C’est quelque chose qui la prend au bas du ventre, une torsion presque douloureuse de tous les muscles, et puis cette chaleur qu’elle peine à empêcher de monter jusqu’à ses joues. Dans ces moments-là, Leah a l’impression qu’une bête encore plus féroce que le loup est tapie au plus profond d’elle, et que cette bête réclame sa livre de chair ; non pas celle encore sanglante que l’on arrache des proies, dans la forêt, ni celle, dure et glaciale, des Sang-Froid, mais une chair vivante, palpitante et chaude contre la sienne.
Ce désir-là la prend quand elle regarde Emily Young. |