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au 31 Mai 21 :
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Préfets-en-chef
Par Mackk
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
15 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 13     Les chapitres     2 Reviews    
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Chapitre 13
 

Chapitre 13

 

A la fin des cours, malgré les cris de Harry et Ron disant qu’elle sacrifiait beaucoup, qu’elle devait y réfléchir, elle s’élança vers le bureau de McGonagall. Elle était en pleine conversation avec… Malefoy. Remontons un peu pour voir le début de la conversation, pour suivre le fil.

-          M. Malefoy, restez je vous prie, avait dit McGonagall en fin de cours.

Il s’était approché, déjà aussi froid qu’une pierre. Il s’était stoppé devant son bureau, son regard perdu. Elle eut un élan de peine encore plus grande. Ils étaient en train de le perdre…

-          M. Malefoy, lui dit-elle d’une voix très tendre, que s’est-il passé ?

Il avait serré la mâchoire et froncé les sourcils un millième de secondes avant de déglutir. Il lui restaient encore quelques réactions visibles… Il avait cependant répondu d’une voix sans ton.

-          Trop de choses, répondit-il simplement.

Elle le regarda un moment, avant de se relancer. Hermione arriva à ce moment là, et écouta à travers la porte, avide de savoir ce qu’il en pensait vraiment… Ca lui décocha de nouvelles larmes qui gâchèrent tout son maquillage de mise en scène, mais tant pis…

-          Pourquoi êtes-vous aussi tristes, tous les deux ?, demanda le professeur.

-          C’est fini, dit-il cassant.

Hermione en eut un coup de poignard dans le dos. Elle ne voyait pas son visage torturé, seulement son ton, et il était atrocement… froid. Comme avant… Comme si il avait toujours fait semblant… Elle laissa échapper un sanglot silencieux, tout en continuant à écouter.

-          Pourquoi ?, demanda la voix de McGonagall.

-          Ca ne pouvait plus durer, répondit-il sèchement.

Ca en fut trop, elle ouvrit la porte avec une telle force qui l'envoya s’écraser contre le mur. Ils la regardèrent tous les deux, Drago un air… mauvais. En voyant ça, elle eut un autre sanglot. Déjà qu’elle était apparue en pleurs, désemparée, en plus elle se permettait de craquer encore plus devant lui et un professeur… Il ne fallait pas qu’elle oublie son but premier. Elle prononça, d’une voix brisée :

-          Je renonce à mon poste de Préfète-en-chef.

Elle tourna les talons sur le coup et partit en courant, elle s’en fichait royalement si ça faisait gamin. Elle eut le temps de voir un éclair de douleur profonde traverser le visage de McGonagall (pourquoi ce professeur s’intéressait autant à leur histoire ?!), et le visage de Drago changer, mais elle n’eut pas le temps de voir pour laisser passer quoi, ou ne le voulut pas, tout simplement.

Elle repassa devant Harry et Ron en courant toujours, direction la salle commune privée… Elle allait récupérer toutes ses affaires sur le champ. Elle ne voulait plus avoir à faire à lui. Elle rangea tout dans sa valise en deux coups de baguette et elle sortit en trombe, la faisant léviter derrière elle.

Elle croisa Malefoy en longeant le couloir à toute vitesse, et elle lui lança un regard de haine suivit sans son contrôle d’un regard empli d’une tristesse profonde. Elle continua de courir. Il l’avait simplement regardée passer. Aucun sentiment sur son visage, aucune expression… Ca la déchirait, il fallait que ça cesse !

Elle se réinstalla dans le dortoir Griffondor et alla parler avec Ginny qui la consola comme elle put. Une semaine entière passa ainsi, entre désespoir et cours, s’ignorant et s’évitant au possible. Malefoy était redevenu le même qu’avant, à la différence qu’il n’adressait directement plus la parole au trio. Harry et Ron avaient fini par laisser tomber le fait d’essayer de proposer à Hermione que c’était pour la protéger réellement.

Ils avaient le plus grand mal à la faire revenir, toute elle. Elle n’était qu’une sorte d’ombre, un fantôme. C’était possible de rire avec elle, bien sur, mais pas entièrement, on voyait que le cœur n’y était pas…

Rogue paraissait atrocement content de la situation. Ron l’avait remplacée en tant que Préfet-en-chef. Vu qu’il n’y avait plus de rondes, il ne parlait directement pas à Malefoy et n’utilisait pas la salle commune, restant le plus de temps possible avec Hermione et Harry, a essayer de la faire revivre.

McGonagall n’avait plus essayé de poser des questions et le peu de fois qu’Hermione avait croisé Malefoy ils se lançaient tous les deux des regards noirs.

Un jour, après cette semaine épouvantable, elle allait comme d’habitude retrouver Ron et Harry lorsqu’elle les trouva en train de parler avec… Malefoy.

-          Tu n’es qu’un con !, lui disait Harry.

-          Sainte Potter, je n’ai pas besoin de ton avis, disait-il méprisant.

-          Ah ouais ? Très bien, moi qui pensais que t’avais réellement changé, la fouine…

-          J’avais.

-          Et comme par magie, ça t’es revenu ?

Malefoy éclata franchement de rire. Un rire sans joie…

-          Par MAGIE ? Je ne crois pas que tu aies réellement suivit la suite des évènements, Potter.

-          Oh que si, crois-moi.

-          Eh bien alors ta conception de « magie » est aussi floue que tes pouvoirs magiques eux-mêmes !, lança-t-il méprisant.

-          T’es écœurant, Malefoy !, lança Ron.

-          Tu devrais pourtant être content Weasley, t’as de nouveau une chance, dit-il glacial.

Ron devint rouge vif et se projeta en avant, retenu par Harry de peu.

-          Mais oui c’est ça !, se moqua Malefoy, essaye seulement de te battre avec moi, Weasley. Je ne voudrai pas te décevoir, je te préviens donc que je suis… résistant !, il l’avait dit avec mépris, mais Hermione avait vu dans son expression qu’il pensait aux coups de canne…

-          On verra Malefoy ! Je te jure qu’un jour ce sera ta fête !, criait Ron hors de lui.

-          Tu veux essayer MAINTENANT ?, demanda Malefoy menaçant, s’avançant de tout son long, imposant.

A cette vue, elle se souvint de lui… De son corps… De comment il pouvait être… protecteur… Elle était à nouveau partie dans ses pensées nostalgiques et atrocement tristes lorsqu’ils se jetèrent l’un sur l’autre, sans baguettes… Un combat moldu ! Hermione passa de la peine à la haine profonde. Elle s’élança vers eux, prête à exploser.

- ARRETEZ !, hurla-t-elle.

Rien à faire.

-          Harry, aides moi ! MALEFOY LACHE-LE ! EXPELLIARMUS !

Elle les écarta, chacun allant atterrir à un bout de la pièce. Harry s’élança pour retenir Ron juste à temps.

-          Et pourquoi ce serait moi qui devrait le lâcher, hein ?, hurla la voix de Malefoy pleine de haine. Parce que c’est forcément moi qui ait commencé ?

Elle était restée au milieu, mais lorsqu’elle entendit ça elle se dirigea à grands pas rageur vers lui. C’en était ASSEZ.

-          Evidemment !, lui cracha-t-elle au visage.

-          Ah ouais ?, s’énerva-t-il encore plus.

Tout en s’engueulant, ils se retrouvaient de plus en plus proches, n’ayant jamais vraiment reprit l’habitude de la distance élémentaire. Elle aurait du lui crier deux mètre plus loin, mais elle était à un mètre et penchée en avant, comme si la puissance de sa voix allait porter plus ainsi (les humains sont bizarres).

-          OUAIS !, lui hurla-t-elle de toutes ses forces.

-          Et de quel droit tu te permets de me dire ça sans avoir vu le début de la conversation ?, lui siffla-t-il tout en avançant vers elle, menaçant.

-          Je l’ai vu figures toi !, lui cracha-t-elle.

-          Ah, et tu trouves que JE suis celui qui ai commencé ?!!, siffla-t-il plein de haine (et d'indignation, aussi...).

-          Oui, tu es toujours celui qui provoque, bizarrement !, le provoqua-t-elle.

Elle arriva contre le mur à force de marcher à reculons vers un mur certain, et il continua à avancer, pour faire de l’impression. Elle allait se rendre compte du oh combien il était méchant ! Oui !, pensait-il.

-          Bizarrement hein ?, ragea-t-il.

-          Oui, on dirait que tu le fais EXPRES !

-          Et si c’est le cas, en quoi ça pose un problème ?!, s’énerva-t-il.

Comment pouvait-elle dire que c’était lui qui avait commencé alors que Weasley s’était jeté sur lui ?! Quelle garce !

-          CA POSE UN PROBLEME PARCE QUE TU ENTRAVES TOUJOURS MA VIE !, lui hurla-t-elle tandis qu’il continuait à s’avancer.

Elle vit son visage se décomposer sous le choc de son propos, puis se recomposer un visage de haine pure, un peu comme celui qu’il avait eu lorsqu’il voulait frapper McGonagall… Elle commença à avoir une pointe de remord lorsqu’il lui répondit tout aussi cassant, à quelques centimètres d’elle à présent, mais toujours en criant, comme si ils voulaient chacun exploser les oreilles de l’autre.

-          EXCUSES MOI SI TA VIE EST PARTOUT OU JE VAIS !, cria-t-il. PARTOUT !, rajouta-t-il, un ton plus désespéré perçant son ton méprisant.

Leurs corps s’effleuraient, mais ils ne le remarquaient que maintenant, gardant un silence buté, leurs poitrines se soulevant avec rage, le souffle court, les traits déformés par la haine, la mâchoire crispée.

Ils se fixaient depuis le début, mais ce silence fit tout flancher. Ils restèrent là, à se fixer. Toujours aussi haineux, toujours aussi suffoqués, la mâchoire toujours aussi crispée, mais ne pouvant se décrocher, comme au tout début.

Depuis que le père Malefoy avait tout chamboulé, ils ne s’étaient plus jamais regardés dans les yeux… Là, ils y cherchaient tous les deux un indice, quelque chose. N’importe quoi. Puis, à force de plonger leurs regards dans celui de l’autre, leur souffle commença à s’adoucir, leurs traits à laisser paraître toute la tristesse que cachait la haine, la mâchoire à se détendre lentement.

Ils continuèrent à se regarder, peinés à présent. Et en plus, leurs corps s’effleuraient. Hermione pensa que c’était vraiment fait exprès et que personne n’était de son côté pour l’aider, mais il se pencha, regardant ses lèvres. Comme si leurs corps réagissaient encore… Il ne chercha pas à l’embrasser, c’est comme si il y avait un aimant qui l’avait tiré vers l’avant. Mais il se retrouvait encore plus proche.

Elle commença à respirer la bouche ouverte à présent, son souffle recommençant à être saccadé, comme avant s’être calmé. Il n’arrêtait pas de froncer les sourcils, et Hermione ne pouvait s’empêcher de chercher pourquoi, une raison quelconque dans son regard. On aurait dit qu’il essayait de se convaincre de quelque chose…

Elle ne comprenait toujours pas, lorsqu’il remonta son regard vers le sien, s’y encrant profondément. Ils étaient presque collés maintenant, trop proches comme pour seulement dire « effleurés ». Non, c’était plus proche que ça. Et elle n’arrivait pas à briser ce regard…

Elle y cherchait désespérément quelque chose, et en même temps elle ne voulait pas le briser… Elle se sentait bien ainsi. Elle se fustigeait elle-même ! Ne sois pas CONNE !, se disait-elle. Il a joué avec toi et tu retombes dans le panneau une DEUXIEME fois ?! Révoltée.

Elle n’arrivait pourtant toujours pas à séparer ses prunelles des siennes. Son visage… il montrait… de la torture. Elle y voyait un sentiment… Elle n’y comprenait plus rien, se fustigeait à nouveau mille fois pour avoir cru voir quelque chose qui n’avait pas lieu d’être.

-          Hum hum, fit une voix atrocement reconnaissable derrière eux.

Ils se séparèrent d’un coup, resserrant tous les deux à nouveau la mâchoire, reprenant des traits haineux, mais cette fois, même si ils ne se le seraient pas avoués, tout du moins elle, envers la personne qui venait d’interrompre le contact.

Rogue se tenait devant eux, un sourire malsain et une moue de dégout sur le visage. Malefoy soupira et partit à grandes enjambées, la laissant seule face au professeur. Elle lui fit une moue dégoutée avant de partir elle aussi, vers Harry et Ron qu’elle avait totalement oubliés, mais qui étaient restés sagement dans leur coin.

Elle s’appuya contre le mur et se laissa glisser pour s’asseoir à côté d’eux. Elle en avait franchement marre.

-          Hermione ?, risqua Harry.

-          Quoi ?, dit-elle agressive.

-          Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu sais, lorsque vous étiez… collés au mur ?

Elle se retourna vers lui, avec un regard noir. Elle vit qu’il demandait ça sérieusement et qu’il n’avait pas su comment exprimer sa question autrement mais elle n’avait aucune envie de répondre.

-          Rien !, lança-t-elle en se relevant et partant.

Ce qui était totalement vrai. Elle avait besoin d’air, elle alla dans le parc, pensant sérieusement à s’appuyer contre le saule cogneur… Si elle s’était calmée un peu d’ici là, elle choisirait peut-être un arbre un peu plus inoffensif.

Ils ne la suivirent pas, ce qui lui parut une super initiative. Elle n’avait pas DU TOUT envie de parler. Elle avait juste envie de pouvoir regarder dans le vide et s’éclipser, comme elle avait fait toute cette dernière semaine. Avec de l’air qui la calme et la laisse se sentir un peu libre, sans soucis. Ouais, c’était ce qu’elle voulait. Sauf que quand elle s’assit, ce fut beaucoup plus dur de faire le vide dans sa tête.

Les océans gris lui revenaient en mémoire, et son visage prit de douleur lorsqu’elle lui disait qu’il lui entravait toujours la vie. Elle ne comprenait pas, rien ne collait. Et elle en avait marre de ne pas savoir se vider l’esprit ! Beaucoup de gens laissaient tomber ! Pourquoi elle n’y arrivait jamais ? C’était atrocement horrible.

-          Bonjour Hermione !, dit Neville en venant s’asseoir à côté d’elle, coupant court ses pensées.

-          Salut Neville.

-          Wow, t’as pas l’air en forme dis donc !

Neville était toujours doué pour mettre les pieds dans le plat. Mais Hermione y était tellement habituée que venant de lui ça ne l’énervait pas, et elle prit la peine de lui répondre par gentillesse.

-          C’est parce que je ne suis pas en forme, dit-elle en toute logique.

-          C’est grave ?, demanda-t-il compatissant.

Ca, c’est une des choses qu’elle aimait avec Neville. Ce n’était pas le genre de personne qui te demandait avidement de quoi tu souffrais, non, lui demandait toujours si ça te faisait beaucoup souffrir avant tout… Elle lui sourit.

-          Ca dépend du point de vue.

-          Comment ça ?

-          Trop compliqué à expliquer Neville, excuses-moi mais je n’ai pas envie d’en parler.

-          Pas de problème... Et si t’as besoin de moi, je suis là.

-          Merci, lui dit-elle en lui faisant un beau sourire.

-          Bon j’y vais, rajouta-t-il, j’ai retenue avec Rogue.

-          Quoi ? Pourquoi ?

-          Je ne sais pas moi, mes potions sont mauvaises surement. En tout cas je vais devoir nettoyer les étagères de son bureau et ça m’énerve ! Enfin, au moins je ne dois pas lui trier tous ses papiers ! Va savoir tout ce qu’il a là dedans !...

Il y eut comme un déclic chez Hermione. C’était Rogue qui les avait trouvés (ce souvenir lui arracha une grimace de douleur), et lui qui les repérait à chaque fois. Il avait aussi dit clairement que Malefoy (père) lui attribuait des « tâches » ! Peut-être y avait-il une preuve de quelque chose comme ça par écrit ? Il fallait qu’elle aille voir ça au plus vite ! Elle se leva d’un bond.

-          Merci Neville !, lui dit-elle tout en s’élançant vers le château.

-          De quoi ?, demanda-t-il totalement perdu.

-          Rien, bonne retenue !

Elle fila vers la salle commune des Griffondors. Là, elle y trouva Harry et Ron en pleine conversation sur les fauteuils. Ils paraissaient inquiets. Elle espérait que ce ne soit pas pour elle, tout en ne leur parlant pas du tout de ça.

-          Il faut que j’aille dans le bureau de Rogue !, s’exclama-t-elle.

-          Quoi ?? Pourquoi ?, s’exclama Ron, déjà tendu rien qu’à l’idée.

-          Il a peut-être une preuve ! Un mot de Malefoy père ! Quelque chose ! Un signe ! Il a dit lui-même qu’il accomplissait des tâches pour lui etc !

-          Hermione, commença Harry suspicieux, tu ne crois pas que…

-          J’irai toute seule, lança-t-elle d’un ton catégorique.

Il ouvrit des yeux comme des soucoupes.

-          Hors de question qu’on te laisse y aller seule !, s’exclama-t-il.

-          Je ne t’ai pas demandé ton avis Harry, dit-elle en roulant des yeux.

Elle se rappela Malefoy père et eut une pointe de douleur. Pourquoi TOUT lui faisait penser à lui… et à cette fichue histoire avec son père ?! Elle désespérait cordialement.

-          A plusieurs dans le bureau de Rogue ça va être trop voyant, en plus je dois le faire seule, j’en ai besoin. Et puis, autant que je sois la seule en retenue s’il me trouve !

-          Hermione…, fit Ron également.

-          Non Ron, hors de question. De toutes façons je ne peux pas y aller ce soir, Neville m’a dit qu’il avait retenue pour lui du coup il sera là. Demain soir c’est possible qu’il soit toujours là… Mais…. Oh !, s’écria-t-elle réalisant en même temps. Après demain il y a réunion des professeurs !

A partir de ce moment là, sa décision fut prise. Les deux jours se passèrent très lentement, entre le fait d’attendre impatiemment le jour de l’excursion dans le bureau de Rogue et le fait des étendues grises inoubliables, ça faisait beaucoup trop de temps à tuer en pensant !

Avant, elle n’avait tout simplement rien à penser, plus rien, le vide. A présent elle n’y arrivait plus, alors qu’elle serait retournée à cet état volontiers !

Elle ne croisa quasi pas Malefoy, en potions exclusivement, comme si il s’enfermait. Mais tant mieux pour elle !

Lorsque le jour arriva, elle était totalement excitée. La journée se passa d’une lenteur encore plus abominable puis lorsque vint l’heure de la mission, elle laissa les deux garçons et Ginny dans la salle commune, assez découragés, bien qu’elle fût super anxieuse.

En réalité, avoir quelque chose à faire, c’était peut-être douloureux mais ça occupait. Elle ne se serait jamais avoué que ça l’occupait amplement seulement parce que ça avait un rapport direct avec son chagrin.

Elle savait que le rapport y était, mais elle pensait vouloir seulement piéger Rogue. Dans sa tête consciente, en tout cas. Elle vit par le trou de la serrure tous les profs assis dans la Grande Salle, en train de commencer tout juste à souper.

Elle descendit en trombe dans les cachots, et s’infiltra dans le bureau de Rogue. C’était si facile ! Avec un « Alohomora » et c’était bon ! Elle n’arriva pas à cacher son excitement tout en s’élançant vers le bureau du professeur. Elle fouilla quelques dix minutes sans rien trouver, dans le noir qui plus est, ce qui constituait une affaire très délicate. Son seul Lumos était assez faible, il faut dire !

Quinze minutes plus tard, elle continuait de fouiller lorsque la porte se referma derrière elle. Elle se retourna prise au piège, mais une main se plaqua sur sa bouche, l’empêchant de parler, crier ou quoi que ce soit. Il est vrai qu’elle avait faillit pousser un petit cri de stupeur... La masse grande et forte qu’elle ne connaissait que trop bien lui murmura :

- Chut, je t’en prie ne cries pas !

Ce n’est qu’à ce moment là qu’elle put réaliser vraiment, bien qu’en ayant comprit depuis le début, que c’était Malefoy, et non Rogue.

-          Qu’est-ce que tu fais ici ?!, le réprimanda-t-elle.

-          Et toi ?, se défendit-il.

-          Je cherche un quelconque indice, dit-elle de mauvaise humeur mais assez piteusement tout de même.

De mauvaise humeur parce qu’elle n’avait rien trouvé en quinze minutes et piteuse car elle venait d’avouer à Malefoy qu’elle pensait encore à ce qui s’était passé et cherchait des preuves.

-          Et quoi t’as rien trouvé ?, railla-t-il.

D’où… D’où lui sortait cette variété de vocabulaire et de tons? Il avait arrêté de l’employer depuis une bonne semaine et demie !

-          Non, dit-elle surprise qu’il ne lui fasse pas de commentaire sur le but de sa visite.

-          Je vais t’aider, dit-il en la lâchant et se ruant sur le bureau.

Elle se retourna pour voir où il allait mais resta figée sans comprendre. Elle se dit qu’elle pourrait y repenser plus tard et elle fonça chercher avec lui. Dix autres minutes passèrent et ils ne trouvèrent toujours rien ! Ils commençaient à devenir dingues.

-          J’arrive, j’ai oublié quelque chose dans mon bureau !, entendit-on dire une voix glaciale.

Ils se figèrent.

-          Rogue !, lança Hermione en un souffle.

Malefoy traversa la distance qui restait entre elle et lui et la tira vers un coin caché. Elle ne comprit pourquoi mais se laissa faire.

-          Tu fais quoi ?!, siffla-t-elle. On est morts !

-          Non, tais-toi ! Si il vient vraiment seulement chercher un truc il ne nous verra pas !

-          Comment peux-tu en être aussi sur ?, cracha-t-elle.

Elle en avait marre de son assurance. Marre.

-          Ce n’est pas la première fois que je viens, dit-il. Maintenant fais-moi le plaisir de te taire !

-          Je ne veux te faire aucun plaisir !..., commença-t-elle, mais il lui plaqua la main sur la bouche silencieusement.

Il lui sembla qu'elle était divinement agaçante, et bien qu'il ne le montra pas son estomac fit au moins cinq tours de montagne russe rien qu'au fait d'être là, avec elle.

Elle resta immobile à le regarder, elle avait failli riposter mais avait entendu la porte s’ouvrir. Rogue entra en trombe, et Malefoy l’entraina un peu plus vers le fond, se plaquant à elle. Sentir sa main, sa main qui l’avait tellement caressée… Cette main sur sa bouche… Ca la faisait devenir folle ! Folle de rage parce que ça la rendait tout d’abord folle d’attirance par souvenir. Et elle allait commencer à penser qu'il avait dit que ce n'était pas la première fois qu'il venait, mais une voix court-circuita cette pensée.

-          Severus ?, appela une voix hautaine.

-          Quoi ?!, répondit le professeur énervé.

-          On peut savoir ce qui t’arrive ?, demanda la même voix, méprisante.

Elle s’élevait de la cheminée, heureusement ils étaient hors de vue d’elle également ! Ca aurait été trop bête de se faire choper par une cheminée !

-          Quelqu’un est rentré dans mon bureau !, ragea-t-il.

-          Allons, tu sais que tu es parano !

-          Non, Lucius ! La porte, je la ferme toujours à clé !

Lucius Malefoy soupira.

-          Très bien, avant de continuer à ta recherche assidue du coupable, je voulais te demander quelque chose.

-          Quoi ?

-          Des nouvelles ?

-          Ils ne s’adressent plus la parole !, dit-il avec un ton réjouit.

Hermione et Drago se regardèrent, l’incompréhension marquée sur chaque visage. Ils réalisaient à présent et malgré l’adrénaline (contrairement à la fois passée avec Rogue et McGonagall) qu’ils étaient collés, ils sentaient touts leurs corps réagir, avoir des picotements.

Ils séparèrent leurs regards cependant, lorsque la voix de Lucius s’éleva à nouveau de la cheminée.

-          Parfait !

-          En fait, je dirai même qu’ils en sont revenus à se détester. Ton fils sait très bien comment cacher ses sentiments, je ne sais pas comment tu lui as apprit à jouer ainsi avec les gens mais, dis donc ! Incroyable ! Même moi j’aurai pu tomber dans le panneau du « je m’en fou » !

Hermione se raidit et se retourna d’un coup pour le regarder. Elle le fixa fronçant légèrement les sourcils, cherchant quelque chose sur son visage. Pourquoi Rogue venait-il de dire ça ?! Qu’est-ce que ça signifiait ?!!! … Drago la regardait avec attention, enregistrant tous ses moindres mouvements.

-          On est des Malefoy, Severus. La question ne se pose pas, c’est dans notre nature. Je suis ravi que ma remarque lui ait fait de l’effet ! Et en même temps, comment veut-il que je fasse entrer une horde de mangemorts à Poudlard ? Il ne réfléchit pas énormément ! Mais j’avoue que je pourrai les vaincre tout seul. Il se souvient toujours de ce que signifient les coups de canne, dit-il d’un ton méprisant.

Hermione qui continuait à regarder Drago dans les yeux eut un éclair de tristesse, de désolement en entendant ça, et Drago un air de dégout profond. Il recommençait à s’énerver, très fort. Ses muscles commençaient à se tendre. Hermione, machinalement, monta sa main et la déposa sur sa joue, la lui caressant du pouce.

Elle se rendit compte de son geste après l’avoir fait, et il pencha le visage vers le côté où se trouvait sa main, pour qu’une plus grande surface soit en contact avec sa peau. Elle fit en sorte que ce soit le cas, et ils entendirent la conversation continuer, tandis qu’il effectuait une petite pression sur son bas du dos, ayant déjà une main posée là pour se cacher convenablement.

-          Oui. Tu as de la chance que Dumbledore sache remettre sur pied en un coup de baguette ! Tu ne l’avais pas raté.

-          Je sais. Mais je n’ai pas de la CHANCE que ce vieux pouilleux existe, Severus ! Ecoute-toi un peu ! Mme Pomfresh s’en serait sortie à merveilles ! C’est ça les miracles de la magie, tu peux taper qui tu veux que de toutes façons ça se répare.

Hermione se tendit également, voulant le taper premièrement pour avoir insulté Dumbledore et deuxièmement pour avoir évoqué avec si peu de compassion la douleur et le malheur d’autrui. Drago la pressa contre lui, l’obligeant à ne pas bouger. Elle tourna vers lui un regard de haine et le vit faire non de la tête, comme pour lui rappeler qu’elle ne devait pas. Elle se calma légèrement, continuant à écouter cette fameuse conversation.

-          Bref, ton fiston serait défiguré, Lucius.

-          Tu as raison, j’aurai du taper d’avantage la sang-de-bourbe !, dit-il plein de haine et de regrets.

A cela, Hermione trembla et Drago fut prêt à s’extirper de sa cachette.

Pourquoi ? Rogue disait-il vrai… ? Elle n’osait même pas y penser, même en voyant ses réactions, c’était peut-être une mise en scène… Elle n’osait pas y penser par peur de souffrir encore plus. Cependant, elle le retint avec force en  le plaquant à elle.

- Contrôle-toi ! Je m’en fou de ce qu’il dit d’accord ? Je m’en fou ! Calme-toi…

Elle l’avait dit si bas, qu’on aurait dit son souffle, heureusement, personne d’autre ne pouvait l’entendre. Il la regarda torturé. Elle rapprocha son visage du sien (non sans hésitation, le mouvement se fit lentement, calculateur. Il le vit mais ne l’en blâma pas pour autant. C’était normal…). Lorsqu’ils furent assez près il avança aussi et enfouit son visage dans le cou de la jeune fille, parmi ses cheveux… son odeur. Ca le fit devenir fou (une envie de la serrer contre lui, de l'embrasser, de lui crier un « je t'aime, pourquoi tu l'as cru?! »), mais ça le calma surtout et il préféra rester ainsi.

Elle, ne savait plus quoi faire. Je le laisse ? Je le repousse avec dégout ? Je l’engueule ? Je lui pardonne ? Je crois Rogue ? Je crois ce que je veux croire ? J’essaye de croire en ce que je vois ? J’essaye de l’écouter plus tard ?... Rogue rit, interrompant son débat.

-          Si tu avais fait ça, c’est lui qui t’aurait défiguré !

En entendant ça, Drago, toujours le visage enfouit dans le cou d’Hermione, resserra son étreinte,possessif.

Elle se laissa faire, ça lui plaisait bien trop que pour réussir à se fâcher.

-          Je ne l’aurai pas laissé faire !, s’indigna Lucius.

-          Tu as bien vu comment il t’a sauté à la gorge la seule fois où t’as essayé, se moqua Rogue. On aurait dit qu’il…

-          Qu’il ne jouait pas !, rajouta son père hors de lui. Non il ne jouait pas avec cette fille ! Les autres, il s’en foutait ! Et là, avec une sale sang-de-bourbe meilleure amie d’Harry Potter il sait plus se tenir ! J’ai tellement honte ! Je ne savais pas comment m’expliquer devant…

-          Lucius, le coupa Rogue, fais gaffe à ce que tu dis ici.

-          Oui, tu as raison. Mais comment aurais-je pu me retenir de le frapper et la frapper elle ? Je comprends qu’elle cherche la perfection d’un sang pur riche et respecté, la sale petite trainée, mais lui ! Lui ! Une sang-de-bourbe ! Défendre ainsi un animal ! La défendre quitte à se mettre en travers ! Quel ! Quel !

En entendant cela, Hermione n’en croyait pas ses oreilles. Alors même son père l’avait remarqué ? Elle aussi, mais dès qu’il lui avait parlé froidement elle en était restée convaincue… même Harry et Ron qui le détestent avaient essayé de lui faire comprendre que peut-être… Mais elle avait refusé ! Elle avait honte à présent… Elle n’avait pas cru en lui comme lui croyait en elle. Elle avait réussi à croire qu’il ne l’aimait pas après tout ce qu’ils avaient fait ensemble ! Il lui avait dit la veille même, avant de lui faire l'amour, qu'il l'aimait et qu'il ne voulait pas qu'elle en doute! Elle en était encore plus gênée.

Pendant qu’elle se faisait toutes ses réflexions, Drago se risqua à lui faire un tendre bisou dans le cou… tous ces souvenirs, et la sentir près de lui… qu’elle entende toute la vérité de la bouche des vrais salauds… En fin de compte, c’était vraiment ce qui leur fallait.

Son père venait d’avouer devant lui (sans le savoir évidemment) qu’il ne pourrait pas rentrer à Poudlard avec les mangemorts. Et il s’entrainerait pour savoir le combattre.

Lorsqu’il fit son baiser dans le cou, elle monta la deuxième main (qui était toujours sur son torse, en suspens), et le prit dans ses bras. En sentant ça, son cœur se recolla, ses sentiments revinrent, grâce à elle une nouvelle fois, et il redevint quelqu’un d’humain, aussi vite que c'était partit. Il comprit que c’était elle qui gérait cette capacité là… Il resserra encore plus son étreinte, quitte à qu’ils étouffent. C’est ce dont ils avaient besoin tous les deux.

-          Insouciant ?, proposa Rogue.

-          Non seulement ça ! Traitre ! Au départ quand tu me l’as raconté je pensais qu’il le faisait juste pour me faire chier, tu le connais, mais non ! Il ne l’a pas seulement baisée puis s’est foutu de sa gueule ! Ce qui aurait déjà était écœurant mais bon, les jeunes se rebellent ! Mais non ! Il l’a baisée, ça c’est une chose claire, puis il l’a aimée !

Drago fit mine de resserrer encore son étreinte. Sa bouche déjà proche de son oreille, il ramena ses lèvres au même niveau et chuchota :

-          En fait, c’est plutôt le contraire.

Elle se décolla pour le regarder, interrogative. Quoi, le contraire ? Il se repencha sur elle pour lui expliquer. Elle le sentit humer doucement son parfum, et elle sut qu’il était tout aussi fou qu’elle.

-          Je t’ai d’abord aimée, et puis nous avons fait l’amour, expliqua-t-il.

Comment arrivait-il à parler de ça ?! Elle frissonna. Il eut un petit rire silencieux.

-          Tu n’arrives toujours pas à entendre ce genre de choses ?!

Elle secoua la tête en forme de négation, pour ne pas qu’ils parlent trop. Il rit tout en la resserrant contre lui, enfouissant à nouveau son visage dans son cou.

-          Je ne sais pas ce qu’elle lui a fait, poursuivit Rogue, mais ici c’est la miss je-sais-tout, elle connaît tous les livres par cœur et ne rate jamais rien ! Je me demande si elle n’a pas utilisé une quelconque méthode…

-          Ca ne m’étonnerait pas !, renchérit Lucius. Mon fils n’a jamais été ainsi avant ! Peut-être un filtre d’amour !

Ce fut au tour d’Hermione de plonger sur la peau douce du cou de Drago (il n’a pas de cheveux pour tenir place de rideau !). Il frissonna, ça la fit sourire, ramenant des souvenirs à elle, pleins la vue. Elle lui souffla en riant silencieusement :

-          Je te promets, je n’ai jamais utilisé de filtre d’amour !

Il rit également.

-          Par contre tu devrais faire gaffe à Pansy…, ne put-elle s’empêcher de préciser.

Il rit encore plus, mais d’un rire différent, sous-entendu.

-          Pourquoi ça ?, demanda-t-il en enserrant ses main encore plus autour de son dos, commençant à faire le tour jusqu’à ses côtes !

-          Parce que nous lui avons fait croire que la potion de calvitie était un filtre d’amour longue durée et elle nous l’a directement volé, et te l’a versé à toi, comme prévu. Elle a du être déçue après !, ne put-elle s’empêcher de préciser en riant, toujours aussi silencieusement (comme si on avait mit « mute » !).

-          C’est pas vrai ?!, railla-t-il. Vous avez fait ça ?!

-          Bien sur ! Tu étais exécrable, il faut l’admettre. J’étais très fière de trouver cette bonne idée !

-          C’est toi qui l’à eue en plus ?!

-          Oui, c’était brillant, qui d’autre ? Par contre, Ron sera déçu qu’on ne puisse plus jamais utiliser sa proposition à lui, qu’on avait laissée pour l’été !, rit-elle.

-          Quoi ça ?, siffla-t-il.

-          Ah je ne vais pas te le dire, ce ne serait pas du jeu !

Rogue après un instant de silence se remit à parler, mettant fin à la conversation.

-          Pas de filtre d’amour, dit-il. Elle est positivement contre tous les trucs trop bêtes filles ainsi.

-          Je suis sure qu’elle est plus bête que les autres, s’entêta Lucius.

-          Severus ?

La voix de Flitwick s’éleva de derrière la porte, glaçant tout le monde. Lucius disparut et Rogue répondit, stressé.

-          Oui ?

-          Que fais-tu ?

-          Euh… Quelqu’un est rentré dans mon bureau !, se rappela-t-il. J’essaye de voir si ils ne m’ont rien prit mais je ne trouve pas, c’est bizarre.

-          Dumbledore te demande, la réunion doit poursuivre à présent. Tu seras de retour ici dans quarante minutes environs, ne t’inquiète donc pas !

Rogue grogna en sortant de son bureau, laissant Hermione et Drago seuls. Ils se tirèrent de leur super cachette comme ils purent. Maintenant, ils savaient comment Rogue et Lucius communiquaient. Par cheminée ! Ils n’auraient jamais de preuves, à moins de trouver un magnétoscope mais ça ne fonctionne pas dans l’enceinte de Poudlard !

Drago réussit à les tirer de là doucement, évoluant petit peu par petit peu (ils s’étaient enfoncés vraiment loin !), et puis se hâta d’aller mettre quelque chose face à la cheminée, au cas où Lucius reviendrait.

Lorsqu’il se retourna à nouveau, Hermione était debout, face à lui, en train de l’observer. Il ne put se contenir plus longtemps et en trois grandes enjambées la rejoignit. Il resta quelques secondes devant elle.

Ce fut elle qui fit le premier pas, comme il le voulait. Elle monta sa main vers son torse, où elle l’appuya et de là la fit glisser vers ses épaules. Il sourit, la prenant alors par le bas du dos, la rapprochant doucement, et rapprochant ses lèvres en même temps. Elle les regarda sans broncher, s’approcher d’elle, comme si elle était trop fascinée pour faire quoi que ce soit.

Ca ne le dérangea pas, elle avait fait le premier pas après tout. Après tout ce qui s’était passé, c’est normale qu’elle soit déroutée… Lorsque leurs lèvres rentrèrent en contact, ils eurent tous les deux le mouvement distinct de se coller à l’autre. Il la pressa encore plus contre lui par le bas du dos, ses mains brûlantes de désir.

Oui, à présent elle pouvait faire la différence. C’était bel et bien du désir, chez lui comme chez elle. Trop longtemps qu’ils n’avaient pas pu se toucher, se regarder, se parler… Ils avaient besoin, ils désiraient extérioriser leur amour, qu’il apparaisse clairement après tellement de souffrance dévastatrice.

Ils s’embrassèrent d’abord précautionneusement, tous les deux s’adaptant à la situation à leurs rythmes, puis, le baiser se fit de suite plus fou, plus désespéré. Les mains baladeuses d’Hermione devinrent avides, une alla s’accrocher à ses cheveux, l’autre se balader sur son torse avec désir… Ses mains à lui occupaient tout son dos, ses côtes et la naissance de ses seins, sous les aisselles, ainsi que ses hanches.

Quand il la serrait laissant ses bras faire le tour, chaque bras arrivait à la hanche opposée ! Et c’est ce qui arrivait, là. Inconsciemment, en même temps qu’ils s’embrassaient, il avança (elle recula) et la plaqua contre le mur.

Son souffle se fit plus accéléré, ce qui ne fit qu’aggraver son cas à lui, évidemment. Hermione… Il était avec elle. Il l’embrassait, à nouveau. Pouvait sentir sa peau frémissante, ses paroles douces, ses mains avides.

Il fit glisser une de ses mains sur ses côtes, puis sur sa hanche, la laissant toujours glisser vers sa cuisse qui se leva d’elle-même pour que la caresse ne s’interrompe pas (son bras pas assez long pour descendre, elle la monta instinctivement !), Hermione enroula donc sa jambe à sa taille.

-          Laisse moi te porter !, dit-il entre deux baisers.

-          Quoi ?, fit-elle interloquée.

-          Oui… laisses moi te porter…

Il l’avait dit fiévreusement, et son désir la guidant, elle avait accroché sa deuxième jambe à sa hanche également, restant suspendue au sol, accrochée à Drago (qui devint directement plus fou).

-          Oulà, fit-elle rieuse. Ca te fait tellement d’effet de me porter ?

-          De te porter ainsi, précisa-t-il.

Ils continuèrent à s’embrasser fiévreusement, lorsqu’elle se souvint qu’elle ne l’avait pas cru… le pauvre… elle se détestait….

-          Tu m’as manqué, lui souffla-t-elle au creux de son cou avant d’y déposer plusieurs baisers d’excuse.

 

 
 
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