Et voila un huitième chapitre ^^
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Chapitre huitième :
Cela faisait trois mois que Murtagh avait sauvé Morgane d'une mort certaine. Bien entendu le roi avait eut vent de la disparition de la demoiselle, mais il n'en parla pas plus d'une fois à Murtagh. Le dragonnier était ainsi rassurer. Tous les jours il s'occupait de Morgane, aidé par Kaelia qui semblait se rapprocher de la dragonnière, et bien qu'elle soit une femme Murtagh ne pouvait s'empêcher de ressentir ce sentiment que l'on appelait jalousie. Mais il n'en montra rien. Morgane remarchait petit à petit, et maintenant elle n'avait plus besoin d'être soutenue, mais elle ne restait pas bien longtemps sur ses deux jambes qui fatiguaient assez vite. Mais depuis quelques jours déjà elle c'était réhabituée, et se baladait dans la chambre. Murtagh ne pouvait se le cacher, il avait peur. Il sentait qu'elle allait bientôt s'éloigner de lui, il savait qu'elle ne voulait pas rester au palais.
Pourtant il n'avait pas penser que cela arriverait aussi vite. Entrant dans sa chambre le dragonnier déposa comme à son habitude son épée contre le mur et se défit de sa lourde veste noir en cuir. Morgane était assise par terre près du feu qui crépitait à lire un livre, elle était habillée d'une simple robe violette, mais elle était belle, la simplicité lui allait si bien. Le dragonnier s'installa près d'elle avec un sourire.
Il te plait ?
Murtagh se demandait comment il pouvait avoir l'air aussi idiot quand il était près d'elle. Morgane referma le livre dont la couverture de cuir était magnifiquement décorée, incrustée d'or. Elle le posa sur ses genoux et rendit son sourire à Murtagh.
Oui, et je l'ai bientôt terminé. Tu pourras le récupérer.
Le dragonnier aimait ces moments passés en compagnie de celle qui faisait battre son cœur. Étrangement il ne se passait rien entre eux, les deux jeunes gens ne faisaient que discuter de tout et de rien au coin du feu. Murtagh ne voulait pas aller plus loin, il ne voulait pas passer une étape qui rendrait Morgane indispensable pour lui.
Non, garde le, il est à toi maintenant.
Morgane le remercia chaleureusement allant l'embrasser sur la joue. A cet instant leur relation ressemblait plus à quelque chose de fraternelle. Murtagh observa sa protégée, ses doigts jouaient avec la couverture du livre. Elle avait quelque chose à lui dire, il le sentait. Et bien entendu il avait raison. Morgane évitait soigneusement le regard du brun et préférait s'occuper les mains pendant qu'elle cherchait ses mots.
Murtagh... Écoute... Je... Enfin... Tu sais que tu compte beaucoup à mes yeux. Mais maintenant que je peux marcher et me débrouiller seule je ne peux pas rester enfermée dans cette chambre.
Le moment que le dragonnier redoutait arrivait. Il était à la fois triste et en colère, le problème c'est que cela le rendait méchant. D'un main douce il alla caresser le visage de Morgane, elle avait la peau douce. Le dragonnier se rapprocha d'elle sa main libre se posant sur celle de la demoiselle tenant toujours ce qui était maintenant son livre. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres.
Mais tu n'as pas le choix Morgane. Tu resteras ici que tu le veuille ou non. Je refuse que tu partes, j'ai juré de te protéger, je le ferais.
Morgane le regarda incrédule, puis cela se transforma en colère. D'un geste brusque elle repoussa la main de Murtagh qui caressait toujours son visage. Puis la demoiselle se releva s'éloignant du dragonnier, elle lui lança le livre à la figure, livre qu'il évita juste au bon moment. La jeune fille allait d'un pas décider vers la porte. Le dragonnier rouge lui prit violemment le bras avant qu'elle n'atteigne son but et la projeta ensuite sur le lit, de façon à ne pas la blesser.
Tu es as moi Morgane ! Tu resteras ici !
Murtagh c'était penché sur la demoiselle l'air menaçant. Morgane le regardait avec une pointe de tristesse. Jamais elle ne l'aurait crut capable de cela. Une petite voix au fond d'elle lui murmurait que Murtagh était triste, tout simplement, mais Morgane se refusait d'écouter cela, elle détestait l'idée d'être prisonnière pour le bon plaisir d'un homme.
Je ne suis pas à toi ! Et si tu veux me garder enfermée fais le, mais sache qu'a partir de ce jour tu ne seras plus qu'un monstre infâme à mes yeux. Et je peux te jurer que je te hais du plus profond de mon être !
Murtagh se releva sans même la regarder. Il alla s'asseoir dans le fauteuil prenant son épée et commençant à la nettoyer du sang qui la maculait. Morgane restait assise sur le lit, les larmes aux yeux, détournant son regard pour ne pas que Murtagh la voit dans cette position de faiblesse. Mais c'était trop tard, il la voyait, et il avait mal au cœur. Pourtant il se tût, et quand Kaelia entra le froid glacial entre les deux jeunes gens la surprit, mais elle ne dit rien et fit son travail, comme s'il ne se passait rien.
Les semaines passèrent sans que les deux ne se soient adressé la parole. Morgane lisait à longueur de journée tentant parfois de déjouer les sorts et la vigilance de Murtagh. Mais c'était peine perdu. Le dragonnier quant à lui restait sur ses gardes de peu de perdre sa captive. Il ne dormait que d'une oreille la nuit, et ses sorts étaient aussi puissants qu'ils pouvaient l'être quand il était absent.
Morgane sortait de son bain, elle savait que Murtagh était en mission pour deux jours, et elle tenterait surement de s'enfuir, mais elle doutât pouvoir y arriver. Au moins elle pouvait toujours profiter de la paix des lieux. Bien entendu être en froid avec le dragonnier ne la réjouissait guère, mais ce n'était pas elle qui était en tord, mais lui. S'enroulant dans une serviette la dragonnière profitait de sa solitude, entrant dans la chambre elle s'attendait à peut être trouver Kaelia et la servante l'aiderait à enfiler une robe. Mais la demoiselle se stoppa net devant celui qui se tenait en face d'elle. Murtagh. Il était rentré un jour plus tôt que prévu. Morgane se sentit rougir alors qu'elle regardait sa tenue, la serviette courte dévoilait toutes ses jambes. Murtagh rougit et se détourna vivement.
Change toi !
Il n'eut pas à le répéter, Morgane c'était déjà précipitée vers l'armoire et enfilait une robe en soie rose pâle, qu'elle attacha à la hâte. Ses mains tremblaient et son cœur battait à tout rompre, comme s'il était dans ses tempes. Murtagh vit qu'elle tremblait trop pour terminer d'attacher sa robe, ce fut donc doucement qu'il se glissa derrière elle, il termina de qu'elle avait donc commencer essayant de ne pas trop serrer pour ne pas l'étouffer.
Merci...
Morgane murmura ces mots tellement doucement que Murtagh faillit ne pas les entendre. Le dragonnier remis bien les cheveux de la demoiselle, avec douceur, et tendresse. Ses mains glissèrent sur les épaules de la brune qui frissonna et s'éloigna vers la fenêtre. Le rider rouge soupira la suivant, ils étaient près de la fenêtre ou reposait un vase remplie de fleurs multicolores qui occupait présentement les mains de la demoiselle. Murtagh lui prit les mains doucement.
Cesse cela Morgane. On ne peut pas continuer ainsi. Je ne supporte pas de te voir si distante avec moi... Faisons la paix.
Les doigts de Murtagh jouaient habilement avec les mèches brunes de Morgane. La demoiselle tenta de le repousser d'un petit coup d'épaule mais le dragonnier continua. Leur petit jeu dura encore quelques minutes sans qu'un seul mot ne fut prononcé. Morgane ne voulait pas céder face au dragonnier rouge.
A quoi bon ? Je resterais toujours ta prisonnière !
Murtagh la regarda, toujours dos à lui. D'un geste soudain il la prit par la taille, sans violence toutefois, il avait emprisonné ses bras avec. Doucement il alla humer son cou puis ses cheveux. Le dragonnier resserra son étreinte quand la demoiselle voulut lui échapper.
Non. Je peux te donner tout ce que tu désir. Bijoux, robes, argents... Tout... Mais reste avec moi, reste toujours avec moi.
Morgane sentait les larmes qui lui piquaient les yeux. A cet instant toutes les femmes auraient dit oui, mais la dragonnière n'était pas toutes les femmes. Ses mains allèrent doucement presser celles de Murtagh. Elle ne pouvait se résoudre a accepter cela.
Je suis désolé. La seule chose que je désir réellement c'est... Ma liberté.
Si Murtagh n'avait pas eu peur de blesser Morgane, sans doute qu'il aurait une nouvelle fois resserré. Mais au lieu de cela il s'éloigna, il ne voulait pas en entendre plus, il ne le supporterait pas. Alors il sortit de la chambre en claquant la porte, laissant Morgane seule. Ce fut avec peine que la dragonnière retint ses larmes. C'est donc en ruminant de sombres pensées qu'elle termina sa journée, et s'endormit avant que Murtagh ne revienne dans la chambre.
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