précisa-t-elle.

Il la fixa. Elle avait l’air vraiment désolée, malheureuse.

-          Je ne veux pas de ta pitié, Granger, dit-il avant de s’enfermer dans sa chambre.

Elle resta un moment là, immobile. Comment le faire changer de comportement ? Comment le faire accepter sa souffrance, en parler pour soulager sa conscience ? Voilà d’où lui venait le fait d’être méprisant et agressif, il venait de lui en donner l’exemple sur un plateau. Elle décida tout de même de s’asseoir sur le divan, le regard fixe sur le feu qui crépitait. Elle devait réfléchir… Elle se rappela de la ronde. De toutes les fois où ils avaient été (trop) proches… Que lui arrivait-il ? Pourquoi Malefoy ? Il lui avait fait tellement de mal, même si elle acceptait toute sa réalité à présent, elle avait du mal à lui pardonner tout… Et pourtant il l’attirait, c’était clair. Ces moments de silence dans ses yeux perçants étaient intenable. Elle se décida d’aller se coucher lorsqu’elle se rendit compte qu’il ne ressortirait pas.

 

 
 
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