Harry cherchait Draco, il le trouva tranquillement allongé dans son lit avec ses enfants.

-Salut…

Draco répondit d’un simple regard tout en continuant sa lecture.

Harry s’installa à côté d’eux et Scorpius lui fit même une petite place à côté de lui.

Harry ne dit pas un mot, il ne fit aucun bruit et accepta tendrement quand le petit Scorpius vint mettre sa tête sur lui.

Harry écoutait et regardait Draco faire ses mimiques et raconter l’histoire, les deux petits étaient suspendus à ses lèvres parce qu’il changeait de voix à chaque personnage.

Il avait l’air d’être vraiment détendu, personne n’aurait su dire qu’il y avait à peine trois heures, il était dans les mains d’une véritable folle.

A la fin de l’histoire, Draco ferma son livre et vit que les deux enfants s’étaient endormis, Harry se détacha doucement de Scorpius et se retourna vers Draco.

-Tu veux qu’on les mette dans leurs lits ?

-Non, ils vont rester avec moi cette nuit, à demain ! Lança Draco ajustant les couvertures sur ses enfants.

Harry resta béat, il avait bien compris que Draco voulait qu’il le laisse tranquille. Il sortit de la chambre, il essayera de lui parler demain. Draco avait sans doute besoin de réfléchir et de comprendre que Théo avait agi seul sans qu’Harry ne puisse rien faire.

 Il aurait aimé lui expliquer qu’il était revenu le plus rapidement possible mais il avait bien compris dans les agissements de Draco qu’il n’avait aucune envie de discuter pour le moment.

Il arriva au salon et s’assit sur le tapis.

-Ca va Harry ?

-Oui Narcissa, les enfants se sont endormis et Draco reste avec eux.

-Vous avez bloqué l’accès à la cheminée ?

-Oui, il n’y a presque plus personne autorisé à venir, ne vous inquiétez pas. Plus personne ne viendra.

-J’ai eu si peur !

Harry s’approcha d’elle et pour la première fois s’autorisa un geste tendre envers elle et elle ne le repoussa pas.

-Moi aussi, j’ai eu très peur quand il m’a dit qu’il avait laissé Pansy à l’appartement.

-Ce n’est pas votre faute Harry.

-Merci. Votre tête va mieux ? Demanda Harry en se sentant soulagé de savoir qu’elle ne lui en voulait pas.

Narcissa hocha la tête.

-Il est fâché après moi. Lâcha Harry doucement.

-Qui, Draco ?

Ce fut à son tour d’hocher la tête.

Harry était à nouveau perdu, une immense détresse s’était installée en lui et il ne savait pas comment la faire partir.

-J’ai tellement besoin de lui Narcissa.

-Lui aussi, je ne l’ai jamais vu comme ça avec quelqu’un Harry.

-On a eu déjà tant de choses qui nous ont séparées, j’ai peur que l’on ne puisse pas se poser tranquillement, pour juste être ensemble.

Narcissa sourit en lui prenant la main. Elle ne savait pas trop quoi dire mais ce geste affectueux l’aidait beaucoup. Quelque fois, les paroles n’étaient pas suffisantes mais les gestes parlaient d’eux même.

Une complicité était née entre lui et Narcissa et elle avait parfaitement accepté sa relation tumultueuse avec son fils.

Elle ne posait jamais de questions, elle comprenait sans qu’aucun des deux n’ait besoin de parler.

Ils restèrent un bon moment à côté de la cheminée quand Harry se remit à parler.

-Il y a quelque chose que je ne vous ai jamais dit Narcissa, ni à vous ni à personne d’autre d’ailleurs.

Narcissa s’approcha légèrement et attendit qu’Harry se décide à parler.

 Harry ne savait pas comment sa révélation allait être prise, soit elle le prenait très mal, soit elle serait ravie.

Il respira un bon coup et se lança.

-Après la destruction du manoir Malfoy, ils ont mis en vente toute la parcelle de terrain et je l’ai racheté.

Harry voyait le visage de Narcissa changer, il continua avant qu’elle ne se fâche.

-Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas vraiment, peut-être parce que je voulais me raccrocher à tout ce qui touchait à Draco.

-Qu’en avez-vous fait ? Demanda-t-elle très intéressée.

-Je me suis procuré les anciens plans du manoir et je l’ai reconstruit.

Elle plaça une main sur sa bouche.

-Vous voulez dire que vous avez remis sur pied le manoir Malfoy ?

Narcissa n’en croyait pas ses oreilles, elle savait que Draco serait ravi s’il découvrait ceci.

Ils avaient tellement de souvenir dans ce manoir, ils y avaient passé leurs vies entières et elle savait que le manoir représentait tout pour son fils.

-Oh, ne vous emballez pas, j’ai fait ce que je pouvais, je n’ai pas fait les détails comme les cachots et tout ça. Reprit Harry en voyant son grand sourire.

-Mon fils sera fou de joie quand il va apprendre que vous…

-Ne lui dite pas pour le moment, j’aimerais l’aménager avant, je crois que ce serais un beau cadeau de noël qu’en pensez-vous ? Si nous pouvions remettre toutes vos affaires qui sont toujours au grenier, dans votre manoir…

-C’est une idée merveilleuse Harry. Vous avez déjà fait les cheminées ?

-Je n’ai pas encore ouvert le réseau mais je peux l’ouvrir très vite.

-J’aimerais m’occuper de la décoration Harry, je pourrais remettre mes meubles en place…Je suis toute émue.  C’est une partie de mon mari que je vais retrouver. Oh Draco sera tellement heureux.

Harry était heureux de voir que sa réaction était plutôt positive, lui qui n’avait jamais osé parler à qui que ce soit de cet achat, s’il avait su, il l’aurait fait bien plus tôt.

-Essayez de garder le secret Narcissa. Moi je vais essayer d’apaiser la colère de Draco avant de le lui offrir.

-Oui, je vous promets que je ne divulguerais pas notre secret, mais je ne pourrais pas m’empêcher de sourire. Répliqua Narcissa aux anges. Je suis certaine que tout va s’arranger avec mon fils, vous verrez, laisser lui un peu de temps.

-Oui, c’est ce que je vais faire.

-Il est tellement stressé avec le tribunal, il a toujours très peur pour les enfants alors, laissez-lui du temps et vous verrez.

-Merci.

-C’est moi qui vous remercie Harry.

Le lendemain Draco se leva et prépara les enfants, il n’avait pas prêté attention à Harry, enfin pas plus que la veille. A chaque fois qu’il essayait de lui parler seul à seul, quelqu’un venait les interrompre.

D’abord Ron qui venait le tenir aux nouvelles pour la plainte et ensuite Blaise et Ginny qui étaient enfin revenu de voyage de noce.

La jeune mariée avait bien pris des formes, Harry avait revu entre temps Blaise, mais jamais Ginny, alors il la trouvait tellement changée.

Elle irradiait de bonheur. Son ventre s’était tout naturellement arrondi et son visage reflétait un bien être complet.

-Tu es merveilleuse. Complimenta Harry en s’occupant de la jeune femme alors que son époux était plutôt partit voir Draco.

-Merci Harry, je me porte à merveille.

-Tu n’es pas malade ?

-Un peu, mais rien de bien méchant et tu verrais Blaise, il n’arrête pas d’être aux petits soins pour moi. Quelques fois même, il est trop soucieux de mon bien être. Je marche à peine quelques mètres qu’il me court après pour me demander si je vais bien. Annonça la future mère. Et toi comment vas-tu ? Ron nous a raconté, tu as du devenir fou.

-Oui, on a eu très peur mais sur ce que Ron nous a dit, Draco n’a pas porté plainte pour enlèvement. Il lui aurait dit qu’il avait accepté de la suivre, je ne sais pas pourquoi. Je sais qu’il veut la voir derrière les barreaux et loin de ses enfants, mais pourtant il va la laisser s’en sortir sur ce coup-là ! Déclara d’un coup Harry.

-Il a sans doute ses raisons Harry. J’ai parlé avec Blaise et il a dit que, quand Draco est en colère, il vaut mieux le laisser tranquille et venir lui parler quand il est calmé. Quand il pète un câble, il est tellement obtus qu’il n’écoute personne et tu ne ferais qu’empirer les choses. Laisse-le se calmer et il comprendra que tu n’y es pour rien en ce qui concerne Théo.

-Oui mais tu me connais, je ne suis pas très patient. Moi j’aime bien régler ça tout de suite.

-Et oui, toi tu aimes foncer dans le tas. Mais pour une fois Harry, ne fonce pas et laisse Draco venir à toi spontanément.

-Et si ça dure trop longtemps ?

-Tu l’aimes Harry, alors quelques jours de plus ne vont pas changer grand-chose.

-Oui je sais, mais …

-Il n’y a pas de mais et on ne contredit pas une femme enceinte. J’ai une faim de loup Harry, tu n’aurais pas quelque chose à manger, je sais que tu as toujours du chocolat en réserve. Dit-elle si bas que seul Harry l’avait entendu. Il lui sourit et partit en chercher dans le tiroir de son bureau.

Ginny avait emporté la plaquette, bien qu’elle était très fine, depuis qu’elle était enceinte elle pouvait s’avaler une plaquette entière sans aucun souci.

Ils passèrent l’après-midi à Poudlard, ce qui ne laissait guère le temps à Harry de se retrouver seul avec Draco.

Au cours des heures qui défilaient, Harry avait pu observer à de nombreuses reprises l’ancien Serpentard qui jetait des regards très brefs dans sa direction. Ginny avait raison, il fallait juste lui laisser un peu de temps pour se calmer. Cette pensée lui redonna le sourire.

En fin de journée, Blaise avait laissé Ginny regagner seule son domicile et lui discutait tranquillement avec Draco.

 Harry décida alors de laisser les enfants à Draco et d’emmener Narcissa qui était parfaitement d’accord au manoir Malfoy pour constater le travail qu’elle aurait dans les prochaines semaines.

-C’est prodigieux Harry, les pièces sont exactement identiques.

-C’est pour cela que les architectes et les hommes du bâtiment suivent des plans Narcissa.

Elle partit dans chaque pièce pour explorer chaque recoin, en une heure à peine, elle avait déjà inscrit avec l’aide d’une plume tout ce qu’il lui faudrait pour les peintures et finition pour décorer la pièce.

-Vous voulez que nous ramenions les meubles maintenant ? Demanda Harry qui se fit fusiller du regard immédiatement.

-Vous êtes complètement fou, mes meubles ont une valeur inestimable Harry, je ne voudrais certainement pas les tâcher à cause d’éventuelles maladresses de certains ouvriers.

Elle lui expliqua ses nombreux projets qui paraissaient si simple en l’écoutant parler, mais qui était en réalité très difficile à mettre en place.

Les jours suivants, Narcissa avait fait venir tous les hommes du bâtiment nécessaire et commencer à gérer les formalités.

Mais avant de commencer autre chose, Narcissa avait prévu une petite fête pour l’anniversaire des enfants. Draco n’avait aucune envie de faire la fête mais il apprécia malgré-tout l’idée de sa mère.

-C’est pour les enfants Draco.

-Très bien et tu as prévu combien de personne pour ce soir ? Demanda Draco.

-Et bien, nous sommes une petite dizaine. Je me suis permis d’inviter la famille Weasley, j’espère que ça ne te dérange pas.

-On les voit quand même tous les jours, je ne vois pas ce que ça changera. Râla Draco.

Narcissa fit abstraction de la mauvaise humeur de son fils et continua à préparer la petite fête.

-Je vais faire un tour pour trouver des cadeaux, tu veux venir avec moi Draco ? Demanda Harry plein d’espoir de se retrouver quelques minutes en tête à tête avec le blond.

-Non, j’ai déjà les cadeaux de mes enfants depuis très longtemps, je savais que je devais rester enfermé pendant pas mal de temps, alors j’ai prévu. Affirma Draco.

-Ah et tu n’as pas envie de venir, juste pour faire un tour ?

-Non, j’ai du travail !

-Très bien, j’y vais.  Dit-il d’un air déçu.

Cette sortie ne fut pas de tout repos, Harry s’était fait attraper par des fans en furie et il transplana devant l’école. C’est dans un état lamentable qu’il traversa l’école pour entrer dans ses appartements. Il avait son manteau dans les mains et ses affaires toutes déchirées.

Draco leva la tête de son ordinateur et suréleva les sourcils en voyant la chemise d’Harry complètement déchirée.

-Tu t’es fait attaquer ?  Demanda Draco.

-Non, j’aurais préféré ! Au moins j’aurais pu utiliser ma baguette. Lança Harry avec rage.

Draco regarda à nouveau son ordinateur, il aurait dû se douter qu’Harry n’aurait pas pu échapper à ses fans.

-Tu as pu acheter des cadeaux au moins ? Demanda Draco en cherchant les cadeaux du regard.

-Oui, je les ai mis dans mon manteau. Répondit Harry en sortant de son manteau, quatre petits paquets. Il en posa deux sur le sol et les agrandit.

Draco jeta un œil sur les cadeaux et ne prêta plus attention à Harry alors celui-ci s’approcha du bureau.

-Où sont les enfants ? Demanda Harry en essayant de converser avec le blond.

-Avec ma mère et je ne sais pas où, elle m’a juste dit qu’elle les emmenait.

-On est tous seuls alors ? Osa demander Harry.

-Oui mais plus pour longtemps, les enfants ne sont pas là, donc moi je m’en vais. A ce soir.

-Attend Draco.

-J’ai du boulot !

-Pourquoi continues-tu encore à me faire la tête, je n’ai rien fait du tout Draco. Je croyais qu’en te laissant du temps…

-J’ai un rendez-vous avec le directeur de ma société. Je n’ai pas de temps à t’accorder Potter.

-Draco, pourquoi ? Dis-moi…

-Je n’ai rien à te dire Potter, oui je suis furieux après toi. J’ai mes raisons et je ne suis pas prêt à les partager avec toi. Quand j’aurais trouvé la solution, je viendrais t’en parler. Pour le moment, je veux que tu me laisses tranquille. C’est clair ?

-Je peux faire quelque chose pour que tu trouves la solution plus vite ? Demanda Harry en le retenant  par le bras.

-Non.

-Une dernière question, ensuite je te laisse tranquille.

-Dépêche-toi Potter, je te l’ai dit, j’ai un rendez-vous.

-Est-ce que tu m’aimes toujours ?

Draco leva la tête et regarda Harry dans les yeux.

-Réponds juste à cette question et je ne t’ennuierais plus.

Draco hésita quelques instant mais se ravisa très vite et parla enfin.

-Mon amour ne peut pas s’effacer en quelques jours Potter ou c’est qu’il ne tenait vraiment pas la route.

Harry était heureux de cette réponse, il hocha la tête et le lâcha doucement.

Draco ne perdit pas une minute et partit par la cheminée.

La fête se déroula très bien,  les enfants étaient en train d’ouvrir leurs paquets cadeaux.

Draco leur avait offert des nouveaux vêtements et un magnifique train magique  chacun, Harry leur avait offert une grande peluche chacun et des livres pour l’histoire du soir, Ron et Hermione leur avaient trouvé des livres et Ginny et Blaise avaient offert des jouets éducatifs.

Les adultes levèrent leurs verres en regardant les enfants jouer avec leurs nouveaux jouets.

-Déjà trois ans, le temps passe à une vitesse incroyable. Constata Draco le verre toujours levé.

-Et Narly deux ans. Précisa Narcissa qui arrivait avec des friandises dans les mains.

Les deux enfants lâchèrent tous leurs jouets pour aller prendre les bonbons que leur grand-mère leur tendait.

-Maman, tu sais que je n’aime pas quand ils mangent autant de bonbons.

-Je sais, c’est pourquoi j’ai rajouté dans leurs cadeaux des nouvelles brosses à dents. Regardez mes chéris.

-Un dizozore…S’exclama Scorpius en regardant sa brosse à dent.

Narly prit sa brosse à dent avec le dessin d’une jolie princesse et elle partit faire un gros câlin à sa mamy.

Les semaines passaient et Harry allait régulièrement voir les avancements du Manoir et vit le sourire resplendissant de Narcissa renaitre au fil des jours qui passaient.

Par contre, Draco n’avait toujours pas daigné adresser la parole pour discuter avec Harry, ils avaient bien échangé quelques politesses, mais rien de concret qui pourrait faire cesser cette animosité. Il n’était toujours pas prêt, ce qui commençait à agacer Harry qui en avait marre.

Harry décida d’agir, il partit voir Narcissa et lui avoua avoir envie d’une conversation avec son fils, il avait l’intention d’aller au Manoir Black pour discuter tranquillement. Narcissa hocha de la tête et lui précisa qu’elle gardait les enfants et qu’ils prennent surtout leur temps pour se réconcilier. Lui conseilla Narcissa avec un clin d’œil.

Draco sortait de la douche et Harry arriva derrière lui et l’interpella.

-Draco !

Le blond sursauta mais fit face à Harry.

-Tu m’as fait peur ! Dit-il en prenant une serviette et en l’entourant autour de sa taille.

Harry ne savait pas comment aborder le sujet, alors il décida de l’emmener dans sa chambre, directement dans la cheminée. Autant dire que le blond n’avait pas apprécié d’être bousculer de la sorte.

-Tu es malade !

-Oui ! Répondit Harry sur le même ton. J’en ai marre Draco, je veux des réponses et je les veux maintenant.

-Mais pour qui te prends-tu pauvre con, je ne suis pas à tes ordres.

-Draco, nous ne sommes plus des enfants, alors je veux que tu me dises clairement pourquoi tu m’en veux encore. Je t’ai dit et redis que je n’avais rien fait, alors explique moi pourquoi tu ne fais toujours rien. J’ai l’impression d’être redevenu un gamin qui se bat avec toi du temps de Poudlard. Bordel, sois clair et dis-moi ce qui ne vas pas. Une bonne fois pour toute !

Harry voyait la mâchoire de Draco se contracter, il savait que le blond n’appréciait pas d’être bousculé mais il était vraiment occupé à péter un câble à ne pas savoir où en était leur relation.

-Tu me fais chier Potter !

-Oui je sais, dis-moi la vérité et ensuite je te ficherais la paix. Je veux savoir Draco, rien ne sera pire que ce silence qui me tue à petit feu.

-Oh si c’est pire, pire que tout sale petit con, je t’ai dit que je n’avais pas envie d’en parler, parce que je n’ai pas encore réussi à comprendre comment l’autre connasse avait foutu ma vie en l’air. Et toi, tu viens et tu…tu…Vas te faire foutre Potter.

-Non, j’irais me faire foutre quand tu m’auras dit la vérité.

-Mais quelle vérité bordel, tu n’as même pas idée de ce que …

-Alors dis-moi Draco, dis-moi et on trouvera ensemble la solution. Je t’en prie, pour une fois dans ta vie, fais-moi confiance. Je t’aime tellement Draco que je suis mal de ne pas pouvoir te toucher…J’ai peur que tu ne te décides jamais et que tu ailles voir ailleurs et …

-Voir ailleurs, je peux savoir comment je ferais parce qu’au cas où tu l’aurais oublié, je suis un témoin clé qui dois se cacher et rester cloitrer chez lui et certainement pas se faire emmener de force par un petit crétin !

-Draco…

-Ce n’est pas moi qui ait été voir ailleurs, la première question que tu m’as posé quand tu m’as revu, c’est « Comment as-tu pu coucher avec celle fille après tout ce qu’elle nous a fait » tu as osé me poser cette question alors que c’est toi qui as couché avec elle, c’est toi Potter qui…

-Quoi, mais qu’est ce que tu racontes, je n’ai jamais couché avec Pansy, tu t’es fait avoir en beauté Malfoy, elle t’a menti et toi tu l’as cru comme le pauvre écervelé que tu es.

-Tu sais ce qui te dit l’écervelé ? Regarde ma fille Potter, regarde ses yeux, regarde ses cheveux et dis-moi que tu ne vois pas une ressemblance avec toi sale petit con. Narly est ta fille !

Draco était furieux, il n’arrivait plus à se calmer.

-Et dire que je ne savais pas pourquoi j’étais attiré par elle, pourquoi elle arrivait à m’attendrir en un tout petit cri. Tu as fait un enfant à celle qui a détruit nos vies et tu m’accuses d’être un écervelé … Tu mériterais que je t’en mette une ! Lança Draco complètement hors de lui.

Harry n’en pouvant plus, il l’attrapa et le claqua contre le mur.

-Regarde-moi Malfoy, regarde-moi ! Ordonna Harry.

-Je n’ai pas d’or…

-Ferme là et regarde-moi ! Tu me connais, tu sais que souvent j’agis comme un con et que je fonce dans le tas sans réfléchir, mais dis-moi que tu n’as aucun doute sur ce qu’elle a dit. Demanda Harry à bout de souffle. Je t’en prie Draco, fait appel à ton bon sens et dis-moi que tu ne crois pas Pansy capable de...

Draco baissa les yeux et Harry vit des larmes couler sur ses joues, il se rapprocha de lui et se tût en enfouissant son visage dans son cou et il sentit les larmes couler sur son propre visage.

Les deux hommes restèrent debout coincés l’un contre l’autre contre le mur sans qu’un son ne sorte de leurs bouches.

Après ce qui leur sembla une éternité Draco rompit ce silence et passa ses bras autour du brun.

-Je…J’en peux plus Potter.

-Draco ?

Le blond leva la tête et le regarda dans les yeux.

-C’est ta fille, je ne sais pas comment, mais je le sais, je sais qu’elle dit la vérité cette fois.

-Ce n’est pas possible, je n’ai jamais couché avec elle. Je te le jure Draco.

-Je t’en veux tellement et en même temps, je sais qu’elle est fourbe et qu’elle a dû te  manipuler mais bordel, d’une manière ou d’une autre tu as dû coucher avec elle !

Harry se recula doucement et s’installa sur le fauteuil en se prenant la tête dans les mains.

-Je n’aurais jamais fait une chose pareille.

-Je sais mais…j’ai peur, tellement peur de perdre mes enfants…Je ne sais plus où j’en suis…

-Tu ne les perdras pas, on fera tout pour que tu ne les perds pas. Je te le jure. Mais Draco, ne t’éloigne pas de moi, s’il te plait. Je ne veux pas qu’elle gagne.

Draco ne savait pas quoi répondre alors il choisit la sincérité.

-Pour le moment, tous ce que je vois en te regardant, c’est ma fille et le fait que tu as couché avec sa mère ! Tout est confus pour moi et je n’aime pas ça. Je t’avais dit que je voulais régler ça avant de t’en parler.  Mais toi tu ne fais …

-Ok, mais si tu découvres quoi que ce soit, dis-le moi. Je ne veux plus qu’on se cache des choses. Si tu veux que je patiente alors parle-moi. J’en ai marre d’attendre comme un con à ne pas savoir pourquoi tu me fais la gueule, je croyais que c’était pour Théo.

Draco leva la tête et le regarda droit dans les yeux.

-J’en ai rien à foutre de ce petit crétin.

Harry s’était levé du fauteuil et avait rejoint le blond, il le regardait et il vit les yeux de Draco complètement paniqué.

-Tu ne me prendras jamais Narly ?

Harry posa sa main sur l’épaule du blond.

-Je t’aime Draco et tu ne perdras pas Ta fille. Même si ce que tu dis est vrai, ce que je ne crois toujours pas, je laisserais les choses telles qu’elles sont.