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L'or, l'argent et le cristal.
Par haniPyanfar
Harry Potter  -  Romance/Général  -  fr
15 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 5     Les chapitres     32 Reviews    
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Flash back sur Harry.

 

                                       L’or, l’argent et le cristal.  

Auteur : haniPyanfar  

Les personnages appartiennent toujours à Madame Rowling mais ce qu’ils font dans ce chapitre est indépendant de sa volonté. Voilà ce qui arrive quand on fait un épilogue qui ne plaît pas aux fans. Ils en inventent un autre.  

Attention ! Le rating change et passe à T. Le premier lemon est soft, le deuxième est plus explicite. Il est signalé par une ligne continue. Vous pouvez le lire … ou pas. A votre bon plaisir !  

                                            OoOoOoOoOoO   

                             Chapitre 5 : Flash back sur Harry.   

Harry n’avait jamais trompé Ginny de son vivant. Ce n’était pourtant pas faute de tentations. Tous les joueurs de Quidditch célèbres étaient dans le collimateur des jeunes et jolies sorcières et même des autres … Et Harry était célèbre à plus d’un titre …

  Mais il s’était rendu compte que les femmes ne l’intéressaient guère. Il était poli et aimable avec elles mais sans plus.  Cela n’empêchait pas Ginny d’être terriblement jalouse. Elle avait toujours été possessive et supportait  mal les obligations liées à la gloire de son mari.  

Leur mariage avait été décidé d’une étrange façon. Harry avait été gravement blessé à la fin de son duel avec Voldemort. Il était resté des mois dans un semi-coma à Sainte Mangouste.  Il avait des périodes d’agitation violente. A d’autres moments, il était plongé dans  une somnolence qui ressemblait à la mort. Il ne reconnaissait personne et ne supportait plus la lumière. Les médicomages étaient très inquiets. Malgré tous leurs efforts, ils n’obtenaient guère de résultats.  

Pourtant, un matin au début de décembre, Harry ouvrit les yeux et reconnut Ron à son chevet. L’amélioration se fit alors sentir et le jeune Survivant put recevoir des visites.  Hermione et tous les Weasley  se relayèrent auprès de lui.   

Quand les vacances de Noël arrivèrent, Ginny aussi vint le voir. Elle était en septième année à Poudlard car le nouveau directeur, Amedeus Conally, un ancien Serdaigle, avait tenu à ce que l’école accueille les élèves malgré les traces de la bataille finale.  

Ce fut à ce moment que les rumeurs commencèrent à se répandre et que la presse sorcière se mit de la partie. La Gazette du Sorcier était assez discrète mais Sorcière Hebdo s’en donna à cœur joie. Sa reporter vedette, Simona  Replett, interrogea les anciens camarades d’école de Harry et Parvati Patil lui révéla sans penser à mal la brève idylle que celui-ci avait eu avec Ginny l’année précédente.   

Il n’en fallut pas plus. La soi-disant romance du Sauveur du monde sorcier avec une jolie jeune fille rousse occupa la Une pendant plusieurs jours. Les intéressés avaient beau démentir, rien n’y faisait. Un jour, un photographe prit  un cliché de Harry faisant quelques pas dans le couloir de l’hôpital en s’appuyant sur le bras de Ginny. Le jeune homme était en rééducation car pendant son semi coma, ses muscles avaient fondu.

 C’était une photo prise avec un appareil moldu, les appareils magiques étant interdits dans l’hôpital. On y voyait Harry regarder une Ginny toute souriante avec un air heureux.  

Sorcière Hebdo publia la photo le lendemain dans sa page centrale et dans le but de devancer tous les autres médias sorciers, le journal annonça les fiançailles du célèbre Harry Potter avec la fille d’Arthur Weasley, le premier adjoint du Ministre de la Magie, et même leur mariage prévu pour l’été, lorsque la jeune fille aurait terminé ses études.  

C’était malheureusement cette page que Draco Malfoy avait lue quand il avait accompagné son père chez son médicomage. Peu de temps après, l’emploi des photographies moldues avait été fortement déconseillé dans les journaux sorciers car on leur faisait dire ce qu’on voulait et c’était rarement la vérité.  

La semaine suivante, Sorcière Hebdo avait été obligée de publier un démenti en première page mais le mal était fait. Harry trouvait toujours Ginny très belle mais elle l’attirait moins qu’avant …moins qu’avant ce baiser qu’il ne pouvait oublier.

                                                 OoOoOoOoOoO  

Tous les anciens sympathisants de l’Ordre du Phénix étaient venus voir Harry  pendant sa convalescence. Un jour Théodore Nott était arrivé, une grosse boîte de chocogrenouilles à la main et Harry lui avait demandé des nouvelles de Draco.  La réponse lui avait fait très mal : Les Malfoy avaient disparu et personne ne savait où ils étaient partis.

  Après la guerre, les Mangemorts encore vivants avaient été jugés et leurs biens confisqués. Lui, Théodore, en savait quelque chose, il ne lui restait presque rien de la fortune de son père.   

Lucius Malfoy avait été dépouillé comme les autres mais il n’avait pas été envoyé à Azkaban. Son épouse Narcissa avait refusé de servir Voldemort qui aimait s’entourer d’une cour de jolies femmes et de beaux jeunes hommes. Un jour de colère, le Lord Noir l’avait fait assassiner. Il ignorait le grand amour qui liait les époux Malfoy. Lucius n’avait pas montré son chagrin  mais il avait juré de se venger.  

Il avait espionné le Seigneur des Ténèbres, le Saigneur comme il le nommait tout bas. Il avait fourni des renseignements importants à l’Ordre du Phénix par l’intermédiaire de Severus Snape  et il avait trahi son soi-disant Maître le jour de la bataille finale. Mais trop peu de personnes avaient pu témoigner en sa faveur le jour de son procès et l’ancien Mangemort  avait été condamné à l’exil.   

Lorsque les employés du Ministère s’étaient présentés au Château pour en prendre possession, ils n’avaient trouvé là que des elfes de maison peu coopératifs. L’un d’eux voulut bien expliquer d’un air dégoûté que ses Maîtres étaient partis en utilisant la poudre de Cheminette, sans rien emporter de leurs richesses, avec juste les vêtements qu’ils avaient sur le dos.  

Le Ministère perdit leurs traces. Les employés ne s’étaient d’ailleurs pas donné beaucoup de peine pour les retrouver. Théodore ne savait rien de plus. Il promit de demander à Pansy Parkinson si elle avait d’autres renseignements. Mais cela ne servit à rien. Draco n’avait  pas donné de ses nouvelles.  

Ne sachant plus vers qui se tourner, Harry s’était adressé à Hermione.  

« Pourquoi veux-tu des nouvelles de Malfoy ? Il s’est battu avec nous mais il nous a toujours méprisés.  

-- On devait se revoir après la bataille.     

-- Il voulait t’insulter ou se moquer de toi.  

-- Non, Hermione. Je ne crois pas. »  

Harry avait dit ces paroles en détournant les yeux. La jeune fille soupçonna une raison particulière à cette demande. Elle fit des recherches sans en parler à personne. Le peu qu’elle trouva l’aiguillonna sur une fausse piste. Elle dit à Harry :  

« Je n’ai trouvé aucune trace de la famille Malfoy dans le monde sorcier. Draco et son père sont les derniers à porter ce nom et ils ne sont nulle part.. Mais j’ai consulté un ordinateur moldu et j’ai découvert des Malefoi en Nouvelle Zélande. C’est peut-être une ancienne branche de la famille. Je vais chercher dans cette direction. »  

Il s’avéra que ces Malefoi étaient d’origine française et aucun ne correspondait à Lucius ou à Draco. Hermione avait eu la bonne idée de s’orienter vers le monde moldu mais elle n’imaginait pas que l’orgueilleux Lucius ait pu décider de renier son nom.   

Harry espéra, il attendit jusqu’au printemps puis il se résigna. De nouveau, Ginny vint le voir et contrairement à lui, elle l’aimait toujours passionnément. Il se laissa peu à peu entraîner dans une nouvelle idylle et cette fois, l’annonce de leurs fiançailles fut officielle.   

Ils se marièrent au milieu de l’été, le même jour que Ron et Hermione. La famille Weasley était ravie et la fête fut plus joyeuse que celle de Bill et Fleur deux années auparavant. Il ne furent pas dérangés par une attaque de Mangemorts.  

La naissance de Rosalba combla les jeunes époux mais déjà les premiers désaccords apparaissaient entre eux. Quand Ginny mourut, Harry eut beaucoup de peine car la jeune femme avait été sa seule compagne et  c’était la mère de sa fille. Mais le grand amour n’existait plus entre eux depuis longtemps et malgré le encouragements de Molly, il n’envisagea pas de se remarier. Surtout pas après ce qui se passa en Afrique du Sud l’année suivante.  

                                              OoOoOoOoOoO  

L’équipe nationale anglaise de Quidditch se trouvait à Durban et Harry en était l’attrapeur vedette. Pour la première fois depuis bien longtemps, une équipe professionnelle sud africaine avait été constituée. Un nouveau stade ultra moderne  attendait son inauguration à quelque distance de la ville, il avait été construit magiquement sur un terrain qui, aux yeux des Moldus, semblait raviné, broussailleux et peu accessible.   

Pendant l’apartheid, les sorciers sud africains, qu’ils soient afrikaners, zoulous, xhosas ou autres, s’étaient montrés discrets. Bien entendu, chacun connaissait la valeur des différentes magies pratiquées dans le pays, il n’y avait entre eux aucun racisme mais l’époque était dangereuse pour les uns comme pour les autres, ils devaient être prudents et  ne se rencontraient qu’en secret.  

De temps en temps, ils organisaient des matchs de Quidditch amateurs dans des lieux isolés mais quand l’apartheid avait été supprimé, il avait fallu plusieurs années pour reconstituer une équipe nationale digne de ce nom. Elle était bien sûr multiraciale et  pour fêter le retour à la normale, un grand tournoi avait été organisé dans le stade flambant neuf.  

Ce fut à ce moment que Harry découvrit sa véritable nature. Il fit la connaissance de l’attrapeur sud africain, un métis issu de plusieurs races, blanche, noire et indienne, et, comme souvent dans ces cas-là, le jeune homme était d’une beauté à couper le souffle.  

Cependant, Harry ne le remarqua pas tout de suite. Il avait l’habitude des milieux sportifs essentiellement masculins et il traitait ses équipiers comme des camarades, presque des frères. La plupart étaient d’ailleurs mariés comme lui l’avait été auparavant.  

Le match contre l’Afrique du Sud fut le théâtre d’un événement inattendu. Les deux équipes finirent le match à égalité, ce qui n’arrivait pratiquement jamais. Les jeunes Africains étaient très rapides, leurs balais étaient neufs et performants, ils avaient à cœur de montrer leur détermination et leur adresse.   

Ils menaient par 170 à 30, pour la plus grande joie de leurs supporters et à la grande honte des joueurs anglais qui se faisaient déborder de toutes parts. Leur capitaine, Olivier Dubois hurlait comme un possédé tout en essayant vainement de défendre ses buts face à la déferlante adverse.   

Pendant tout ce temps, le vif d’or était resté invisible et Harry commençait lui aussi à s’énerver. Tout à coup, il aperçut un scintillement doré au ras du gazon, juste en dessous de lui. Il fonça dans une étourdissante feinte de Wronski. Les spectateurs se levèrent d’un bloc, encourageant les deux attrapeurs qui descendaient presque côte à côte.  

Olivier Dubois commit alors une grosse faute, il regarda vers Harry au lieu de surveiller ses buts et un poursuiveur africain en profita pour marquer une ultime fois. Le score passa à 180 à 30 juste avant que Harry n’attrape la petite balle dorée, donnant 150 points à son équipe.   

Quand le tableau d’affichage passa à 180 partout, il se fit dans le stade un grand silence. Puis les ovations retentirent sur les gradins, les chapeaux volaient, les spectateurs faillirent renverser les barrières et les deux équipes furent portées en triomphe.  

Ce demi-succès, ou demi-échec, restait en travers du gosier des Anglais mais finalement, ils se montrèrent beaux joueurs et participèrent à la grande fête organisée par leurs hôtes. Ce fut à ce moment que Harry eut la révélation de ses véritables préférences sexuelles.  

Liam, l’attrapeur sud africain, s’approcha de lui et lui tendit un verre de vin de son pays avec un sourire éblouissant et un étrange lueur dans le regard. Il parlait mal l’anglais mais sa voix était douce et … enveloppante. D’ailleurs, les mots étaient presque inutiles.   

Harry fut immédiatement fasciné, véritablement ensorcelé par le jeune homme aux yeux sombres, à la peau dorée, aux doux cheveux mi longs, lisses comme un écheveau de soie. Il en oublia ce qui les entourait. Les bruits, la musique, les conversations autour de lui s’entremêlèrent, s’assourdirent, perdirent leur sens. Les visages s’estompèrent.   

Il ne resta que Liam et lui et quand le jeune homme prit sa main et l’entraîna, il ne résista pas une seconde. Il entra dans un monde nouveau et  éblouissant. Ils se retrouvèrent dans une petite chambre. Harry se demanda vaguement si Liam les avait fait transplaner.   

Le premier baiser le prit par surprise et il le trouva si envoûtant qu’il y répondit aussitôt avec ardeur. Puis il sentit des mains se promener sur son corps, éveillant des sensations inconnues et brûlantes. Il n’avait jamais rien connu de pareil et gémissait sourdement.  

Il ne reprit conscience qu’un instant, quand ses vêtements lui furent enlevés un à un et que des lèvres expertes se mirent  à parcourir sa poitrine et son ventre. Il sursauta et eut le réflexe de prononcer les sorts de protection pour lui et son partenaire.   

C’était une règle à ne jamais négliger et les responsables de l’équipe la rappelaient toujours avant chacun de leurs déplacements. Harry n’en avait jamais eu besoin jusque aujourd’hui, mais il n’oublia pas les précautions élémentaires. Ensuite, il repartit dans un monde de plaisir et d’enchantements.

Liam était un dieu du sexe et il avait deviné en un clin d’œil que Harry était bisexuel sans le savoir et donc qu’il était inexpérimenté. Il entreprit de lui faire découvrir de nouveaux paradis. Il lécha, embrassa, mordit, caressa le corps offert. Il prépara Harry avec beaucoup de soin et de patience et quand il prit possession de lui, il put lire sur son visage un pur ravissement.  

Jamais Harry n’avait ressenti pareille extase. C’était au delà de tout ce qu’il avait pu imaginer. Le sexe de Liam provoquait en lui des secousses de plaisir intense à mesure que le jeune métis accélérait ses puissants coups de reins. Quand ils se libérèrent tous les deux, Harry eut l’impression qu’il explosait.   

Puis ils restèrent immobiles. A demi allongé sur son partenaire, Liam le laissait récupérer tout en lui murmurant en afrikaner de douces paroles et en caressant ses cheveux et son visage. Le jeune homme savait se montrer tendre envers ses amants. Il ne baisait pas, il faisait véritablement l’amour et  Harry  n’aurait pu rêver meilleur initiateur.   

Quand il émergea de l’enchantement, il fut accueilli par un sourire rayonnant et quand ils se rhabillèrent tous les deux, il dit simplement avec une franchise absolue :  

« Merci, Liam. Je n’oublierai jamais ce que tu as fait pour moi. Je ne t’oublierai jamais. »  

Il prononça une incantation et une chaîne avec un petit pendentif en forme de lion apparut au ceux de sa main.  Son corps était fait d’argent pur et une crinière d’or  recouvrait sa tête où brillaient deux yeux de cristal. Il l’offrit à son jeune amant qui eut un sourire d’enfant avant de le glisser dans sa poche de poitrine.   

C’était vrai. Harry n’oublia jamais les moments de pur bonheur qu’il avait passé dans les bras de Liam. Pourtant la découverte de sa bisexualité ne changea pas le regard qu’il portait sur son entourage masculin ou féminin. Pendant plusieurs mois, il eut l’impression d’avoir rêvé ces moments magiques.  

Puis un jour, à l’occasion d’un déplacement en France de son équipe, les Chevaliers de Larquebuz, il sentit de nouveau son corps s’éveiller au désir sexuel. Un jeune poursuiveur des Cigalons de Marseille lui tapa littéralement dans l’œil. Seulement cette fois, ce fut lui qui prit la direction des opérations. Il se découvrit une tendance dominatrice et tendre à la fois et combla de délices son jeune partenaire, dont il oublia le nom mais pas la peau douce.

La même aventure se répéta à intervalles assez espacés et quand il retrouva Draco, il comptait cinq ou six conquêtes faciles, la plupart à l’étranger, et bien sûr sans lendemain. Il s’était pourtant aperçu d’une chose : A part Liam, tous les jeunes gens qui partageaient ses plaisirs étaient minces, ils avaient un visage fin et une peau très pâle, des cheveux blonds et lisses et des yeux noirs … Ils ressemblaient tous plus ou moins à Draco … Il l’avait compris dès qu’il l’avait revu et que le souvenir du baiser magique lui était revenu en mémoire.  

Bien sûr, chaque fois qu’ils se rencontraient, il sentait son corps s’éveiller à nouveau mais cela n’avait rien à voir avec ses aventures passagères. Ce n’était pas seulement son sexe qui réclamait une satisfaction, c’était son cœur qui battait plus fort et plus vite.

   Il se sentait heureux de vivre, il riait et bavardait avec entrain, ses yeux pétillaient de contentement. Mais il n’osait aller plus loin dans leur relation nouvelle de peur de la voir se briser. C’est dans cet état d’esprit fait d’espoir et de crainte qu’il avait retrouvé Draco au Palazzo Carpegna, au milieu du mois de novembre.  

                                              OoOoOoOoOoO  

Ils dînèrent en bavardant et en souriant de leurs boutades. Harry avait fait la connaissance de l’interprète qui l’aiderait dans ses contacts avec les dirigeants des clubs des Balkans. Etrangement, c’était un Gobelin à la voix haut perchée, vêtu d’un sévère costume noir et argent. Le jeune homme imita sa voix flûtée et son débit volubile.

  Draco raconta sa rencontre avec un jeune Italien qui vouait un véritable culte aux pieds féminins. Il classait les femmes selon leur pointure et les jugeait d’après la hauteur de talon,  la variété de cuir et la couleur de leurs chaussures, en harmonie avec leur tenue vestimentaire. Le plus drôle, c’est qu’il avait presque toujours raison.  

«  Il distingue plusieurs sortes de coquettes, la vénale, l’ingénue, la perverse, la dilettante … Il dit qu’un jour, il a détecté une femme vampire et qu’il s’est enfuit en voyant son pied dépasser de sa longue robe rouge. Il n’avait peut-être pas tort. Il en reste un clan dans les Carpates … » 

A la fin du repas, le silence s’était installé entre eux. Ils se regardaient furtivement en dégustant une délicieuse glace et ne savait comment passer à quelque chose de plus intime. Finalement, ils sortirent dans le jardin d’hiver, à l’arrière du Palazzo. Ils y étaient seuls, dissimulés aux yeux du monde par des bosquets et de grosses plantes en pot.   

Ils ne surent pas qui fit le premier geste. Leurs mains se frôlèrent, leurs regards s’accrochèrent et leurs lèvres s’unirent dans un simple mouvement de leurs corps. Les bras de l’un encerclèrent une taille mince, les mains de l’autre se glissèrent dans des cheveux soyeux et ils se retrouvèrent perdus dans leur inoubliable souvenir.  

Les années passées loin l’un de l’autre étaient abolies. Ils avaient dix-huit ans et en haut de la Tour d’Astronomie, un jeune Serpentard donnait de la force à un Griffondor éperdu, au matin d’une terrible bataille. Le même baiser profond, la même tendresse, la même communion des corps et des âmes …  

Ils ne se séparèrent que quand le souffle leur manqua. Ils se regardèrent en souriant puis ils recommencèrent à s’embrasser, entrecoupant leurs étreintes de petites phrases hachées :  

«  Tu m’as tellement manqué …  

-- Je n’ai jamais oublié …  

-- Pourquoi es-tu parti ?   

-- Pourquoi t’es-tu marié ?   

-- Tu avais disparu …  

-- Sorcière Hebdo annonçait tes fiançailles …  

-- Oh ! Je hais ce torchon …  

-- Toutes ces années passées …  

-- Sans toi … »  

Leurs corps étaient rivés l’un à l’autre, leurs mains se crispaient et recherchaient le contact de leur peau, leurs langues se mêlaient  et se caressaient, leurs lèvres meurtries se gonflaient … Ils n’étaient plus que désir. Haletants, presque à bout de forces, ils se séparèrent mais leurs mains restèrent liées.  

« Ne nous quittons pas ce soir …  

-- Rejoins-moi, chambre 120 …  

-- Oui. Dès que le personnel aura quitté l’étage …  

-- Pars devant. Il vaut mieux qu’on ne nous voit pas rentrer ensemble. »  

Ils se regardèrent et se mirent à rire. Ils avaient tous les deux les joues en feu, les cheveux en bataille, les vêtements en désordre et une bouche rougie et gonflée par les baisers échangés. Ils avaient tout à fait l’air de ce qu’ils étaient : deux amoureux après un galant rendez-vous. Fort heureusement, ils ne croisèrent personne en regagnant chacun leur chambre.  

                          OoOoOoOoOoO  LEMON  OoOoOoOoOoO  

Il était onze heures quand un léger coup retentit à sa porte. Il se précipita pour ouvrir. Il mourait d’impatience. Son visiteur tenait un petit bagage à la main.  

« Oh ! Tu as apporté ton baise-en-ville ?   

-- Quoi ? Mais non. Qu’est-ce que tu vas supposer … C’est juste que …  

-- Ne dis rien ! Viens ! Viens ! Je t’attends depuis si longtemps …  

-- Non … Arrête … Juste un instant … »  

Il se précipita vers la salle de bain et lui ferma la porte au nez en éclatant de rire. Il ressortit vêtu d’un pyjama boutonné jusqu’au col. Mais il ne fallut que quelques instants pour qu’il se retrouve entre ses bras, avec des mains baladeuses partout sur son corps et des lèvres qui prenaient possession de sa poitrine.

 Seulement, il voulait jouer lui aussi . Alors, il repoussa son partenaire, le faisant tomber sur le dos au milieu du grand lit . Il s’assit sur  lui, attrapa ses mains et les cloua sur l’oreiller au-dessus de sa tête, le laissant sans défense face à un adversaire déterminé à l’embrasser jusqu’à plus soif.   

Il se tortilla, se libéra et ils commencèrent une joyeuse bataille  en riant aux éclats, en se chatouillant, en recourant à tous les bons moyens pour grappiller des baisers, pour faire disparaître leurs vêtements, et aussi la légère gêne née de cette première fois. Soudain, ils se retrouvèrent  nus, l’un au-dessus de l’autre. Leurs regards se rencontrèrent, ils cessèrent de rire . Une autre joute amoureuse commençait.

Leurs baisers se firent plus appuyés, plus profonds, plus exigeants. Une chaleur suffocante les envahit d’un coup pendant que leurs sexes proches se gonflaient brusquement de sang et de sève. Ils gémirent en même temps, sentant des vagues continues de plaisir les envahir.   

Leur respiration se fit bruyante, saccadée. Ils se fixèrent, les yeux verts accrochés aux yeux gris. Ils étaient immobiles, soudain conscients d’entamer une relation totalement nouvelle, quelque chose qui pouvait engager le reste de leur vie,

Ils eurent en même temps un instant d’appréhension, de doute, de vertige. Etaient-ils prêts à remettre leur avenir en cause ? A s’attacher de nouveau à quelqu’un ? A changer de vie ?   

Mais cela ne dura qu’une fugitive seconde. Ils s’étaient trop désirés, trop attendus. Qu’importait demain ? Il fallait vivre au présent  et le présent, c’était lui, ses yeux, son visage, son corps, sa peau, la chaleur de son sexe contre sa cuisse … C’était LUI …Il n’y avait rien d’autre …

 Il fit courir ses lèvres sur sa poitrine, sur son ventre. Des yeux, il quêta un accord avant de toucher du bout de la langue la longue verge tendue. Il lécha, titilla puis engloutit  le sexe dressé et entreprit  une série de mouvements de haut en bas qui provoqua chez son partenaire son premier cri, son premier appel.   

La voix était rauque puis partait tout à coup dans les aigus. Quand il glissa une main entre ses cuisses pour atteindre l’entrée de son intimité, il le sentit se raidir et un cri s’étrangla dans sa gorge. Alors, il parla, rassura, câlina par petits mots, par onomatopées apaisantes.

Il pensait bien que son partenaire avait eu, comme lui, des aventures. Mais ce n’était pas pareil que se donner à quelqu’un qui comptait vraiment. C’était un peu comme une première fois. Alors, il se montra entreprenant mais patient.   

Les doigts d’une de ses mains s’aventurèrent dans l’étroit cercle de chair pendant que l’autre flattait le ventre dur, la virilité vibrante. Son regard ne le quittait pas et il lisait l’accord tacite dans les yeux de son vis-à-vis. D’ailleurs les appels se faisaient pressants :

«  Viens ! Viens ! Viens maintenant ! »  

Il se positionna, veillant à ce que son partenaire soit installé confortablement pour que le plaisir suive très vite l’intrusion douloureuse puis il guida son sexe durci dans l’étroite cavité. Un cri puissant retentit et il fut content d’avoir pensé à mettre sur la chambre un sort de silence. Il resta immobile un instant, laissant son partenaire s’habituer à sa présence puis il s’aventura plus loin, englouti, aspiré au fond d’une intimité chaude et accueillante.

En appui sur ses mains, il donna un premier coup de rein, guettant la réaction de son amant. Un cri rauque et un mouvement des hanches lui répondirent. Alors, il entama un va et vient d’abord lent puis de plus en plus rapide. Ce faisant, il effleura, toucha, frappa le point sensible, le lieu de tous les plaisirs.   

Le résultat fut immédiat et triomphante sa récompense. Son partenaire répondait à ses avances en bougeant ses hanches au même rythme. Ses yeux ne quittaient pas les siens. Son visage reflétait une joie insensée, il gémissait des appels, des mots incompréhensibles. Ses mains erraient dans ses cheveux, sur son dos.

Ce bonheur qu’il donnait, il le ressentait lui-même au plus profond de son corps. Son souffle se faisait sifflant, il sentait la sueur couler au creux de ses reins. Son cœur s ‘emballait et celui de son partenaire faisait de même. Ils atteignaient ensemble un point de non retour. Ils n’étaient plus que plaisir.  

A peine s’il entendit celui qui faisait maintenant partie intégrante de lui murmurer faiblement : 

« Je vais venir, je vais venir … «   

Et il le sentit exploser contre son ventre. Sa délivrance suivit de peu. Il donna encore quelques coups de rein puis il se retira et s’effondra sur l’autre corps, aussi épuisé que lui. Ils restèrent immobiles et muets pendant plusieurs minutes, attendant que le calme revienne, que leurs muscles se détendent, que leur excitation s’apaise.

Une tête posée sur une épaule se releva doucement, des yeux voilés s’éclaircirent, des sourires tendres se répondirent. Un doigt effaça deux larmes qui perlaient à des paupières. Un sortilège chuchoté rafraîchit leurs corps et les draps les enveloppèrent.   

Au creux d’un grand lit, deux amoureux un peu sonnés, encore étonnés de l’intensité du plaisir qu’ils venaient de partager, déjà alanguis, gagnés par le sommeil, deux jeunes hommes beaux comme des anges se murmuraient des paroles d’amour et des remerciements, ils échangeaient des baisers légers avant de s’endormir enfin, heureux, apaisés, serrés dans les bras l’un de l’autre.

  

 

                                
 
 
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