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au 31 Mai 21 :
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pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
La lie de l'humanité
Par Sanashiya
Originales  -  Romance  -  fr
8 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 7     Les chapitres     37 Reviews    
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Chapitre 7

Salutations, les gens ! Je vous remercie d'avoir lu jusqu'ici ! Et je vous remercie aussi pour vos reviews, qui me font toujours extrêmement plaisir *w* et visiblement, vous avez eu l'air d'apprécier le lemon, ce que me rassure à un point que vous pouvez pas imaginer, parce que les lemons et moi, même si j'aime beaucoup les lire, c'est une autre paire de manches que de les écrire.... 8D

Bref, voici donc le dernier chapitre ! Un after suivra...

Note : c'est toujours des relations entre garçons, y'a toujours du langage de méchant vilain pas beau (on les changera pas, ces deux-là u_u'), et Gabriel et Joshua appartiennent respectivement à moi et ma potesse Jyô. 8D

 

.oOo.

 

- Docteur Lerielli, ça fait un temps fou qu'on ne s'est pas vus.

Je manque m'étouffer avec la gorgée de café que je suis en train de boire, et de renverser le gobelet par la même occasion. Réprimant ma toux, je tourne la tête vers le propriétaire de la voix, un beau garçon avec des yeux noirs et des cheveux noirs, qui me regarde d'un air délicieusement ironique en s'approchant de moi.

J'ai vraiment pensé "délicieusement ironique" ? ...

- Comment allez-vous ?

- Beaucoup moins bien depuis que tu viens de m'adresser la parole, mais passons.

Je mens. Le misanthrope en moi a honte, mais on dirait vraiment que je suis content de le revoir.

- Comment ? C'est comme ça que vous m'accueillez alors que ça fait trois semaines qu'on ne s'est pas vus ?

- C'était trois semaines de vacances, crois-moi.

Le problème, c'est que je suis tellement habitué à lancer des vacheries dans la tronche de tout le monde, que j'ai totalement désappris à dire des trucs gentils. Bon, c'est pas comme si je voulais effectivement lui dire qu'il m'a manqué ou quoi, certainement pas. Mais le fait est que même si je le voulais, je ne pourrais pas.

- Ah oui...

Bon, de toute façon, j'ai déjà remarqué que ce type a comme un sixième sens pour tout ce qui est d'analyser les expressions de mon visage et le ton de ma voix, donc je pense qu'il n'est pas dupe non plus. Mais je ne suis pas en reste – moi aussi, j'arrive à lire ce qu'il ressent, parfois...

Et là, on dirait bien qu'il a envie de moi. Il y a la même flamme qui brûle dans son regard que lors de cette fameuse Nuit. Mais on est en public, là, et même si personne n'a l'air de faire attention à nous, il faut tout de même prendre garde.

- Je vais te montrer les patients dont il faut que tu t'occupes, maintenant que tu es revenu.

Il fait un signe de tête, et me suit alors que je m'engage dans un couloir. J'ai l'impression que la tension enrobe chacun de mes pas et se concentre dans mon dos, vers lui, et bien sûr, il ne fait rien pour alléger l'ambiance.

- C'est à quel étage, le premier patient qu'on va voir ? me demande-t-il à voix basse.

- Celui du dessous.

- On prend les escaliers ?

Je lui jette un regard, auquel il répond par un air innocent. Il n'y a pas souvent grand monde dans les escaliers, vu que tout le monde emprunte les ascenseurs...

- Ok...

À peine a-t-il refermé la porte de la cage d'escalier qu'il est déjà en train de m'embrasser. Intérieurement, je m'indigne – bordel, le fait d'avoir couché avec moi une fois ne lui donne pas le droit de m'embrasser n'importe où et n'importe quand !

Mais extérieurement, j'ai l'air tout ce qu'il y a de plus docile, je crois, avec mes bras passés autour de son cou et mon corps collé contre le sien – on ne peut plus consentant. Et puis, tout bien considéré, si je ne voulais vraiment pas qu'il m'embrasse, j'aurais pu l'obliger à ce qu'on prenne l'ascenseur (encore qu'il aurait trouvé le moyen d'y faire quelque chose aussi, j'en suis sûr...).

Ah, quelle girouette... je me dégoûte.

- T'aurais pu venir me voir pendant que j'étais malade, grince-t-il entre deux baisers.

- Je savais pas où t'habitais.

- Y'a mon adresse dans les registres... Et moi, c'est ma véritable adresse.

- Comme si j'allais aller voir un simple interne pour m'assurer de sa santé... Quelle idée débile.

Il sourit, et pour toute réponse, il m'embrasse à nouveau, passionnément - et j'oublie un poil le fil de notre discussion.

À vrai dire, je me suis posé pas mal de questions, durant ces trois semaines de distance forcée. Je me suis demandé si, maintenant qu'il avait eu ce qu'il voulait, il allait me laisser tranquille, ou si au contraire il reviendrait à la charge avec encore plus d'insistance. Le fait de n'avoir pas eu de nouvelles de lui pendant longtemps m'avait plus ou moins confirmé dans la première idée, mais force est de constater qu'au final, ces retrouvailles annoncent plutôt la deuxième.

- On se trouve une pièce inoccupée ? murmure-t-il d'un ton plein de désir.

- Ça va pas, la tête ? J'ai certainement pas envie de refaire ça avec toi.

Il se recule, un peu douché, je crois, et m'observe, avant de sourire légèrement.

- Menteur... Mais si tu ne veux pas le faire ici, c'est pas grave. Je peux aller chez toi, ça me va...

- Écoute, Lasheras... Soit, tu as profité de ma maladie pour parvenir à tes fins. Mais maintenant, je suis guéri, et je n'ai pas l'intention de recommencer ça, pigé ?

Cette fois, le sourire disparaît totalement de ses lèvres – et moi je mens comme un arracheur de dents. Mais je n'ai vraiment pas envie d'entamer une relation avec quelqu'un, un humain, un interne ! Alors là, non. C'est trop pour moi. Je vais continuer à me cantonner à ma haine du monde en général, et ça m'ira très bien.

Par contre, Joshua, lui, n'a pas l'air de bien comprendre le pourquoi du comment.

- Pourquoi tu dis un truc comme ça juste après m'avoir embrassé passionnément ? Ça casse toute ta crédibilité.

- D'abord, c'est toi qui m'as embrassé passionnément ! J'ai juste répondu un peu à ton baiser...

- Un peu seulement ? ricane-t-il.

- C'était dans le feu de l'instant, je rétorque en rougissant (un peu). C'est les hormones, c'est tout.

- Continue de laisser parler tes hormones, alors...

Et sans me laisser le temps de répondre, il m'embrasse à nouveau – et, merde, j'adore quand je laisse parler mes hormones, mais c'est juste pas acceptable... Je peux pas le laisser continuer à me déboussoler encore plus que je ne le suis déjà... Faut que je retrouve mes repères...

Merde, il embrasse trop bien...

Tant pis, j'abandonne... Jusqu'à ce qu'il se lasse de moi, je suppose.

De toute façon, je ne peux pas résister contre lui...

Il a gagné.

 

.oOo.

 

- Gabriel ? Tu dors ?

- Hmm... Fiche-moi la paix...

- Il y a une tempête dehors...

Je grogne et je retourne dans mon lit, tout en jetant un coup d'œil endormi en direction de la fenêtre, où la pluie martèle la vitre de toutes ses forces, alors que le vent hurle des malédictions.

- T'es obligé de me réveiller pour une conne de tempête ?

Décidément, ce gars est un crétin ! Je replie mes jambes et j'enfonce ma tête dans l'oreiller, avec l'envie bien palpable de me rendormir, et je sens ses bras m'enlacer et son corps se coller contre le mien, son front contre mon dos.

- Gabriel...

Bon, apparemment, il n'a pas envie de dormir, lui.

- Ferme-la, putain, je grommelle tout en bâillant. Je veux pioncer.

- Avant de t'endormir, dis-moi... Comment ça se fait que tu détestes les humains ?

Oh non. S'il y a bien un sujet dont je n'ai pas envie de parler, c'est celui-là. Et puis, pourquoi c'est maintenant qu'il amène le sujet sur le tapis ? Ça commence à faire quand même un joli bout de temps, depuis que j'ai accepté de... sortir avec lui - geez, j'ai l'impression d'être une adolescente en chaleur, quand je dis ça...

Bref, il avait eu tout le temps d'aborder le sujet, alors pourquoi il choisit cette putain de nuit, à trois heures du matin ?

- Alors ?

- J'ai oublié.

Il ne se laisse pas désarçonner par ma réponse sèche, et m'embrasse l'épaule – le petit salaud, il sait que je ne peux pas résister à ça. Je me tourne vers lui, agacé.

- Tu sais que t'es chiant ? Tu m'empêches de dormir.

- Je sais, tu te rendormiras après. Alors, ta haine des humains ? C'est dû à un truc bien précis ?

Ça va faire un mois et demi qu'on couche ensemble assez régulièrement, et je commence à plutôt bien connaître le lascar. Si je ne lui dis pas ce qu'il veut savoir maintenant, il va m'emmerder pendant tout le reste de la nuit pour me tirer les vers du nez. Eh bien, au fond, s'il n'y a que ça pour lui faire plaisir, je vais lui dire. Étrangement, depuis que je le fréquente (de façon intime, s'entend), j'ai pris un peu de distance avec cette histoire.

- C'est à cause de ma sœur.

- De ta sœur ?

Il me fixe d'un regard intense, tout ouïe, et je soupire – qu'est-ce qu'il ne me fait pas faire...

- Oui. Et de ma mère, aussi. Quand j'avais dix ans, ma grande sœur Lise, qui en avait seize à l'époque, a été violée et assassinée par une bande d'adultes qui avaient visiblement un peu trop bu.

Il me jette un regard franchement interloqué, et je lis dans ses yeux "comment tu peux dire un truc comme ça aussi calmement ?" mais il ne dit rien, et je sens qu'il me porte toute son attention, alors je continue, tout aussi détaché :

- Ma mère a totalement perdu les pédales, quand c'est arrivé. Rien de plus normal, j'imagine, mais elle s'est mise à haïr tout le monde. Et elle m'a appris à faire pareil...

Je me rappelle encore de ses hurlements de désespoir, sur le carrelage de la cuisine, avec les cigales en fond sonore... Même à presque vingt ans de distance, la scène me paraît toujours aussi irréelle.

- ... D'où mon caractère actuel. Ça aurait pu s'arranger par la suite, peut-être, mais le procès a piétiné pendant de nombreuses années, et ils ont finalement condamné les accusés à deux ans de prison, à peine, parce qu'ils n'avaient soi-disant pas assez de preuves de leur culpabilité. Et ça ne m'a pas vraiment appris à mieux aimer mes semblables. Voilà le pourquoi du comment, satisfait ?

Je n'ai pas vraiment envie de m'étendre sur cette histoire – même si elle a beau dater, à présent, c'est une plaie qui ne s'est jamais vraiment refermée, parce que j'aimais ma sœur plus que n'importe qui au monde, et parce que je me suis senti affreusement coupable de sa mort ; après tout, c'était en venant me chercher chez un de mes amis pour me ramener à la maison, un soir d'été, qu'elle a disparu. Si je n'y étais pas allé, chez cet ami, elle serait certainement encore en vie...

Joshua me fixe d'un regard indéchiffrable.

- Je ne sais pas ce qui est pire, les horreurs que t'es en train de me raconter, ou le ton banal sur lequel tu les dis. C'est la vérité ?

- D'un bout à l'autre.

- Mais alors, avec ta haine du genre humain, pourquoi tu as voulu devenir médecin ?

- Parce que le fonctionnement du corps me fascine... Principalement. Et puis, j'aime bien la vue du sang. Et le contact de la mort...

- Tain, mais t'es complètement déprimé, comme gars, en fait ! s'exclame Joshua.

- Mais non, n'importe quoi. Il faut bien être plus ou moins attiré par ces choses-là pour devenir médecin... Bon, voilà, tu sais tout, je peux me rendormir, maintenant ?

Il grommelle un "oui" de mauvaise grâce, et je lui tourne le dos pour me rendormir, mais le fait de raconter cette histoire m'a totalement tiré du sommeil.

Je repense à ma mère, qui m'a éduqué dans la haine de mes semblables jusqu'à sa mort, quand j'avais vingt ans – elle n'a jamais surmonté la perte de ma grande sœur. Et je repense à toutes ces dernières années, marquées par une solitude hors-normes, qui me convenait tout à fait, jusque tout récemment, mais qui, maintenant que j'ai quelqu'un qui dort dans mon lit toutes les nuits depuis un mois et demi (enfin, quand on n'est pas de garde), me paraîtrait insupportable si je devais repasser par là.

J'aurais cru qu'il se serait lassé de moi et de mes humeurs plus tôt, mais c'est loin d'être le cas – il continue à venir squatter chez moi chaque fois qu'il peut, et il a l'air de vouloir me sauter dessus pour me faire l'amour dès qu'il me voit... et ça fait bizarre.

Je suis bien forcé d'admettre qu'à son contact, je deviens plus sociable. J'aime pas trop l'idée, mais même les internes le disent : je suis moins méchant qu'avant. Mais ils ne savent pas pourquoi, bien sûr, parce que la relation que j'ai avec Joshua est tenue absolument secrète.

Ce qui me dérange le plus, dans tout ça, c'est que je commence sérieusement à tenir à lui ; et tenir à quelqu'un, c'est toujours une source de problèmes. Y'a qu'à voir ce qui s'est passé avec ma mère et ma sœur... et on s'étonne que je ne veuille plus être proche de personne ?

Le fait est que pour le coup, je suis clairement en train de tomber amoureux de ce type, cet interne, ce gosse de riche capitaliste, ce taré qui roule à 160 à l'heure sur l'autoroute et qui rigole quand il se fait flasher.

Ma vie change, mon cœur fond, je commence à moins détester les humains... le misanthrope meurt en moi. Et le pire dans tout ça, c'est que je ne suis même pas sûr que ce soit une mauvaise chose... Et c'est lui qui est la cause de tout ça. Et quelque part, peut-être, un peu, je lui suis reconnaissant...

Bon, bien sûr, je ne lui dirai jamais.

Il me serre contre lui, et je me rendors...

Plus de cauchemars pour moi, ces temps-ci.

 

.oOo.

 

Voilà, c'était le dernier chapitre ! J'espère que l'histoire vous aura plu ! Si c'est le cas, on se revoit pour l'after. ^^ Je vous fais des bisous ! 8D

 
 
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