Draco était en compagnie de Blaise dans ses appartements.

-Il donne cours encore longtemps ?

- Une bonne demi-heure. Répondit Draco.

-Tu as l’air de t’entendre de mieux en mieux avec lui.

-Blaise, si tu ne veux pas que je me mette en colère, tu arrêtes ça, tout de suite.

-Je ne critiquais pas pour une fois. Se défendit Blaise. Je m’entends de mieux en mieux avec Ginny, alors pourquoi je me moquerais de la relation que tu as avec Potter.

-Je n’ai pas de relation…

-Arrête Draco, je te connais. Ne ment pas, pas à moi. Je vois bien qu’il te plait, tu ne réagirais pas comme ça sinon. Tu te rends compte que pour la première fois, nous nous sommes disputés et pour lui en plus. Alors ne me dis pas qu’il ne compte pas pour toi. Répondit franchement Blaise.

Draco ferma les yeux un instant.

-Je ne sais pas très bien où j’en suis. Avoua le blond. Au début, c’était un jeu et puis j’ai appris à le connaitre.

-Oui, ça m’a fait pareil avec Ginny.

-Tu oserais comparer Potter avec une fille ?

-Tu la verrais se mettre en colère ! Elle a un vrai tempérament de mec et j’adore ça. Elle ne se laisse pas aller, elle a toujours le moral, elle ne se plaint pas comme la plupart des filles.

-Tu es amoureux mec ! Constata Draco.

-Tout comme toi mon pote.

-Non, je ne peux pas dire…Enfin, je ne le lui dirais jamais en tout cas. Ria Draco de bon cœur. Putain, dans quelle galère je suis.

-Oui mais bon, tu aurais pu trouver pire, il fait tes quatre volontés.

-Tu parles, il veut juste coucher avec un mec et comme je suis beau, c’est tombé sur moi. Potter ne tombera jamais amoureux de moi Blaise. Dans quelques mois, nous aurons chacun notre vie de notre côté et il passera à autre chose.

-Et toi, tu feras quoi quand tu devras l'oublié ?

-Je ferais pareille, enfin je crois.

-Tu n’en es pas très sûr.

-Non, c’est quelqu’un de spécial et je crois qu’on ne peut pas l’oublier comme ça. Il a fait des choses que personne n’a jamais faites pour moi. Ce weekend, nous allons voir mon père au cimetière. Il a fait des mains et des pieds pour avoir l’autorisation.

-Moi je pense qu’il est aussi raide dingue que toi mec.

Draco le regarda et son sourire s’effaça de ses lèvres.

-J’ai fait trop de choses moches dans ma vie pour m’associer à Potter, je le détruirais. Tout ce qu’il y a autour de moi…

-Arrête de débiter tes conneries Draco. Ce serait bien la première fois que je te vois comme ça. Tu te sens inférieur à Potter ?

-Non, je ne suis pas inférieur, je crois que je le placerais au même niveau que moi. Mais en opposé, lui le gentil et moi le méchant, comme ça a toujours été le cas. Je me sens bien quand je suis avec lui, même quand on se bagarre. Ca a toujours été comme ça, j’adore l’affronter, quand il se met en colère, ses yeux changent de couleurs et… Putain, je suis raide dingue de ce mec, je suis foutu Blaise.

-…

Draco se retourna pour faire face à son ami qui souriait bêtement.

-Tu imagines la tête de la belette si on se met ensemble avec Ginny et toi avec l’autre. 

-Oui, rien que pour ça, ça vaudrait le coup. Ajouta le Serpentard.

Un bruit fit retourner les deux amis.

Harry entra dans la pièce et posa ses affaires sur le bureau.

Draco haussa les sourcils.

-Qu’est-ce qui se passe Potter ?

-J’ai reçu du courrier, j’aimerais bien savoir pourquoi et surtout « qui » m’envoie ce genre de saloperie ! Rugit Harry en lançant une enveloppe à Draco.

Draco ouvrit l’enveloppe et découvrit une photo de lui et Pansy en position très explicite.

-Pourquoi elle t’a envoyé ça ?

-C’est justement ce que j’aimerais savoir Malfoy. 

-On s’est marré quand on a fait cette photo, c’était à Noël quand on t’attendait, on a fait les cons et Pansy trouvait ça marrant d’immortaliser ce moment.  Qu’elle m’envoie ça a moi, ok mais à toi …Là je ne comprends pas.

-Retourne la photo Malfoy ! Ordonna Harry.

Draco la retourna et vit quelque chose inscrit.

« Draco est à moi »

-Es-tu certain que c’est Pansy qui a envoyé cette photo ? Demanda Blaise qui se mêlait à la conversation.

-Oui, c’est son écriture. Répondit Draco en lui tendant la photo.

-Oui c’est bien son écriture, elle ne s’est pas améliorée avec le temps. Se moqua Blaise. Ouah  très belle position Draco.

-Blaise, ne commence pas veux-tu. Peux-tu faire cesser le sort qu’elle a jeté.

-Pourquoi, c’est assez excitant ces vas et viens…

-Blaise !

-Oh je rigole. Répondit Blaise en sortant sa baguette et en faisant stopper l’attraction du moment. Bon, je vous laisse régler ça en amoureux.

-Putain…Blaise !

Mais Draco ne continua pas sa phrase, car Blaise était déjà sorti. Il se foutait de lui et en plus, il allait le griller face à Potter.

Harry se r’assit à son bureau et sortit ses affaires sans enthousiasme. Draco s’approcha de lui et prit place sur le bureau pour l’empêcher de travailler.

-Dégage Malfoy, j’aimerais travailler.

-J’adore voir tes yeux quand tu es furax, mais habituellement c’est moi qui les fait devenir de cette couleur.

Harry leva les yeux vers lui.

-Qu’est ce que tu veux ?

-J’aimerais savoir pourquoi tu t’en prends à moi, tu sais très bien que j’ai couché avec elle cette nuit-là parce que tu nous as surpris. Pour une fois, je n’ai rien fait du tout.

Harry savait qu’il n’était pas en cause, mais le voir dans ses ébats amoureux avait provoqué un sentiment qu’il n’avait jamais connu. Il était jaloux et complètement écœuré de voir cette fille…

Draco leva le menton d’Harry avec un doigt pour que celui-ci le regarde.

-Tu es jaloux Potter ? Tu n’as qu’un mot à dire et c’est avec toi que je me retrouve dans cette position. Proposa Draco.

-Déconnes pas avec ça Malfoy.

-Je suis très sérieux au contraire, je n’en ai rien à battre de cette fille.

Draco baissa la tête et captura ses lèvres mais Harry le fixa et Draco cessa immédiatement.

-Quoi, j’en ai marre Potter, si tu crois que je vais te supplier, tu rêves. Annonça froidement Draco.

-Tu crois que …

Harry se retourna et posa ses mains contre la rangée de livres qu’il y avait sur l’étagère derrière lui. Cette photo l’avait bouleversé plus qu’il ne le pensait.

Draco était énervé mais pour la première fois au lieu de prendre la fuite comme il le faisait quand quelqu’un le rejetait, il s’approcha d’Harry qui sentit son souffle dans son cou et Harry se retourna. Ils n’étaient qu’à quelques millimètres l’un de l’autre.

-Je suis jaloux, pour la première fois de ma vie, je suis jaloux et je ne sais pas comment réagir. Dit Franchement Harry, ce qui détendit Draco.

-Maintenant, tu sais ce que ça fait…Commença Draco.

-Quoi ?

-Max.

-Quoi Max ? Harry comprit soudain. Tu étais jaloux de Max ?

Draco hocha la tête.

-Tu n’es qu’un sale petit con Potter et si tu le dis à qui que ce soit…

Mais il ne termina pas sa phrase, Harry avait réduit le peu d’espace qui les séparait et l’embrassa.

Draco répondit immédiatement à son baiser et quand ils se séparèrent enfin pour reprendre leurs respirations, les deux hommes se sourirent.

-Qu’est-ce qui nous arrive Potter ?

-Les hormones ? Proposa Harry qui sortit la réplique préférée de Draco.

-Tu fais toujours des rêves érotiques avec moi ? Le brun hocha de la tête.

-Tu devrais me montrer comment se passe un de ces rêves, ça m’intéresse. Proposa Draco qui s’éloigna très vite du brun en entendant la porte s’ouvrir. Harry le regarda tendrement et reprit sa place à son bureau.

-Ca va les garçons ?

-Oui Mère, tout va bien.

-Vous êtes tout rouge, vous ne vous êtes pas battu ? Demanda-t-elle suspicieuse.

-Non Mère, je ne sais pas pourquoi mais Potter a reçu un courrier me concernant et nous nous sommes énervés, mais rien de grave.

-Qu’est-ce qu’il y avait dans ce courrier ?

-Une photo Mère et en toute honnêteté, je préfèrerais que tu ne la vois pas.

-Pourquoi cela ?

-Parce que j’y suis totalement nu occupé à faire l’amour à une fille. Répondit-il le plus naturellement du monde.

Narcissa ouvrit la bouche mais la referma aussitôt, elle se reprit très vite

-Et peut-on savoir pour quelles raisons cette photographie a-t-elle été envoyée à Harry ?

-C’est justement la question que nous nous posions. Il est juste inscrit au dos, « Draco est à moi », à part ça, on ne sait pas pourquoi cette photo lui a été envoyé.

Narcissa regarda les deux hommes.

-Il se passe quelque chose entre vous ? Demanda-t-elle ouvertement.

-Mère, je ne voudrais pas te vexer, mais là tu rentres un peu trop dans ma vie privée.

-Je vous pose à tous les deux une simple question. Que se passe-t-il entre vous ?

-Narcissa, ce qui se passe entre votre fils et moi est assez compliqué. Répondit Harry en toute franchise.

-Je ne comprends rien du tout …

-Mère, ne commence pas, s’il te plait ! Ordonna brusquement Draco.

-Je t’interdis de me parler sur ce ton !

-Ecoute Mère, tu sais que je ne t’ai jamais manqué de respect. Je ne t’ai jamais rien dit, mais maintenant tu dois comprendre que je suis un adulte et je ne supporte plus que tu essaies de diriger ma vie. Je t’aime et je ne veux pas te faire du mal, mais laisse-moi vivre maman, j’étouffe.  Il ne se passe rien entre Potter et moi qui soit sujet d’inquiétude pour toi alors passons à autre chose.

Narcissa s’approcha de son fils et l’embrassa sur la joue.

-Je sais que je suis trop maternelle envers toi, mais tu es la seule personne qui me reste dans la vie et moi aussi je t’aime. 

Draco se détendit et serra sa mère dans ses bras, Harry qui regardait la scène devant lui, était ému. Il était rare de voir les Malfoy se laisser aller à montrer leurs sentiments.

Il fit demi-tour et commença à se diriger vers sa chambre pour les laisser seuls quand Narcissa l’interpella.

-Harry, ne partez pas. Vous n’allez pas vous en tirer comme ça.

-Je trouvais que vous aviez besoin de vous retrouver seuls.

Narcissa se détacha de son fils et s’installa sur le siège du bureau d’Harry.

-Nous allons agir en adulte et contacter cette jeune fille pour lui demander les raisons de cet étalage de vos ébats. Dit-elle en regardant son fils.

-Mère, cette jeune fille est Pansy Parkinson. Répondit Draco avec un petit sourire.

-Cette sale petite pes…

Mais Narcissa ne termina pas sa phrase.

-Oui Mère, peste est le mot qui n’arrive pas à sortir je crois.

-Tu as fait l’amour à cette folle furieuse ?

-Oui Mère.

-Mais qu’est-ce qui t’es passé par la tête Draco, tu l’as connais. Elle est d’une famille de … Ce sont des malades, ils sont sans cœur, insensible et complètement manipulateur.

-C’est également comme ça que tout le monde nous voit Mère ! Répondit honnêtement Draco.

Sa mère ouvrit la bouche pour contester mais se ravisa.

-Je n’ai rien à voir à faire dans cette histoire Narcissa, alors je vous laisse régler ça avec votre fils.

-Non, je ne suis pas d’accord, si elle vous a envoyé cette photo à vous, c’est que vous êtes concerné Harry.

-Elle s’est peut être dit que j’allais donner cette photo à votre fils.

-Non Potter, Pansy ne fais jamais rien sans arrière-pensées.

Le samedi matin, Draco est sa mère déposèrent tous les deux leurs baguettes sur le bureau de la directrice. Ils rejoignirent Harry dans le parc de Poudlard.

-Potter, nous sommes prêts.

-Très bien. Dit-il en se levant. A toute à l’heure Ron.

-Oui mon pote, je vais rejoindre Hermione. Répondit Ron en frappant amicalement sur l’épaule d’Harry.

Ils se dirigèrent tous les trois hors de l’école pour transplaner. Il tendit la main et Draco et Narcissa posèrent simultanément leurs mains par-dessus la sienne et Harry les emmena au cimetière. Dès qu’ils furent arrivés, Harry rangea sa baguette dans sa poche et ce fut à ce moment que tout se passa très vite.

Draco et Narcissa avaient été jeté par terre et ligoté avec des cordes magiques quand à Harry, il avait une baguette sous le menton. Quelqu’un arriva par derrière et le frappa au visage, il voulut riposter mais il reçut immédiatement un sort de Doloris. Draco criait et essayait de se détacher mais les cordes étaient très serrées, il regarda sa mère à demi consciente, elle était tombée sur la tête, à moitié assommée.

Harry se tordait de douleur et les doloris se suivaient. Les deux hommes se déchainaient sur Harry. Les sorts ne suffisaient pas, les coups s’étaient rajoutés, un des deux hommes lui donnait des coups de pieds pendant que l’autre continuait de jeter des sorts. Le sang d’Harry commençait à s’écouler par terre.

Au bout de quelques minutes d’acharnement, Draco arriva enfin à se détacher, il se retourna vers sa mère et la détacha à son tour. Draco se leva et immobilisa un des deux hommes qui avait vu Draco se lever. Le plus grand lança un sort et Draco fit bouclier avec le deuxième homme qui fut assommé. Il esquiva un deuxième sort et fonça sur l’homme qui le visait. Sur le coup du choc, l’homme tomba par terre. Draco s’agenouilla aux côtés d’Harry qui était inconscient et sa mère se joignit à eux. Voyant le plus grand des deux hommes se lever, Draco prit la baguette dans la poche d’Harry et les fit transplaner devant Poudlard.

-Par Merlin, Draco regarde le.

-Mère, vas appeler du secours, vite. L’implora Draco. Sa mère courut dans la cour qui menait à l’école. Des élèves arrivèrent de tous les côtés. Draco fit léviter le corps toujours inerte d’Harry et l’emmena jusqu’à l’infirmerie.

-Que s’est-il passé ? Demanda Pompom qui les rejoignit dans le couloir.

-On s’est fait attaquer au cimetière.

-Narcissa, que se passe-t-il, où est Harry ? Demanda la directrice qui entrait à son tour dans l’infirmerie suivit de deux hommes en costumes.

-Malfoy, Draco Malfoy. Dit l’homme en regardant Draco qui tenait toujours la baguette d’Harry, qui était maintenant allongé sur le lit de l’infirmerie.

-Qu’est-ce que vous me voulez ? Demanda Draco qui était toujours choqué par ce qui c’était passé.

L’homme s’approcha un peu plus et d’un coup de baguette, il fit voler la baguette que tenait Draco.

-Nous sommes Aurors, vous avez transplané alors que cela vous était interdit. Dit-il en immobilisant Draco.

-Lâcher mon fils. Intervint Narcissa.

L’homme repoussa Narcissa et celle-ci essaya de riposter mais les deux hommes prirent Draco et l’emmenèrent loin de l’infirmerie. Narcissa courut derrière les hommes en leur expliquant la situation mais ils ne l’écoutèrent pas et elle les vit transplaner avec son fils.

-Narcissa, venez à l’infirmerie, nous allons d’abord vous soigner et ensuite nous irons au ministère pour faire ressortir votre fils.

-Mais Minerva, ils vont le remettre à Azkaban.

-Je sais, mais il faut d’abord vous soigner et ensuite je vous emmènerais moi-même le voir. Pour le moment, j’aimerais comprendre ce qui s’est passé. Je dois savoir Narcissa, si vous voulez que je vous défende, je dois connaitre les raisons pour lesquels Harry reviens à moitié mort avec Draco la baguette à la main.

Narcissa leur expliqua tout ce qui s’était passé, elle avait les idées confuses sur certains moments mais elle essaya de ne rien oublier.

-Des hommes cagoulés ?

-Non, plutôt … Lucius portait ses habits quand il allait voir le Seigneur des ténèbres.

-Des Mangemorts ?

Narcissa hocha la tête. Ils retournèrent à l’infirmerie et Narcissa se fit soigner.

Ron envoya un hibou à son père qui arriva quelques minutes plus tard pour emmener Narcissa au ministère.

Dans le courant de l’après-midi, Arthur était de retour avec Narcissa et virent Harry émerger très légèrement.

-Harry, Harry ouvre les yeux. Demanda doucement Hermione qui était arrivée.

-Des…des Mangemorts…

-Oui nous savons Harry, calmez-vous, c’est terminé maintenant. Répondit Pompom en l’obligeant à rester allongé.

-Draco …Narcissa…

-Ils vont bien Harry, pour le moment, vous devez vous occuper de vous. Vous avez reçu beaucoup de sorts et il faut que vous repreniez des forces. Buvez ceci. Ordonna  Pompom en lui donnant encore une fois une potion.

-Harry, ils ont enfermé à nouveau Draco. Déclara Narcissa paniquée.

-Quoi, mais … pourquoi ?

-Narcissa, il faut qu’il se repose.

Harry essaya de se lever.

-Non Harry, tu dois rester allongé. Insista Hermione. Le père de Ron est déjà parti au ministère pour essayer de le faire libérer.

-Je dois le faire sortir… Dit Harry à moitié conscient.

-Non, vous restez ici Potter ! Ordonna Pompom.

-Je vais au ministère et ensuite, je reviendrais m’allonger. Dit-il en se levant malgré les refus des personnes présentes. Narcissa l’aida à se lever.

- Ron, aides-moi, j’ai besoin de toi pour transplaner.

-Tu dois te soigner, regarde toi, tu ne tiens même pas debout.

-Ron…

Harry regarda son ami et Ron lui prit le bras pour l’aider. Il ne l’avait jamais abandonné, ce n’était pas maintenant qu’il allait commencer, Hermione qui n’était absolument pas d’accord avec eux, les accompagna dans ce qu’il lui semblait être une folie.

La directrice les autorisa à contre cœur à prendre de la poudre de cheminette, car dans l’état où Harry se trouvait, un transplanage n’était pas du tout conseillé.

Il leur fallu une heure pour trouver le Ministre afin qu’il leur accorde quelques minutes de son temps.

-Monsieur Potter, vous n’avez absolument rien à faire ici. Monsieur Malfoy a désobéi  aux conditions qu’on lui avait données.

-Il m’a sauvé la vie, s’il n’avait pas transplané, je serais mort.

-Toujours la même excuse Monsieur Potter, mais cette fois ci cela ne marche plus. Il avait des conditions, ces conditions n’ont pas étaient respectées alors le voilà à nouveau à Azkaban, là où il aurait toujours dû être.

-Vous ne voyez pas comment ces Mangemorts m’ont arrangé, il a transplané uniquement pour sauver nos vies et vous, vous le remettez en prison parce que vous avez des comptes à régler avec lui.

-Pouvez-vous me dire la raison pour laquelle lui n’a rien du tout. Pourquoi les Mangemorts ne se sont-ils pas attaqués à lui aussi et bien je vais vous répondre Potter, uniquement parce qu’il est avec eux. Je ne sais pas pourquoi il vous a soit disant sauvé, peut être as-t-il réalisé trop tard qu’il dev…

-Stop, vous débitez des conneries! S’énerva Harry.

Tout en parlant Harry tomba à genoux, il était bien trop faible pour continuer à se battre. Ses amis l’aidèrent à se relever et le Ministre les renvoya.

Ils retournèrent tous à l’école sans Draco malheureusement.

-Ron, trouve Xénophilius Lovegood, je veux le voir le plus vite possible.

-Harry, tu dois te reposer. Tu ne tiens même pas debout.

-S’il te plait Ron, trouve le. Je ne peux pas le laisser là-bas. Insista Harry.

En voyant l’insistance de son ami, Ron envoya un hibou au père de Luna qui ne mit pas longtemps à venir.

Harry lui expliqua la situation et il accepta de l’aider.

Harry lui raconta son attaque et dans l’heure qui suivit, Xénophilius avec écrit la prochaine édition et la ramena à Harry.

-Cela vous convient-il Harry.

-Oui monsieur, c’est parfait. Pourriez-vous l’envoyer à tous les sorciers, je vous paierais toute la production de ce journal. Je veux que les gens sachent, je veux que le peuple magique mette la pression au Ministre pour qu’il libère Draco. Je ferais tout pour cela. Dit-il d’épuisement.

-Je n’ai pas besoin de votre argent, je vous dois bien cela. Vous avez sauvé la vie de ma fille et je ne l’oublierais jamais. Si je peux vous rendre un service, je le fais avec grand plaisir.

-Merci beaucoup.

-Je m’en vais, j’envoie ça immédiatement. A mon avis, vous aurez des nouvelles assez vite mon garçon. 

-Merci monsieur.

-Monsieur Potter ! Rouspéta Pompom. Je vous interdis de vous lever à nouveau, maintenant vous allez vous allonger et dormir.

-Je ne peux pas, je dois le sortir de là Pompom. Je n’arriverais pas à …

-Harry, vas te coucher, je m’en occupe avec Ron.

-Oui, vas te reposer. On va aller au ministère. Mais tu dois rester ici et te reposer.

-Mais…

-Il n’y a pas de mais. Vous allez vous coucher. Minerva, vous pouvez l’obliger à rester dans son lit ? Il vaut mieux que vous restiez ici également ou le Ministre trouvera autre chose pour vous emmener aussi. Répliqua la directrice.

-Très bien, je vais dans ma chambre alors. Je ne reste pas à l’infirmerie, mais je veux que l’on me tienne au courant au moindre changement. Répliqua Harry.

Pompom n’était pas du tout d’accord avec le fait qu’Harry s’en aille dans ses appartements, mais avec la présence de Narcissa à ses côtés, elle le laissa partir tout en lui donnant des potions et en l’avertissant qu’elle passerait toutes les deux heures lui ramener la potion.

Harry avait lutté pour ne pas dormir mais avec la potion que lui donner Pompom, il était assommé.

Narcissa venait régulièrement le voir.

-Vous avez des nouvelles ? Demanda Harry à Narcissa quand elle entra dans sa chambre.

-Non, toujours pas Harry. Je suis tellement inquiète.

-Je sais, mais il est fort, il va tenir et puis il sait que nous n’allons pas le laisser tomber.

Narcissa s’approcha d’Harry et lui prit délicatement la main.

-Harry, je vous promets que nous ne sommes pour rien dans cette attaque.

-Vous n’avez pas besoin de me le dire, je le sais parfaitement. J’aimerais comprendre, il n’y avait que très peu de personne au courant de notre visite au cimetière d’aujourd’hui.

-C’est de ma faute je crois. Annonça doucement Blaise en entrant dans la chambre.

-Blaise ?

-J’ai toujours était en contact avec Pansy et je lui ai dit que vous y alliez aujourd’hui. Elle a certainement dû le dire à quelqu’un. Je vous jure que je ne savais pas ce qui allait se passer. Elle m’a dit qu’elle voulait absolument parler à Draco et je me suis dit qu’elle pourrait lui parler si elle vous attendait au cimetière.

-Tu as dit à cette peste que nous allions voir mon mari ? Demanda Narcissa en haussant le ton.

Blaise baissa la tête et s’avança d’un pas.

-Draco est comme mon frère, je ne lui aurais jamais tendu de piège. Je croyais que Pansy serait venue pour lui parler et c’est tout. Je n’aurais jamais pensé que …

Narcissa leva la main pour lui demander de se taire, elle savait qu’il n’était pas responsable de la situation mais elle était furieuse après lui d’avoir donné ces informations à cette fille.

Une demi-heure plus tard, Ron entra dans la chambre à son tour.

-Alors Ron.

-Je crois qu’on s’est fait un nouvel ennemi mon pote. Il était furax de nous voir arriver une nouvelle fois. Nous avons rassemblé plus de cent personnes qui étaient toutes venues plaider la cause de Malfoy. Je ne sais pas si ça va le faire sauter de joie, mais il est célèbre maintenant. Il est au top de ton fan club. Plaisanta Ron.

-Mais ils vont le libérer ?

-Je crois que oui, le père de Luna a écrit dans son article tous ce qu’il a fait pour toi ce matin et le peuple magique se révolte parce que celui qui a sauvé le héros national est à Azkaban.

-Nous avons dû partir parce que le Ministre nous avait en grippe et les pères de Ron et de Luna risquaient d’avoir des soucis si on restait. Termina Hermione.

-Je crois qu’avec la pression que vont lui donner tous les gens qui sont devant le ministère, il va le libérer. Il faut juste être patient, on a fait tout ce qu’on a pu mon pote. Reprit Ron.

-Merci Ron. Dit-il en fermant les yeux. Je veux qu’elle arrête de me donner cette potion, elle m’empêche de garder les yeux ouverts.

- Repose-toi Harry, on s’occupe de tout. Tu dois récupérer, tu es encore très faible.

-J’en ai vu d’autre Hermione. Merci à toi aussi.

Hermione l’embrassa sur le front en voyant qu’il s’était à nouveau assoupi.

Le lendemain matin, Harry se réveilla toujours très courbaturé, il essaya de se lever mais la mère de Draco arriva et l’en empêcha.

-Vous devez rester couché Harry. 

-Je veux avoir des nouvelles de Draco.

-Je sais, moi aussi mais nous ne pouvons rien faire pour le moment. Arthur Weasley retourne ce matin avec votre ami pour essayer de le faire sortir.

-J’espère que le chicaneur va les faire se décider pour le sortir de là.

-Oui, je l’espère aussi.

-Je reste ici à rien faire alors que lui …

-Je n’en ai pas dormi de la nuit. Tenez, buvez cette potion, elle vous fera du bien. 

-J’en ai marre de dormir et …

-Ne discutez pas et prenez cette potion. Insista Narcissa.

Harry avait dormi plusieurs heures et à son réveil, il vit Hermione et Ron à son chevet.

-Comment te sens-tu Harry ?

-Ca va déjà mieux Hermione. Vous avez des nouvelles ?

-Oui, le Ministre n’était pas content du tout, il a accepté de nous recevoir dès demain matin.

-Demain, mais…

-Harry, nous avons fait tout ce que nous pouvons.

-Je sais mais il va se faire démolir là-bas.

-Mais non Harry, il est costaud, ne t’inquiètes pas pour lui. Il y a vécu un mois et demi l’année dernière, il tiendra bien quelques jours. Nous étions chez le Ministre depuis ce matin.

-Chez lui ?

-Oui, nous sommes dimanche Harry. Tu aurais dû voir, il y avait une centaine de personnes avec nous pour réclamer la sortie de Malfoy.  Il a piqué une crise de nerf, il a craqué et il a dit ok pour demain.

-Tu crois qu’il va le faire sortir ?

-Il y sera obligé, tu aurais dû voir la foule. Il est devenu fou.

-Tu crois qu’il va bien ?

-Harry, ce n’est pas une petite fille, c’est de Malfoy que l’on parle là ! Ironisa Ron. Tu es vraiment accro mon pote.

Harry souffla et ferma les yeux.

-Ron laisse-le tranquille. Harry, on va te laisser te reposer.

-Non, je ne veux plus dormir. Je vais aller au ministère, je vais camper devant sa maison… Je dois faire quelque chose.

-Non, tu n’as rien à faire du tout, tu ne peux pas quitter l’école, la directrice te l’interdit.

-Quoi ?

-Oui Harry, j’ai fermé tous les accès aux sorties de Poudlard. Si quelqu’un veut sortir, il doit venir me voir. Et je ne vous autorise pas à partir. Nous faisons tout pour que monsieur Malfoy sorte de là.

Harry se leva doucement.

-Vous devriez rester couché.

-Non, j’en ai marre de dormir, je me sens déjà bien mieux.

-Vous avez une tête horrible Harry. Avoua franchement la directrice.

Harry fit un petit sourire peu convaincant.

-J’ai vu pire Minerva.

Elle s’approcha d’Harry et lui posa la main sur l’épaule.

-Vous savez ce que j’aurais aimé Harry ?

-Non, dites-moi ?

-Que sur toutes vos années scolaires à Poudlard, qu’il y en ait au moins une de tranquille. Chaque année, il vous arrive quelque chose, à tous les trois, c’est épuisant à la fin. Rétorqua Minerva avec une pointe d’humour.

-Oui je sais. J’en suis navré, je l’aurais aimé aussi cette année tranquille.

-Si vous restez ici, on ne s’ennuiera pas au moins.

-Si je reste où ? Demanda Harry sans comprendre.

-Et bien à Poudlard, vous faites un travail merveilleux avec les élèves.

-Vous voulez dire que vous voulez que j’enseigne l’année prochaine ?

-Oui et les autres années aussi.

-Je suis navré mas je n’ai pas la tête pour penser clairement à mon avenir.

-Oui, assez parlé, vous devez vous reposer si vous voulez être remis demain.