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L'or, l'argent et le cristal.
Par haniPyanfar
Harry Potter  -  Romance/Général  -  fr
15 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     32 Reviews    
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Premier septembre deux mille onze.

                                               

                                                      L’or, l’argent et le cristal.  

 Ceci n’est pas un spoiler du véritable tome 7. Vous pouvez lire même si vous n’avez pas lu la version française de «  Deathly Hallows ». J’ai changé les noms et les évènements. Certains personnages ne sont pas morts ( trop triste ), D’autres se sont mariés en dépit du bon sens. Enfin …

 Il y a juste quelques allusions mais ça ne tue pas le suspense et ce ne sont pas de vraies révélations. Vous pouvez vous lancer … Et n’oubliez pas les reviews si ça vous a plu et si vous voulez la suite.   

Auteur : haniPyanfar  

Déclaration : Les lieux et personnages appartiennent à jamais à Madame Joanne K. Rowling, mais comme je n’aime pas son épilogue, j’en ai  inventé un moi-même, pour mon plaisir et celui de celles et ceux qui viendront lire.  

C’est vrai quoi ! Elle est tristounette cette fin … Une si belle saga … finir sur un quai de gare … C’est désolant … C’est contraire à toutes les attentes des  fans … C’est mièvre …  Bon ! D’un autre côté, il faut penser aux enfants, aux ados boutonneux et aux nanas nunuches qui n’ont jamais entendu parler de lemon ou de yaoi.  

Alors soit ! Faisons comme dans les maisons bourgeoises. Cachons les secrets dans le coffre-fort lui-même dissimulé sous un banal tableau  du genre : « Nénuphars sur un bassin » ou « Les champs de lavande sur les collines de Pegomas ». Nous serons les seuls à savoir que sous l’image bien sage, bien lisse se cache une histoire d’amour hors du commun, celle d’un beau blond aux yeux gris et d’un beau brun aux yeux verts.

  Oui ! Déchaînons-nous !  Bousculons les conventions ! Soyons gais ! Heu … gays …Draco et Harry for ever !   

Alors, si vous n’aimez pas les histoires d’amour entre personnes du même sexe, passez votre chemin.   

Ou alors justement, lisez. Peut-être que cette histoire imaginaire vous ouvrira les yeux sur la vie réelle et qu’elle vous montrera que l’amour entre deux personnes, quel que soit leur sexe, c’est une belle chose, un éclat de lumière dans notre monde assombri par la pollution de l’air, de l’eau, de la nature et aussi et surtout, par la corruption des esprits par la haine, le racisme et la violence.   Vive l’amour d’où qu’il vienne ! Love et coetera !  Bonne lecture ! Enjoy !  

                                                     OoOoOoOoOoO  

Chapitre 1 : Premier septembre deux mille onze.

                            Treize années ont passé depuis la bataille finale.   

Il faisait très doux en cette fin d’été. L’air était léger, les rayons du soleil réchauffaient  la ville de Londres, son Tower Bridge sur la Tamise, son palais de Buckingham, son abbaye de Westminster et bien sûr, sa célèbre gare de King’s Cross.   

C’était une  belle  matinée. Des familles sorcières, joyeuses et affairées, poussant leurs chariots chargés de bagages et d’animaux en cage, traversaient le pilier de séparation entre la partie moldue de la gare et le quai 9 ¾  où  le Poudlard Express attendait ses jeunes voyageurs en soufflant des panaches de fumée blanche. C’était le jour de la rentrée et pour une fois, il faisait beau.  

Un jeune homme apparut, accompagné d’une fillette de onze ans. Il était mince, tout en muscles déliés. Il avait une démarche légère, on sentait en lui un sportif bien entraîné, un joueur de Quidditch sans doute, probablement un attrapeur.  

Son visage était souriant. Il avait l’air très jeune, peut-être même trop pour être le père de l’adolescente. Ses cheveux noirs, coupés assez court, dégageaient son front marqué d’une fine cicatrice presque invisible. Il avait des pommettes hautes et des lèvres rouges.  

Mais le plus étonnant, c’étaient ses yeux. Ils étaient verts, de l’exacte couleur de l’émeraude Muzo de Colombie, la plus limpide. Il y avait longtemps qu’il ne les cachait plus sous des lunettes. Un sortilège de bonne vue, appliqué par un excellent ophtalmomage, l’avait délivré de ce handicap dès qu’il avait commencé à faire du sport de haut niveau.   

Il était remarquablement beau avec son teint bronzé et ses vêtements seyants. Il portait avec élégance un jean assez serré et une veste près du corps. Il attirait irrésistiblement les regards des gens qui d’ailleurs le connaissaient tous et le saluaient en passant.  

«  Bonjour, Monsieur Potter. Content de vous voir. »  

«  Bravo, Potter ! Les Chevaliers de Larquebuz ont fait une magnifique saison !. »  

«  Harry ! C’est ta fille ? On dirait ta petite sœur ! »  

«  Salut, Griffondor ! Une nouvelle recrue pour notre Maison ? »  

Il répondait d’un mot, d’un geste, d’un sourire. Il avait l’habitude. Sa fille riait. Elle adorait son père et elle était fière de lui. Elle avait un fin visage ovale, un teint blanc et des cheveux roux mais pas du roux flamboyant  de sa mère Ginny Weasley, plutôt du roux écureuil de sa grand-mère maternelle, Lili Evans. Et elle avait les yeux de son père. Elle était jolie comme un cœur et ne s’en préoccupait guère.  

«  On est les premiers, papa. Tante Hermione et oncle Ron ne sont pas encore là. J’ai hâte de voir Xavier. J’espère qu’on ira tous les deux à Griffondor mais il dit qu’il préfèrerait aller à Serdaigle. Il plaisante, hein papa ?  

-- Peut-être pas,  Rosalba. Tu n’arrêtes pas de le taquiner.   

-- Mais il est toujours fourré dans ses bouquins. Il a déjà lu l’Histoire de Poudlard,  le livre des Sortilèges et Enchantements  et il a commencé l’étude des potions.   

-- Il ressemble à sa mère, tu le sais bien. Elle aussi a failli aller à Serdaigle. »

 L’adolescente fit une moue boudeuse. Elle aimait bien son cousin Xavier mais elle le trouvait trop sérieux. Elle préférait de beaucoup rire et s’amuser. Bien sûr, elle n’avait ouvert aucun livre mais elle avait appris à voler sur l’un des balais de son père et elle adorait sa baguette magique.  

Elle était allée acheter ses fournitures scolaires sur le Chemin de Traverse avec sa grand-mère Molly Wesley car son père était en Finlande pour un grand tournoi de Quidditch. Il lui avait parlé à son retour du stade extraordinaire construit au bord d’un lac. Les matchs se déroulaient au-dessus de la surface de l’eau et s’y reflétaient comme dans un miroir.   

La jeune sorcière avait essayé ses robes chez Madame Guipure, acheté ses livres à la librairie de Fleury et Bott, fait un détour par la boutique de farces et attrapes de ses oncles Fred-et-Georges et enfin, Molly et elle étaient entrées chez Ollivander.  

Le fabricant de baguettes l’avait tout de suite reconnue. Elle ressemblait beaucoup à son père et elle avait les mêmes yeux verts que lui. Il l’avait saluée d’un « Bonjour, Miss Potter » avec un aimable sourire. Puis il avait commencé à prendre ses mesures et à sortir des boîtes, les unes après les autres.  

Il avait eu l’air extrêmement surpris quand, après bien des essais, une baguette particulière avait choisie la jeune fille. C’était un modèle unique. Elle était en aubépine, ce n’était pas un bois courant et de plus son cœur était  formé de trois fils entrelacés, l’un d’or, l’autre d’argent, le troisième de cristal.   

Dès que Rosalba avait commencé à essayer des baguettes, celle-ci s’était agitée dans sa boîte, frappant doucement l’emballage jusqu’à ce qu’Ollivander la sorte et elle avait alors littéralement sauté dans la main de l’adolescente. Ollivander n’avait rien dit de ses particularités . Il était assez content de la vendre car elle dormait dans son carton depuis plus de trente ans.  

Cependant, il avait hésité. D’une part, la fameuse baguette avait été commandée par un mystérieux client qui n’avait pas donné son nom, mais finalement, personne n’était venu la chercher et elle  n’avait pas été payée d’avance.  

D’autre part, et il n’y avait aucun doute la-dessus, elle semblait destinée à Rosalba. Comme les félins qui choisissent leurs maîtres, la baguette d’aubépine avait choisi sa propriétaire et celle-ci en était très fière.  

Elle était aussi très fière de son animal de compagnie, un chat blanc aux yeux dorés qui pour l’instant dormait sur un coussin dans un panier fermé posé sur sa malle. C’était un cadeau de son oncle Bill et de sa tante Fleur qui était aussi sa marraine.   

Son père avait été étonné. Il pensait qu’elle prendrait un hibou, pourquoi pas une chouette des neiges comme Hedwige, le bel oiseau qu’Hagrid lui avait offert pour son onzième anniversaire et qui était morte de vieillesse quelques années auparavant.   

Sa fille avait vu sa photographie animée prise par Colin Crivey, le plus grand fan de Harry pendant sa scolarité et maintenant encore. Mais non, elle avait choisi un chat et l’avait appelé « Lancelot ».  

« Tu comprends, papa, Xavier veut un hibou. Ce n’est pas la peine que j’en ai un aussi. Il me prêtera le sien. Je veux un chat comme tante Hermione. Tu ne m’as jamais dit quel animal de compagnie avait maman … Un boursouflet ? Qu’est-ce que c’est ? Ah ! Cette petite chose en poils que j’ai vu dans la boutique d’oncles Fred-et-Georges ? C’est un jouet, pas un animal ! »  

Harry regardait sa fille d’un air à la fois heureux et mélancolique. Cette journée lui rappelait tant de souvenirs ! Que de chemin parcouru depuis vingt ans ! Que de joies ! Que de peines aussi ! Mais c’était la première fois que les enfants des élèves de septième année qui avaient participé à la guerre faisaient leur rentrée à Poudlard.   

Le château avait été restauré dans toute sa splendeur, rien ne rappelait la terrible bataille qui s’était déroulée dans ses murs et dans le parc. Comme chaque année, les quatre Maisons attendaient leurs nouveaux pensionnaires. Mais les rivalités entre elles s’étaient estompées au fil du temps, même entre Griffondor et Serpentard. Les bannières s’étaient unies pendant la guerre. Elles ne s’étaient pas séparées de nouveau après. Sauf bien entendu pour les matchs de Quidditch !   

Les professeurs étaient nouveaux eux aussi. Même Binns avait pris sa retraite. Harry savait que Neville Londubat envisageait de devenir professeur de Botanique dès que le poste serait libre. Pour le moment, il était chercheur dans une serre expérimentale du Ministère de la Magie. Il s’était marié avec Hannah Abbott à la surprise générale et leur fils Romulus entrait aussi à Poudlard cette année.   

Il y avait eu d’autres mariages inattendus : Théodore Nott avait épousé Padma Patil et Justin Finch-Fletchey sa jumelle Parvati. Luna Lovegood était la compagne de Seamus Finnigan mais refusait toujours le mariage malgré les demandes répétées de son compagnon et la naissance de leurs trois enfants.   

Il y en avait d’autres, Harry n’était pas au courant de tout, il avait beaucoup voyagé ces dix dernières années mais il avait vu Dimitrius Nott, Clarissa Finch-Fletchey et  Eléanore Finnigan-Lovegood monter dans le Poudlard Express. La vie avait repris son cours. Les blessures s’étaient refermées. La paix régnait sur le monde sorcier.   

Il n’y avait que de LUI dont on était sans nouvelles depuis la fin de la guerre. Qu’était-il devenu ? On le disait parti à l’étranger. Pourtant il n’avait rien à redouter. Il était de leur côté au moment de la bataille. Mais il avait disparu et son souvenir s’était presque effacé de la mémoire de Harry. Presque. Sauf dans des moments comme celui-ci.  

La brise légère rabattit soudain la fumée de la grosse locomotive rouge sur le quai  et quand elle se dissipa, Harry sentit son cœur s’emballer. A quelques pas de lui se tenait une apparition. Est-ce parce qu’il venait d’y penser ou était-ce un effet de son imagination ?   

Un homme magnifique était là, ses cheveux d’un blond presque blanc brillant sous le soleil. Il était élégamment vêtu d’un manteau trois quart en cuir noir, ouvert sur un pantalon très ajusté, noir lui aussi,  et sur une chemise verte qui faisait ressortir son teint pâle.   

A côté de lui se tenait un jeune garçon de onze ans qui lui ressemblait. Draco Malfoy, ancien Prince des Serpentards, était de retour. Leurs regards se croisèrent et ils s’écrièrent en même temps :  

«  Malfoy ! – Potter ! »  

Puis, malgré la foule qui les entourait, malgré le halètement de la machine, il y eut  une plage de silence. Un courant magnétique passa entre eux, effaçant tout autre présence. Ils étaient seuls au monde.   

Cela dura une seconde, une éternité. Ils revinrent sur terre quand une voix joyeuse, à l’accent typiquement américain, s’exclama :  

« Monsieur Potter ! Je suis si content de vous rencontrer ! Mon père m’a souvent parlé de vous ! »  

Il se passa alors une chose étrange, Draco Malfoy pâlit. Sa peau déjà d’un blanc laiteux devint presque diaphane, des veines bleues apparurent sur ses tempes et ses yeux gris s’élargirent, faisant ressembler son regard à deux petites flaques d’argent. Mais il garda un air impassible et dit en posant une main sur l’épaule du jeune garçon :  

«  Potter, je te présente mon fils, Jonathan. »  

Après une seconde de stupeur, Harry désigna l’adolescente qui l’accompagnait  et dit :  

« Voici ma fille, Rosalba. » 

 Puis ils se turent, restant immobiles, les yeux dans les yeux.   Jonathan fit un geste et dit : « Haï ! » à l’américaine mais Rosalba lui tendit la main et il la serra en s’inclinant un peu pour montrer ses bonnes manières. Les deux adultes étaient perdus dans leurs pensées.  

« Il n’a pas changé depuis Poudlard … Plus musclé sans doute … Il a l’air si jeune …  Il est seul ? Où est sa femme ? Et ses deux inséparables ?  … Ses yeux sont si verts sans ces horribles lunettes… »  

« Merlin qu’il est beau ! Quel homme magnifique ! Son fils lui ressemble mais qu’est-ce que c’est que cet accent ? D’où viennent-ils ? Cette blondeur … Tiens, il ne met plus de gel … »  

Sans s’apercevoir du silence de leurs parents, les adolescents discutaient déjà.

  « Tu connais mon père ?  

-- Oui, je l’ai vu jouer au Quidditch à Baltimore. C’était mon premier match. Père m’expliquait le rôle de chaque joueur. Il m’a dit que c’était le plus rapide attrapeur du monde. Son équipe a écrasé la nôtre mais ça n’avait pas d’importance. C’était vraiment  magnifique.   

-- Tu viens des Etats-Unis ? Il n’y a pas d’école de Sorcellerie là-bas ?   

-- Si, mais père veut que j’aille à Poudlard, comme lui.

--Tiens, voilà justement mon cousin Xavier avec  ses parents, les amis de papa. Oh ! Son hibou est superbe. »   

Les Weasley venaient d’apparaître. Xavier, un adolescent aux yeux très bleus et aux cheveux bruns ébouriffés,  poussait un chariot chargé d’une malle et d’une cage renfermant un hibou moyen duc aux plumes blanches et noires et aux yeux dorés. 

Ron tenait par la main un autre garçon plus jeune et Hermione portait une petite fille qui regardait partout avec de grands yeux étonnés. Ces deux-là par contre étaient roux comme leur père.   

C’est la réflexion que se fit Draco quand il vit apparaître la famille Weasley. Il sourit intérieurement de leur air stupéfait. Mais ce fut d’un ton froid qu’il les salua d’un :  

«  Weasley . Granger. »  

Harry et Ron rougirent en même temps. Le Serpentard n’avait pas changé, il était toujours aussi distant. Mais Hermione sourit. Les grands airs Malfoyens ne l’impressionnaient plus. Elle dit :  

« Bonjour, Malfoy. Je ne m’appelle plus Granger mais Weasley. Tu n’as pas oublié Ronald, mon mari, je pense, et voici nos enfants, Xavier, Philippe et Bérénice. C’est ton fils ? ajouta-t-elle en désignant le bel adolescent blond et souriant.  

-- Heu … oui. Je vous présente Jonathan Malfoy. »  

La petite tirade d’Hermione avait un peu estomaqué Draco. L’ancienne Griffondor avait du répondant. Mais ces retrouvailles étaient inattendues et aucun des adultes ne savait trop comment se comporter vis à vis des autres. Les enfants n’avaient pas ces problèmes. La petite fille glissa des bras de sa mère et se dirigea  vers la cage du chat.  

«  Ze veux le caresser ! Ze veux le prendre ! Ouvre la cage, Zalba !. »  

Tout le monde se mit à rire devant son minois extasié. Même Draco se permit un sourire et l’atmosphère se détendit aussitôt. Harry  souleva la petite et entrouvrit la porte de la cage.  

« Ne le réveille pas, Bérénice. Il va bientôt être l’heure du départ. Caresse-le tout doucement. »  

Pendant ce temps, Jonathan et Rosalba admiraient  le hibou, immobile sur son perchoir.  

« Comment l’as-tu appelé, Xavier ? Oh non ! Pas Pigwidgeon !  

-- Mais non voyons ! Il s’appelle Démosthène.  

-- Où as-tu été chercher un nom pareil ?  

--C’est celui d’un ancien homme politique grec.  

-- Je me disais aussi … Et toi, Jonathan, as-tu un animal de compagnie ? »    

Le jeune garçon lui fit un clin d’œil. Il repoussa un peu l’encolure de son tee-shirt et sortit un sac de toile attaché autour de son cou par un cordon. Son père le regarda d’un air mécontent.  

«  Je t’avais dit de le laisser à la maison.  

-- Je ne peux pas, père. Il mourrait si je l’abandonnais. Allez, Oscar, montre-toi. »  

La tête d’un serpent apparut en haut du sac. Il sortit sa langue fine et siffla. Harry éclata de rire. Les autres le regardèrent avec des yeux ronds. Draco eut le temps de penser :  

« Il est encore plus beau quand il rit … »  

Mais Harry parlait à Jonathan :

  « Je crois qu’il n’aime pas le nom que tu lui as donné. Il vient de te dire son nom véritable. Il s’appelle – Sssssss LLLiiiiii Sssui ZzzzZ – , cela veut dire à peu près  –  Glisser sur le Sable Sec --. C’est du Fourchelangue, ajouta-t-il d’un air un peu gêné. Cela fait longtemps que je n’ai pas parlé avec les serpents. »  

Jonathan poussa un cri de joie.  

«  Vous avez compris ce qu’il a dit ? C’est son nom ? Vous parlez Fourchelangue ? Oh ! Apprenez-moi, je vous en prie. Je voudrais tant savoir s’il est heureux avec moi. Comment s’appelle-t-il ? Ssss … Oh ! Répétez … S’il vous plaît !  Je l’aime tant …   

-- N’ennuie pas Monsieur Potter avec ces bêtises, Jonathan, dit Draco d’un ton sévère. Je ne sais pas si tu as le droit d’emporter ton serpent à  Poudlard. Autrefois, seuls les chats, les hiboux et les crapauds étaient autorisés.   

-- Mais plus personne n’a de crapaud maintenant, intervint Hermione. Si ce serpent est apprivoisé, il sera le bienvenu dans la Maison Serpentard.  

-- Je ne sais pas dans quelle Maison j’irai, reprit Jonathan, mais Serpentard me plairait bien. Monsieur Potter, je vous en prie, apprenez-moi son vrai nom.  

-- Il te l’apprendra lui-même. Tu n’as qu’à l’écouter avec ton cœur.     

-- Parlez-lui encore. Est-il heureux ? C’est tout ce que je souhaite savoir. »    

Harry regarda Draco, celui-ci fit un geste d’assentiment et une petite conversation sifflée s’engagea.  

« Il est content de vivre avec toi. Il te remercie de lui avoir sauvé la vie. Il aime ta chaleur quand tu le tiens contre toi.. Si tu pouvais lui donner un peu de lait de temps en temps, il adore ça. »  

Les trois têtes enfantines, la blonde, la brune, la rousse, se rapprochaient autour de Harry et du serpent. Les adolescents étaient ravis, les adultes charmés, même le bel homme blond qui perdait peu à peu son air distant.  

Tout à coup, deux grands chariots passèrent sur le quai pendant qu’une voix venant de nulle part claironnait :  

« Les bagages dans le premier chariot, les cages avec les animaux dans le deuxième . Montez dans les wagons, il reste cinq minutes !!! »  

Jonathan remit rapidement le sac avec le serpent sous son tee-shirt.  

« Je n’ai pas de cage, dit-il avec embarras. Et je n’aime pas laisser Os … heu …Ssss tout seul.  

-- Aucune importance, dit Rosalba. Tâchons de trouver un compartiment pour nous trois. Tu nous raconteras son histoire et nous essayerons d’apprendre son nom. »     

Il y eut des embrassades et Harry fut surpris de voir Malfoy serrer son fils dans ses bras. Il n’avait jamais vu le Serpentard si démonstratif.  

«  Envoie-moi de tes nouvelles au château. Demande aux autres comment faire avec les hiboux de l’école. Je t’en enverrai un avec ta nouvelle baguette magique dès qu’Ollivander aura fini son travail. Au revoir mon fils. Je t’aime. »  

Draco avait chuchoté ces mots à l’oreille de Jonathan, puis il l’embrassa et le lâcha. L’adolescent avait les larmes aux yeux.  

« Un Malfoy ne pleure pas, murmura Draco.  

-- Si, quelquefois », répondit le jeune garçon en essuyant ses joues d’un revers de main.  

Xavier passait des bras de son père à ceux de sa mère, tiré d’un côté par son frère et de l’autre par sa sœur qui disait avec des sanglots  plein la voix :  

« Ze veux pas que tu t’en vas, Savier … Ze t’aime, tu sais …  

-- Tout ira bien, papa… Ne t’inquiète pas, maman … Ne fais pas trop de bêtises, Philippe … Je t’aime aussi, mon bébé … »  

Rosalba s’était jetée au cou de son père.   

« Sois sage, ma chérie. N’ennuie pas trop ton cousin  J’attends un hibou dès demain. Je t’aime.      

-- Moi aussi, papa. J’aurai de tes nouvelles par la Gazette du Sorcier, comme d’habitude. Noël arrivera vite. A bientôt ! »  

Les grandes roues de la locomotive rouge patinèrent un peu, un  nuage de fumée blanche sortit de la cheminée, le train s’ébranla, emmenant avec lui ses jeunes  passagers qui faisaient aux fenêtres un dernier signe à leurs parents émus, demeurés sur le quai de King’s Cross. Une nouvelle vie commençait, pour les uns comme pour les autres.   

Pendant que le Poudlard Express s’éloignait, ceux qui restaient passaient par petits groupes la barrière entre les deux mondes. Ron pensait que la maison allait être bien vide sans son fils aîné mais le second se rappelait déjà à son bon souvenir.  

« Papa, j’y vais quand, moi, à Poudlard ? »  

Tenant la fillette par la main, Hermione dit à Harry :  

«  Tu viens déjeuner à la maison dimanche prochain ?  

-- Impossible. Nous sommes en pleine préparation de la Coupe Inter Celtique. Je pars en Irlande dans trois jours. A bientôt.  

Harry se dirigea vers le pilier de séparation mais avant de traverser, il se retourna et fit un signe d’adieu à Draco qui n’avait pas bougé. Tous les deux pensaient presque la même chose.  

« Quelle étrange rencontre ! C’est bizarre de le revoir comme ça, sur un quai de gare … En tous cas, nos enfants ont l’air de mieux s’entendre que nous. C’était si bête, cette rivalité constante … J’aimerais  le revoir … »

 L’un des deux pourtant avait la gorge serrée. Le choc avait été violent  pour lui. Car un souvenir lui taraudait le cœur. Un souvenir lointain … Une étreinte … Des bras qui se referment … Un baiser … Un seul et unique baiser échangé … juste avant la bataille … Un souvenir qui l’habitait encore alors que LUI ne semblait pas s’en rappeler

…                      

 
 
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