Bonjour, bonjour, je ne sais pas si ceux et celles qui attendaient la suite ne sont pas morts en chemin mais voila enfin un nouveau chapitre pour vous.
Juste une petite note, certains passages seront des copiés/collés des livres, notamment certains échanges entre Harry et Draco, c'est normal, je n'ai pas pour vocation à réécrire les livres, qui sont très bien comme ils sont, mais juste à ajouter un point de vue différent, celui de Draco, jusqu'à un certain point où là, il y aura de vrais changements. Pas avant la six ou septième année. Ne soyez donc pas choqués de retrouver des dialogues mots pour mots identiques aux livres.
Bonne lecture et si vous avez des remarques toutes les reviews que vous aurez le courage d'écrire seront les bienvenues. ;)
oooOOOooo
Draco surveillait Dobby d’un œil critique tandis qu’il rangeait les dernières affaires dont il aurait besoin pour sa première année à Poudlard. Cependant, dès que Narcissa tourna des talons et sortit de la chambre, le garçon se détendit et passa à l’elfe les quelques livres et objets personnels qu’il n’était pas censé amener. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres au moment de la fermeture de la malle : ça y est, il était prêt à quitter le manoir, à oublier un temps les obséquiosités familiales et à profiter de nouveaux horizons à Poudlard. Par-dessus tout, il était fin prêt à retrouver ce garçon dont il voulait se faire un ami. Un vrai.
Jetant un œil à la pendule, il vit qu’il était bientôt l’heure de prendre la poudre de cheminette. Il en fit part à Dobby avant de se reconstituer un masque froid et de descendre rejoindre sa mère qui l’accompagnerait à la gare, suivit de près par l’elfe et sa malle. Passant devant le bureau de son père, il s’arrêta un instant, hésita, puis se décida à entrer. Lucius, absorbé par ses documents, ne leva même pas la tête.
- Père, je m’en vais, je suis venu vous saluer avant mon départ, fit Draco d’une voix guindée qui sonnait faux à ses propres oreilles. Lucius lui jeta un regard avant de déposer plumes et parchemins, croisa les mains sur son bureau puis :
- Fils, sache que je n’exige pas moins que l’excellence de ta part. Certaines matières plus que d’autres doivent attirer ton attention, les sortilèges, la défense contre les forces du mal, bien que je n’approuve pas le but de ce cours il te sera utile de savoir te défendre et je me chargerai personnellement de t’apprendre les sorts offensifs qu’ils négligeront. Par ailleurs, les Malefoy ont toujours été connus comme de grands préparateurs de potions, je serais donc extrêmement déçu si tu ramenais ne serait-ce qu’une note au-dessous de l’optimal. Prends garde à tes fréquentations également, il est hors de question que tu souille l’honneur de notre maison en batifolant avec des sang-de-bourbes ou autres traitres à leur sang. Méfie-toi également de certains sang-purs, la vie dans les basses castes de la société appauvrit la noblesse du sang et ils ne valent pas mieux que ces amoureux des moldus…
Draco avait écouté la tirade de son père sans broncher. Il ne comprenait pas vraiment ce que les moldus et les sorciers issus de leurs familles avaient de moins qu’eux mais son éducation avait fini par prendre le dessus et, sans trop savoir pourquoi, il était tout à fait d’accord avec son père. Il rassura ce-dernier sur ses intentions de donner le meilleur de lui-même puis tourna les talons. Au moment où il franchissait la porte, Lucius ajouta :
- Oh et, Draco, il y a un garçon que tu connais fort bien qui rentre à l’école en même temps que toi cette année, Harry Potter. Je veux que tu le trouves dans le train et que tu tentes de t’en faire un « ami ». S’il pouvait échouer à Serpentard, il serait plus aisé de s’occuper de son cas plus tard… Et… vu que je m’attends à être déçu par tout le reste, fais au moins cela bien…
Draco continua d’avancer pour rejoindre sa mère sans un regard en arrière. Il la trouva devant la cheminée, l’attendant avec impatience, ou en tout cas ce qui y ressemblait le plus chez cette femme hautaine et distante.
- Enfin, un gentleman de la haute société ne doit jamais être en retard, surtout quand il fait attendre une dame et pire encore une dame de mon rang… Dépêches toi, j’ai d’autres choses à faire après ton départ.
Le garçon ne répondit pas et se contenta d’encaisser les critiques en attrapant la poignée de poudre de cheminette qui le libèrerait bientôt de tout cela. Il la lança dans l’âtre en prononçant distinctement « gare de Londres, quai 9¾. » puis pénétra dans les flammes devenue émeraude.
« Tiens, c’est la couleur des yeux du garçon », se disant cela, Draco se rendit compte qu’il connaissait la couleur de ses yeux sans même y avoir porté attention.
Un nuage de vapeur et un joyeux brouhaha accueillit les Malefoy, tirant un sourire imperceptible au plus jeune et un reniflement désapprobateur à sa mère.
- Elfe, va mettre la malle de mon fils dans un wagon, tu lui montreras où tu l’as installé, puis tu rentreras immédiatement au manoir, me suis-je bien fait comprendre ?
- Oui maîtresse, répondit Dobby en s’inclinant si bas que son gros nez s’écrasa au sol, avant de partir vers le train.
- Bien, Draco… Tu vas te retrouver loin de nous pour la première fois, j’espère que ces années que ton père et moi avons sacrifiées à t’éduquer ne seront pas veines. Comportes toi comme un homme de ton rang, ne fréquentes pas d’inférieurs. Tu te dois également d’être le meilleur en tout, reste digne en toute circonstance, un Malefoy ne baisse jamais les yeux et lorsqu’il veut quelque chose il l’obtient, quoi que ce soit et quelques soient les moyens pour y parvenir. Maintenant vas et ne nous déshonore pas.
Tout ce que Draco put répondre fut un « oui mère » docile. Mais il pensait déjà à toute autre chose, son regard parcourant la gare à la recherche d’une touffe de cheveux noirs et de deux grands yeux verts. Il ne vit même pas Narcissa s’en aller en transplanant, tout à son espoir de retrouver le garçon de chez Mme Guipure. Il ne vit pas non plus Dobby s’approcher de lui, ni ne l’entendit l’appeler avant qu’il ne tire sur la manche de sa robe de sorcier.
- Le jeune maître semble perdu dans ses pensées, veut-il que j’attende avant de lui montrer sa place ?
Un instant, Draco pensa à accepter et à lui demander de chercher avec lui mais sachant quelle serait la colère de ses parents si l’elfe n’était pas rentré quand ils auraient besoin de lui il fit non de la tête et le suivit. Après tout, il pourrait toujours redescendre du train pour tenter de repérer l’autre (« Vivement que je sache au moins son nom »). Une fois bien installé et Dobby disparu dans un pop sonore, il se dirigea vers la porte de son compartiment, mais avant d’avoir pu la franchir, deux montagnes humaines lui barrèrent le chemin. Draco les regarda, tentant de garder son air hautain et sûr de lui, malgré la facilité qu’ils auraient à l’aplatir contre le mur et le fait qu’il devait lever la tête pour pouvoir voir leurs yeux.
- Et, je peux savoir qui vous êtes ? demanda-t-il d’une voix traînante tout en calculant les chances qu’il avait de passer entre eux sans dommages s’ils souhaitaient en découdre.
- Moi c’est Crabbe, lui c’est Goyle et toi c’est Malefoy.
- Je sais qui je suis merci, répondit Draco en levant un sourcil sarcastique, visiblement ces deux-là n’avaient pas inventé l’eau tiède. Ce que je veux savoir c’est qu’est-ce que vous faites là, devant moi.
- Ben… On vient avec toi.
- Non merci je n’ai pas besoin de chaperons. Draco essaya de contourner les deux garçons, sans grand succès. Est-ce que vous voulez bien avoir l’amabilité de sortir de mon chemin ?
A son grand étonnement, ils s’écartèrent et le laissèrent passer. Cependant, sitôt qu’il fut dans le couloir, il les retrouva derrière lui, fermant la marche comme s’ils avaient reçu pour mission de veiller à ses arrières, ce qui était fort probable si ces deux-là venaient d’une famille de l’entourage de son père. Levant les yeux au ciel, il décida de faire comme si de rien n’était, d’autant plus que l’heure avançait et qu’il avait de moins en moins de chance de trouver l’autre dans la foule plus dense que jamais qui s’agglutinait sur le quai. Il regarda par toutes les vitres alentour avant de descendre, mais au moment où il allait franchir la porte, un sifflet strident retentit et elle se ferma toute seule : le train allait démarrer.
Enervé, Draco fit demi-tour pour aller dans son compartiment le temps que tout le monde s’installe, il pourrait alors faire un tour dans le train en jetant un œil dans les wagons. Il se retrouva nez-à-nez avec les deux gorilles qui le fixèrent étonnés de son humeur, avant de s’écarter prudemment devant la menace qui emplissait les yeux du blond.
Une bonne heure et quelques wagons plus tard, Draco cherchait encore, toujours affublé de ses deux nouveaux toutous.
- Tu cherches quelqu’un ? demanda Crabbe faisant ainsi preuve d’un sens de l’observation à toute épreuve.
- Oui.
- Qui ?
- Je ne sais pas, tu as fini avec tes questions ? Si tu ne veux pas être là, tu n’as qu’à retourner t’assoir, je ne vous ai jamais demandé de me suivre !
- En tout cas si c’est Harry Potter on a commencé par le mauvais côté du train il est dans un compartiment deux wagons plus loin, ajouta-t-il comme si de rien n’était.
Sur le point de le remettre à sa place Draco repensa à la demande de son père et décida de s’occuper de cela rapidement avant de continuer ses recherches, après tout il pouvait aussi bien regarder par les portes ouvertes en se dirigeant vers Potter. Arrivés devant le compartiment désigné par Crabbe, quelle ne fut pas sa surprise de voir que le garçon du chemin de traverse n’était autre que Harry Potter. Surpris de sa chance, pour une fois les intérêts de son père et les siens se rejoignaient, il prit quelques secondes pour réfléchir. Le sauveur du monde sorcier (« rien que ça ») avait dû être élevé avec tous les égards et il devait être familier de la haute société, il connaîtrait sûrement le nom des Malefoy. Il décida donc de jouer la carte de sa famille et se façonna un masque d’aristocrate pour l’occasion. Il l’observa un instant avant d’entrer et constata une fois de plus son regard brillant de curiosité et son grand sourire. Il discutait avec un autre garçon et sa voix lui parvenait par bribe, une voix chaude, agréable quelque part, rassurante.
- Alors c’est vrai ? lança-t-il. On dit partout que Harry Potter se trouve dans ce compartiment. C’est toi ?
- Oui, dit Harry.
Voyant qu’il jetait un regard suspicieux aux deux molosses qui le collaient :
- Lui c’est Crabbe et l’autre Goyle, ajouta-t-il d’un air détaché. Moi je m’apelle Malefoy, Drago Malefoy.
L’autre garçon eut un rire des moins discret, furieux que l’on se moque de lui devant Harry, il tourna les yeux vers lui.
- Mon nom te fait rire ? Inutile de te demander le tien. Mon père m’a dit que tous les Weasley ont les cheveux roux, des taches de rousseur et beaucoup trop d’enfants pour les nourrir.
Il se tourna à nouveau vers Harry.
- Fais bien attention à qui tu fréquentes, Potter. Si tu veux éviter les gens douteux, je peux te donner des conseils.
Malefoy lui tendit la main, mais Harry refusa de la serrer.
- Je n’ai besoin de personne pour savoir qui sont les gens douteux, dit-il avec froideur.
Les joues pâles de Draco rosirent légèrement. La colère, l’incompréhension, la tristesse, la déception se mêlèrent toutes à la fois dans son esprit. Sans plus prendre garde à ce qu’il disait ou aurait dû faire pour contenter son père, il se mit à le provoquer et à insulter Weasley.
Plus tard, il se retrouva dans son compartiment sans trop savoir comment il y était retourné. Il n’avait que vaguement conscience de ce qui s’était passé de l’autre côté du train et regardait à présent d’un air morne Goyle se tenir le doigt. La porte s’ouvrit laissant apparaître la silhouette d’un garçon et d’une fille de son âge.
- Tiens, tiens, tiens… Regardez qui voilà, le fils Malefoy en personne, fit le garçon d’un air narquois. Je vois que tu t’es déjà trouvé des gardes du corps. Il te manque peut-être un ou deux serviteurs non ? Qu’en dis-tu Pansy ?
- Je suis même étonnée que sa chère maman n’ai pas envoyé une armée d’elfes de maison pour veiller à ses petits soins, répondit ladite Pansy en ricanant. Comment ce petit chou doré va-t-il bien pouvoir vivre sans personne pour s’occuper de lui ?
Draco ferma les yeux une fraction de seconde puis les rouvrit, le visage impassible.
- Et à qui ais-je l’honneur ?
- A des gens à qui tu as pourri la vie, répondit la fille. Combien de fois a-t-on entendu « le fils Malefoy, lui, fait déjà ceci ou cela » « Oh moi ma fille elle arrive à peine à faire ça comme ça alors que lui… » « C’est un modèle pour tous les enfants de sang-purs et bla bla bla et bla bla bla »
- Quelle coïncidence, moi il m’avait semblé entendre « tu sais la petite Parkinson, elle sait déjà calligraphier à son âge, ce n’est pas avec les pattes de mouche de notre fils qu’il pourra un jour espérer faire quoi que ce soit dans ce domaine », répondit amèrement Draco avant de tourner son regard vers le garçon. Ou alors « le jeune Blaise paraît déjà très à l’aise sur un balais, avant que notre fils ne réussisse à décoller, il faudra inventer un balais avec harnais de sécurité et bouées ». Je ne me trompe pas sur les personnes, n’est-ce pas Blaise Zabini et Pansy Parkinson ?
Les nouveaux venus avaient l’air tellement choqués que l’idole de leurs parents ai subis la même chose de leur part qu’ils ne purent dire un mot de plus.
- Et si vous veniez vous assoir au lieu de rester là ?
Harry Potter fut envoyé à Gryffondor tandis que Draco, ses toutous ainsi que ses deux nouveaux acolytes allèrent à Serpentard. Il ne parla pas beaucoup pendant le festin, se contentant de ruminer sa déception tout en regardant de loin la joie qui régnait autour de Harry. Les rires lui parvenaient en lui vrillant les oreilles comme autant de coup de poignard lui rappelant combien il avait souhaité pouvoir les partager avec le brun. A la fin de la soirée, il était décidé, il prit Blaise et Pansy à part et, s’appuyant sur la haine que se vouaient Gryffondors et Serpentards de toutes générations, il les convainquit de faire de la vie des rouge et or un enfer.
- …surtout Potter et ceux qui l’entourent car après tout, c’est leur nouvelle star et c’est en frappant là où ça fait mal que l’on blessera le plus grand nombre.
« Un Malefoy obtient toujours ce qu’il veut. Si je ne peux pas t’avoir Harry, alors je vais te faire souffrir. Peu importe les moyens, tu seras renvoyé ou alors tu en verras de toutes les couleurs si tu restes mais tu me le payeras… Tu regretteras de m’avoir laissé seul dans le noir… Potter. »
Edit : Mon dieu relecture presque 4 ans plus tard et je corrige fautes sur fautes :'D |