Disclamer : Tout à JKR.
Pairing : Harry/Draco.
Note de l'auteur : Cet OS là est un grand retour en arrière puisqu'il se déroule à Poudlard. J'espère que vous l'aimerez quand même =)
Bonne lecture !
Rentrée inhabituelle.
Harry descendit du Poudlard Express juste après Ron et Ginny le suivait de très près aussi. Il sentit sa main contre son dos et un élan de culpabilité le traversa mais il essaya le plus possible d'en faire abstraction.
Ils se dirigèrent ensemble vers les calèches et il entendit clairement Ron, Hermione et Ginny pousser une exclamation de surprise. Harry se souvint que c'était la première fois qu'ils voyaient les Sombrals. Ces magnifiques et terrifiantes créatures.
Il les observa un instant et vit du coin de l'œil Ron, Hermione et Ginny monter dans une calèche. Alors qu'il s'apprêtait à monter à son tour, un éclat blanc sur sa droite le fit se raviser. Il vit Draco monter lui aussi dans l'une des calèches. La main sur la poignée, il n'hésita qu'une fraction de seconde.
-Ginny ? Je vais pas monter avec vous aujourd'hui. Je …
Il jeta un coup d'œil furtif à la calèche de Draco.
-Je dois parler à quelqu'un.
-Tu veux que je vienne avec toi ? demanda-t-elle en fronçant un peu les sourcils.
Harry, mal à l'aise et impatient, secoua la tête.
-Non, non, c'est bon. On se retrouve au château.
Il referma la porte de la calèche et se précipita vers celle de Malfoy. Heureusement, les Sombrals n'avaient pas encore commencés à avancer. Lorsque Draco le vit, il lui jeta un regard noir.
-Qu'est-ce que tu veux, Potter ? T'es pas censé être dans la calèche réservée aux vainqueurs ?
Harry déglutit. Bon, ça semblait un peu plus difficile que prévu. Il monta dans la calèche malgré le « Te gêne pas surtout ! » sifflé rageusement et s'installa à côté de Malfoy. Derrière lui, la porte se referma et un silence embarrassant s'installa entre eux. Harry sentit plus qu'il ne le vit les Sombrals avancer vers le château.
-Je suis désolé.
-Laisse tomber.
-Je suis vraiment désolé, Draco.
Draco cilla lorsqu'il entendit son prénom mais il fit semblant de ne pas avoir entenduPotterl'appeler comme ça. Il fit aussi semblant de ne pas avoir remarqué que son cœur s'était mis à battre plus vite.
-Epargne-moi ça, tu veux ? On ne s'est jamais rien promis. Alors continuons comme avant et détestons-nous. Ça serra bien plus simple pour tout le monde.
Harry soupira et se rapprocha de Draco qui se figea en lui jetant un regard furibond.
-N'y pense pas, siffla-t-il. Je suis pas ton putain de jouet que tu peux utiliser quand t'en as envie, c'est clair ?
Harry ne réagit pas et se rapprocha encore un peu. Il savait qu'il avait fait une erreur. Mais l'intensité du regard de Malfoy, la façon dont il avait dit qu'ils n'étaient rien l'un pour l'autre alors que ses yeux hurlaient le contraire lui avaient fait peur. Mais le pire, ça avait été la joie qu'il avait ressenti.
-Draco … Ecoute je sais bien que j'aurais dû venir la semaine dernière mais …
-Mais quoi ? Ta rouquine te l'avait interdit ?
-Arrête de parler d'elle comme ça !
-C'est facile à dire pour toi ! C'est pas toi qui dois supporter de vous voir tous les deux pratiquement tous les jours à la Une ! Et ce n'est pas toi non plus qui va devoir supporter de vous voir tous les jours à Poudlard alors que …
Draco secoua la tête, écœuré et détourna les yeux. Il essaya de calmer sa respiration erratique. Il ne voulait pas regarder Harry. Il ne voulait pas voir la pitié dans ses yeux lorsqu'il lui annoncerait que, de toute façon, ça n'avait été que du sexe depuis le début. Et que ça n'arriverait plus. Il ne voulait pas voir ça. Et il ne voulait surtout pas l'entendre non plus.
Draco était le plus en colère contre lui-même. Il s'était piégé tout seul avec son « je ne te supplierais pas de la quitter pour moi … » et maintenant il se voyait bien piétiner sa fierté pour lui demander de la quitter, d'être avec lui. C'était pathétique. Il était pathétique. Dire qu'il avait cru … Qu'il avait pensé que pour Potter aussi, ça voulait dire quelque chose. Mais Potter n'était pas venu la semaine dernière et Draco avait alors compris qu'ils avaient été trop loin. Et que, maintenant, c'était fini.
-J'ai eu peur, murmura-t-il si doucement que Draco pensait l'avoir rêvé.
Il ne répondit rien et se contenta de le fixer, l'air toujours furieux.
-J'ai eu peur parce que … toi et moi … C'était trop rapide, trop … trop. C'était trop à supporter. Enfin, ce que je commençais à ressentir, c'était trop et je me suis demandé si tu me manquerais si je ne venais pas.
La colère de Draco disparut. Cet abruti savait bien s'y prendre pour jouer avec ses émotions.
-Et ? s'entendit-il demander.
Potter releva les yeux vers lui et Draco se retrouva noyé dans du vert. Il déglutit.
-Tu m'as manqué, dit-il dans un souffle qui sembla un peu douloureux.
La respiration de Draco eut de nombreux ratés. Il avait plusieurs phrases en tête pour répondre à celle-là mais, bizarrement, aucune ne voulut franchir ses lèvres. Le bringuebalement de la calèche s'arrêta et Draco n'avait toujours rien dit.
-Je… Tu… tu …
Harry eut un sourire.
-C'est pas grave. Je sais bien, ce n'est que du sexe pour toi. C'est pour ça qu'il va falloir qu'on arrête parce que je crois que …
Il baissa les yeux.
-Je crois que je suis tombé amoureux de toi.
Draco cru un instant que son cœur allait sortir de sa poitrine tant il battait vite. Avant qu'il ait pu répondre quoi que ce soit, Harry ouvrit la calèche et disparut dans la masse d'élèves. Et Draco retrouva sa voix.
-Potter !
Il ne l'entendit pas.
oOOoOOoOOoOOo
Harry regardait le feu, dans la salle commune des Gryffondor. Il ne savait pas depuis combien de temps exactement il était là mais il ne voulait pas vraiment s'en soucier. Ginny était monté se coucher dès qu'ils étaient remontés de la Grande Salle. Ron et Hermione avaient suivis le mouvement. Mais Harry ne voulait pas monter. Il se demanda de quoi aurait l'air leur dortoir maintenant que d'autres élèves dormaient avec eux. Avait-il toujours le lit vers la fenêtre ?
Puis ses pensées dérivèrent et il ne pensa alors qu'à une seule personne. Il n'aurait peut-être pas dû lui dire ça tout à l'heure. Peut-être aurait-il mieux valu pour tous les deux de continuer leur petit jeu. Mais il avait cru … Il avait pensé que lorsqu'ils s'étaient vu la dernière fois, Harry avait cru que Malfoy pensait le contraire de ce qu'il disait. L'avait-il imaginé la douleur dans ses yeux clairs ?
Un « toc toc » sonore le fit sursauter. Harry leva les yeux vers les hautes fenêtres et aperçut un hibou grand-duc derrière l'une d'entre elles.
Qu'est-ce que … ?
Il se leva précipitamment, le cœur battant, et trébucha sur le tapis. Il continua d'avancer malgré tout et ouvrit la fenêtre, les mains un peu tremblantes. Le hibou poussa un cri et entra dans la pièce d'un grand battement d'ailes. Harry farfouilla dans son sac et en dénicha un fondant du chaudron que Mrs Weasley lui avait donné. Il le tendit au hibou et tenta de décrocher le parchemin qu'il avait à la patte. Il dut s'y prendre à plusieurs reprises, car sa vision était un peu troublée. Le hibou, patient, attendit qu'il ait fini pour s'envoler de nouveau par la fenêtre qui était restée ouverte.
Harry reconnut immédiatement l'écriture, tout comme il avait tout de suite reconnut à qui appartenait le hibou. Pourquoi Draco lui écrivait-il ?
Potter,
Je ne sais pas comment tu as été élevé, mais chez moi, on ne part pas tant que la conversation n'est pas terminée. Et il était évident que notre conversation n'était pas terminée.
J'ai beaucoup apprécié ce que tu m'as dit. Tu ne peux pas imaginer à quel point mon égo a atteint des sommets. Mais tu aurais vraiment du me laisser le temps de répondre.
Tu aurais dû me laisser le temps de te dire que moi aussi, je dois te remercier pour m'avoir sauvé la vie. Moi aussi, j'ai une dette envers toi, Potter.
J'imagine que tu te souviens de la Salle sur Demande, n'est-ce pas ?
Je n'ai pas pu oublier cet instant. C'est très dur de devoir la vie à son ennemi de collège. J'espère que cette lettre ne te choquera pas. J'espère aussi que tu éviteras de la montrer à toute ta clique de Gryffondors dès que tu le pourras.
DM
PS : Pardonne ma plume. Elle est censée changer de couleurs quand on le veut mais le sortilège doit être usé.
Harry cligna des yeux. Il lut la lettre de nombreuses fois. Ça n'avait aucun sens.
Il se rapprocha des flammes et observa plus attentivement les mots. Il y avait plusieurs passages d'une autre couleur. Draco disait que le sortilège de sa plume était usé mais … Il ne lut, cette fois-ci que les passages d'une couleur différente et son cœur fit plusieurs bonds dans sa poitrine.
Evidemment !
Il eut un éclat de rire sonore et se précipita dans son dortoir. Il ouvrit brutalement sa valise et extirpa sa vieille cape argentée.
oOOoOOoOOoOOo
Harry, essoufflé, arriva devant la Salle sur Demande environ dix minutes après avoir reçu le hibou de Draco. Il avait été aussi rapide qu'il l'avait pu mais, sous la cape, il était très difficile de courir. Quand il arriva dans le couloir du septième étage, il sentit son estomac se tordre. Draco ne semblait pas être là. Il jeta des coups d'œil frénétiques autour de lui et, dépité, fit glisser sa cape de sur sa tête.
-Potter ?
Harry fit brusquement volte-face, le cœur battant. Draco se tenait derrière lui, il s'était dissimulé derrière une statue, sûrement pour éviter de se faire voir par Rusard si jamais il passait par là.
Draco aussi était essoufflé, bien qu'il ne comprit pas pourquoi, vu qu'il était resté un quart d'heure caché derrière cette statue à attendre Potter.
Lui envoyer cette lettre avait sûrement été la chose la plus dure que Draco ait faite dans sa vie. Même avoir le Seigneur des Ténèbres chez lui semblait risible à présent. Draco s'approcha de Potter, qui semblait un peu abasourdi. Ils se fixèrent pendant un long moment, puis Draco, la voix un peu rauque lui demanda :
-T-Tu as reçu mon hibou ?
L'instant d'après, il eut envie de se fracasser la tête contre le mur derrière lui.
Evidemment qu'il l'a reçu ton hibou, imbécile.
Harry, le teint pâle et la respiration toujours autant erratique, hocha lentement la tête sans le quitter des yeux.
-Oui, je … J'ai compris ta lettre.
Et Harry eut un sourire qui sembla rayonner dans le cerveau engourdi de Draco. Il déglutit et s'approcha jusqu'à ce qu'ils soient à quelques centimètres l'un de l'autre.
-Alors, ça te dit de … d'entrer ? demanda-t-il en désignant d'un signe de tête le mur nu derrière lui.
Potter –Harry– hocha encore la tête, de façon plus impatiente, cette fois.
-Oui.
Draco eut un sourire entendu et il commença alors à faire les allers-retours habituels devant le mur. Il espérait que la Salle fonctionnerait encore malgré la … mésaventure qui avait eu lieu à l'intérieur. Il espérait aussi que le cadavre de Crabbe n'y serait pas non plus. Une porte apparut alors et il jeta un autre coup d'œil à Harry pour voir s'il la voyait également. Il lui adressa un léger sourire et entra dans la pièce en laissant la porte entrouverte.
Draco entra à son tour et étouffa une exclamation. Ce n'était pas vraiment ce qu'il avait en tête. La Salle ne devait plus très bien fonctionner, apparemment.
-Tu pensais à quoi exactement quand tu …
-Pas à ça !
Harry lui envoya un immense sourire moqueur.
-Je ne te savais pas si … heu …
-Si tu prononces le mot romantique, Harry, je t'étrangle.
Celui-ci éclata d'un grand rire mais Draco avait bien vu ses yeux étinceler lorsqu'il avait prononcé son prénom. C'est fou à quel point deux petites syllabes peuvent changer une relation.
La chambre n'aurait pas pu être plus …clichée songea Draco. Elle était d'un blanc crème magnifique, avait une immense cheminée où un feu gigantesque ronflait. Un grand tapis moelleux d'un blanc immaculé était posé devant et semblait être une invitation pour s'y allonger. Mais c'était le lit à baldaquin, le pire. Il était immense également, surchargé de coussins beiges et blanc et les rideaux n'étaient en fait que de légers voiles transparents froufrouteux. Effectivement,c'étaitromantique. Même l'odeur de roses de la pièce l'était. En fait, cette chambre entière incitait à faire l'amour.
-C'est très romantique, reconnais-le, dit Harry en s'approchant de lui et Draco fut certain de voir une lueur s'allumer dans son regard.
Le romantisme a de bons côtés, finalement.
Fin
Bon, j'en suis pas pleinement satisfaite mais je me suis quand même décidé à le poster. J'espère quevousl'avez aimé en tout cas ^^
Une petite rewiew ? =)
PS : Pour ceux/celles qui ont déjà été voir HP7 partie 2, je voulais savoir si vous trouvez aussi que la scène dans la Salle sur Demande est du Drarry pur et dur ou si c'est juste moi ? ^^ |