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au 31 Mai 21 :
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Préfets-en-chef
Par Mackk
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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    Chapitre 8     Les chapitres     2 Reviews    
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Chapitre 8
 

Chapitre 8

 

Elle n’avait absolument pas envie de le quitter, d’aller se retrouver toute seule dans un grand lit deux places froid et vide, livrée à ses pensées. Elle savait qu’elle ne s’endormirait pas facilement de toute façon… Mais bon, elle se releva pour le laisser se lever à son tour. Vu qu’ils s’étaient levés presque synchros, il lui prit directement la main et elle s’avança vers les chambres. Arrivés au couloir, elle s’arrêta, se retourna.

-          Bonne nuit, dit-elle.

-          Tu rêves ?, railla-t-il.

Il la tira fortement (par la main qu’il tenait) vers lui, faisant qu’elle le heurte violemment et évitant qu’elle se renverse par une main ferme qu’il plaqua contre le bas de son dos.

-          Tu crois vraiment que je vais te laisser partir comme ça et me laisser me retourner dans mon lit des millions de fois comme un malade sans jamais trouver le sommeil ?, Rigola-t-il.

Elle le regarda sans comprendre.

-          Viens dormir avec moi, lui demanda-t-il son sourire craquant au coin des lèvres.

-          Quoi ?!

-          On va dormir, Hermione, s’exaspéra-t-il. Etre tous les deux dans le même lit ne sous-entend rien tant que nous nous modérons, et nous allons dormir, répéta-t-il comme pour l’apaiser.

Elle se colla contre lui et déposa un baiser rapide mais tendre sur ses lèvres.

-          D’accord. J’étais en train de me demander comment te laisser partir, de toute façon, dit-elle riant timidement.

Il sourit amplement.

-          Génial alors, on est d’accord !, dit-il en la trainant toujours enlacés jusqu’à sa chambre.

-          Oui enfin, laisse-moi aller mettre ma robe de nuit quand même, demanda-t-elle piteusement.

-          Ah oui, excuse-moi, rit-il. Bien que ça ne m’aurait pas dérangé que tu n’aies pas de robe de nuit, la taquina-t-il.

Elle fronça les sourcils, le regard perçant, et il éclata franchement de rire.

-          Mais je rigole enfin, tu me prends vraiment pour un pervers ?, railla-t-il. Je ne tiens pas à brûler les étapes, va chercher ta robe de nuit, mais fais vite, lui intima-t-il charmeur.

-          Promis, lui sourit-elle avec un clin d’œil.

Deux minutes plus tard, elle sortait en trombe de sa chambre pour se faufiler dans la sienne. Il l’attendait allongé sur son lit, relisant un livre de métamorphose… torse nu. Elle s’arrêta net ses mains s’agrippant à la porte, le corps ayant du mal à s’arrêter si vite l’entraina un peu sur son chemin et ça fit vraiment scène de film ce qui fit rire Drago.

-          Excuse-moi, je dors toujours torse nu… je n’ai tout simplement même pas de dessus de pyjama, s’excusa-t-il en haussant les épaules, sans se départir de son sourire en coin.

Il prenait surement grand plaisir à la voir dans cet état à la vue de son corps à lui, étant donné que le matin le contraire c’était produit.

-          Je gère…, dit-elle se parlant à elle-même plus qu’autre chose.

-          Je suis sur que tu gères, dit-il souriant.

Elle se renfrogna, piquée à vif, rougissante.

-          Arrête, je gère j’te dis, c’est bon ! Je ne suis pas une prude petite enfant naïve et tout ce qui va avec, tu connais les mots mieux que moi !, finit-elle en rigolant.

Il fut content qu’elle le prenne à la rigolade, le contraire l’aurait fait se fustiger lui-même un bon nombre de fois. Il lui sourit, se leva et vint la chercher à la porte. Elle était restée immobile, surtout lorsqu’elle l’avait vu se lever, se redressant tout de même.

Il était vraiment trop canon, trop canon, trop canon ! Dire qu’elle s’était toujours dit qu’il était immonde. La haine est quelque chose d’incroyable... !!

Il s’arrêta face à elle mais son torse frôlant sa poitrine tout de même (c’est dingue comme on avait plus notion de la distance décente dès qu’on devenait intime avec quelqu’un !, se dit Hermione). Il lui repoussa une mèche, regardant son mouvement, puis reposa ses yeux sur elle et se pencha doucement pour l’embrasser, prenant son visage de la main qui avait remit la mèche. L’autre s’approcha lentement (exprès, pour ne pas la brusquer) de la taille de la jeune fille, il en fit le tour en la frôlant jusqu’au bas du dos toujours, et il s’approcha lui plutôt qu’elle pour montrer qu’il avait la situation bien en main.

Il l’embrassa doucement, son baiser évoluant peu à peu, prenant son temps, passants de petits baisers papillonnants à de vrais baisers tout en restant dans la douceur. Ca devenait une sorte de drogue… Ils ne savaient pas s’arrêter, comme s'ils l’avaient toujours désiré sans s’en rendre compte.

Quelques instants après qu’il eut commencé à l’embrasser elle s’était déjà détendue à nouveau, retrouvant ce corps chaud près d’elle, et avait fait glisser ses mains sur son torse, doucement, sentant sa peau douce et frissonnante sous ses doigts timides, jusqu’à arriver à son cou et à son dos, qu’elle caressa également. Elle arrivait pas à croire que ça se fasse si facilement, elle avait toujours cru qu’elle bloquerait comme une malade, ne sachant pas par où commencer, ou n’osant pas simplement. Pourtant là, ça se faisait tout seul. Drago souriait à présent.

-          Tu m’as dit que tu gérais, lui rappela-t-il.

-          Mais je gère, répondit-elle en un souffle qu’elle fit balader le long de sa mâchoire jusqu’à son oreille, déposant un baiser juste en dessous.

-          Oui enfin, je parlais de gérer dans l’autre sens moi, railla-t-il mort de rire.

Elle ne put s’empêcher de joindre son rire au sien.

-          Mais moi aussi !, s’exaspéra-t-elle riante.

-          Je vois ça ouais, railla-t-il. Fais gaffe parce que c’est moi qui doit me gérer, et tu fais tout pour que je perde le contrôle, ça ne serait pas une très bonne chose, tu crois pas ?, dit-il charmeur en renforçant ses dits par une pression dans le bas de son dos qui la plaqua encore plus à lui et à son torse trop tentant.

-          Si si, tu as raison... Mais tu me facilites pas la tâche !, se défendit-elle.

-          J’ai eu tort de penser que tu étais prude, en son temps, railla-t-il éclatant de rire.

Elle s’empourpra tout en riant de plus belles.

-          Bon miss, il est 2h maintenant. Ca te dit de dormir le peu de temps qu’il nous reste ?, suggéra-t-il blagueur.

-          Roh mince on exagère !, s’exclama-t-elle. Bien sur on va dormir, tout de suite !

-          TU exagères, railla-t-il. Je te signale que je t’attendais déjà allongé et tout et j’ai du me lever pour venir te chercher et t’aider à te relâcher parce que mon torse apollonien t’a laissée de marbre.

-          Toujours aussi modeste à ce que je vois, dit-elle en roulant des yeux.

-          C’est toi qui va me dire que c’est faux sans doute ?, rigola-t-il.

-          Je n’ai pas dit que c’était faux j’ai dit que ta modestie était remarquable, rectifia-t-elle. Mais dans l’ensemble ton explication était entièrement exact, se rendit-elle avec un soupir exaspéré.

Il rit.

-          Tant mieux si mon torse te plait, le contraire m’aurait vexé !

-          Oui enfin bon, on va pas s’éterniser sur ton torse, rit-elle taquine.

-          Très bien alors, je t’invite à t’installer dans mon plumard douillet, dit-il d’un air snob exagéré.

-          Merci gentleman, lui répondit-elle sur le même ton.

-          Tu as de la chance, rajouta-t-il, je ne te porte pas jusque là uniquement parce que je n’aurai d’autre solution que te jeter sur le matelas et ça ferait pas très chic.

-          Quelle chance !, s’exclama-t-elle en s’élançant sur le lit et se jetant littéralement dessus en riant.

-          Pff !, rit-il en venant se placer près d’elle. Viens ICI, dit-il.

En prononçant « ici » il la prit par la taille de côté et il la tira contre son torse dans lequel elle se pelotonna. Son corps épousait ses moindres mouvements à lui. Il passa son bras en dessous du sien et sur son ventre, qu’il caressa.

-          bonne nuit, dit-il en déposant un baiser dans sa nuque.

-          Mmmh… Je suis sure que je passerai une très bonne nuit même si je n’aurai pas mon compte d’heures de sommeil !, murmura-t-elle.

-          Parfait alors, lui murmura-t-il à l’oreille.

-          Toi aussi dors bien.

-          Tu me vexes si tu doutes sur ce fait, plaisanta-t-il.

-          C’était par pure formalité et politesse, s’excusa-t-elle.

Ils rirent puis se firent silencieux, et s’endormirent tous les deux en quelques instants, n’ayant aucun souci à se faire, aucun vide à combler, le corps de chacun d’eux collés auprès de celui qu’ils voulaient être. Ils passèrent, évidemment, une très bonne et très apaisante nuit.

Le lendemain le réveil sonna douloureusement. Une plainte jaillit des deux bouches et Drago retira le bras qui enlaçait Hermione pour l’éteindre et ouvrir les stores en appuyant sur un bouton. Lorsqu’il le retira, elle se plaignit.

-          Oh nooon…, dit-elle se retournant légèrement pour pouvoir le regarder.

Il se pencha pour lui déposer un beau petit baiser sur ses lèvres, et elle finit par se retourner totalement pour se serrer elle-même contre son torse.

-          Gnnnn…, fit-elle en enfouissant son visage dans son torse lisse.

Il ramena la main qu’il avait retirée autour d’elle, la réchauffant à nouveau, avec énergie.

-          tu as quoi en première heure ?, s’informa-t-il.

-          On a potions, dit-elle, hors de question qu’on sèche, encore moins tous les deux en même temps sinon c’est foiré pour la petite mise en scène avec Harry et Ron. Et tout le reste d’ailleurs… !

-          Pff, je déteste quand t’as raison, gémit-il.

Elle rit. Elle ne s'était jamais sentie aussi bizarre et hors contexte que là, dans le lit de Drago Malefoy dans la chambre Serpentard. C'était vraiment trop bizarre, trop trop! Elle ne se sentait pas à sa place, tout simplement irréaliste! Mais... Qu'est-ce qu'elle aimait ça, en même temps!

-          Allé Il faut se lever, dit-elle en se redressant.

-          Oh non reste près de moi, dit-il en se couchant sur ses genoux, enroulant ses bras autour de sa taille, possessif.

En cet instant, il se demanda comment pouvait-ce être lui qui faisait ça… Il avait toujours été celui qu’on désirait, non le contraire ! Et pourtant cette fille… Cette née moldu, qui plus est ! Il avait ce besoin qu’elle reste près de lui, de l’embrasser… Totalement choquant et bouleversant, trop de coups en même temps en si peu de temps ! Elle se pencha sur lui et lui couvrit le torse par son corps.

-          J’ai froid pour toi, dit-elle. Et fais un effort pour m’aider parce que c’est déjà assez difficile de me lever par mes propres moyens mais si en plus tu me retiens !

-          Pff, très bien, grogna-t-il en se redressant.

Elle rit.

-          T’es trop mignon juste réveillé, dit-elle avec un grand sourire. T’as l’air vulnérable, et tu reprends des traits de petit enfant…, dit-elle avec douceur.

-          Manquait plus que ça !, railla-t-il en roulant des yeux, mais il finit par un sourire quand même pour montrer qu’il le prenait à la légère.

Mais tout de même, lui, un Malefoy, vulnérable ? Par Merlin ! Ca allait vraiment mal !

-          Comment on fait pour le bain ?, se plaignit-elle. On n’aura jamais le temps.

-          Tu veux qu’on le prenne ensemble ?

-          Tu rigoles là ? C’est qui qui a dit qu’il ne fallait pas brûler les étapes ?!

-          Je ne propose qu’une solution à ton problème !, railla-t-il. Ecoute, vas-y vite parce que Rogue t’exècre, moi si limite j’arrive en retard il me pardonnera. Je vais commander un petit déjeuner pendant que tu prends ton bain.

-          T’es vraiment adorable, dit-elle avec un sourire admiratif en le smackant avant de se retourner et de filer vers la salle de bain.

-          Je sais !, lui cria-t-il, toujours modeste (elle roula des yeux pour elle-même).

Elle savoura son bain bien qu’il soit rapide, repensant à tout ce qui lui était arrivé depuis la veille. C’était tellement magique. Elle n’aurait jamais cru que ses sentiments monteraient en flèche aussi vite. En fait, ça lui avait plutôt donné l’impression d’avoir déjà ces sentiments mais de les avoir niés jusqu’à ce que son baiser dévoile tout sans vergogne. Elle était heureuse. Elle ne savait pas comment elle allait faire avec Harry et Ron, et surtout Ginny, mais elle était heureuse. Elle ne s’était jamais sentie aussi libre.

Elle avait du mal à croire que Drago Malefoy était son premier petit copain ! Drago Malefoy ! D’ailleurs, elle se demandait avec qui il était sorti lui… Elle le lui demanderait. Enfin soit, comme petit copain, elle était obligée d’avouer qu’il gérait. Il était gentil, agréable, expérimenté (apparemment et en même temps logique), et magnifiquement beau.

Lorsqu’elle sortit avec son seul essui enroulé autour d’elle (elle avait oublié de passer par sa chambre, encore !) et qu’elle arriva devant la porte de sa chambre à lui il la héla.

-          Hop hop hop !, s’écria-t-il en contournant tous les meubles pour arriver jusqu’à elle. Dites-moi mademoiselle, vous n’avez pas honte de vous promener comme ça ?, s’exaspéra-t-il. Ou peut-être l’avez-vous fait exprès, en une sorte de revanche ?

Elle voyait qu’il était un peu perturbé, gauche et elle eut un sourire.

-          J’avoue que j’aurais du y penser, surtout si j’avais su que j’allais avoir tel résultat, renchérit-elle rieuse en lui caressant le visage du bout des doigts, mais en fait j’ai tout simplement oublié de passer par ma chambre, mon cher monsieur.

-          C’est tout aussi bien, dit-il en s’approchant un peu plus.

Elle rit. Elle ne pouvait lâcher l’essui des deux mains parce qu’il allait tomber, mais de la même main qu’elle lui avait caressé le visage quelques secondes plus tôt, elle la fit glisser sur son torse tout doucement, un sourire aux lèvres, regardant surtout son expression à lui. Elle aurait beaucoup d’occasions pour observer le magnifique mouvement !

Son visage se crispa et il l’attrapa par la taille, la plaquant à lui instantanément. Elle rit de plus belles.

-          Eh bien eh bien, il me semble qu’on est enfin équitables ?, rit-elle.

-          Tu ne sais pas à quel point tu me fais de l’effet, assura-t-il opinant et haussant les sourcils comme pour se contrôler, en examinant son corps.

-          Et toi non plus, dit-elle en recaressant son torse.

-          Je sais que tu n’es pas prude, mais permets moi de te signaler que tu t’aventures dans un terrain miné, dit-il avec une moue crispée.

-          Alors ça ressemble à ça un homme qui essaye de gérer ?, blagua-t-elle.

-          Rigoles, on verra si tu rigoleras toujours lorsque toutes mes barrières voleront en éclat !, railla-t-il. D’ailleurs ça ne va pas tarder si tu n’arrêtes pas de jouer ainsi avec ma peau sensible à ton toucher, et encore moins si tu restes avec ce simple essui enroulé autour de toi, qui laisse voir plus que ce que je ne devrai pouvoir voir si je veux rester gentleman. Rien que voir ta peau me fait de l’effet. Comme toi hier surement, je comprends maintenant, rajoutât—il en riant, tendu. Ensuite, que je sois à moitié dénudé ne m’aide en rien non plus, encore moins le contact de ta peau sur la mienne et encore moins quand tu es dénudée en plus. Et je ne sais pour quelle raison tu es si entreprenante à présent mais ça n’arrange rien non plus, gémit-il.

-          Ais-je droit à un baiser ?, demanda-t-elle angélique.

-          Ais-je le courage de refuser ?, renchérit-il.

Il la colla à lui par le bas du dos (qu’il croyait sérieusement couvert par l’essui mais comme vous le savez surement, l’essui glisse toujours ce qui le fit se retrouver avec un contact direct avec sa peau douce) et il l’embrassa, avec retenue ce qui la fit sourire. Elle fit glisser la main qui était sur son torse jusqu’à son cou et prit de l’air deux millièmes de secondes pour lui souffler ;

-          Ne te décolles pas, je lâche l’essui…

Il gémit, sa main ayant trouvé un contact direct et non le contact qu’il espérait pour sa retenue, glissa vers ses côtes, faisant le tour de son dos, la pressant toujours. Il monta vers l’aisselle (près de la naissance de son sein) avec une douceur infinie, bien trop aguiché à son goût cependant. Il se sentait perdre le contrôle…

-          Tu joues vraiment avec le feu, et le pire c’est que l’incendie me consume, dit-il suffoquant.

-          J’adore cette sensation, dit-elle tout en continuant de l’embrasser, laissant courir sa main sur tout son torse, l’autre le tenant toujours fermement au niveau des cheveux.

-          Moi aussi mais un peu trop pour un matin avant un cours de potions, dit-il.

Ses mains se firent plus fermes sans demander sa permission, ses deux bras enroulés autour de son dos serrèrent leurs étreintes et elle se rendit compte qu’elle était vraiment petite et frêle à côté de son grand corps d’apollon. Elle était, même si elle ne le laissait pas autant paraître, elle aussi très loin de ses limites premières, et ses bras se firent plus brûlants, ses gestes plus techniques et son baiser plus passionné.

-          Va-t-en vite, dit-il, avant que je pète un câble….

-          Pourquoi moi ?, demanda-t-elle trop évasive.

-          Parce que je suis l’homme et que je suis à deux doigts de me jeter sur toi, alors fais-moi le plaisir d’essayer de te contrôler toi, femme intelligente et responsable !

-          D’accord, d’accord…, dit-elle tout en stoppant le baiser mais les lèvres restant entremêlées, se séparant lentement mais avec réticence, tout le mouvement au ralentit, comme si chaque mouvement était un périple.

-          Ok, dit-elle avant de se retourner d’un coup et partir vers sa chambre sans se retourner.

Les bras de Drago glissèrent sur sa peau lui donnant un dernier élan possessif vers lui qu’elle refoula avec sévérité. Elle l’avait sentit se raidir, elle ne pouvait pas se permettre de rester… Mais était très fière de constater qu’elle lui faisait autant d’effet ! Elle s’enferma dans sa chambre et entreprit de s’habiller en hâte. En plus elle lui avait fait perdre le temps de sa douche et elle-même allait être en retard à cause de tout ce temps perdu ! Elle ne se reconnaissait vraiment plus. Mais il était si attirant… Ce plaisir, cette sensation lorsque leurs peaux s’effleurent, lorsque ses mains parcourraient son dos, ses baisers fiévreux.

L’attirance était quelque chose de magnifique et de terrible à la fois. Elle faillit la qualifier de magique en tant que mot moldu, puis se retrouva dans un quiproquo assez marrant. Elle termina de se préparer et de se maquiller en hâte, puis elle sortit de sa chambre. Il était 8h10 et il sonnait à vingt, en fait, elle s’était tellement pressée qu’elle était relativement dans les temps. Elle toqua à sa chambre.

-          Ouais ?

-          Ecoutes on ne peut pas débarquer en même temps et il est dix, dit-elle, laisse tomber le petit déj’, j’y vais déjà et on se retrouve là-bas ok ?

-          On se retrouve ici à la fin de la journée tu veux dire, rectifia-t-il.

-          Ah ouais… ben oui alors.

-          Attends que je vienne t’embrasser alors, dit-il.

Elle sourit à la porte. Elle s’ouvrit, et il sortit, sa robe à moitié fermée mais son torse couvert à présent. Il la prit directement dans ses bras et l’embrassa. Le  baiser fini (assez rapidement étant donné les délais), il lui sourit.

-          A tantôt, dit-il.

-          A tantôt, dit-elle en un clin d’œil.

-          Et bonne chance avec la mitonnerie. Tu verras on s’y fait, dit-il en haussant les épaules.

-          Je ne compte pas m’y faire !, rétorqua-t-elle. Mais merci, rajouta-t-elle en se retournant, souriante.

Elle ne voulait pas qu’ils se quittent sur une mauvaise note, et ce n’était qu’un détail.

 ...

Hermione arriva à sa chaise pile au moment où Rogue sortait sauvagement de son bureau (à son habitude).

-          Tout le monde s’assied !, hurla-t-il mesquin.

Hermione haletait. Elle s’affala sur sa chaise en un souffle. Harry et Ron se retournèrent vers elle, toujours aussi inquiets.

-          Hermione ?

-          Ca va, excusez-moi.

-          Où est M. Malefoy ?, demanda Rogue, mettant fin à la conversation.

Tout le monde fit mine de ne pas savoir, cela dura à peu près deux minutes, puis Drago débarqua. Lorsqu’il entra Hermione fut emplie d’une sensation étrange, comme si toutes ses parties étaient emplies, une sensation de légèreté. Il était essoufflé, et lorsqu’il vit que tout le monde s’était retourné pour le regardé il tâcha de se redresser et de reprendre un air (pour lui) un peu plus digne et posé.

-          Vous êtes en retard, M. Malefoy, fit remarquer un Rogue (perspicace...hum).

-          Excusez-moi, mon réveil n’a pas sonné, s’excusa l’interpellé.

-          Et je suppose que Miss Granger n’a pas pensé à vous réveiller, dit-il en se retournant méprisant vers Hermione, ayant trouvé un moyen de la fustiger.

Hermione resta bouche bée.

-          Euh… Quoi mais si …. Je…

-          Au contraire, si elle ne m’aurait pas réveillé je serai encore en train de dormir, dit-il avec un clin d’œil vers Hermione qui la fit sourire et baisser le regard faute de rougir.

Il jeta un regard méchant à Malefoy pour lui avoir enlevé sa raison de la réprimer, et incertain sur le pourquoi il avait défendu une « moins que rien ».

-          C’était quoi CA ?, demanda Harry horrifié.

-          Quoi ?, s’étonna Hermione, tirée de ses pensées.

-          Cet échange !, expliqua Ron en roulant des yeux.

-          Ah, ben on est resté jusqu’à tard en train de s’entrainer, il voulait que je lui explique comment faire le sortilège de Flitwick.

-          Tu l’as AIDÉ ?, demanda Harry encore plus horrifié.

-          Malefoy ?, précisa Ron atterré.

-          Eh bien oui, dit Hermione simplement.

-          Hermione !, s’énerva Harry.

Elle plongea son visage dans ses mains en fermant les yeux et resta ainsi quelques secondes avant de refaire surface.

-          Je ne veux pas en parler, dit-elle en clôturant la conversation. 

Ils continuèrent à la fixer stupéfiés (comme stupéfixés, même), mais elle ne leur accorda plus un regard et s’appliqua à noter. Malefoy avait vu leur échange cependant, et il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il n’y avait aucun plan de rechange.

A la fin du cours, elle se décida à parler, comme si elle s’était arrêtée à cause du cours de Rogue.

-          Vous avez fait quoi hier ?, demanda-t-elle.

-          On a été s’entrainer au Quidditch, répondit Harry en haussant les épaules. Toi ?

-          J’ai été à la salle commune, j’avais besoin de réfléchir.

-          A ?

-          A ce que vous m’aviez dit à propos de Dr… Malefoy, se rattrapa-t-elle.

-          Et ?

-          Et j’en ai conclus que vous n’aviez aucune bonne foi, répondit-elle sagement, acceptant le question/réponse.

-          Ah bon ?

-          Ah oui, répondit-elle simplement. Et je suis désolée de ne pas avoir pu partager ce petit déjeuner, mais je me suis réveillée de justesse. Les rondes me crèvent.

-          Et les cours.

-          Oui, c’est vrai. Mais je vous aide aussi, ce n’est pas exclusif.

-          Hermione, comment tu peux lui parler alors que tu as toi-même vécu tout ce qu’il a fait et nous a fait ?!

-          Eh bien il a changé.

-          Et alors ? Ca n’efface pas ce qu’il a fait !!

-          Tout le monde a le droit à une chance !

-          Je suis d’accord avec toi Hermione, intervint Harry, mais c’est Malefoy, et j’ai du mal à me faire à l’idée qu’il ait changé, et je ne suis pas sur d’arriver à la supporter de si tôt. J’ai plutôt tendance à penser qu’il joue, rajouta-t-il tendrement, pour lui montrer qu’il cherchait juste à donner son avis, à la protéger.

Elle soupira.

-          Je te comprends Harry, tu ne l’as pas vu. Mais moi si et je peux t’assurer qu’il a changé… alors ça porte assez sur mes nerfs que vous me contredisiez sans l’avoir vu.

-          Il ne nous le montre pas, Hermione, avoue-le tout de même.

-          Je le sais, il a changé quand je suis avec lui, précisa-t-elle.

Ca c’était une justification de trop.

-          Tiens donc !, railla Ron.

Elle se rappela de ce que Drago lui avait dit à son propos et fit la moue. Elle remarqua qu’il se tenait tout près et qu’il écoutait, tout en faisant semblant d’écouter Pansy. Il la regarda (sentait-il son regard sur lui ?). Son regard était intense et perçant mais neutre, il n’avait pas de sourire. Elle lui renvoya un regard triste et son regard à lui changea parallèlement…

-          Hermione ?, demanda Harry.

-          Oui ?

-          Tu fais quoi là ?

-          Euh… Rien. On y va ? On a quoi maintenant ?

Ils la regardèrent avec des yeux ronds.

-          Hermione, je rêve ou TU ne te rappelles plus de l’horaire ?, demanda Ron ébahit.

Drago passait justement à côté d'elle et lorsqu’il entendit ça il ricana. Elle lui donna un coup de coude dans les côtes que personne ne remarqua en avançant en même temps.

-          Ron, j’ai le droit à un minimum d’absence des fois, dit-elle en roulant des yeux.

-          Non ! Tu es HERMIONE, Hermione ! Tu n’es JAMAIS absente, jamais. Incroyable mais vrai.

-          Depuis quand tu regardes des programmes télévisés moldus, Ron ?, s’étonna Hermione.

-          Mon père me l’a mentionné une fois, rit-il. C’est tellement drôle de voir les moldus s’apeurer de choses si basiques !

-          Ce n’est pas basique pour eux !

-          Soit, Hermione je ne veux pas ENCORE tenir une discussion moldue avec toi. Tu sais qu’on sera jamais d’accord, j’ai jamais vécu une vie moldue, je ne te comprendrai donc jamais, désolé !

-          Je sais, soupira-t-elle. Bon, on a quoi à la fin ?

-          Métamorphose.

-          Ah…, dit Hermione se rappelant de la veille.

-          Hermione ? Pourquoi tu t’arrêtes ?

Elle vit Drago, toujours là devant eux mais arrêté qui écoutait toujours, éclater d’un rire contenu silencieusement.

-          Pour rien, dit-elle en secouant légèrement la tête pour se réveiller et en avançant à nouveau.

-          Hermione…, demanda Ron timidement.

-          Oui ?

-          Harry et moi on… On a pas fini notre devoir, tu te rappelles celui où on t’avait demandé de nous passer les notes par la suite parce qu’on préparait le coup de la calvitie ?

Elle éclata de rire parce qu’ils passaient juste à côté de Drago qui s’était figé.

-          Celui où je t’ai rappelé qu’une femme pouvait faire deux choses à la fois ? Comme prendre des notes ET te vaincre en super plans ?

-          Ouais, se renfrogna-t-il.

-          Je vous les passerai lorsqu’on sera en classe, rit-elle.

Elle regarda vers l’arrière et Drago la fixait méchant et vexé, outré. Elle lui sourit et lui fit un clin d’œil. Il roula des yeux et elle rit silencieusement. Lorsqu’ils arrivèrent en cours, McGonagall regarda Hermione tout à fait comme d’habitude. Quelques instants plus tard, elle dit « Asseyez-vous » et le cours commença.

Tout fut exactement comme à l'habituel. Son cours se finit, ils sortirent et ils enchainèrent avec le cours de soin aux créatures magiques.

Pendant toutes ces heures, ils recommencèrent à parler comme d’habitude, à rire et à se retrouver sans plus penser à Drago. Hermione était heureuse, elle aimait être avec eux, et elle n’imaginait pas comment envisager une vie sans eux inclus. Ca allait être un grand problème, mais elle ne devait pas y penser !

La matinée se passa donc parfaitement bien, puis arriva le temps de midi. Ainsi se déroulèrent cinq journées inoubliables, où elle réussit à combiner Drago d’un côté, lui et ses baisers magiques, uniquement après les cours et essentiellement en rondes et après (c’était très difficile de se retenir de faire quoi que ce soit en attendant mais ils y étaient obligés. Il ne venait seulement plus insulter le trio, ce qui leur fit bizarre mais Hermione faisait en sorte de stopper la conversation, non sans avoir d’abord rajouté le fait qu’il avait changé, encore une fois).

De l’autre côté, donc, Harry et Ron, et Ginny bien sur avec qui elle passait toutes ses journées et ses déjeuners, elle aurait voulu pouvoir les passer avec Drago mais si elle voulait pouvoir maintenir ça secret elle ne devait éveiller aucun soupçon.

A la fin des cours, elle faisait ses devoirs (pour pas changer !), et trainait avec eux. Elle était bien, elle savait qu’elle retrouverait Drago après. Bon d’accord, elle était impatiente et elle voulait l’avoir auprès d’elle constamment, mais la compagnie de ses trois amis était indispensable à ses yeux.

Vers 19h30, elle leur annonçait la ronde et elle se dirigeait vers la salle commune des Préfets-en-chef, où Drago l’attendait patiemment. Ils avaient le temps de se dire bonjour, de se câliner, se raconter leur journée, puis partaient en ronde où ils rigolaient tout le long et apprenaient un peu plus chaque jour de l’autre (la beuglante les ayant fait définitivement penser à prendre leur distance en ronde).

Lorsqu’ils étaient de retour, ils passaient un bon moment sur le fauteuil, entre baisers et papote, taquineries et mots doux (et des fois quelques petits écarts… rattrapés miraculeusement à temps !). C’était le pied…

La nuit, ils dormaient ensemble dans la chambre de Drago. Depuis la première nuit où il l’avait fait venir ils n’avaient plus changé, ce qui faisait que la rouge et or prenait la chambre du vert et argent comme sienne, décorations comprises. Elle s’y était habituée ! (avant, ça lui provoquait une moue désapprobatrice).

Le matin, ils se réveillaient ensemble et elle partait vite pour déjeuner avec ses amis. Ayant toujours bonne mine, ils ne la questionnaient plus sur le comportement de Drago, s’y étant peu à peu habitués.

Le problème survint le cinquième jour (ils ne leur restaient que deux jours de ronde, le week-end, et ils n’avaient toujours pas trouvé de solution pour annoncer quoi que ce soit, c’était de plus en plus difficile pour Hermione de cacher cet énorme mensonge lorsque le sujet venait sur le tapis, parce qu’ils essayaient de plus en plus de lui tirer les vers du nez.

Cependant, ce vendredi là, tout son beau confort qu’elle s’était fait ces cinq jours s’écroula d’un coup. Le début de la matinée commença comme d’habitude, extrêmement bien. Ensuite, arriva le midi… Ils mangèrent avec cette quotidienne bonne ambiance qui régnait tout le long de la table.

Elle était en train de s’étouffer de rire lorsqu’Hermione vit Drago à trois mètres qui s’approchait d’elle. Que faisait-il près de la table de Griffondor ?!

-          Hermione, McGonagall nous attend dans son bureau, dit-il simplement en la regardant.

 

 
 
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