manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Les chroniques d'un ange !
Par Aleksa
Originales  -  Action/Aventure/Fantastique  -  fr
4 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     0 Review     Illustration    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Chronique 01 - La créature du Lac

Partie 02

C'est un peu flou dans ma tête. Je sais que je dors, mais en même temps, je me sens terriblement consciente. Comme un rêve réaliste duquel on se demande toujours si on doit y croire ou non. Le décor est tout noir sauf quelques petites lumières multicolores qui se promènent ici et là au gré de leur fantaisie donnant un air d'immensité galactique au lieu.
- J'aurais besoin de te parler en personne le plus tôt possible.
Personne n'est là. Seule une voix brise ce magnifique univers serein. Aucun visage pour accompagner cette requête, mais je ne m'inquiète pas. Je connais très bien cette manière de faire et sais que je n'ai rien à craindre.
- D'accord Joël, dès que mon corps veut bien se réveiller.
- Tu sauras où me trouver ?
- Pourquoi toujours cette même question ? Tu sais bien que oui.
Sur ce, une simple rafale de vent qui frôle mon visage et puis, plus rien. Le néant total. Je me retrouve seule une autre fois avec ces lumières virevoltantes.

Un nouveau matin se lève sur cette nouvelle vie. Je m'étire de tout mon long dans ce grand lit douillet et m'apprête à sortir de chez moi en douce. Après avoir fait ce rêve plutôt étrange, je sais que je dois retrouver quelqu'un à l'extérieur : c'était un appel. Je sais aussi que c'est samedi et que nous avons toutes les deux congé, moi et Léticia. Je ne veux pas la réveiller pour rien et subir un interrogatoire embarrassant, donc c'est à pas de loup que je file. Je passe la porte de l'entrée en silence et sors à l'extérieur habillée d'une simple camisole par-dessus laquelle j'ai passé une petite veste blanche accompagnée d'une paire de jeans, premiers vêtements à portée de main. Le soleil se lève à peine et tout est calme dehors. L'aurore est sûrement l'une des période de la journée que je préfère. Et c'est dans ces moments que j'aimerais pouvoir déployer mes ailes et prendre un magnifique envol dans ce ciel sans nuage, juste dans ce levé du soleil rose. Mais je suis liée et n'ai pas le droit de les laisser aller tant et aussi longtemps que je peux les cacher. Je ne dois les sortir sous aucun prétexte à moins que ma vie ou celle de ceux qui sont autour de moi soit en danger. Le cas contraire viendrait à faire échouer la mission pour laquelle j'ai atterri ici, mais aussi à perdre mon rang d'ange protecteur et la promesse de naviguer dans les limbes pour l'éternité.

Je marche donc pour me rendre à un endroit précis. Je n'ai aucune idée d'où se trouve réellement cette place, mais je suis les signes qui se présentent à moi. Pour l'œil humain, il serait impossible d'y voir quoi que ce soit, mais pour moi, le passage d'un autre ange ne se fait pas sans trace. Tout ici, quand on sait regarder, nous dévoile des choses extraordinaires. Là où la main de l'ange, sous sa forme originelle, s'est posée sur un arbre, l'écorce est plus brillante et le feuillage vert tendre. Là où son pied a prit appuie sur la verdure, l'herbe est plus fraiche et semble regorgée de vie. Tout à l'air plus vivant, rayonnant même, quand un ange est venu à passer.

- Il y a déjà un bon bout de temps que je t'attends.
Les traces m'ont menée jusqu'à une vieille cabane de train. Le chemin de fer n'a plus l'air très utilisé ; les rails sont complètement rouillées et les pousses ont envahis les planches de bois passablement pourries entre elles. Un jeune homme attend adossé contre la petite bâtisse. Son long visage est charmeur et entouré d'un rideaux de cheveux noirs de jais arrêtant aux épaules. Sa magnifique carrure est fortement soulignée par un complet propre et parfaitement ajusté. Un détail le distingue nettement de tout autre homme sur terre : ses yeux. Son regard est mauve, profond, calculateur. La première fois que je l'ai croisé, je me suis tout de suite sentie mal à l'aise, comme si j'avais l'impression qu'il était capable de lire le fond de ma pensée d'un seul coup d'œil.
- Comment voulais-tu que je sois au courant si tu ne m'as envoyé ton appel que cette nuit, dis-je en m'arrêtant à sa hauteur.
- J'aurais cru que tu y aurais répondu plus rapidement, me lance-t-il sur un ton moqueur.
- Tu sais très bien que je suis soumise aux lois du corps humain. Je dors la nuit, j'en ai de besoin comme n'importe quel être vivant.
- Oui, tu as raison, je sais très bien... que tu es un être de chaire faible. Sous une forme tellement affaiblie, dit-il en faisant de grands mouvements théâtraux pour s'accompagner.
- Très drôle, pourquoi voulais-tu me voir au juste ? Mon absence risque d'être remarquée si je reste trop longtemps, alors viens en au fait.
Il m'envoya un nouveau sourire suspicieux avant de continuer sur un ton un peu plus sérieux.
- Tu trouveras bien quelque chose à répondre en revenant chez toi. Tu as une petite marche à faire pour ton retour, tu auras donc tout ton temps pour y penser. Sinon, c'est là-haut, ajoute-t-il en pointant le ciel du doigt. Je crois qu'ils ne sont pas tout à fait satisfait de ton travail ici bas.
- Ce qui veut dire ?
- Tu prends trop de temps à trouver ce que doit être ta mission.
- Quoi !?
- Bien tu sais comment ça marche là-haut, ils râlent toujours pour rien...
- Les missions ne viennent pas d'elles-mêmes habituellement ? Je suis le cours des choses, je ne peux pas les forcer à aller plus vite qu'elles le vont !
- C'est pas moi qui chiale, tu sais !
- Je risque de tout faire foirer si j'essaie de forcer les évènements. Les démons risques de se douter de quelque chose s'il faut que je mette mon nez où il ne le faut pas et puis...
- C'est comme ça ma belle !
- Je ne comprends pas ce qu'ils veulent Joël.
Oui, lui aussi c'est un ange, et oui, il a un nom et une apparence distincte. Pas comme moi. Il n'a pas besoin de prendre le corps de qui que ce soit. C'est qu'il est notre supérieur. Juste en dessous des archanges qui nous régissent. Il ne fait pas la même chose que nous, il se contente plutôt de parcourir la planète d'un côté à l'autre, à la rencontre des diverses anges en mission. Il est là pour remettre les pendules à l'heure et aider ceux qui n'arrivent pas à s'adapter assez rapidement à leur nouvelle réalité. Il joue aussi le rôle de messager des archanges, faisant un pont entre eux, nous, mais aussi les pisteurs. Ces anges qui suivent les démons et tentent de les débusquer pour que nous puissions, nous chasseurs, nous en débarrasser le plus rapidement possible et empêcher des pertes humaines.
- C'est une blague, me lance-t-il avant d'éclater de rire.
- Une blague ?
- Oui, ce n'est pas vrai. Je venais simplement te donner certaines informations à savoir. D'après ce qu'on m'a dit, tu dois absolument participer à une activité qui implique de l'eau.
- De l'eau ?
- Oui. D'après les informateurs, le démon que tu dois affronter serais aquatique.
- Et quel est le rapport avec ma vie en ce moment. Je travaille dans une boutique de pâtisseries. À moins qu'il se pointe par la champelure en faisant la vaisselle...
- Ne discutes pas les ordres ! C'est tout ce que j'avais à te dire, finit-il sur une note plus sérieuse, laissant son sourire aux oubliettes.
Il me tourne le dos et ses contours deviennent soudainement flous. Comme lorsqu'on bouge une caméra trop rapidement sans laisser le temps au zoom de se faire correctement. Puis, il disparait complètement, ne laissant que le décor et une expression incrédule sur mon visage.

Drôle de personnage celui-là. Je n'ai d'ailleurs jamais compris ce qu'il faisait à ce poste. Il est d'un humour douteux et semble toujours ne pas être au bon endroit au bon moment. Tantôt très sérieux, et plus tard il peut sortir une « blague » de mauvais goût alors que ce n'est pas du tout le bon temps pour rire. Ses blagues sont rarement drôle de toute façon. Il est un mystère en lui-même. Un messager plus de malheur qu'autre chose. Et sa manière de terminer les conversations ! Ça m'irrite toujours un peu plus à chacune de nos rencontres. Au moins maintenant, je sais un peu mieux à quoi m'attendre. Quelque chose en rapport avec l'eau. Mais à quoi peut ressembler un démon de l'eau ? Ces immondices prennent tellement de formes différentes. L'image du petit bonhomme rouge avec une barbichette, des cornes, une queue pointue et une fourche est à oublier dans leur cas.

Je reviens donc sur mes pas pour y trouver Léticia assise à la table de la cuisine en train de savourer ses toasts. Ses longs cheveux châtains légèrement ondulés semblent avoir passé un mauvais moment cette nuit tellement ils sont en bataille.
- Salut, t'es matinale ce matin ?
- Oui, j'avais besoin d'air. Je n'arrivais plus à dormir.
- D'accord.
Je m'assoie à ses côtés en regardant dans le vide. Je n'ai pas vraiment faim et les interrogations se bousculent toujours dans ma tête.
- T'as l'air préoccupée ?
- Nah, ce n'est rien. Je me pose certaines questions, c'est tout.
- Quel genre ?
Bon qu'est-ce que j'invente maintenant ? J'aurais peut-être dû ne rien dire dès le départ.
- Ah... je me demandais si ça ne serait pas une bonne idée d'innover un peu à la boutique.
- ...?
Ses grands yeux verts me détaillent avec attention. Je crois bien qu'elle attend un petit quelque chose de plus comme explication.
- Les brioches et les pains c'est bien, mais on pourrait apporter quelque chose de nouveau.
- Comme quoi ?
- C'est ce à quoi je réfléchis.
Elle eut l'air satisfaite de ma réponse et ne demanda rien de plus, ce qui fit amplement mon affaire et me laissa réfléchir en paix.

Au cours de mes pensées, le souper de la veille me revint à l'esprit. Ça c'était assez bien passé. J'ai sûrement dû avoir l'air un peu perdue par moment, mais ça en valait la peine. J'ai su que les trois jeunes hommes en ma compagnie étaient de très bons amis à moi. Le petit s'appelait Mathis, le roux Yannick et le noiraud Mike. Nous nous sommes connus par l'entremise de mon travail ; ils étaient des clients réguliers quand je suis arrivée sur place. J'ai aussi réussi à dénicher quelques traits de caractères m'appartenant : je suis une bonne vivante et adore bouger. Je ne suis pas du genre à rester enfermée quand je peux aller courir dehors au grand air. Je suis une fanatique du plein air en tout genre ; sport, pêche, chasse et autres. Caractéristique parfaite pour traquer tous les points d'eau de la place sans passer pour une folle.

En attendant de faire quoi que ce soit d'intéressant de cette fin de journée ennuyeuse, je suis assise devant le téléviseur à zapper d'un poste à l'autre sans mettre la main sur quoi que ce soit digne d'intérêt. Léticia est sortie en bonne compagnie me laissant seule dans l'appartement à me demander qu'est-ce que je dois faire pour paraitre tout à fait normale. Ce qui est une réflexion plutôt stupide étant donné que je suis seule. Personne avec qui jouer le rôle. Je me demande tout de même quoi faire pour passer le temps. Je me rappelle que, dans l'intemporel, le temps n'a aucune prise sur nous. C'est assez étrange et difficile à expliquer, mais tout parait n'avoir été qu'une petite seconde alors que des années ont pues se passer. Je ne regrette quand même pas d'en être sortie pour une nouvelle mission. Il était très ennuyant de rester pendant un temps indéterminé à méditer sur soi tout ce temps. Dans un silence épais et effroyable, avec des anges tout aussi pensifs et muets.

On toque à ma porte alors que je viens finalement d'arrêter mon choix sur une chaine de reportages animaliers. Je sursaute de manière presque exagérée, faisant tomber tous les coussins du sofa. Qui peut bien vouloir me voir à cet heure de la soirée ? Je me lève et me dirige vers l'intercom où je demande à qui j'ai affaire.
- C'est le père Noël !
- Très drôle, dis-je en reconnaissant la voix. Pourquoi tu n'entre pas par tes propres moyens.
- J'ai oublié mes clés sur la table.
Effectivement, ses clés trônent bel et bien sur la table de la cuisine. Je pesai sur le bouton qui lui déverrouillait la porte et elle vint me rejoindre.
- Qu'est-ce que tu dirais si on changeait un peu d'air ce soir !
- Heu ?
- Aller viens, je t'amène faire la tournée des clubs.
- Des clubs !?
Hey, stop là ! Quelle est cette idée sordide. Moi, dans un club ! Je déteste me retrouver dans ce genre d'endroit bondé et bruyant où l'activité principale est de se faire valoir plus que sa voisine habillée de manière plutôt provocatrice.
- Aller, arrêtes de faire ta grognonne. T'adore ça !
Ah bon, mon personnage veut que j'aille avec elle. La poisse ! Je fais quoi alors ? J'ai aucune envie d'y aller, mais je suis obligée de jouer le jeu jusqu'au bout. Et si c'est là que je dois affronter le démon. Je m'en voudrais à mort de ne pas m'être trouver au bon endroit à son apparition. Dilemme intérieur vraiment très mouvementé. J'ai beaucoup plus envie de lui répondre que j'ai la migraine et préfère me terrer chez moi, mais en même temps... Je n'ai pas vraiment le choix non plus, c'est mon travail. Ce pourquoi j'ai été choisie. Je ne peux pas aller à l'encontre du cours des choses.
- D'accord, vas pour les clubs ! lançai-je comme si c'était la meilleure idée que j'ais entendu depuis le début de la soirée.
- Cool, le temps de se préparer, et il devrait être l'heure d'y aller.
- Oui, cool, répétai-je d'une joie fausse.

Je m'élançai donc vers la douche en continuant de feindre la bonne humeur. J'ouvris les robinets et laissai l'eau se réchauffer avant d'enlever mes vêtements et de me mettre sous le jet. Au fond de moi, j'espère presque qu'il va se passer quelque chose qui en vaille le déplacement. Non pas que je sois lasse de cette mission, mais seulement que je n'ai pas envie de sortir de mon petit confort pour le simple fait d'accompagner Léticia pour un rien dans un endroit qui me déplait, qui plus est.

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>