Chapitre II : Triste vérité
J’écrasais brutalement le réveil du plat de ma main manquant de faire sursauter ma mère , assise sur le bord de mon lit . Tout en grognant ,je la salua du bout des lèvres alors qu’elle réprimait un sourire amusé en vain .
_ Te moques pas de moi ! Protestais-je
_ désolé ma chérie mais te réveiller le matin est vraiment un spectacle . Rit alors Amélia Johnson , une main devant sa bouche comme pour se contenir .
Je ne pus que lui lancer une moue boudeuse alors que mes lèvres tressauter en un sourire . Je tourna alors la tête et vis l’horloge qui affichait 10 H 00 du matin .
_ maman ! Comment oses-tu me réveiller si tôt le matin !
_ Mais voyons , à quelle heure voulais tu te réveiller ? Rétorqua ma mère , étonnée .
_ Le lendemain !
C’est sur cette réponse qu’elle éclata de rire tout en me priant de me préparer afin de descendre pour le déjeuner .
_ et n’oublie pas que demain , c’est la rentrée !
Ça , je ne risque pas de l’oublier . Le jour fatidique , le commencement de mes cauchemars . Encore des jours solitaires , cachées dans mon coin et rentrer le soir couverte d’ecchymoses . Le souffre douleurs des gens ; voilà ce que je suis .
Tout en me regardant dans le miroir , je soupirais devant ma maigreur et ma petite taille .
Il n’y avait pas plus fine . Trop fine . Et pourtant j’adore manger mais là n’était pas le problème . Demain , je devrais rassurer mes parents afin qu’ils ne s’inquiètent pas pour le probable bleu sur la joue que j’aurai en rentrant du lycée . Je devrais peut-être faire actrice . Après tout je suis une excellente comédienne .
En descendant des escaliers , je remarquais les mines sombres de mes parents et d’Alex . Prenant l’air inquiet , je me décida à les surprendre , faisant sursauter mon frère et ma mère tandis que mon père regardait fixement les pages de son journal sans vraiment lire les articles . Qu’ont-ils ?
_ Salut soeurette ! Fit Alex , le regard fuyant .
_ Euh..salut .
Et c’est dans un silence insupportable que j’avalais mon déjeuner en compagnie de mon grand-frère . Ce fût au bout d’un quart d’heure que ma patience atteignit ses limites :
_ Bon ! Qu’y-a-t-il ? Ai-je fait quelque chose qui ne vous plaît pas ? M’écriai-je surprenant toute la tablée .
Mes parents se regardèrent , hésitant encore à m’avouer quelque chose puis c’est finalement Amélia Johnson qui se retourna vers moi , balbutiante :
_ Voila , tu t’es souvent demander de qui tu tenais ton..physique , n’est-ce-pas ?
J’acquiesça , curieuse de savoir où ma mère voulait en venir tandis que mon frère se braquer . Là , je commence à appréhender .
_ Eh bien..ce que nous allons te dire ne vas pas être facile à digérer ni à accepter . Mais sache que tu reste notre fille et que ton père et moi t’aimons très fort .
Plusieurs minutes passa dans un silence complet durant lesquelles mon appréhension fit place à une sourde panique et la peur de comprendre . Puis mon père lâcha la bombe :
_ Scarlet . Tu a été adopté .
Le silence reprit alors que je commencer à assimiler les paroles de mon père tandis que ma mère le regarder , indignée pas son manque de tact . Mais je ne voyais pas ce que le tact venait faire dans cette conversation , la vérité était dîtes , point barre .
Puis une colère sourdre s’empara de moi , je me leva brusquement , faisant tomber ma chaise puis hurla :
_ Non ! C’est pas possible , je n’ai pas été adopté !
Ma mère se leva à son tour puis tenta de mettre sa main sur mon épaule en guise de réconfort mais je ne la laissa pas faire et la dégagea brutalement de mon emprise , manquant de la faire tomber alors que mon père m’envoyait un regard désolé . Mais c’était trop tard , le mal était fait . Je scruta Alex qui baissait la tête , j’en déduis donc qu’il le savait .
Je traversa la pièce et alla me réfugier dans ma chambre , refusant cependant de verser une larme . Pas question .
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Pendant plusieurs heures , je fis les cent pas dans ma chambre , ne sachant que faire . Puis une idée survint dans mon esprit aussi bête qu’elle était mais si simple .
J’ouvris ma fenêtre et contempla le soleil de midi . Je passa ma jambe par-dessus la rambarde puis me laissa tomber . Nous étions au premier étages de la maison , et de ce fait je ne me fis pas trop mal . J’avais besoin de prendre l’air et aussi longtemps que possible . Je reviendrai sans doute le soir même ou encore le lendemain , histoire de faire peur à ma famille ( enfin adoptive ) . Vengeance personnelle et complètement puérile , je concède , mais j’en avais besoin .
Je passa tout la journée a errer dans les quartier de Londres , le cœur serrer et au bord des lèvres mais les yeux secs . Je traîner les pieds la tête basse et sans m’en rendre compte , la nuit était déjà tomber . Mais je n’avais pas envie de rentrer à la maison. Maintenant que je sais la vérité , je ne m’y sentirais plus chez moi , à ma place . Je ne fis pas vraiment attention que je débouchais dans une ruelle sombre et peu attrayante et c’est seulement à ce moment-là que je relevais mon visage , quelque peu perdue . Où suis-je ?
Soudain , je perçois un mouvement vers la gauche . J’ai peur . Je me recule ayant pour but de retrouver mon chemin vers les beaux quartiers mais c’est sans compter sur un mur qui stoppa ma marche . Que fait un mur en travers de la ruelle ? L’ombre se déplaça et je pus enfin apercevoir un homme d’une quarantaine d’années .
Il était devant moi à présent et tenait une canne dans sa main . Ses cheveux blond mi-long s’accordaient avec la leur glacial dans ses yeux . Il dégageait une telle prestance que je ne pouvais faire un geste .
Sans un mot , je vis qu’il avait passée sa main dans son habit noir très étrange pour en sortir quelque chose . Un revolver ? Non . Qu’est-ce que c’était que ça ? Il compte me tuer ? Evidemment , sinon pourquoi serait-il ici ?
Il murmura une phrase que je ne compris pas mais l’extrémité de son objet commencer à scintiller dangereusement tandis qu’il le pointait vers moi . Mettant mes bras devant moi en guise de protection , je ferma les yeux et sans un cri , me prépara à recevoir ma mort . Elle n’arriva cependant pas et la lumière disparut . Quant à moi je m’évanouis .
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