Voici un nouveau chapitre d' "Un temps de chat"! Merci d'avoir lu jusqu'ici!
Comme toujours, pairing Lucas/Gevoel, rating T (même s'il ne se justifie pas vraiment dans ce chapitre, je crois), et les personnages nous appartiennent, à Gevoel et à moi :3
Bonne lecture!
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Lucas s’éveilla comme tous les autres matins… Sauf que ce n’était pas un matin comme les autres – il ne tarda pas à s’en rendre compte. Premièrement… il ne portait pas de pyjama, et sentait les draps reposer doucement sur sa peau nue. Anormal. Deuxièmement… il sentait une masse chaude blottie contre lui. Ca, ça pourrait être normal, le seul léger problème était que la masse n’avait pas la taille d’un chaton, mais bien celle d’un humain. Très anormal. Et troisièmement… Il sentait quelque chose de chaud et passablement humide lui parcourir le cou – et il ne put s’empêcher de frissonner à ce contact. Très, très, très anormal… Lucas remua doucement, se demandant s’il rêvait encore ou non.
Merde, il s’est réveillé ! Il va me détester… Vite, une idée, une idée, une idée… Je sais !!
Lucas ouvrit les yeux… et vit une masse de cheveux noirs devant ceux-ci, masse qui disparut une fraction de seconde après. Il sentit un grand froid l’envahir et le poids qui reposait sur son corps disparut – à l’exception d’une petite boule au niveau de son ventre. Il se demanda un instant s’il n’avait pas rêvé. Il se redressa sur les coudes, et vit une petite excroissance dans le drap sur son abdomen, excroissance qui se déplaça… remonta… pour laisser apparaître une petite frimousse noire de chaton et deux yeux dorés intelligents – les mêmes que ceux de Gevoel ?
- J’ai dû rêver… dit Lucas à mi-voix, avant de rougir en repensant à la teneur de son rêve.
Il avait rêvé de manière plutôt réaliste qu’il avait ramené Gevoel chez lui après qu’ils aient bu quelques verres, que Gevoel l’avait plaqué contre le mur, caressé, poussé sur le lit, qu’il s’était laissé faire et qu’ils avaient fait l’amour… Et qu’à l’instant, Gevoel était en train de dormir entre ses bras. Mais il avait rêvé, certainement. Sur son lit il n’y avait que le chaton… Le chaton ! Il était revenu, après plus de deux mois d’absence ! Lucas ne put s’empêcher de sourire à cette pensée, qui parvenait presque à éclipser le drôle de rêve qu’il avait fait. Il tendit la main pour gratouiller la boule de poils entre les deux oreilles – et reçut en réponse à ses caresses un ronronnement de plaisir qui lui fit chaud au cœur.
Mmmh, j’avais oublié comme c’était agréable ! Continue Lucas… Bon, c’est sûr que c’est mieux quand tu me fais l’amour, mais… ça me va aussi les gratouilles… Graouh, c’est trop bon !
Lucas gratouilla le chaton quelques minutes avec plaisir, avant d’être rappelé à l’ordre par un élancement dans son cou. Il avait mal et ne savait pas pourquoi… Avec un soupir, le blond cessa de caresser la boule de poils, se leva et se passa la main dans le cou – cou qu’il trouva légèrement humide – étrange, il avait rêvé de baisers dans le cou. Peut-être était-ce le chaton ? En s’essuyant de la main, il sentit à nouveau une légère douleur… Il se plaça face au miroir, examina son cou… et non, la marque rouge qui s’y trouvait ne pouvait tout bonnement pas avoir été laissée par le chaton. Il écarquilla les yeux avec horreur. La nuit s’était véritablement déroulée comme il l’avait « rêvé » alors ? Mais où était Gevoel ? Il était pourtant encore là, quelques secondes seulement avant le réveil de Lucas, il ne pouvait pas avoir disparu !
Le blond regarda frénétiquement autour de lui… et ses yeux se posèrent bien vite sur le tas de vêtements à côté du lit, qu’il n’avait jusqu’alors pas repéré. Deux pantalons… deux hauts… deux boxers… Gevoel n’était quand même pas parti nu ! C’était impossible ! En pensant à la nudité, Lucas se rendit compte que lui aussi était nu comme au jour de sa naissance. Il rougit, bien qu’il n’y eut guère que le chaton pour le voir – chaton qui, soit dit en passant, le regardait avec une attention un peu dérangeante – et fouilla dans son armoire avant d’en sortir un boxer et de l’enfiler. Quand même.
Dommage, la vue était belle pourtant…
Ensuite, il fit le tour de toutes les armoires et de tous les placards de sa chambre… Rien, pas de Gevoel. Où était-il donc ? En désespoir de cause, Lucas décida de prendre les vêtements de l’espagnol et de les ranger dans le tiroir de son bureau qui fermait à clé. D’une part, ses parents ne viendraient pas demander ce que ces vêtements fichaient ici – il avait des parents un peu envahissants, dans le genre – et d’autre part, Gevoel serait bien obligé de sortir de sa cachette un jour ou l’autre pour les récupérer… A moins, bien sûr, qu’il ne vole des vêtements à Lucas, mais ce dernier espérait que l’espagnol ne penserait pas à cette possibilité.
Avec un soupir, il termina de mettre de l’ordre dans sa chambre – ce qui impliquait, dans l’ordre : ranger ses vêtements, changer les draps et mettre lesdits draps au lavage en espérant que sa mère ne les voie pas dans l’intervalle. Une fois son rangement terminé, il descendit dans la cuisine pour prendre son petit déjeuner, et fut accueilli par un magistral et extrêmement embarrassant…
- Alors, tu nous la présentes ?
Question de sa mère, dite avec un grand sourire innocent, qui fit rougir Lucas jusqu’à la racine des cheveux. Présenter… Gevoel ? D’abord, il ne savait pas où il était, ensuite, ce n’était pas « elle » mais « il »… deux excellentes raisons pour ne pas le faire. Il n’entendit pas le chaton descendre à pas de chats – les loups, ça fait plus de bruit – l’escalier derrière lui et se faufiler dans la cuisine pour ne pas perdre une miette de la conversation.
- Euh, elle est déjà partie m’man… répondit Lucas, les pommettes légèrement rouges, un sourire gêné aux lèvres.
Elle ? Elle ?? Je suis bien mieux que n’importe quelle pétasse qu’il pourrait rencontrer, oui môssieur ! Bien mieux même que cette Céline-là, même si elle lui fait les yeux doux !
- Ah bon ? Je n’ai vu passer personne…
- Elle est très discrète, dit Lucas avec un sourire gêné. Tu sais, c’est Céline, je t’en ai déjà parlé… On est ensemble depuis un peu plus de deux mois…
- Oui, tu m’en avais déjà parlé, répondit la mère du blond avec un sourire. Elle n’avait pas à se sauver comme ça voyons, surtout que je vous ai entendu rentrer tard hier soir… Tu peux l’inviter à dîner un de ces jours !
Lucas ne savait vraiment pas comment réagir face à l’enthousiasme débordant de sa mère, et le regard foudroyant du chaton ne l’aidait pas – d’ailleurs, pourquoi le foudroyait-il du regard ? Pire encore : il ne pouvait pas dire que ce n’était pas sa copine qui était venue la veille au soir, mais sa mère risquait de reparler de cette nuit lorsqu’elle verrait Céline, ce qui n’était pas du tout, mais alors pas du tout une bonne idée.
- Oui, je lui proposerai, tu as raison, dit le blond, faute de mieux. Il y a quelque chose à manger.. ?
- Bien sûr ! Assieds-toi, je vais préparer le petit déjeuner, lui répondit sa mère, serviable.
Ledit petit déjeuner se passa calmement, le calme étant surtout dû à un Lucas qui espérait pouvoir disparaître d’un instant à l’autre en comprenant que sa mère avait tout entendu de ce qui s’était passé durant la nuit – et, seul bon point de l’affaire, ne semblait pas s’en formaliser. Sa mère lui posa des questions, beaucoup, sur « sa » Céline, questions qui mettaient Lucas encore plus mal à l’aise. Il en venait presque à envisager de rompre avec elle pour éviter les problèmes !
On dirait qu’il envisage de rompre avec Céline pour éviter les problèmes… Yeah, c’est tout bon ça ! Que sa mère continue seulement ! Comme ça j’aurai mon Lucas tout pour moi… Seul hic, il me détestera certainement, c’est vrai. Mais bon… Eliminer la concurrente c’est toujours ça de pris !
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