| Bonsoir, mes gens ! Ravie de vous revoir depuis le dernier chapitre !  Merci pour vos reviews, c'est tellement graouh, je vous aime, grah !!  *en perd ses mots* *tousse* *se reprend* donc, merci infiniment :'D Voici  le nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira, même s'ils ont  tendance à être de plus en plus courts au fur et à mesure ToT Note : ouske y'a deux garçons dans un même lit, et ouske quand y'a deux garçons dans un même lit, c'est pas pour faire du tricot. (Et ouske Sana est terriblement gênée d'écrire des lemons, et implore votre clémence.) Ouske y'a des gros mots, et tout comme d'habitude 8D Ouske les homophobes, comme d'hab, devraient pas lire, mais je suppose qu'ils sont prévenus depuis le temps. :D Bonne lecture ! Note : bon, décidément mes ptits bitoniaux séparateurs de paragraphes veulent décidément pas s'afficher au centre. ToT Je suis désolée ! Donc voilà, imaginez-les au centre ToT   .oOo.   J'ai  l'impression qu'il s'est passé un temps infini entre le moment où je me  suis endormi et celui où je me réveille, mais lorsque j'ouvre les yeux,  Joshua est toujours là – ses yeux noirs me fixent, et me fixent d'une  distance bien trop proche. - Qu'est-ce que tu fais dans mon lit ? La  fièvre est revenue, je le sens – elle empâte mes mots, et m'entoure le  crâne d'une sorte de cocon, et elle m'empêche de me mettre en colère,  une fois de plus. - Je veille sur toi, murmure-t-il. - Tu ne veilles pas... Tu squattes. Et en plus tu me donnes chaud... Il  est allongé là, tout contre moi, et son nez touche presque le mien. Il  me caresse le bras et il y a du feu qui brûle dans ses yeux. Je ne sais  pas pourquoi je ne me recule pas alors que je sais très bien ce qu'il va  faire – mais le fait est que je ne cherche pas à éviter son baiser. Est-ce  que c'est parce qu'il le sent qu'il se montre brutalement plus  passionné ? Il se colle contre moi, il me serre dans ses bras, glisse  une jambe entre les miennes – et il m'embrasse, et comme toutes les fois  précédentes, il me fait frissonner, et j'ai la tête qui tourne  (impossible de savoir si c'est la fièvre ou pas...). Fatigue ou  autre chose, je n'ai même pas envie de résister, bizarrement. Et il doit  bien sentir que ce n'est pas comme les fois précédentes, parce qu'il se  recule légèrement et murmure : - ... Tu ne m'envoies pas valser contre le mur ? - Avec la force que j'ai en ce moment ? Je  pensais montrer un ton plein d'ironie, mais ma gorge est bizarrement  nouée, et ça ressemble plus à un couinement de souris qu'à autre chose. - Mais tu ne m'engueules même pas, ça tu pourrais le faire... Avant  que je puisse vérifier ses paroles, il m'embrasse à nouveau, et il fait  le vide dans ma tête. C'est... pas un truc que je suis fier d'avouer,  mais... Il se peut que je ne déteste pas tant que ça, finalement...  Enfin, c'est juste une pensée que j'ai sur le moment, bien sûr, parce  que son baiser me fait de l'effet, et que j'oublierai dès qu'il se sera  reculé... Est-ce parce qu'il le sait qu'il ne se recule pas ? Il  me caresse le dos, il se serre encore contre moi, il se cambre, et je  crois que je fais un peu pareil... J'ai les joues brûlantes – c'est la  fièvre, bordel, la fièvre ! – et décidément, je n'arrive pas à  résister... Je sens son érection naître contre ma hanche, et ça ne me  dégoûte même pas. Pire que ça – j'en ai une, moi aussi. Seigneur, Joshua Lasheras (interne, de surcroît) fait naître une érection chez moi. Non,  pas possible – c'est le réveil, c'est parce que je viens à peine de me  réveiller ! Ce n'est certainement pas une manifestation d'un quelconque  désir que je ressentirais pour lui... - Gabriel, j'ai envie de toi... Il  murmure dans mon cou, et cette imbécile d'érection (la mienne) s'agite  brusquement, comme affolée, et cette fois, pas de doute, c'est de sa  faute. Je n'ai même pas le courage de répliquer... Il glisse sa  main sur ma peau, et descend lentement, jusqu'à cet endroit où ma  crédibilité est définitivement rendue égale (voire inférieure) à zéro –  et je me dis que je suis prêt à le frapper si un seul sourire triomphant  naît sur ses lèvres, mais il a l'air d'en être très conscient (ou  alors, vraiment absorbé par le désir) parce qu'il ne fait aucun  commentaire. Il se contente de me caresser, doucement, et j'en ai les  poils qui se dressent sur la peau – j'ai pas le souvenir que ça m'ait  fait cet effet quand j'avais testé, au collège et au lycée. Alors, il faut croire que j'ai envie de lui, moi aussi... Il  m'enlève mon tee-shirt de pyjama, et je ne proteste pas – et il  m'enlève mon pantalon de pyjama, et je ne dis rien non plus. Et  lorsqu'il m'enlève mon caleçon, il me regarde comme si j'allais  finalement changer d'avis, mais on va mettre ça sur le compte de la  fièvre, et je le laisse faire. Il fait ça tout en douceur, et je n'ai  pas la force de lui dire non, même si je pressens que je vais le  regretter par la suite. Je n'arrête pas de me dire que je le  repousserais si jamais il se montre trop brutal, mais il a l'air  particulièrement attentif à ne pas m'effaroucher (et ça m'énerve, en un  sens...), et il fait tout très lentement. - Profiteur... Cette  fois, il sourit. Mais bizarrement, son sourire de ne me donne pas envie  de lui foutre une tarte dans la tronche comme d'habitude. - J'avoue. Je profite, tant que tu es à ma portée. C'est la seule occasion pour moi... Et il m'embrasse dans le cou, dans le creux de l'épaule... Je savais pas que c'était si agréable de se faire embrasser là, bordel ! À cause de lui, je perds  tous mes moyens, et je gémis comme un pauvre idiot – et bien sûr, mes  réactions lui plaisent alors il ne s'arrête pas là. - T'as déjà couché avec un garçon ? me demande-t-il. Je  ne sais pas s'il s'en rend compte, mais il vient de joliment casser  l'ambiance, et j'ai envie de me rhabiller... Et comme toujours, il doit  sentir ma brusque réserve, car il ajoute : - Je veux savoir, parce qu'on ne s'y prend pas de la manière selon si c'est oui... ou pas. - Ça m'est déjà arrivé, oui, je réponds, mal à l'aise. Mais c'était quand j'étais ado, alors ça fait plus de dix ans... - T'étais de quel côté ? J'imagine  que c'est juste pour mon bien-être qu'il demande ça (pour autant qu'un  type comme lui puisse se préoccuper de mon bien-être) mais quand même,  qu'est-ce que c'est embarrassant... - Hum... dominé... Et le  souvenir que j'en ai gardé, c'était que ça faisait foutrement mal, ce  qui explique pourquoi je conserve une nette appréhension de la suite du  programme de cette nuit. Et en plus de ça, je réalise un problème majeur  : - J'ai pas de capotes ici... - J'en ai, moi, répond-il calmement. Et j'ai aussi du lubrifiant... - T'as tout prévu, connard... Il  rit doucement – presque avec tendresse, on dirait, mais comme il s'agit  de Joshua Lasheras, ça ne peut être qu'une illusion – et il m'embrasse,  à nouveau, bordel ! je suis complètement captif de ses baisers, là.  Échec. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas couché avec  quelqu'un. Des années et des années... Et ça ne me manquait pas, parce  que les hormones n'ont jamais joué un rôle prépondérant chez moi. Quant  aux derniers souvenirs que j'en garde, il y a celui avec la fille de ma  classe, qui au final, n'était qu'un coup totalement banal, sans que je  sache si c'était elle qui était nulle ou si c'était moi, et il y avait  ce gars, pendant les vacances d'été, et j'en garde un souvenir assez  douloureux. Après, je n'ai plus été tenté de renouveler l'expérience. Ce  type – mon interne, j'arrive toujours pas à y croire... – est donc ma  première expérience sexuelle depuis que j'ai 16 ans, et considérant que  j'en ai 29 bien sonnés... on table sur presque 14 ans de chasteté. C'est  du lourd. Mais en fait, ça se passe de façon totalement contraire  à toutes mes appréhensions. Déjà, il n'arrête pas de m'embrasser dans  le cou, et il faut croire que je suis particulièrement sensible de cet  endroit – en faisant ça, il m'empêche de me concentrer sur autre chose.  Et tout tranquillement, sans même que j'arrive à m'indigner, il glisse  un doigt entre mes fesses (après avoir sorti le lubrifiant, comme  j'arrive à le remarquer malgré ma conscience éparpillée) et l'insère  tout doucement à l'intérieur de moi... Je crois que je vais mourir  de honte. Je dois être écarlate, et pas à cause de la fièvre. En plus,  force est de reconnaître que du bout des doigts, dans mon corps, il  titille un endroit qui me fait pas mal d'effet. J'ai honte... - Ça va ? demande-t-il. - La ferme. Oui, ça va. Il  sourit, il m'embrasse, et à sentir son corps tout contre moi (il paraît  tiède, tellement je suis brûlant), je sens qu'il se prépare pour  l'instant fatidique. Et j'ai honte, mais je ne suis pas franchement très rassuré. Est-ce  que c'est pour ça que je n'ai plus voulu coucher avec personne depuis  l'adolescence ? Parce que je trouvais ça horriblement embarrassant et  humiliant, pour peu d'avantages au final ? Mais là, c'est différent.  Parce que déjà, quand il me pénètre, ça fait drôlement moins mal que ce  que j'imaginais – le souvenir que j'en avais gardé. Effectivement, ça  tire... Et les premiers allers-retours ne sont pas très faciles. Mais  petit à petit, merde... Je suis bien obligé d'admettre que c'est  agréable. Sacrément agréable. Merde. C'est là que je réalise  que j'ai beau être un chirurgien talentueux et reconnu, il y a encore  plein de choses qui échappent à mon champ de compréhension. Après tout,  s'il y a tant de gens qui aiment faire l'amour, c'est peut-être pour une  raison précise... J'arrive à la toucher du bout des doigts, cette  raison. À chaque aller-retour qu'il fait, dans mon dos, tout contre  moi, j'ai cette sensation bizarre qui me court dans les veines, qui  brûle dans mon ventre, et qui me force à me cambrer, totalement malgré  moi, pour qu'il puisse aller plus profondément, et que ce soit encore  meilleur. Et il couvre mon cou de baisers, il me mord l'épaule, et il  caresse mon érection en même temps – je ne sais plus où donner de la  tête. Bordel, j'en peux plus. C'est trop d'un coup, je vais exploser – faites que ça s'arrête... Mais  il n'arrête pas, et le plaisir n'arrête pas de monter non plus, et je  vais vraiment exploser, si ça continue ! C'est affolant. Je suis  brûlant, et Joshua aussi, et la pièce est brûlante – tellement, même,  que j'arrive à distinguer de la condensation sur les fenêtres. J'ai  envie de lui dire de s'arrêter, mais je le tuerais s'il me prenait au  mot. - A-aah... L-Lasheras... - 'Tain, murmure-t-il, m'appelle pas comme ça dans un moment pareil... Alors  je ne dis rien du tout, parce que dire simplement... "Joshua"... argh,  c'est même pas la peine d'y penser. Trop intime, bien trop embarrassant.  Mais lui, il ne se prive pas pour m'appeler par mon prénom... Et je  n'ai pas le souvenir que quelqu'un l'ait jamais prononcé de manière si  sensuelle. - Gabriel... Merde... C'est trop bon. Je suis en  train de jouir – et si je ne me rappelle pas d'autre chose que de la  douleur lors de mes expériences d'adolescent, c'est que je n'avais sans  doute pas eu d'orgasme. Pas comme maintenant. Là, maintenant, c'est  impossible de se rappeler que la douleur a existé – c'est juste du  plaisir, et à s'en faire péter les neurones. C'est indescriptible... J'ai l'impression que je n'existe plus.   .oOo.   - Docteur Lerielli, l'infirmière en chef a dit qu'elle voulait vous voir, vous devriez y aller. - J'y vais. - Docteur, et le patient de la B32 ? - J'arrive, une minute. - Docteur, il y a... - Une minute !! Depuis  que je suis revenu de ma convalescence, il y a une semaine, ça n'arrête  pas. Je suis surchargé de boulot, pour compenser tout ce que j'ai raté  pendant les deux longues semaines qu'ont duré ma grippe et ma guérison –  Noël et la St Sylvestre, qui comptent parmi les jours les plus chargés  dans la vie d'un hôpital, rien que ça ! Mais enfin, ça fait du  bien, de se replonger dans le travail – ça m'évite de penser à la façon  dont ma vie a brutalement changé depuis que Joshua Lasheras m'a plus ou  moins convaincu de coucher avec lui. Voilà – il ne se passe pas  une journée, une heure, sans que je repense à ça. Je revois son sourire à  la fin, avant qu'il ne me demande comment c'était, et qu'est-ce que tu  voulais que je te dise ? Je n'ai rien dit. C'était juste le pied,  c'était trop bon, et c'était bien trop dur à admettre, alors je n'ai  rien dit. J'ai fait la gueule, comme d'habitude. J'ai fait semblant de  me rendormir, et il s'est endormi à côté de moi. Et je l'ai regardé,  toute la nuit, et maintenant, il m'obsède complètement. D'autant  plus qu'il a attrapé ma grippe, alors ça fait au moins deux semaines que  je ne l'ai pas vu. Bon, c'est pas comme si j'avais vraiment envie de le  voir, mais... - Des nouvelles de Joshua ? Ce sont des  internes à moi qui papotent pas très loin de l'endroit où je me trouve.  Je ne peux pas m'empêcher de tendre l'oreille dès que son prénom me  parvient. Moi, des nouvelles de lui, je n'en ai aucune. Bon, je n'ai pas cherché à en avoir, non plus... - Oui, il va mieux, il devrait revenir dans pas longtemps, répond une fille. C'est ce qu'il m'a dit avant-hier, en tout cas. Comment ?! Elle lui a parlé avant-hier ? Comment elle a fait, d'abord, elle l'a appelé, ou quoi ? - Tant mieux, répond un garçon que j'identifie comme Paul Derème. Ça manque un peu d'animation, sans lui, vous trouvez pas ? Oh,  qu'ils m'énervent... Je ne sais pas pourquoi, mais ils m'énervent.  C'est soit le fait qu'ils parlent de Joshua si familièrement (et c'est  qui cette fille pour lui, d'abord ?), soit c'est le fait qu'ils papotent  alors qu'ils ont du boulot à faire (oui, c'est plutôt ça, à mon  avis...) – quoi qu'il en soit, ils m'énervent. Je me retourne. - Monsieur Derème, si vous voulez de l'animation, je peux vous en trouver ! Silence  de mort qui tombe sur le groupe d'internes. Il y a là Paul Derème,  Louis Legat, Yuuya Fuji (le frère de Nina), et Alice Pignolet, celle qui  a fixé tout le monde sur l'état de santé de Joshua. Les quatre internes  me fixent d'un air anxieux, et je me sens mieux – voilà, c'est ça ! Ça,  c'est moi. Je terrorise les internes, je suis inutilement cruel et  méchant avec eux. Et je ne m'en fais certainement pas pour l'un d'entre eux qui est malade (à cause de moi.) -  Eh bien, monsieur Derème, je vous charge des lavements de toutes les  personnes de l'étage, j'espère que ça vous procurera l'animation que  vous désiriez. - Docteur..., commence-t-il, d'un ton désespéré. - Vous n'avez pas compris ? Vous voulez que je répète ? Mon ton glacial le dissuade de demander grâce. - Non... - Eh bien, allez-y, alors ! Sur  ce, il s'enfuit aussitôt, suivi par ses trois amis, et me laisse seul  avec mon vague sentiment de triomphe – tempéré par une irritation  certaine. Alors comme ça, cette idiote de Pignolet a eu des nouvelles de  lui ? Et moi, je n'en ai pas... Non – j'arrête ça tout de suite.  Pour la millième fois, ça m'est égal. C'est juste un interne. Il se  trouve que j'ai couché par hasard avec lui la semaine dernière, c'est  tout. C'est tout... - Ça va pas, Gabriel ? Tu fais une drôle de tête. Je  me tourne vers Nina, qui vient d'arriver à côté de moi sans même que je  la remarque. Oh, si elle savait à quel point ça ne va pas ! Tout va de  travers. Je perds mes repères, et ça, ça ne va pas du tout ! D'ailleurs,  rien que le fait que j'aie (presque) envie de lui raconter tout ce qui  s'est passé, ça prouve que tout fout le camp. - C'est rien, ça va... Je suis un peu fatigué. Je  sais quel est le problème. À cause de Joshua, et cause de cet imbécile  d'orgasme, c'est ma misanthropie qui est en train de foutre le camp ! Je  veux qu'elle revienne, moi ! Les humains sont des déchets, les humains  sont des bons à rien, les humains ne sont qu'un tas d'hormones sur  pattes ! Et j'en fais partie, moi aussi. - T'es sûr ? Tu devrais te reposer un peu... - C'est bon, mêle-toi de tes affaires. Je déteste l'humanité. Et ce n'est pas un simple onenight stand qui y changera quelque chose. Je refuse.   .oOo.   Voilà, mes gens ! A suivre prochainement, le dernier chapitre, puis l'épilogue ! Merci d'avoir lu jusque là 8D |