Pourquoi ne devrions-nous jamais procréer

Aloha!

Voici le troisième chapitre de «Pourquoi ne devrions-nous jamais procréer». J'espère qu'il vous plaira et d'ici là, mes petits poux (haha!), sachez que je vais updater mes histoires ce week-end (bénit soit le week-end pour une personne surchargée comme mois!)

Laissez-moi des reviews et bisous à tous!

Chapitre 3 : L'hygiène, ça s'apprend

Après maintes menaces, délibérations, argumentations et cris, Mme Principe, achevant de s'arracher les cheveux, donna finalement raison aux petits sacripants assis en face d'elle : libre leur était le choix de nommer leur enfant comme un monstre, une héritière malade ou une théière, elle s'en contrebalançait. Elle ne voulait que le bien de ces poupées mutilées, après tout, et l'important était de préparer ces catastrophes ambulantes de jeunes du mieux qu'elle pouvait. De toutes façons, ils étaient entre gens civilisés, non? (héhé...)

Le plus dignement possible, donc, elle se racla la gorge et énonça :

- Après cette étape difficile qu'a été le choix des prénoms...

Elle réussit à retenir un «épouvantables» peu amène en se disant qu'avec un peu de chance, la mère mourrait en couche et le père, sous un train, avant qu'ils aient pu nommer l'enfant. Fait peu probable, nous ne le dirons tout de même pas à Mme Principe car, comme nous le savons tous, l'espoir fait vivre et, bien que cet espoir repose sur le fait de vouloir trucider quelqu'un, ça reste de l'espoir tout de même. Un espoir obsessionnel, mais un espoir quand même.

- ..., nous pourrons passer à l'étape cruciale qu'est la propreté.

De ses yeux exorbités, elle promena son regard sur l'assemblée. Elle se préparait à poursuivre lorsqu'elle intercepta un sourcil arqué.

- Un problème, Mr. Malefoy? dit-elle d'un ton sec (que voulez-vous? Elle était déshydratée... OH! Pam Pam! Mais quel jeu de mots! On se roule par terre!)

D'un air dédaigneux, il pointa sa fille Prince du menton et, les bras croisés, s'appliqua par ces paroles à bien la faire enrager.

- Il n'est pas question que je torche ce truc.

Les quatre autres étudiants retinrent leur souffle tandis que Neville s'éloignait le plus possible de l'immense règle. Du côté de madame Principe, cependant, on entendit un craquement – molaires maintenues trop serrées, probablement.

- Ce truc? Ce truc, comme vous dites, eh bien, c'est votre enfant, espèce de petit... Lune! LUNE!

Tous les regards convergèrent vers Luna qui, debout sur la table, scandait une chanson étrange en frappant du pied.

- Mais que faites-vous, Lune de Miel! hurla une Principe au bord de la crise de nerfs.

Elle savait qu'elle aurait du demeurer sage-femme, elle le savait!

Entre deux pas de danse, Luna lui répondit :

- J'éloigne les Chumpi-Doodle-Dips!

Sur cette explication riche en arguments et en sens, Luna reprit sa petite danse au-dessus de Nargol tandis que Madame Principe fermait les yeux en inspirant profondément.

On inspire. On expire. On inspire. On expire.

Elle ouvrit les yeux, juste à temps pour voir Malefoy brandir son lance-flammes intégré vers la jeune fille: elle poussa un hurlement et, à grands renforts de coups de règle, réussit à le lui enlever des mains.

Soulignons ici que Malefoy y voyait une grande injustice.

- J'aurais pu m'en occuper, vous savez! ronchonna-t-il.

- Lâchez ça immédiatement, saleté de pyromane! ET VOUS, PAUVRE CINGLÉE, DESCENDEZ IMMÉDIATEMENT!

- Mais madame Principe! Les Chumpi-Doodle-Dips vont étrangler mon enfant! s'écria Luna en la regardant du même air qu'on regarde un arriéré particulièrement obtus.

Madame Principe la regarda fixement.

Hermione secouait la tête, sa tête dans les mains.

Ron étouffait un rire silencieux.

Harry avait du mal à contenir son rictus bien que l'envie d'abattre Malefoy à coups de poing était bien alléchante.

Neville essayait de trouver un prétexte pour foutre le camp.

Luna hurlait tout en piétinant Nargol.

Malefoy boudait.

Et, dans cette atmosphère hautement propice à l'apprentissage, Mme Principe, de son doigt desséché, pointa la porte et dit entre ses dents restantes :

- Dehors, Lune.

Il est ironique de constater que la seule personne ayant une réelle envie d'être là fut celle qui fut mise à la porte et ce pour une inquiétude maternelle.

Néanmoins, ce fait passait six pieds par-dessus la tête de Madame Principe. Les étudiants, eux, se demandaient comment ils allaient pouvoir survivre sans la particularité Lovegoodienne de tout absorbé comme une éponge.

- Maintenant que le Chaman est à la bibliothèque et que... Prince, hmph... a une muselière, s'exclama Mme Principe, nous allons pouvoir nous consacrer à la leçon d'aujourd'hui : la leçon d'hygiène!

Un silence où pointait une légère note de désespoir lui répondit.

10 minutes plus tard, sous les aboiements stridents du professeur et des flots de sueur versés par les élèves, la classe fut réinstallée de manière à ce qu'elle forme un cercle. Au milieu de ce cercle se trouvait bien évidemment notre adorable et patiente madame Principe qui tenait fermement sa poupée Édouard entre ses mains décharnées.

- Bien, dit-elle d'un ton qui laissait présager que rien n'était bien, nous allons maintenant apprendre l'hygiène et non, monsieur Malefoy, je ne veux pas entendre parler de vos maudits elfes de maison! finit elle par gueuler au Serpentard.

Malefoy se rassis en boudant tandis qu'Hermione défendait à voix basse les elfes de maison.

Madame Principe inspira profondément et débuta la leçon.

- Voyez-vous, mes enfants, dit-elle en inscrivant en même temps au tableau, les enfants sont de petites créatures frêles et ma foi bien dépendante des adultes qui s'en occuperont. Je..., oui, monsieur Patère?

- Potter, rectifia Harry en ignorant Malefoy qui ricanait exagérément. Que va-t-on faire de Nargol?

- Peu importe Nargol! Nargol restera sur ce satané bureau et c'est tout.

- Mais le bambin hurle, dit Neville en se recroquevillant quasiment sous la petite table.

 En levant les yeux au ciel, elle attrapa la poupée et la balança dans la boîte aux rebords de la seule et unique fenêtre.

Madame Principe plaqua sa main contre son front lorsque la boîte tomba en bas.

- Vous venez de tuer la poupée! Venez pas nous dire ensuite qu'on est incompétent! s'écria Ron en levant les yeux au ciel.

- Ne dites pas de bêtises, Mr. Watson! Nargol est parfaitement en santé!

- En fait, il se fait bouffer par un scrout à pétard, fit remarquer Hermione en s'étirant un peu le cou.

Le professeur fit donc la seule chose qui lui vint en tête, soit frapper la table de sa règle en bois.

- Ça suffit! Nous regretterons tous Nargol mais bon, revenons-en! Donc, nous commencerons par apprendre une des bases fondamentales de tout bon parent : savoir changer une couche.

- Hors de question, répliqua catégoriquement Malefoy. Ce truc aurait beau chier vert, j'en aurais rien à foutre!

Il sembla réfléchir, puis dit :

- De toutes façons, vaut mieux vert que rouge!

- Boucle là, Malefoy, dit Harry qui n'avait manifestement aucune meilleure réplique que celle d'un enfant de six ans.

- Toi, ferme là, Potter!

- TAISEZ-VOUS! Maintenant, monsieur Malefoy, vous allez m'écouter : ceci est la chair de votre chair...

- C'est juste un bout de plastique! marmonna-t-il en poussant Troll par terre.

Étonnamment, sans hurler, madame Principe ramassa la poupée et lui dit gentiment :

- Écoutez, cette charmante poupée a besoin de vous : qui d'autre que vous, jeune aristo plein aux as, pourrait en prendre soin? Vous allez l'argent, la prestance... Prince veut seulement de l'amour... Tout comme vous, d'ailleurs.

Il y eut un silence dans lequel madame Principe afficha un tendre sourire.

Jusqu'à ce que Malefoy vienne tout gâcher, évidemment.

- J'n'en ai rien à branler de ce truc. C'est complètement ringard votre psycho à deux balles!

- Grr... Je savais aussi que ce bouquin m'était totalement inutile, ronchonna-t-elle en lançant «Psycho pour les nuls» par la fenêtre et atteignant un deuxième année en pleine tête.

- De toute façon, on doit continuer! Alors prenez tous une lingette et défaites le pyjama de la prunelle de vos yeux...

Tous s'exécutèrent plus ou moins maladroitement. Hermione n'eut qu'à passer une jambe de la grenouillère de Laurent car il était unijambiste. Ron s'activa en manquant de dégueuler face au beau «cadeau» que lui avait fait Troll tandis que Neville contemplait la couche d'Indiana, avec l'air de quelqu'un qui ne sait trop quoi faire. Harry, lui, n'eut aucune surprise : en effet, équipé du geyser de la troupe, il y avait longtemps que ce qu'avait fait James (et qu'il continuait à faire, d'ailleurs) avait transpercé le pyjama! Seul Drago regardait Prince avec une moue affectée.

- Malefoy, je vous avertis, menaça Principe, si cette couche n'est pas changé dans deux minutes, je vous plonge la tête dedans!

Elle se tourna vers le reste du groupe et s'exclama :

- Maintenant, vous allez tous prendre une lingette propre et essuyer le joli petit derrière de...

- Joli petit derrière? l'interrompit brusquement Ron. Troll a les fesses collées jaunes à cause de...

- SUFFIT! Sachez que c'est entièrement de votre faute, Weasel...

- Weasley!

- C'est cela! Vous n'aviez qu'à bien le nourrir!

- Ouais, Weasley, je sais que c'est plus économique de le nourrir à la bouche pour poule, mais tout de même! nargua Malefoy tout en s'appliquant un sortilège de Têtenbulle.

- Bouclez-là, monsieur Malefoy!

- Ouais! Enfoiré, sache que je ne l'ai même pas encore nourri! dit Ron, rouge homard.

- Changez cette couche malodorante et bouclez-là.

- Madame, il me semble que James a une drôle de couleur...

Madame Principe s'avança, excédée, pour examiner le crottin de James.

- Il est jaune, et alors? l'accusa-t-elle

- Ben, il me semble que ce n'est pas normal!

- C'est normal, que je vous dit!

Malefoy, qui n'avait rien loupé de la scène, éclata de rire bruyamment et s'attira un cri de la part de Principe :

- Mais que faites-vous à ce pauvre bébé!

Le Serpentard, qui faisait voler son bébé et tentait de le changer à l'aide de la règle de bois, la regarda en arquant un sourcil.

- Ben quoi, je change mon enfant, je crois que c'est évident...

- AAARGGHHHH!

Et voilà! C'est tout pour la leçon d'hygiène! Prochaine étape : la réanimation, héhé!

Merci de me laisser des reviews!

Bisous!

Colbie Caprice