Crédits : L'univers original ainsi que les principaux personnages appartiennent à Eoin Colfer. Seul le personnage de Rose Hind est sorti de mon imaginaire tordu.
« Ashes to ashes, dust to dust »
Prologue
L'Amour.
Obsession de toute une vie. Source de bien des malheurs et stupidités ; promesses dégoulinantes de sucre d'orge et de guimauve rose, hypocrisies, larmes, coeurs brisés. L'Amour n'est pas éternel, il est faux, souvent sans retour.
Qu'en est-il de la Haine ?
La Haine est la vérité. La Haine qu'on éprouve envers quelqu'un nous est toujours rendue ; car haïr est la spécialité de l'être humain. La Haine ne connaît aucun obstacle, la Haine est immortelle. Elle permet de dévoiler enfin tout le fiel, tout le désir de sang et de chair, toute la cruauté qui sommeille en chaque être humain. Elle donne toujours ce qu'elle promet : un puits sans fond de joutes verbales, de désir et de répulsion, de batailles violentes, d'humiliations, de nuits d'insomnies à songer aux mille tortures envisageables pour l'objet de cette passion enragée. Elle est des milliards de fois plus forte, plus réelle, plus incandescente que l'Amour. Elle est le seul, unique et véritable Amour.
Cela, Artemis Fowl II l'avait compris depuis bien longtemps. Il savait que les émois de l'Amour n'étaient qu'une illusion, une pâle copie de la passion inspirée par la Haine.
Il découvrit ce secret soigneusement gardé lors de sa dixième année d'existence ; le point de départ de son assimilation de cette réalité fondamentale fut le jour où il rencontra une trentenaire borgne, fanatique religieuse et pédophile. |