Les dernières images dont j'ai le souvenir sont moi, Cathy et Charly attablées au Coffee and Cookie devant un latte grande hypra délicieux, après une journée fructueuse de shopping. Alors comment se fait-il que je me réveille comme après une cuite, suspendue au dessus du sol, dans une salle où l'obscurité et une odeur suave règnent ? Les mains liées dans le dos, j'étais retenue par des cordes au niveau du buste, sous la poitrine et cela me faisait un mal de chien. J'agitai les jambes pour trouver un quelconque appuie et accessoirement les désengourdir. Mais je cessais vite de bouger car le moindre mouvement faisait remonter les cordes. L’angoisse montait en moi et je ne pus m’empêcher d’appeler dans le vide :
- Hé ho ! Y a-t-il quelqu’un ? Détachez-moi !
L’éco de mon hurlement me revint diminué. Des larmes roulèrent sur mes joues quand je répétais :
- Détachez-moi…
Je me souviens du jour où, à mes 12 ans, j’avais été enlevée contre une rançon colossale. La milice privée de mon père avait réussit à me retrouver et il n’avait rien eut à payer. Et si c’était le même psychopathe qui voulait sa rançon ? On l’avait relâché pour bonne conduite et…
- There is someone ?
Une voix masculine coupa court à mes réflexions.
- Oui ! Moi ! Je suis là !... Here!
A priori, il était anglais. De brefs bruits de pas feutrés se firent entendre : il devait avancer à tâtons. Peut-être étais-je à un niveau trop élevé pour qu’il puisse m’aider.
- Where are you? Talk at me and I’ll come.
- I’m 17. I’m french and I…
Une main froide se colla contre ma cuisse et je sursautai en jappant, ce qui me fit couler un peu plus de mes liens.
- Hurry please, it’s hurt!
Alors que je voulais exprimer de la colère, ses mots sonnèrent comme une prière. Puis je vis m’apparaître une silhouette, éclairée par la pâle lumière d’une lucarne au raz du plafond. Ses cheveux ébouriffés étaient sombres, je ne voyais pas les couleurs, exceptés ses yeux bleus. Sa tête arrivait à hauteur de ma poitrine, ce qui ne voulait pas dire pour autant que j’étais proche du sol. La seconde main du type se plaqua contre ma deuxième cuisse et, étant donné que je portais encore mon uniforme scolaire et que c’était une jupe, mes jambes étaient nues et sensibles aux mains étrangères. Il me contourna pour défaire mes liens. Pendant qu’il s’acharnait sur les nœuds il se présenta. Nicholas Hoult, un anglais de 22 ans, acteur et mannequin. Je le connaissais de réputation et lorsque j’entendis son nom, je ne pus m’empêcher malgré cette délicate situation de me dire « Cool » puis « iiiiiiih ! » mais ensuite et à vois haute :
- Hey, ‘faut pas vous gêné !
Il a beau être beau, il n’avait pas le droit de m e toucher les fesses, du moins pas volontairement…
- Hello… ? Where am I ?
D’autres voix se sont élevées dans l’obscurité. Certains parlaient même, à ce que je reconnu, coréen et japonais. Alors que je m’apprêtais à dire quelque chose pour leur répondre, mes liens se dessérèrent d’un coup et je m’affalai sur Nicholas. Me relevant vite pour plusieurs bonnes raisons, j’époussetai mon chemisier et ma jupe, tous deux blancs. Puis j’entamai :
- Speak in english, for understinding.
- Do you know where we are ?
Ouh là là, un coréen qui parle anglais ce n’est vraiment pas facile à comprendre. Mais ayant l’oreille musicale –et absolue soit dit en passant-, je reconnu les mots.
- No, I don’t. who are you ?
J’obtins une multitudes de réponses à la fois dans un grand bnrouhaha. J’attendis le calme et demandai un par un. Au total, nous étions huit et… j’étais la seule fille. Mon cœur loupa un battement avant d’accéléré à cette pensée ; sachant que je les connaissais tous : il y avait Lee Min Ho, un acteur coréen un peu touche à tout (au sens professionnel) ultra canon sur qui j’avais flashé l’année dernière, j’avais visionné toutes ses séries et d’ailleurs, dans l’une d’entre elles se trouvait le second coréen, à moitié chanteur Kim Hyun Joong. Lui en revanche, parlait plutôt bien anglais. Le troisième était japonais et je le connaissais aussi en tant qu’acteur, c’était Seto Kôji, et sa petite bouille trop chou. Ensuite, il y avait deux américains, artistes de cinéma, dont je connaissais les films : Jéremy Sumpter (trop sexy) et Cody Linley (un beau blond). Enfin le dernier était anglais et s’appelait Alex Pettyfer, j’étais allé voir son dernier long métrage au cinéma, il n’y a pas si longtemps. D’un côté, je me dis que j’ai une chance inouïe d’être avec toutes ces stars aux allures de mannequin, mais mon dos et ma poitrine douloureux me ramenèrent à la brusque réalité : nous étions enfermés. |