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Les chroniques d'un ange !
Par Aleksa
Originales  -  Action/Aventure/Fantastique  -  fr
4 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Chronique 01 : La créature du lac

Partie 04

Rien ne s’était produit là-bas. Aussi bien dire que j’y étais allée pour découvrir que j’étais en proie aux émotions humaines sans protection quelconque et surtout, sans la moindre trace de démons. Quoi que je n’aurais su dire de quelle essence était la personne qui m’avait épié dans l’ombre du bâtiment. Je m’étais alors couchée dans un état de totale incompréhension et de mystère. Une seule chose était claire : j’avais maintenant la conviction que quelque chose ne tournais pas rond avec moi et que je devais absolument rejoindre Joël avant qu’il arrive un évènement regrettable.

 Le monde des rêves n’était pas mieux, j’y voyais un millier d’éléments sans suite, ni logique. J’essayais de contacter Joël, comme il l’avait fait avec moi pour qu’on se voie la dernière fois. Mais je n’arrivais pas à le trouve là. Seules les couleurs vives s’entremêlaient et me donnaient le tournis. Où était ce satané ange messager ? Quand je disais qu’il n’était jamais là au bon moment, n’avais-je pas raison ?

- Joël ! Où es-tu ?

Aucun son, silence complet. Les couleurs cessèrent de tourbillonner soudainement, à mon plus grand contentement, mais il n’apparut pas plus.

- Joël ? dis-je avec un peu plus de conviction.

Encore une fois, c’était l’oppression du silence qui régnait en roi et maitre sur les lieux. C’était étrange, plus rien ne bougeait, tout était calme, mais d’un calme inquiétant.

- C’est toi Joël ?

Seul l’écho de ma voix en réponse. C’était exactement comme lorsque j’entrais en contact avec lui, mais il n’était visiblement pas là. L’espace céleste que son arrivée amenait à chaque fois, ne prenait pas place. À moins que ce fût été encore l’une de ses mauvaises blagues et qu’il attendait de me voir paniquer pour m’apparaitre complètement hilare et fier de lui.

 

Mes doutes ne persistèrent pas très longtemps puisque les couleurs criardes se changèrent en obscurité totale autour de moi. L’air devint froid et lugubre, de la buée me sortait de la bouche à chaque expiration. Jamais un évènement de la sorte ne m’était arrivé auparavant, venant de concert avec tout ce que j’avais vécu jusqu’à maintenant. Le néant total !

- Joël, dis-je inutilement sachant très bien que ce ne pouvait être lui.

- Il n’y a pas de Joël ici, petit ange !, ricana une voix à mon oreille.

- Qui… qui est là ?

Ma voix trembla, j’étais complètement figée par la peur.

- De quoi as-tu le plus peur, petit ange ?

- Qui… qui… êtes-vous ?

Il faisait complètement noir, tout ce que j’arrivais à sentir, c’était une présence maléfique à mes côtés. Elle ne semblait pas venir d’un côté ou de l’autre, mais de toute part. Elle m’enveloppait, me terrorisait, me rendait malade de peur.

- Que fais le petit ange si seule ?

- Arrêtez ! Qui êtes-vous à la fin. Montrez-vous !

- Tu donnes des ordres maintenant ? Mais qui es-tu donc, petit ange, pour te montrer autoritaire sur mon propre territoire ?

- Pourquoi êtes-vous ici ?

- Je ne suis nulle part. Tu ES chez moi. Que se passe-t-il ? Les doutes et la peur te hante. Tu t’égard petit ange. Prends garde, je ne suis jamais bien loin.

- Joël, je te jure que si c’est toi, je te le ferai payer très chère, criais-je d’une voix chevrotante.

Un bruit semblant à une inspiration, mais beaucoup plus puissante que ce j’avais l’habitude d’entendre, empli la pièce.

-  Je ne peux pas… pas encore. Mais bientôt !

- Bientôt quoi ! m’exclamai-je les larmes au yeux.

- Bientôt… bientôt tu sauras… petit ange… me susurra-t-il presque avec délectation.

Puis, plus rien ! La noirceur disparut subitement, les couleurs revinrent plus vives que jamais et je me réveillai en sursaut.

 

- T’as une mine épouvantable !

- C’est rien, de mauvais rêves, c’est tout !

- T’es certaine, t’es blanche comme un drap.

- Oui, oui, ne t’inquiète pas pour ça. Je devrais reprendre le sommeil la nuit prochaine. Je me coucherai un peu plus tôt, c’est tout.

À vrai dire, le cauchemar de la nuit dernière me hantait toujours. Je savais qu’il ne s’agissait pas d’un simple rêve de mauvais goût. Ce n’était pas une création de mon imagination et la voix qui était là, appartenait à une créature tout ce qu’il y a de plus réelle. J’avais même l’impression que le fait de ressentir plus de choses m’avait affaiblie au point que les esprits malveillants pouvaient entrer en contact avec moi sans difficulté par la même voie que celle que prenait Joël ou tout autre messager. Il fallait absolument que je rencontre Joël pour lui en parler. C’était urgent, je ne pouvais pas laisser passer ça. Je craignais pour ma propre santé mentale, mais aussi pour le bien de ma mission.

- Je vais prendre l’air, dis-je en sortant de l’appartement sous le regard interrogateur de ma colocataire.

Elle ne dit pas un mot, mais je savais qu’elle était inquiète de me voir dans cet état. Je me retrouvai sous la pluie fraiche de cette fin d’été. Pluie torrentielle qui me fit l’effet d’une douche purificatrice.

 

Je me rendis jusqu’à la petite cabane de train. Peut-être qu’il allait bien vouloir se montrer si je me présentais dans un endroit isolé. J’espérais de tout de mon cœur qu’il répondrait à mon appel.

- Joël, dis-je à mi-voix, un peu gênée d’avoir l’air de parler seule.

Un peu comme la nuit passée, personne ne se présenta. C’était le silence en dehors des rares oiseaux qui avaient encore le courage de se mettre le bout du bec dehors à cette température.

- Joël, je t’en pris, montres-toi ! J’ai besoin de te parler de quelque chose. Ce n’est pas des balivernes. Au contraire, c’est très sérieux. Joël ?

Pourquoi faisait-il le sourd d’oreille ? J’osais imaginer qu’il avait une très bonne raison pour ne pas venir à ma rencontre. Sinon, je me jurais de le lui faire regretter lors de mon retour dans l’intemporel avant de tout oublier.

- Je ne sais pas où tu veux ta baffe, mais je te promets de t’en donner une dont tu vas te rappeler dans mille ans encore, murmurais-je pour moi-même après avoir encore attendue plus de quinze minutes sous la pluie battante.

 

Sur le chemin du retour, toujours aussi mécontente de l’absence de mon supérieur, je ne vis pas l’auto qui s’en venait à toute vitesse et encore moins l’immense flaque d’eau qui m’attendait à quelques pas. Bien entendu, l’inévitable arriva, l’auto allait beaucoup trop vite pour s’arrêter et la marre ne bougea pas. Résultat, j’étais encore plus trempée que je l’étais déjà en raison de la pluie.  Je me retournai pour pester ouvertement contre le chauffard stupide en tordant mes cheveux dégoulinants de saletés. Comment les gens pouvaient-ils être aussi bêtes. J’étais pourtant très visible et de loin. Mais non, il ne fallait pas faire attention. Ah les humains !

- C’est quoi ton problème le paumé ! criai-je à plein poumon.

Il ne s’arrêta pas pour autant, continuant son chemin comme s’il ne m’avait jamais vu. Ce qui était techniquement impossible à moins d’être totalement aveugle. Une deuxième automobile s’approcha de moi et cette fois, je ne lui laissai pas le temps de m’éclabousser et fit quelques pas rapides de côté afin de l’éviter. Celui-ci sembla plus courtois et ralentit avant d’arriver à ma hauteur. Au moins un de poli. Inutile de m‘inquiéter, il s’arrêta complètement à ma hauteur. La fenêtre se baissa et je reconnus Hayden.

- Alors, tu t’amuse à prendre une douche sous la pluie. Tu sais qu’une douche bien normale, à la chaleur de la maison est beaucoup plus agréable.

- Je cherchais justement à faire la comparaison, lui lançai-je en retenait un sourire gêné. T’es marrant toi !

- Sérieusement, que fais-tu là, tu risques d’attraper la mort trempée comme ça !

- Je le sais, c’est pourquoi je me dépêche de rentrer chez moi. Si ce n’avait pas été de cet imbécile qui ne sait pas ce qu’est la courtoisie au volant…

- Aller, monte ! Je te ramène.

J’hésitai un court instant. Et puis quoi, c’était un ami. Qu’est-ce que j’avais à le craindre. Le pire qui pouvait arriver maintenant, c’était de recommencer à me sentir stupide, ce qui n’était pas totalement sans fondement puisque j’étais couverte de saletés.

- D’accord.

Je traversai de l’autre côté et embarquai à la place passager. Le jeune homme redémarra le moteur et nous voilà en route et bien au chaud.

- Qu’est-ce que tu fais dans le coin ?, lui demandai-je pour faire la conversation.

- Heu… j’avais quelques affaires à régler tout près.

- Pourtant, tu n’habites pas dans le coin si je me souviens bien.

- Ouais… je sais, mais bon…

- Ah, dis-je en me rendant compte qu’il semblait réticent à élaborer sur le sujet.

- Et toi, qu’est-ce que tu fais ici ?

- Oh, disons simplement que moi aussi j’avais quelques affaires à régler.

- Ah oui ?, fit-il curieux.

- Oui, mais disons que rien ne m’a parut aussi flou, lâchai-je avec colère.

Je me mis à grogner de manière inintelligible, laissant échapper un « Joël » en quelque par dans mes borborygmes.

- Qui ?

- Ah heu... Personne d’important, m’empressai-je de lui répondre avec un sourire forcé.

Il semblait tout à coup un peu plus attentif.

- Tu es certaine.

- Oui, bien sur.

Et puis quoi encore. Il n’allait quand même pas me faire un discourt sur cet homme inconnu. Je n’avais pas envie d’élaborer sur le sujet.

- Tiens, tu es chez toi, me dit-il en entrant dans la cours.

- Tu entres prendre quelque chose à boire ?, lui demandai-je en rougissant.

- Non, C’est gentil de l’invitation, mais j’ai encore des choses à faire.

- Ah… très bien.

Je sortis de la voiture, lui fais un dernier signe d’au revoir et entre à la maison.

 

- Tu vas attraper la mort à faire des trucs comme ça ! Veux-tu bien me dire ce qui t’a prit de faire une chose pareille ?

Voilà maman Léticia qui s’occupait de mon cas maintenant. Il fallait dire que le portrait que je présentais, n’avait rien de très jolie. Mes vêtements était complètement trempés et tâchés, j’avais les cheveux qui me collaient au visage et j’était encore plus blême que lorsque je suis partie tout à l’heure. Je me disais qu’elle avait peut-être raison : j’allais sûrement devoir faire face à un mauvais rhume.

- Il y a des fois où je me demande ce que tu as dans la tête. Aller prendre l’air, c’est quand il fait beau, pas quand il pleut à boire debout. Tu devrais aller prendre une bonne douche chaude et changer de vêtements.

- Oui.

C’était assez simple comme réponse, j’en conviens, mais quoi dire de plus ? C’était sûrement la meilleure chose à faire. J’y allai donc en l’entendant continuer à pester contre la mauvaise température et les décisions stupides que les gens prenaient parfois.

La douche me fit un réel bien. La chaleur de l’eau me donna un certain réconfort sans toutefois me redonner mon assurance. Plus le temps filait et moins je me sentais en sécurité dans ce corps. Si au moins j’arrivais à mettre la main sur ce faucheton de Joël ! Mais il semblait bien que j’allais devoir me débrouiller seule pour le moment. Peut-être était-ce un test afin de voir mes capacités à répondre par moi-même dans le monde réel. Les archanges voulaient peut-être savoir si j’étais apte à m’arranger pas mes propres moyens. Si tel était le cas, je me devais de ne pas me laisser aller à la panique. Je devais reprendre le dessus. Et avec ces belles convictions, j’allais poursuivre mon chemin comme si rien n’était arrivé, je redoutais seulement de dormir et de rencontrer cet être maléfique une nouvelle fois.

 
 
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