Pansy avait fait valoir son droit de visite sur les enfants, Draco avait donc dû les amener au Ministère où elle passa une heure dans une pièce avec les deux petits.
Draco n’était pas tranquille et bien que son avocat lui confirme qu’elle n’avait aucune possibilité de partir avec les enfants, il n’arrivait pas à garder son calme.
Elle avait fait la demande de garde mais étant donné que certaines négligences envers les enfants avaient été prouvées, elle avait perdu ce droit, elle dû se contenter d’une fois par mois sous surveillance pendant une heure en attendant le jugement de garde.
Draco faisait toujours les cents pas quand il vit Scorpius sortir en pleurs de la salle.
-Papa…Cria Scorpius en se jetant dans les bras de son père.
Sa petite sœur suivait et serra à son tour son père qui tendit les bras pour l’accueillir.
-Pourquoi pleures-tu mon chéri. Demanda Draco à son petit garçon.
-Maman est méchante.
-Pourquoi mon cœur, elle t’a fait du mal ? Demanda Draco en lançant un regard méchant à Pansy.
-Non, je ne lui ai fait aucun mal, pour qui me prends-tu. Je suis sa mère ! J’ai juste dit quelques vérités sur la monstruosité que j’ai portée. Avoua-t-elle en montrant Narly d’un signe de tête.
-Que lui as-tu dit ? Demanda Draco en essayant de ne pas effrayer plus ses enfants.
- La vérité, que Narly n’était pas sa sœur !
-C’est un enfant Pansy et Narly est sa sœur, que tu le veuilles ou non !
-Non, c’est une monstruosité cette gamine, elle ne fait que pleurnicher. Je croyais que tu aurais quitté Potter en apprenant qu’il m’avait fait cette enfant derrière ton dos.
-Non je n’ai pas quitté Potter car je suis certain que tu as…
-Il va te prendre ta soi-disant fille et toi tu vas le laisser faire…J’aurais tout entendu mon chéri !
-Potter ne me prendra pas Narly, il sait que je l’aime et qu’elle est tout pour moi, comme Scorpius.
-C’est ce qu’on verra ! Annonça froidement Narcissa avant de tourner les talons.
-Papa, veux aller à la maison…te plait…Dit le petit Scorpius en reniflant.
-Oui mon chéri, on va retourner chez nous.
Arrivé à Poudlard, le petit garçon se jeta dans les bras de sa grand-mère alors que Draco serrait toujours très fort sa petite fille qui n’arrêtait pas de pleurer.
-Bah alors mon petit cœur, qu’est ce qui se passe ? Demanda Narcissa en voyant son petit-fils dans cet état.
-Maman est méchante, elle a dit que papa était pu le papa de Narly…Elle a dit c’était pu ma sœur…
-Pardon ? S’exclama Narcissa choquée d’entendre ses mots de la part de Scorpius. Elle lui a dit que tu n’étais pas son père ?
-Oui, Narly n’a pas trop compris je crois mais elle est triste parce que Pansy l’a repoussée pendant toute la durée de la visite. Le garde qui est resté avec les enfants a dit qu’elle avait tenu Narly à l’écart tout le temps et qu’elle l’a poussé quand elle voulait faire un câlin à sa maman.
-Quelle putain ! S’exclama Narcissa sans réfléchir.
- Mamy, on ne peut pas dire des gos mots ! Rouspéta Scorpius qui avait lâché sa grand-mère et qui avait repris ses jouets en main.
-Oui mon chéri.
Draco mit Narly sur ses pieds et leur demanda d’aller jouer dans leur chambre pendant qu’il lui expliquait la situation, il lui avoua tout ce qu’il avait appris sur Harry et sa mère resta muette quelques instants.
-Je n’y crois pas Draco.
-Je sais Mère, mais quand tu regardes la ressemblance, ça devient une évidence pour moi.
Harry rentra de ses cours au même moment et Narcissa le regarda d’une étrange façon.
-Ne me dites pas que c’est la vérité ? Demanda-t-elle avec un regard meurtrier sur le visage.
Harry regarda à son tour Draco et comprit qu’il lui avait enfin dit la vérité.
-Non, je n’y crois pas. Je n’ai jamais couché avec cette fille, mais elle essaye à nouveau de nous séparer Draco. Dit Harry en s’approchant de Draco avec une lettre à la main. Je n’ai rien fait du tout, je te demande de me faire confiance et ne pas…
-Qu’est-ce que c’est ? Questionna Draco qui commençait à avoir des bouffées de chaleur.
-Je viens de recevoir ce courrier du Ministère.
Draco s’approcha de lui et lui arracha des mains l’enveloppe qu’il tenait.
-Elle m’a déclaré étant le père de Narly et elle m’en donne la garde exclusive.
Draco releva la tête et Harry vit des larmes de colère ruisseler sur son visage, il commença à lire à voix haute.
« Je donne la garde de Narly à son père légitime, Harry Potter à condition qu’il ne délégue l’éducation de cette enfant à personne d’autre que lui, auquel cas je reprendrais la garde de cette enfant. »
« Pour que cette acte soit légalisée, il faut impérativement qu’un Auror et qu’un médicomage attestent de la réelle paternité de celui-ci. »
Ils se retournèrent tous en entendant frapper à la porte.
Minerva était derrière la porte qu’Harry venait d’ouvrir, elle était accompagnée de Pompom et d’un Auror qui avait reçu l’ordre de légaliser ce document.
-Non ! S’écria Harry qui n’avait pas du tout envie de faire ce test.
-Si, tu vas le faire Potter, comme ça on sera enfin fixé ! Ordonna Draco qui bouillait intérieurement.
-Où es l’enfant ? Demanda l’Auror.
-Je vais la chercher. Répondit Narcissa.
Il ne lui fallu qu’une petite minute pour revenir et elle expliqua à sa petite fille qu’ils allaient faire un jeu et qu’elle n’avait pas à avoir peur.
Narcissa tenait sa petite fille alors que Pompom tendit sa baguette vers elle, elle fit de même vers Harry et ils attendirent que le filet qu’ils avaient joint change de couleur.
Ils ne leur fallu pas attendre longtemps car en quelques minutes à peine, le filet devint d’un vert éclatant.
Harry devint subitement blanc, il ne comprenait pas. Comment tout ceci pouvait être vrai, c’était tout simplement impossible.
-Je suis son père ! Dit à voix haute Harry qui n’en revenait pas. Ce n’es pas possible…Ce n’est pas possible…
-Monsieur Potter, voici les papiers qui certifient que vous êtes le père légitime de l’enfant et Madame Pansy Malfoy a demandé également que la petite porte votre nom.
-Nous sommes divorcés, cette trainée ne porte plus mon nom. Elle s’appelle Parkinson ! Rugit Draco. Et ma fille s’appelle Narly Malfoy et elle ne changera pas de nom !
Mais l’Auror ne fit pas attention aux contestations de Draco, il tendit un nouveau papier à Harry.
-Voici monsieur Potter, votre fille s’appelle Narly Potter désormais. Je vous laisse, je dois retourner au Ministère.
-Attendez, vous ne pouvez pas faire ça. Je ne veux pas…
-Il est parti Harry. Intervint Minerva avant d’aller rejoindre l’Auror dans le couloir.
Harry, Narcissa et Draco étaient tous trois assis au salon et les deux hommes avaient la même position, ils se tenaient tous les deux la tête dans leurs mains.
-Comment as-t-elle fait ? demanda Harry.
-C’est clair maintenant Potter, tu as baisé avec elle ! Répliqua sèchement Draco.
Harry le regarda et fut blesser par cette phrase mais il comprenait le blond, qui le croirait innocent alors qu’ils avaient la preuve dans leurs mains que Narly était bien sa fille.
-Draco, nous connaissons tous les deux Pansy, quand elle veut quelque chose, elle l’obtient. Alors ça ne m’étonnerais pas qu’elle ait …
-Nous savons cela maman, je n’ai aucun doute sur le fait qu’elle l’a piégé de quelque façon que ce soit. Mais crois-tu réellement que je n’ai pas le droit de me sentir blessé ? Ou trahi ? Dit-il en se levant fou de rage.
-Si mon fils, je comprends, mais je comprends aussi que si tu quittes Harry maintenant, elle aura gagné parce que c’est exactement ce qu’elle veut.
-Je ne partirais pas, tu as vu la lettre comme moi, si Potter me donne la garde, elle la reprend. Et je ne laisserais pas ma fille, ni à lui, ni à personne ! Affirma Draco en parlant d’Harry comme s’il n’était pas dans la pièce. Il faut voir le côté positif, il y a au moins un enfant qui n’est plus obligé d’être avec elle, maintenant il ne reste plus que Scorpius à retirer des griffes de cette folle.
-Draco, je vais engager le meilleur avocat, je paierais ce qu’il faut et on trouvera une faille pour…
-Un jour tu m’as dit Potter, l’argent n’achète pas tout, tu l’as oublié je crois. Répliqua Draco en le regardant droit dans les yeux.
Harry se sentait complètement anéanti, il n’osait pas agir, n’osait rien faire de peur que Draco l’interprète d’une mauvaise manière.
Il aurait voulu lui crier son innocence mais les faits étaient là, Narly était sa fille.
Les semaines avaient passé et l’ambiance était toujours aussi froide.
Cette nuit-là, Narly se mit à pleurer et Harry qui ne dormait pas, fut le premier à ses côtés.
Il était heureux et malheureux d’avoir découvert cette paternité. Heureux parce qu’il avait enfin une famille, quelqu’un de son sang et malheureux parce que c’était au détriment de quelqu’un qu’il aimait profondément.
Il prit Narly dans ses bras et quand celle-ci réclama son papa, Harry ne sut pas faire autrement que de l’amener dans la chambre de Draco.
Il frappa doucement et réveilla le blond.
Draco sursauta mais quand il vit Harry et Narly il le regarda sans comprendre.
-Elle pleurait, elle réclame son papa. Annonça Harry en allongeant Narly aux côtés de Draco qui la prit immédiatement dans ses bras.
-Papa…
-Je suis là ma chérie, tu peux te rendormir, personne ne te fera de mal.
-Papa d’amourrrr. Dit la petite fille en embrassant son papa.
-Tu as deux papas ma chérie pour veiller sur toi. Dit Draco en regardant Potter.
-Bah cé pas mon papa…
-Si ma chérie, il est ton papa Harry et moi ton papa Draco. Annonça le blond en regardant Harry.
La petite fille se serra très fort contre Draco et Harry posa sa main sur elle.
-Je vous laisse. Bonne nuit ma petite puce. Dit Harry avant de quitter la chambre.
-Tu n’es pas pardonné pour autant Potter. Lança doucement Draco quand il vit le sourire satisfait d’Harry, mais Narly doit s’habituer à nous avoir tous les deux.
-Bah et moi ? Demanda un petit garçon qui avait été réveillé par les pleurs de sa sœur.
-Viens mon ange. L’appela Harry en le prenant dans ses bras et le jetant doucement dans le lit de Draco.
-Tu te rends compte Potter, qu’avec ces deux là, je ne vais pas dormir de la nuit ?
-Je te proposerais bien de me rejoindre dans le mien quand ils seront endormis mais…
-J’aimerais tellement connaitre la vérité, je ne pourrais pas vivre sans la connaitre Harry ! J’aimerais, mais je ne pourrais pas. Il n’y a rien de solide sans confiance et…
-Je sais. Répondit Harry avec un sourire malheureux. Je ferais tout pour la connaitre.
Le blond ne répondit pas mais hocha la tête.
Harry se réveilla au petit matin et sentit une main posée sur lui, il ouvrit les yeux et vit Draco allongé à côté de lui, il leva légèrement la tête pour voir s’il dormait…
-Salut.
-Salut. Répondit Harry très étonné de voir un sourire sur le visage de Draco.
-Les enfants prenaient toute la place et…
Harry ressentait quelque chose de particulier en lui, il était heureux de savoir que le blond avait dormi à côté de lui.
-Je ne veux pas la laisser gagner Harry. Je veux découvrir comment elle a fait pour avoir ton sperme.
-Tu me crois alors quand je…
-J’essaye. Répondit franchement Draco. J’aimerais tellement être débarrassé d’elle et de pouvoir reprendre une vie normale.
-J’espère que j’en ferais parti de ta vie « normale ». Demanda Harry, incertain de la réponse.
-A ton avis, crétin ! Répondit à son tour Draco en le fixant doucement. Tu étais sérieux quand tu disais que tu ne la prendrais jamais ?
Harry s’approcha un peu plus de lui et répondit tout aussi doucement.
-Jamais, c’est toi qui a toujours été là pour elle, il est normal que tu continues à l’être, mais je veux moi aussi faire partie de sa vie et de celle de Scorpius. Avoua Harry.
-Tu sais qu’elle va encore essayer de nous en faire voir de toutes les couleurs, le temps que l’on passe au jugement ?
-Oui je me doute, mais tant que tu crois en moi, en nous Draco, on s’en sortira. Il faudra le temps qu’il faut, mais tu verras, elle ne gagnera pas. Dit Harry en posant sa main sur celle de Draco qui la serra à son tour. A deux, nous pourrons contrer ses attaques.
Au fils du temps qui passait, Pansy essayait de plus en plus de chercher la moindre occasion de les déranger, comme l’avaient prévu les garçons. Elle avait fait envoyer son avocat plusieurs fois pour voir son fils mais Draco ne se laissait pas faire.
Quelques jours avant noël, Draco reçut un courrier pour l’avertir d’un nouveau droit de visite pour Scorpius. Il essaya à nouveau de retarder cette journée mais cette fois, il n’y arriva pas. La date était fixée le dix Janvier.
Harry n’en pouvait plus de voir Draco complètement démonté à chaque fois qu’il devait laisser Scorpius une heure avec sa mère. A chaque fois, cette peste s’arrangeait pour lui dire des choses qui touchaient l’enfant et il revenait en pleurs vers son père.
Harry décida d’agir derrière le dos de Draco, il partit voir Ron et demanda un rendez-vous chez le chef des Aurors, Kingsley Shacklebolt.
-Je veux trouver un moyen de la sortir de nos vies, je n’en peux plus d’attendre le jugement. Draco ne tiendra pas jusque-là.
-Nous ne pouvons rien faire Harry.
-Et bien nous devons trouver. Avec toutes les preuves que vous avez, vous ne pouvez rien faire du tout ?
-Non, nous sommes déjà passés avec nos preuves et elles sont juste suffisante pour lui refuser la garde complète du petit parce qu’elle est instable mais nous ne pouvons rien prouver d’autre. Malfoy a d’autres preuves mais nous ne pouvons les mettre en évidence que pendant le procès. Il n’a pas voulu retenir de charges contre elle parce qu’il dit être parti de son plein gré la dernière fois, alors nous ne pouvons rien faire de plus.
-Et si elle attaquait quelqu’un ? Si elle m’attaquait moi par exemple.
-Harry, tu es malade ! Elle est dangereuse et elle te déteste. Répliqua Ron.
-Justement Ron, c’est la solution idéale. Je veux qu’elle sorte de notre vie, j’en ai marre qu’elle n’arrête pas de nous la pourrir.
-Je sais que vous avez brillamment vaincu vous-savez-qui mais si elle vous attaque, je ne peux pas garantir votre sécurité Harry.
-Je connais les risques Kingsley et je les accepte.
-Tu es fou Harry, tu sais très bien que s’il t’arrive quelque chose, Draco te tueras.
-Je m’occupe de Draco et je veux que personne ne sache. Nous sommes trois, il y aura certainement encore quelques hommes à qui vous confierez la surveillance, mais je ne veux pas que cela arrive aux oreilles de Draco.
-Mon équipe a une conscience professionnelle exemplaire, ils sont tous liés aux secrets ! Affirma le chef des aurores.
-J’aimerais que nous mettions en place un plan d’attaque. Je veux être débarrassé de cette folle.
-Très bien, j’étudie l’idée et nous nous revoyons un peu plus tard. Je crois que nous devrions mettre ça en place après les fêtes de noël.
-Oui mais avant le nouvel an parce qu’ensuite, je reprends les cours et elle trouvera bizarre que je sois ailleurs qu’en cours.
Ron essaya pendant plusieurs jours de dissuader son ami mais sans succès. Il passa deux jours avant noël pour annoncer à son meilleur ami le déroulement exact de leur projet.
Le jour du réveillon, Harry avait tout préparé avec Narcissa, ils n’étaient que tous les cinq mais ils allaient passer une agréable soirée.
Harry déposa sur la table les apéros que Draco aimait tant. Il voulait avoir toute l’attention de l’ancien Serpentard et allait tout mettre en œuvre pour cela.
Draco sortit le champagne et en remplit trois coupes, qu’il tendit simultanément à sa mère et à Harry.
-A nous. Proposa Narcissa en levant son verre.
Les deux hommes levèrent leurs verres et Harry proposa les toasts qu’il avait préparés. Draco se régala, ce qui n’échappa pas à Harry qui était ravi de voir le blond comme ça.
Après le repas, Harry s’installa avec les enfants et se mit à jouer avec eux, il avait envie de passer du temps en leur compagnie, il ne savait pas ce qui allait se passer le lendemain, alors il comptait profiter de chaque moment.
Quand vint l’heure du coucher, Harry les quitta avec regret et pour la première fois, ce fut lui qui raconta l’histoire du soir.
Il essaya tant bien que mal d’imiter le blond en faisant des mimiques pour amuser les enfants et Draco l’interpella plusieurs fois en lui disant qu’il en faisait de trop et que les enfants n’arriveraient jamais à dormir s’il les faisait rire autant.
Pour la première fois, Draco les avait autorisés à rester plus tard debout alors si Potter continuait de la sorte, ils ne dormiraient jamais.
A la fin de l’histoire, Harry avait accompli ce rituel du soir avec brio, les enfants s’étaient endormis.
-Ne crois pas que je te laisserais leur raconter une histoire tous les soirs Potter, j’adore passer ce moment avec eux.
-Je te promets que je ne te volerais pas la vedette Draco.
-Bon, je vais aller prendre une douche et aller me coucher aussi, il est tard et…
-Draco, une soirée, j’aimerais qu’on passe juste cette soirée ensemble. S’il te plait. Lui demanda Harry qui n’avait aucune envie de le quitter comme ça.
-Potter…
- …
-Je veux que tu fasses partie de nos vies mais…
-C’est bon, laisse tomber Draco. Je ne te supplierais plus. Bonne nuit. Dit-il en partant dans sa chambre le moral dans les chaussettes.
-Tu crois vraiment que c’est facile pour moi ? Demanda Draco qui l’avait suivi jusque dans sa chambre.
-Parce que pour moi, tu trouves que c’est facile. Je suis accusé de quelques choses dont je ne me souviens pas. Tu as raison Draco, on est sans doute pas prêt pour cette discussion.
-Tu trouves peut-être que je ne fais pas d’effort ?
-Je n’ai pas dit cela. Répondit Harry en détournant le regard car il avait les larmes aux yeux.
Draco fit demi-tour et repartit dans sa chambre.
Harry se calma et prépara les paquets qu’il voulait mettre au sapin pour le lendemain matin.
Il retourna au salon mettre les paquets près de la cheminée devant le sapin quand il vit Draco faire la même chose.
Harry disposa ses cadeaux, il y en avait pour Narly, Narcissa, Scorpius et Draco bien sûr. Il cacha le paquet de celui-ci pour ne pas qu’il le voit de suite mais le blond avait déjà tout repéré.
-Si tu le caches trop prêt de la cheminée, mon cadeau va cramer. Affirma Draco. Tu n’étais pas obligé de me faire un cadeau.
-Je sais et ne t’inquiètes pas, ce n’est pas grave je ne m’attends pas à recevoir de cadeaux. Répondit directement Harry. Bonne nuit Draco. Dit Harry en regardant Draco tendrement.
Il ne pouvait pas être fâché après lui, il comprenait parfaitement ce qu’il devait ressentir, mais il était persuadé d’avoir était piégé mais Draco ne lui laissait pas beaucoup le bénéfice du doute.
Il enfila un manteau et prit l’album que Draco lui avait offert trois ans plus tôt, il le cacha en dessous de son manteau et repassa par le salon devant Draco qui s’étonna de le voir partir.
-Où vas-tu ?
-Faire un tour, je vais prendre l’air, j’en ai besoin.
-Avec un album en dessous de ton manteau ?
Harry n’avait pas fait attention mais l’album ressortait de l’autre côté de son manteau.
-Et alors, je suis nostalgique et j’ai envie de regarder des photos, c’est interdit.
-Non, mais il fait froid dehors et…
-Ne t’inquiètes pas pour moi, je ne prendrais pas froid, je suis bien couvert. Je vais prendre des gants. Dit-il en les sortants de sa poche.
-Attends-moi, je viens avec toi.
-Je croyais que tu étais fatigué ?
-Attends-moi, je viens avec toi ! intima Draco
-Et si quelqu’un nous voit et que des sbires à Pansy t’attendent dehors ?
-Tu ne veux pas que je vienne ? Demanda Draco en dévisageant Harry.
-Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. Se défendit Harry.
-Qu’est-ce que tu me caches Potter ?
-Rien du tout. Mentit Harry.
-Alors tu retires ce manteau et tu nous fais un capuccino ! Ordonna doucement Draco qui était persuadé qu’il cachait quelque chose.
-Quoi ?
-Si tu n’as rien à cacher ou rien de prévu alors tu peux rester ici et boire un capuccino.
-Oui si tu veux. Répondit Harry qui ne savait plus quoi penser.
-J’ai une drôle d’impression Potter.
Harry retira son manteau et fit chauffer de l’eau, il ne comprenait pas vraiment pourquoi, mais il valait mieux ne pas se poser de questions.
Quelques minutes plus tard, ils étaient tous les deux avec un bon capuccino dans les mains.
-Tu voulais regarder des photos, non ? Affirma Draco en ouvrant l’album photo.
Draco tournait les pages et ils se remémoraient leur adolescence à Poudlard.
-Tu te souviens de ce moment-là, c’était mon premier match de Quidditch. La première fois que j’ai attrapé le vif d’or.
-Attrapé, attrapé, tu l’as gobé plutôt !
Harry ria légèrement.
-Je l’ai toujours. Annonça Harry, il est à Poudlard dans ma chambre.
-Dumbledore te l’a donné ?
-Oui, à sa mort, il me l’a légué.
Draco continua à tourner les pages et ils discutèrent à propos de plusieurs photographies où ils apparaissaient à deux.
Ils passèrent une agréable soirée, exactement la soirée qu’Harry voulait, cela lui avait réchauffé le cœur d’avoir passé du temps avec l’homme qu’il aimait.
-Merci Draco pour cette soirée.
-A demain Harry, bonne nuit.
-Bonne nuit Draco.
Et sans prévenir, Draco vint déposer un doux baiser sur les lèvres d’Harry qui ferma les yeux. |