Part. 1:

  La forêt boréale du Nord canadien s’étendait à perte de vue, baignant sous un doux soleil d’un milieu de journée printanière. Venant de l’intérieur de la forêt, on pouvait entendre divers cris d’animaux et chants d’oiseaux, mais aussi le bruit des tronçonneuses, le célèbre “timber” des bucherons canadiens suivit du bruit assourdissant des arbres craquants et tombants et celui du sol tremblant sous les chocs successifs. 

  Scoth Masson, jeune bucheron de vingt-cinq ans aux  cheveux bruns coupés courts et aux yeux marrons et son collègue et ami, Fred Sumerfield, âgé lui de trente ans et brun aussi, mais aux yeux bleus, coupaient du bois depuis qu’ils étaient en âge de le faire. Cette journée ressemblait, jusqu’à présent, en tous points à celles l’ayant précédée, il y avait bien eu des fois où un accident venait casser la routine quotidienne, mais ce genre d’événement, personne ne voulait en avoir et les journées où c’était arrivé, ils faisaient tous semblant de ne plus s’en souvenir, mais juste semblant, car en vérité personne n’oubliait jamais, non!  jamais... Sauf qu’aujourd’hui ce qui cassa le train-train habituel ne fut pas une catastrophe, mais une découverte.

  Scoth en était à son dixième sapin abattu de la journée, il venait de le faire tomber et se préparait à lui enlever les branches, lorsque sous l’arbre, il vit une drôle de chose en métal. Il s’approcha, commença à creuser, espérant pouvoir le dégager suffisamment et voir ce que cela pouvait bien être, mais rien à faire, le truc était trop grand. Il appela alors son ami fred à la rescousse, mais même à deux, peine perdue, ils n’arrivèrent qu’à le dégager un peu, mais pas suffisamment pour pouvoir encore savoir ce que cela était. Ils firent donc venir tous les bucherons présents sur le site et enfin, au bout d’une heure tout de même et avec la participation de vingt gars costeaux armés de pelles et de pioches et après avoir débité et bougé l’arbre, l’objet inconnu fut hors de terre, voyant la lumière du jour pour la première fois depuis des siècles. Tous les bucherons présents en furent stupéfaits, tellement la chose était immense et belle avec ses étranges symboles tout au tour, beaucoup la prirent d’ailleurs en photos pour la montrer à leur famille et leurs amis, mais aucun ne put vraiment le faire, car plus tard, en voulant les visionner, tous s’aperçurent que leur carte mémoire avait été effacée.

  Le patron comprenant l’importance de la découverte décida alors de prévenir les autorités compétentes. Les autorités en question, le shérif de la petite ville dont dépendait la parcelle où se trouvé l’objet, comprenant à son tour qu’elle n’était pas si compétente que ça, appela le bureau d’archéologie de la province. Les archéologues, une fois sur place, étudièrent pendant des heures la chose avant de déclarer à leur tour que cela relevait du ministère des Affaires indiennes, qui lui, confia le colis au militaire et ce fut pour ça que dans la nuit, retentit le téléphone spécial du premier ministre.

“Oui! j’écoute... De quoi!... Ce n’est pas possible!...Je comprends et je les appelle de suite, merci colonel de m’avoir prévenue... Oui, c’est ça, on se recontacte plus tard, au revoir colonel...”

Une fois raccroché, le premier ministre prit vingt secondes pour se remettre de ce qu’il venait d’apprendre, c’était si énorme, et redécrocha le téléphone spécial et composa un numéro qu’il aurait préféré évité de faire...