manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Chemins vers la mort.
Par sflagg
Originales  -  Drame/Horreur  -  fr
5 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     1 Review    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Sept heures trente.

 “ … L'un des trois bandits a alors perdu son sang-froid et sait mis à tirer sur les gardiens. Il en a tué un et blessé gravement l'autre. Mais, selon les dires du patron, ce dernier aurait eu le temps de répondre et, toujours selon les dires du patron, il l'aurait touché à l'épaule droite. Du sang, non identifié, aurait d'ailleurs été retrouvé sur la poignée de la porte du magasin et sur le sol intérieur et extérieur.

Après avoir pris l'argent, ils auraient pris la fuite dans une Opel Corsa blanche, que la police aurait retrouvée à la sortie sud de la ville. Mais ce dernier fait n'a pas encore été confirmé par les responsables de l'enquête et donc ne peut être pris qu'avec prudence. Nous vous promettons de vous en dire… ”

Une main éteignit le poste d'où sortait la voix du journaliste. Elle appartenait à un grand type moustachu et au regard de tueur qui se trouvait assis sur le siège du passager. Elle était tatouée d'un glaive entouré d'un serpent à deux têtes. Son propriétaire se l'était fait faire en prison quelques années auparavant, alors qu'il purgeait une peine pour hold-up. Ce n'était pas un dessin très original, certes, mais c'était le symbole d'appartenance à l'une des bandes les plus craintes du pénitencier cité ci-dessus. Une bande qui sévissait aussi à l'extérieur et à laquelle il était resté lié après sa sortie. C'était d'ailleurs pour eux que lui et ses deux acolytes avaient fait ce casse. Regardant droit devant lui, il cracha de sa voix rauque de vieux fumeur et de vieille alcoolique : “ On a d'cul, y savent même pas quelle tire on a. ” Il avait une élocution qui trahissait son manque d'éducation. Faut dire que pour cela il aurait fallu qu'il continue l'école un peu plus longtemps, au lieu de s'arrêter dès l'âge de huit ans. Il regarda son complice, qui de derrière son volant ne fit pas plus qu'un signe de la tête pour montrer qu'il l'approuvait. Un tel manque de discussion l'exaspéra et pour se calmer il décida de s'en griller une. Il attrapa son paquet de clopes, qui traînait alors sur le tableau de bord, juste à côté d'un flingue. Il s'en alluma une et tout en crapotant le premier gaz, car il trouvait que la taffe d'allumage avait un sale goût, il fixa son regard sur le revolver. Il avait l'air songeur et un peu triste. Il savait qu'il devrait bientôt s'en séparer et il n'y tenait pas du tout.

C'était un Magnum à la crosse noire et au canon chrome qui n'avait rien à envier à ceux utilisés par les gangsters de cinéma. C'était son Magnum, et il en était fier. Une arme qu'il avait depuis ses débuts, il y a déjà un paquet d'années en somme. Il avait économisé les butins de ses premiers forfaits pour son achat et, depuis qu'il en avait fait acquisition, il en prenait grand soin. Mais à présent, il devrait s'en séparer, car la veille au soir elle avait semé la mort. Il savait, très bien, que s'il la gardait et que la volaille le serrait avec, elle saurait que c'était lui le coupable des coups de feu meurtriers. Alors le moment venu (le plus tôt possible) il devrait s'en débarrasser. Il en était là de ses réflexions, lorsqu'un râle de douleur le fit revenir au présent.

Sur la banquette arrière, agonisant dans son sang, le troisième des voleurs perdait sa vie au goutte-à-goutte, mais sûrement. Il avait toujours la balle coincée dans sa cage thoracique, et non pas comme le patron de la bijouterie l'avait déclaré à qui voulait l'entendre, dans son épaule. C'était un homme d'une trentaine d'années, ce qui faisait de lui le plus jeune des trois. Il était plus petit et bien plus maigre aussi, ce qui rendait ses chances de s'en sortir presque caduques. Mais c'était dans ce but que la caisse, où il se trouvait, fonçait à tombeau ouvert sur la nationale en direction du sud. Dans la campagne, ils connaissaient un petit bourg où exerçait un docteur pas très honorable qui soignait les malfrats sans leur poser de questions sur l'origine de leurs blessures. Il eut un râle sentant encore plus la souffrance, juste au moment où son complice se retournait pour lui demander si ça allait. Ce fut aussi à ce moment-là qu'ils dépassèrent une Laguna, mais ni l'un ni l'autre ne la vit.

Le soleil se levait à présent, masquant aux yeux du chauffeur, les graviers qui avaient posé leurs corps au milieu d'un virage serrant vers la gauche. Ce dernier était alors en train de rallumer la radio. Derrière la fin d'un de ces tubes préfabriqués par une de ces trop nombreuses nouvelles stars sorties de la télé-réalité, se fit entendre à nouveau la voix du journaliste :

 “ Du nouveau dans l'affaire de la bijouterie de Poitiers. Un témoin prétend avoir vu des hommes correspondant au signalement de la police, partir au volant d'une Fuégo noire… ”

Dans ce début de matinée vers les sept heures trente du matin, sur la route Paris Bordeaux, une Fuégo loupa son tournant. Elle alla finir sa course contre un chêne poussant dans le bas-côté. Un type, allongé sur la banquette arrière, un fusil à pompe à ses pieds, le corps maculé de sang, expira son dernier souffle. Devant lui, ses deux camarades relevaient leur tête encore embrumée par le choc. Ils n'étaient pas blessés, mais ils auraient de belles ecchymoses pendant plusieurs semaines. À la radio, seul appareil fonctionnant toujours, le journaliste continuait :

 “ D'après le témoin, les bandits ne seraient peut-être plus que deux, mais… ”

 

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>