Me revoila ! Désolée du délais, j'étais pas très concentrée ces temps-ci.
Bon, ben bonne lecture !
C’est un mensonge… Dire qu’espérer suffit… Rien n’est plus faux… Cela fait trop longtemps que j’espère… Je ne veux plus être blessé… Tu m’as fait trop mal, je ne gagnerais rien à attendre… père…
oooOooo
Drago Malefoy avait 11 ans et sa mère avait décidé de l’amener sur le chemin de Traverse pour faire ses achats. En effet la lettre de Poudlard lui annonçant la date de la rentrée était arrivée il y a deux jours, ce qui avait emplit le garçon de fierté sans émouvoir son père le moins du monde.
Le blond émerveillé pénétra dans une boutique sentant le vieux bois. Un vieil homme ridé s’approcha des nouveaux venus et leur proposa son aide.
- Essaye de bien choisir ta baguette, siffla Narcissa. Nous serions réellement déçu que tu ne puisses pas obtenir une matière noble. Qui plus est depuis des générations, les mâles aînés de la famille Black possèdent tous un ventricule de dragon au cœur de leur baguette. Sois digne de ta lignée.
- Allons madame, ne faite donc pas peur à cet enfant, il ne pourra rien décider. C’est la baguette qui choisi son propriétaire et non l’inverse… Je vous l’ai expliqué quand vous-même êtes venue acheter votre première baguette… Je m’en souviens comme si c’était hier. 35cm, bois d’orme écaille de dragon, légère, parfaite pour lancer des sorts précis, n’est-ce pas ?
Narcissa Malefoy se renfrogna d’avoir été ainsi interrompue et ne se souvenait que trop bien du jour où elle et sa sœur avaient acheté leurs baguettes. Ainsi que du fait que celle-ci en avait obtenu une en chêne, essence de loin supérieure à l’orme…
Drago qui avait de prime abord été intimidé par l’aspect de vieux sage du vendeur, se trouva en partie rassuré. Si sa baguette n’était pas aussi belle que le souhaitait son père, il pourrait lui dire que ce n’était pas sa faute. Le garçon se secoua intérieurement : il ne s’excuserait pas du choix effectué par un bout de bois, aussi magique soit-il.
- Viens mon garçon, viens. Essaye celle-là.
La baguette de bois sombre pesait un peu lourd dans la main du petit blond et il ne la secoua qu’à contrecœur, craignant qu’un geste trop brusque ne fasse exploser l’objet de cristal qu’il visait. Rien ne se passa. Drago reposa la baguette dans les mains ridées d’Olivender et saisit la suivante qu’il lui présenta. Sa mère semblait fière que le vieil homme hésite dans ses choix, cernant difficilement son fils chéri, si noblement impassible. Là encore, le contact du bois ne sembla pas agréable au garçon. Rugueuse, tordue et trop courte, elle ne lui convenait pas du tout. Et encore une fois, rien ne se passa. Plusieurs baguettes passèrent entre ses mains, sans résultat, jusqu’à ce qu’Olivender lui en tende une, longue, fine légère… Le bois clair avait une douceur que Drago n’imaginait pas. Ce n’était plus un vulgaire bout de bois, mais une baguette dans laquelle s’engouffrait sa magie, harmonieusement et sans accros.
- Je vois, vous avez trouvé votre baguette monsieur Malefoy. 30 cm, bois d’aubépine et crin de licorne, elle vous accompagnera magnifiquement lors de duels car c’est un alliage qui permet un enchaînement de sorts très rapide sans affaiblissement du flux magique.
Le vieil homme tendit à Drago sa baguette qu’il avait soigneusement emballée dans un écrin aux couleurs discrètes. Le petit garçon regarda sa mère mais baissa aussitôt les yeux. Il n’y avait pas de ventricule de dragon dans l’objet magique et même si elle lui paraissait merveilleuse, sa première baguette était loin de convenir aux exigences de sa mère… Tant pis…
- Viens maintenant, on va t’acheter des robes pour l’école.
Elle avait parlé d’un ton sec et froid, sans regarder son fils. Ils sortirent de la boutique d’Olivender et entrèrent chez madame Guipure. Drago fixa un instant son regard sur le géant qui attendait devant la vitrine en portant une cage dans laquelle une superbe chouette blanche se balançait en regardant les passants déambuler. Cependant, il se reprit bien vite. Si sa mère le surprenait à observer un homme visiblement issu des basses castes, il risquait de gros ennuis… encore.
Ils furent immédiatement pris en charge par une jeune femme qui emmena Drago sur un tabouret pour lui faire essayer des robes qu’elle reprit pour qu’elles soient exactement à sa taille. En attendant, une autre vendeuse avait attiré sa mère dans les rayons de robes pour sorcières en ventant la blondeur de sa chevelure qui serait teeelement mise en valeur par le cyan de telle ou telle tenue coûteuse !
Drago se mit vite à s’ennuyer, jusqu’à ce qu’il remarque un garçon un peu plus loin, lui aussi en plein essayage. Il était maigre, comme si il n’avait pas toujours mangé à sa faim. Pourtant les égards que mettait la tenancière à s’occuper de lui tendaient à montrer qu’il était de sang noble. Sa mère ne lui en voudrait pas d’avoir parlé avec un enfant de son milieu. L’étrange garçon semblait émerveillé par tout ce qui se passait. Aussi Drago décida-t-il de l’aborder en lui parlant du géant qui l’avait impressionné et que l’on apercevait entre les mannequins de la vitrine. Etrangement, il avait la sensation que le sorcier, apparemment un peu moin âgé que lui, ferait un bien meilleur ami que tous ces gamins qui lui tournaient autour pour son nom.
- Salut, je m’appelle Drago. Tu vas aussi à Poudlard pour la première fois cette année ?
- Oui…
"Il n’est pas très bavard…"
- Dis, tu as vu le gros balourd là-bas, devant la vitrine !
- …
- Par contre la chouette est magnifique, j’espère que ce n’est pas pour lui qu’il l’a acheté. Probablement pas, vu sa tête, c’est sûrement un domestique !
- …
- Tu ne dis rien ? Tu ne la trouves pas superbe cette chouette ?
- Si, si. Bon, il faut que j’y aille.
Le garçon sauta au bas de son tabouret et sorti en courant presque après avoir payé ses robes. Drago resta seul. Il ne comprenait pas. Qui était ce garçon ? Pourquoi était-il partit si soudainement ? Tout ce que le blond savait, c’est qu’il avait enfin trouvé quelqu’un qui lui paraissait interessant et que cette personne venait de partir sans même donner son nom. Un peu perplexe, Drago se dit qu’ils auraient tout le temps de se retrouver et de se connaître quand ils seraient à Poudlard.
Un sourire flottait sur ses lèvres quand sa mère revint vers lui, qu’il s’empressa de cacher sous son masque impassible, marque de fabrique des Malefoy.
- On rentre. Allons annoncer à ton père que tu as trouvé… ta baguette.
Elle avait prononcé ce dernier mot avec un reniflement sonore, marquant sa désapprobation.
Ce soir-là, Drago passa un des pires moments qu’il avait eu à subir depuis longtemps. En sortant du grand salon pour aller se coucher, il entendit le début de la conversation de ses parents mais partit avant d’entendre la suite. Il avait suffisamment supporté de remarque acerbe pour la soirée :
- Je t’avais dis qu’on aurai mieux fait de ne pas avoir d’enfant. Il est indigne de la lignée ! Nous aurions dû attendre !
- Tu sais très bien ce qu’en auraient pensé les autres. Nous ne pouvions…
Avant de s’endormir, Drago n’avait qu’une seule pensée en tête :
« Vivement que je puisse retrouver le garçon d’aujourd’hui. Lui au moins m’appréciera. J’en suis sûr… »
Voila ! Mon modeste chapitre ! C'est vrai que c'est pas très long tout ça...
J'espère qu'il vous a plu !
Biz, à bientôt ! |