Blablabla: Anglais

Blablabla: Français.

Chapitre 4

Interview, Demande et Sacrifice.

L'homme lui épingla la médaille, lui donna une chaude accolade. Quand le président s'écarta, il fut surpris en voyant les larmes couler le long des joues du jeune sorcier. Harry prit le président dans une étreinte étouffante et murmura :

-Merci.

Daniel très surpris étreignit fortement le sorcier et frotta son dos afin de le calmer. Très gêné par ce qu'il avait fait, Harry s'écarta du président français et murmura d'un ton encore tremblant :

-Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je suis désolé.

-Ce n'est pas grave. Vous aviez besoin d'aide.

Harry lui fit un doux sourire, puis le président français laissa à son homologue anglais la place. Andrew Stricken lui décerna la George Cross, ensuite ce fut le tour des autres hommes d'État. La cérémonie durant plus de deux heures puis enfin ce fut le tour à Harry de parler. Le jeune sorcier se tourna vers la foule, son torse était couvert de médailles plus prestigieuses les unes que les autres. Harry très ému s'approcha du micro et murmura la voix chevrotante de larmes contenues :

-Merci, merci. Je ne sais pas comment vous remercier. Vous m'avez accueilli sans rien me demander, vous m'avez ouvert les bras en vous moquant... de mon passé, de ma puissance ou de quoique ce soit d'autre...Je.... pardon.... ouhhh....

Harry eut un léger sourire tremblant, sécha ses larmes, puis reprit plus calmement, sa gorge pourtant serrée :

-Je suis désolé. On vient de me demander de faire un discours, mais je n'ai rien préparé. En fait, on m'avait dis de me faire beau et de prendre la voiture qui m'amènerait aux Buttes Chaumonts. Ma f... Noreen m'a bien eu et... et je ne sais pas ce que je dois dire après tout cela. La seule chose que je pourrais dire c'est que je ne suis pas le seul qui aurait dû recevoir ces décorations. De nombreuses personnes ont combattu Voldemort et autant sont mortes pour le vaincre qu'ils soient sorciers ou non, qu'ils soient humains ou non. C'est pour cela que je dédie cette cérémonie à tous ceux et toutes celles qui ont perdu la vie durant cette guerre. C'est pour moi un honneur de recevoir ces distinctions si prestigieuses, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour en être digne. Je suis un sorcier mais je n'ai pas la même mentalité que les sorciers. Ils ont peur de vous, ils pensent que vous n'avez pas évolué depuis le moyen-âge. Mais ils ont tort car j'ai vu une civilisation brillante qui tente de réparer ses erreurs même si certains ne pensent qu'au profit. C'est pour cela qu'après une longue discussion avec Noreen, j'ai décidé de rester dans votre monde et de tout faire pour aider à sauver la planète et l'avenir de nos enfants.

Tous hurlèrent de joie en entendant ce qu'il venait de dire. Harry se sentit rasséréné et continua :

-J'ai découvert ce que les gouvernements voulaient faire pour punir les entreprises qui voulaient faire du profit sur le dos de l'environnement. C'est bien de frapper sur le porte-feuille, mais il faudrait faire en sorte que les amendes représentent un lourd pourcentage sur le chiffre d'affaire des entreprises incriminés afin de les empêcher de recommencer et de les menacer d'une autre amende au moins aussi lourde pour les empêcher de renvoyer du personnel. Ainsi les entreprises ne pourront plus jamais se moquer de l'environnement. Cela vous permettra d'utiliser cet argent pour combler votre déficit budgétaire et de permettre à votre pays de sortir du marasme et de redevenir les puissantes nations que vous avez été dans votre histoire, de retrouver la gloire d'antan. Avec Noreen, j'ai fait des recherches sur la magie et il se trouve qu'il existe un rituel ancien qui permet de purifier n'importe quel endroit, mais il ne peut être fait qu'une seule fois par millénaire. Alors souhaitez-vous que tous les êtres magiques se mettent ensemble avec moi pour purifier la planète et la libérer de la pollution humaine ?

Tous les moldus se regardèrent, regardèrent les êtres magiques qui étaient présents et tous ensemble hurlèrent :

-OUUUUUIIIIIIII !!!

-Ce rituel ne peut être fait qu'à minuit au solstice d'été. Et oui, aujourd'hui, à minuit. Si tous les êtres magiques veulent le faire, nous irons à Brocéliande, lieu gorgé de magie pure et ancienne. Mais il faudra faire votre possible pour ne pas détruire cette nouvelle chance.

-Vous avez d'excellentes idées, Monsieur Potter, murmura le président français.

-Mon cher Harry, cela vous dirait de devenir conseiller et consultant pour améliorer les relations entre les êtres magiques et nous ? demanda le premier ministre anglais.

Harry accepta avec un immense sourire, il se retint de justesse de sauter dans tous les coins du rond point. Il était tellement heureux quand soudain, il se souvint qu'il était là pour une cérémonie et murmura :

-J'ai plein d'autres idées, mais je viens de me rappeler que c'était une cérémonie à la mémoire de ceux qui ont péri pour leur idéal, la liberté et vaincre le mal.

Tous applaudirent le jeune sorcier qui salua la foule fière que le jeune homme veuille rester avec eux et les aider. Des sorciers parmi la foule découvrirent avec stupeur que les moldus n'avaient pas peur d'eux et ne voulaient pas les traquer et les détruire, mais les punir pour ce qu'ils avaient fait à l'ambassadeur du monde sorcier, Harry Potter. Maintenant que la cérémonie était terminée, la foule se dispersa tranquillement et tous rentrèrent chez eux, sauf les journalistes qui posèrent des questions aux divers hommes politiques et surtout à Harry. Les journalistes ne savaient pas comment parler à Harry et ce dernier en voyant les journalistes le dire :

-Bonjour, voulez-vous me poser des questions ?

-Heu... oui....

Les journalistes se regardèrent, puis l'un d'entre eux demanda :

-Monsieur Potter, comment sont les sorciers ?

-Et bien, vous allez rire, mais... ils sont rétrogrades et moyenâgeux.

-Comment cela ? demanda un autre journaliste.

-En fait, ils portent des robes et des capes comme les nobles du moyen-âge. Ils sont incapables de vivre sans magie et ils seraient encore plus perdus que des papous en plein milieu de Londres.

Les journalistes éclatèrent de rire, ils avaient pensé que les sorciers étaient extrêmement civilisés et voilà qu'ils apprenaient que les sorciers étaient archaïques. Harry n'avait pas terminé et dit :

-Les sorciers sont intolérants, ils se sentent supérieurs à ceux qui n'ont pas de magie et aux autres créatures magiques comme vous avez pu le voir.

-N'importe qui peut devenir sorcier ?

-On ne devient pas sorcier, on naît sorcier. La magie... c'est... la magie c'est... La magie pour nous, c'est... c'est comme si vous étiez dans les bras de votre mère, aimante et douce. C'est une sensation merveilleuse.

Harry avait fermé les yeux et soudain il eut un sourire alors qu'une douce lueur l'entourait. Tous les journalistes ressentirent une sensation magnifique et magique. Un journaliste, les yeux pétillants de joie s'exclama :

-Et vous sentez cela tout le temps ?

-J'aimerai bien, mais je ne ressens cela qu'au moment d'une grande tristesse quand je suis désespéré ou quand j'ai une bouffée de joie, comme maintenant, répondit Harry en leur faisant un doux sourire.

Les journalistes le trouvaient vraiment adorable et trop mignon. Une jeune femme qui travaillait pour un journal féminin lui demanda :

-Êtes-vous marié ?

-Heu... Et bien, je n'ai jamais vraiment eu de chance avec les filles et les femmes. Mon premier coup de foudre s'appelait Cho Chang, mais elle n'avait d'yeux que pour Cedric Diggory et moi je n'étais qu'un gamin de quatorze ans. Ensuite, c'était Ginny Weasley elle était folle de moi avant même de me rencontrer, c'était la soeur de mon ex-meilleur ami. On est sortit ensemble une année et puis quand elle a découvert ce que c'était la guerre, elle m'a plaqué en disant que je tuais tout ceux que je rencontrais, c'est là que j'ai découvert qu'elle n'était avec moi que pour la gloire et la fortune. J'étais furieux et... frustré. Le lendemain a eu lieu l'ultime bataille. Je ne l'ai jamais dis à personne, mais quand j'étais face à Voldemort, ce n'est pas lui que j'ai vu, mais... Ginny.

-Comment ?

-J'étais un jeune homme de dix huit ans bourré d'hormones alors... et bien... je me suis... comment dire.... en fait.... je me suis défoulé sur Voldemort, j'ai déchaîné toute ma haine, ma colère, ma frustration et mon pauvre coeur brisé sur ce pauvre mage noir. Vous savez que la seule chose qu'il a pu dire c'était « Potter, je... » Je ne lui ai même pas laissé le temps de parler que je me suis jeté sur lui et je l'ai démoli.

Les journalistes observèrent le pauvre sorcier écarlate et tous éclatèrent de rire. Le héros du monde moldu avait visage humain, il était vraiment comme eux et cela les rassurait plus que le plus long des discours. Un journaliste demanda à Harry :

-Je ne sais pas si vous le savez, mais votre parrain Sirius Black a été déclaré innocent après que Peter Pettigrow ait été capturé et exécuté par les sorciers pour meurtre.

-Que... Sirius... Sirius aurait été libre alors ?

-Oui.

-Merci de m'avoir prévenu, c'est une excellente nouvelle. Quand ?

-Oh ! Le procès a eut lieu à Noël dernier.

-À Noël ?! J'étais en train d'arranger la cave.

Un journaliste changea totalement de sujet et demanda :

-Vous n'êtes jamais tombés amoureux de votre mère ou d'un de vos professeurs ?

-Heu... non. Mes instituteurs étaient tous des hommes et mes professeurs de Poudlard étaient trop vieux. En fait, ma mère est morte quand j'avais un an, elle a été assassinée avec mon père par Voldemort et j'ai été élevé par mon oncle et ma tante qui était la soeur de ma mère.

-Et vous n'avez jamais été amoureux de votre tante ?

-Ça arrive ça ?

-Bien sûr, quand j'étais petit, j'étais fou amoureux de ma mère, mais c'était un amour éphémère car j'ai eu le coup de foudre pour mon institutrice quand j'avais trois ans, raconta le journaliste.

-Oh ! Et bien cela ne m'est jamais arrivé. Ma tante m'a toujours haïe pour ce que j'étais, le fils de ma mère, alors j'ai vécu jusqu'à mes onze ans dans le placard sous l'escalier en étant traité comme un esclave. C'est quand j'ai eu onze ans et que j'ai découvert que j'étais un sorcier que j'ai eu le droit à un lit mais j'avais toujours le droit de travailler bénévolement pour eux.

Les journalistes et les hommes politiques étaient outrés et fulminaient décidant que cette odieuse famille allait payer cher ce qu'elle avait fait. L'un des journalistes l'air de rien demanda :

-Comment s'appelaient-ils déjà ?

-Oh, Vernon et Pétunia Dursley.

L'un autre voyant la tristesse dans les yeux de Harry décida de changer de sujet et demanda :

-Maintenant que vous restez parmi nous, qu'allez-vous faire ?

-Et bien... Harry plongea sa main dans sa poche et tritura quelque chose de carré, puis continua : Cela va faire un an que je suis ici et je crois que je vais rester auprès de Noreen.

Tous les moldus comprirent qu'à son retour, Harry allait demander quelque chose à Noreen. Les journalistes n'eurent pas le courage de le retenir plus longtemps et l'un des journalistes salua Harry et lui dit avec un sourire :

-Merci monsieur Potter, cela a été un véritable plaisir de vous interviewer.

-Je vous remercie et je vous souhaite une bonne fin de journée.

Harry salua tout le monde, retourna dans la voiture qui le ramena chez Noreen. Il triturait encore plus ce qu'il avait dans sa poche, paniquant à l'idée de lui demander ce qu'il voulait lui demander. Quand il arriva enfin devant la maison de la jeune femme, il était blême et le chauffeur lui dit :

-Quand j'ai demandé la main de ma femme, j'avais préparé tout un rituel et je n'ai pas été capable de le faire. En fait, j'ai bégayé pendant cinq minutes et au lieu de faire la belle demande que je voulais lui faire, je lui ai dit « épouse-moi! ». On est marié depuis vingt ans et je n'ai jamais été aussi heureux.

-Ça se voit tellement que je veux le lui demander ?

-Oui. Vous triturez l'écrin où se trouve la bague à chaque fois que vous pensez à la jeune femme de vos rêves.

-Je n'ai jamais été bon pour cacher mes sentiments. Merci, merci pour tout et toutes mes félicitations pour votre vie de couple.

Le chauffeur lui fit un sourire de connivence, puis Harry prit son courage à deux mains, et pénétra dans la maison. Les voisins sortirent de leur maison, le chauffeur de sa voiture et tous tendirent l'oreille pour entendre un tonitruant :

-OOOOUUUUUUUIIIIIIIII !!!

Ils étaient heureux, le jeune sorcier allait enfin avoir la vie qu'il aurait toujours dû avoir. L'information fila à toute allure et tout le monde moldu apprit la bonne nouvelle mais personne du monde sorcier ne devait savoir que Harry Potter allait se marier. Ils virent tous avec bonheur les êtres magiques se diriger vers la mythique forêt de Brocéliande alors que Harry avec le rituel en poche, transplanait au coeur de la forêt. En attendant l'arrivée des autres, il fit avec les elfes un immense pentacle avec des anciennes runes de l'ancien elfique. Il avait vraiment de la chance, car les elfes qui habitaient la forêt avaient encore connaissance de cette ancienne écriture.

Quand ils eurent terminé, ils virent avec étonnement des milliers d'êtres magiques présent pour faire le rituel. Harry les salua comme ses égaux ce que jamais personne ne leur avait fait. Le pentacle était immense, il faisait la totalité de la forêt et tous les êtres présents se placèrent sur le cercle et les lignes tandis que Harry se mettait au centre afin de faire la demande et de payer le tribut. Harry avait peur, mais il fallait le faire, il le devait pour les moldus et pour tous les êtres magiques. Il expulsa tout l'air qui se trouvait dans ses poumons puis quand minuit sonna, il commença le rituel dans un silence incroyable :

-J'en appelle à l'Ondine maîtresse des eaux et gardienne des portes du royaume du nord, écoute notre prière, apparaît sur terre et montre ta puissance.

Tous les êtres magiques virent avec stupéfaction une pluie bleue tomber sans pour autant les tremper alors que le chant d'une sirène retentissait dans le silence. Harry continua à parler :

-J'en appelle au Phénix maître du feu et gardien des portes du royaume du sud, écoute notre prière, apparaît sur terre et montre ta puissance.

Après la pluie bleue, ce fut une pluie de feu qui tomba du ciel sans pour autant déclencher des incendies infernaux et le silence fut brisé par le chant merveilleux d'un phénix. Personne ne le savait, mais une caméra était braquée sur ce qui se passait et les moldus étaient les témoins indirectes de cette cérémonie. Harry continua le rituel en ressentant une puissance incroyable venir vers lui :

-J'en appelle au Dragon maître de l'air et gardien des portes du royaume de l'est, écoute notre prière, apparaît sur terre et montre ta puissance.

Un vent violent surgit en rugissant de nul part et fit tournoyer la pluie de feu et d'eau créant ainsi un dôme de toute beauté dont Harry était le centre. Les moldus commençaient à avoir peur, et si le prix à payer était la mort du jeune sorcier ? C'était impensable, il ne pouvait se sacrifier pour eux, sans le savoir, tous se concentrèrent et se mêlèrent mentalement au rituel que Harry continuait :

-J'en appelle à la Licorne maîtresse de la terre et gardienne des portes du royaume de l'ouest, écoute notre prière, apparaît sur terre et montre ta puissance.

Tous entendirent un hennissement puissant, puis les lignes du pentacle s'illuminèrent violemment le fermant et empêchant quiconque se trouvant au centre de s'enfuir. Tous comprirent avec horreur que Harry avait bien l'intention de se sacrifier ou de sacrifier sa magie le rendant aussi faible qu'un moldu. Le jeune homme se mit à genoux, tendant humblement ses mains vers le ciel et dit :

-Par le feu, par l'air, par l'eau et par la terre nous t'implorons Ô magie pure et puissante, maîtresse de toutes choses, mère de toutes vies, de rendre à la terre sa pureté originelle. Je te donne en sacrifice ce qui fait de moi un sorcier !

Une ombre lumineuse apparut et ne fit pas attention à un journaliste anglais qui se jeta sur la barrière et frappa dessus en hurlant :

-NON !!! Tu n'as pas le droit ! Tu n'as pas le droit de te sacrifier pour nous ! Tu te dois à ta femme pas à nous !

A suivre