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au 31 Mai 21 :
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Parler d'nos vies.
Par Kendall-R , Naoky
Harry Potter  -  Romance/Amitié  -  fr
18 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 11     Les chapitres     19 Reviews    
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Chapitre 11

Bonjour à tous !
Et nous voila déjà avec le chapitre 11, beaucoup d’entre vous ont réclamé des chapitres plus longs, vous voila servi avec celui là ! (ils ne seront pas tous de cette longueur désormais en revanche et nous en sommes désolées).

Bonne lecture à vous ~

Coécriture Naokyy/Kendie | Les personnages ne sont pas à nous | correction par Grimm

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Harry venait de quitter l’appartement de Draco Malfoy. Il avait descendu les escaliers après avoir salué son ancien ennemi. Puis, il s’était dirigé vers un parc non loin de là et s’était avachi sur un banc, les yeux rivés sur le ciel.

Quand il avait pris la décision de se rendre chez sa Némésis ce matin-là, il ne s’était pas imaginé qu’il aurait une discussion aussi étrange avec le blond. Quand la guerre avait débuté ce soir-là à Poudlard, Harry avait compris que Malfoy n’était pas quelqu’un de foncièrement mauvais. Que sa conduite des six années précédentes n’était que le miroir d’une éducation donnée par un père trop froid et trop penché sur les désirs de son maître. Mais pour quelle raison ce serait aux enfants de continuer une tâche que leurs parents ont entrepris mais à laquelle ils n’adhérent pas ? Harry s’était énormément demandé si son ennemi juré avait reçu la marque des ténèbres avant la grande bataille mais il n’avait jamais eu de réponse à ses questions. Il espérait que non, pas parce qu’il pourrait être tranquille maintenant mais parce qu’un adolescent de dix-sept ans n’avait pas à subir ce genre d’atrocité. Mais Malfoy était plus fort que ce que le survivant avait pu penser en cette période-là. Pour lui, la fouine avait toujours été un lâche. Un homme qui ne pouvait même pas se rebeller contre ses parents pour évincer l’homme-serpent de la surface de l’univers. L’ordre du Phénix aurait été heureux de l’accueillir. Un peu méfiant au début, comme pour Snape, mais finalement satisfait. Aujourd’hui, il avait appris que Draco était loin d’être le lâche qu’il avait prétendu être à l’époque. Ou alors, il avait mûri ?

Aujourd’hui, il avait découvert quelqu’un de différent. Quand il était entré dans l’appartement du blond, il n’avait pas senti beaucoup de magie. Enfin, il avait vécu toute son enfance dans une famille moldue qui lui faisait faire le travail de la femme de ménage. Il connaissait les petites manies qu’avaient ceux-ci quand ils faisaient le ménage et la vaisselle. Et, ces petites manies, il les avait retrouvés chez son ancien camarade de classe. C’est pour ça qu’il n’avait pas pensé à un mensonge de sa part. Malfoy lui avait semblé plus mûr, plus posé. Pourtant, au fond de ses yeux gris, Harry avait pu entrevoir de l’agacement et de la douleur. Le brun baissa la tête pour observer deux enfants jouer au loin. Ça faisait six ans que le blond n’avait pas mis un pied en Angleterre. Six ans qu’il avait abandonné derrière lui ami et famille, tradition et protocole. Et aujourd’hui, il revenait. Et il était complétement différent. Harry s’était attendu à recevoir des réflexions et des piques sur la manière dont le ministère était géré, mais non. Il n’avait trouvé qu’un homme aussi fatigué que lui par toutes ces manières. Harry avait été agréablement surpris par l’homme qu’était devenu Draco Malfoy. Il semblait avoir eu une vie bien remplie et pleine d’aventure et il l’enviait pour ça.  Il rêvait d’aller partout dans le monde pour apprendre et sortir de cette routine monotone et meurtrière. Il aurait aimé être ami avec lui, il aurait mille questions à lui poser sur les choses qu’il a pu faire depuis son départ. Malheureusement, Harry Potter et Draco Malfoy ne sont pas fait pour s’aimer à la base. Nés dans deux camps que tout oppose, pourquoi auraient-ils été amis ?

Mais maintenant, tout pouvait changer. Harry se leva et transplana jusqu’à l’entrée du ministère après quoi il retourna à son bureau. Mais avant d’y arriver, il fut arrêté par son supérieur qui le convoqua immédiatement dans son bureau.

« - Que puis-je pour vous Monsieur Langdon ?
- Vous êtes en retard Monsieur Potter, je peux savoir ce qu’il se passe ? Ce n’est pas la première fois.
- Je suis navré, j’ai rendu visite à l’un des sorciers que Henry est allé visité cette semaine. Il a été particulièrement impoli avec lui et je me suis dit que je devais lui présenter des excuses.
- En quel honneur ? Vous n’allez pas présenter des excuses à la totalité des personnes que vos collègues bousculent un peu.
- Non Monsieur, mais je devais le faire pour celui-ci.
- Qui était-ce ?
- Permettez-moi de taire son nom, Monsieur.
- Vous savez, il me suffit de demander à Henry quel sorcier il a un peu tourmenté et j’aurais son nom.
- Alors faites le, si c’est si important, mais je pense que ce n’est qu’un détail. Le souci est que nos équipes n’ont pas à agir ainsi avec nos concitoyens.
- Je ne peux pas avoir le nez sur toutes les interventions Monsieur Potter !
- Non mais vous pouvez réprimander quand on vous le rapporte.
- Je prendrais les mesures nécessaires. Quant à vous, ne soyez plus en retard ou vous serez envoyé dans les bureaux du bas !
- Bien Monsieur.
- Vous pouvez disposer.
- Bonne journée Monsieur. »

Harry quitta le bureau et soupira. Il avait été à deux doigts de démissionner mais il devait tout de même garder ce travail. L’héritage de ses parents n’était pas infini et il avait une femme à entretenir. Il retourna à son bureau où il vit Jacynth. Il lui sourit doucement et flatta son pelage d’une caresse avant de s’asseoir pour parcourir la lettre des yeux. Ses soupçons se faisaient de plus en plus pressants.

Et si son illustre inconnu n’était autre que Malfoy ? Il avait aperçu ces lettres sur la table de son appartement. Alors bien sûr, ce n’était pas une preuve mais… Il avait de plus en plus de mal à croire aux coïncidences. Il avait déjà des doutes auparavant mais les récents événements l’avait fait sombrer un peu plus dans cette perspective. Il soupira légèrement et observa le parchemin avec un petit sourire. Mais il n’avait pas envie d’arrêter de lui écrire. Il adorait ces échanges et il ne voulait qu’en savoir plus sur cet étrange correspondant. Et puis, s’il n’était pas Draco Malfoy, il serait un peu con. Alors il reprit sa plume et écrit.

« Cher vous,  

Ne vous excusez pas, enfin ! Vous avez le droit d’avoir une vie, même si j’aurais préféré qu’elle soit plus heureuse que ce que vous avez vécu. Sortir était effectivement une bien meilleure idée que de finir ivre. Je suis sûr que ça ne vous va pas, en plus.

Je ne lui ai pas encore parlé… C’est idiot mais j’ai préféré aller voir un vieil ennemi pour discuter plutôt que de rendre visite à mon meilleur ami. Je suis pathétique. J’irais ce soir. Je pense que je peux gérer ça. Je verrais si j’arrive à parler à ma femme dans la semaine… Je ne sais pas si revoir cet homme a bousculé mes perspectives mais j’ai l’impression qu’il a eu une vie bien remplie et pleine de choses incroyable. Je veux pouvoir vivre ça moi aussi. Et, qui sait, trouver le grand amour. »

Il observa ces derniers mots. Le grand amour, hein ? Il avait aimé Ginny sincèrement pendant deux années mais depuis leur mariage, ça n’était plus le cas. Et la pauvre jeune femme subissait le fait de ne plus être aimée jour après jour. Il se demanda ce qu’était vraiment l’amour. Pouvait-on aimer un homme ? Ou seulement les femmes ? Une seule personne ou plusieurs à la fois ? Il n’était sûr de rien. Il ne savait pas. Après tout, personne ne lui avait jamais enseigné ce genre de chose puisque son oncle et sa tante étaient persuadés qu’il finirait seul jusqu’à la fin de ses jours. Alors l’amour était encore un domaine trop vaste pour lui.

« Enfin je parle d’amour mais je n’y connais pas grand-chose. Vous avez aimé, vous ? »

Et une question indiscrète, une.

« Pardonnez ma curiosité, je ne sais pas tellement de quoi je parle alors je me renseigne. Et vous êtes la seule personne à qui je peux poser cette question.

Je suis sûr que vous trouverez quelque chose à faire, vous devez bien avoir un talent caché ? Dans quel domaine êtes-vous doué ? Après, vous n’êtes pas obliger de vous y mettre dans les dix minutes qui suive mais réfléchissez-y petit à petit. Ça ne vous coûte pas grand-chose. Et je serais ravi de lire les projets que vous aimeriez accomplir. Ça m’intéresse énormément. »

Lui aussi, il aimerait faire des projets. A la fin de la guerre, il aurait pu être joueur professionnel de quidditch, il aurait pu ouvrir une boutique sur le chemin de traverse ou simplement faire quelque chose d’inédit. Mais non, il avait encore une fois suivi la voie que tout le monde attendait de lui et était entré au bureau des Aurors. Mais pourquoi avait-il laissé les autres dicter sa vie ?

« Je me suis fait sermonner ce matin, je suis arrivé en retard. J’avais envie de poser ma démission. Même mon travail ne m’intéresse plus. Mais je ne sais plus quoi faire d’autre. Alors je pense que je vous comprends un peu. Réfléchissons à tout cela ensemble, si vous voulez.

Quant au fait que vous soyez un sorcier… Je ne sais pas, mon oncle et ma tante recevaient bien des hiboux alors qu’ils étaient moldus, je pense que n’importe qui aurait pu le faire. Et puis, le principe de la lettre anonyme étant qu’il n’y a pas d’adresse, je pense que je ne me serais pas poser la question moi-même… Enfin, je suis certainement trop naïf.

Bonne journée à vous, je l’espère ! »

Il allait mettre la lettre dans l’enveloppe quand il se rappela de la dernière phrase. Alors, à la hâte, il rouvrit le parchemin et écrivit un simple « PS : Qu’est ce qui serait avec grand plaisir ? » avant de donner l’enveloppe à la chouette. Puis, Jacynth s’envola. Il envoya une note à Hermione pour lui dire qu’il passerait chez eux ce soir.

Le reste de la journée se déroula sans encombre. Harry fit quelques comptes rendus qu’il soumit à son chef et finit par voir arriver l’heure de rejoindre son foyer. Au moment même de partir, il attrapa un morceau de parchemin qui traînait là et rédigea ces quelques mots, la main tremblante.

« Bonsoir Malfoy,

Tu vas trouver cette lettre étrange mais qu’importe, je tente ma chance.
J’aimerais t’inviter à dîner chez moi dans la semaine ou quand tu auras un moment de libre. Il faut que je vois avec Ginny quand elle ne travaille pas.

Je sais que, de ma part, cela va te paraître étrange mais j’avais envie de discuter avec toi. Tu as changé et j’aimerais voir si on peut s’entendre maintenant que tout est terminé.

Je comprendrais que tu refuses.
Harry. »

Il avait hésité toute la journée à écrire ce mot. Il ne savait pas tellement comment cela pourrait se terminer alors il avait repoussé l’échéance. Mais il devait essayer. Après tout, ils avaient peut-être plus de point commun qu’ils ne le pensaient. Jacynth n’étant pas revenue il utilisa un des hiboux du ministère pour envoyer la lettre à l’adresse de Draco. Puis il quitta les bureaux pour transplaner jusqu’au cottage des Weasley. Le cottage qu’ils s’étaient offert n’était pas une villa ancienne mais elle était chaleureuse, à l’image du Terrier à la grande époque. C’était une maison à un seul niveau mais qui s’étendait sur la longueur. Lorsqu’on entrait, on tombait sur un petit salon aménagé par le couple avec des canapés et des tables basses. Même une télévision était présente dans un coin, lubie d’Hermione qui voulait garder un minimum de contact avec le monde Moldu. Après, un long couloir partait sur la droite. Tout de suite on avait la cuisine, aussi vivante que le salon, et quatre portes. Deux chambres, un petit bureau et une salle de bain. C’était une maison ou il était agréable de venir passer quelques jours. Même si Harry la boudait depuis presque quatre ans. Un soupire s’échappa de ses lèvres et il vint frapper à la porte. C’est Ron qui lui ouvrit. Harry tenta un sourire et son ami le toisa du regard, on pouvait aisément comprendre que le rouquin en voulait à son meilleur ami pour ces années de silence.

« - Tu n’es pas ivre cette fois. »

Harry grimaça et détourna le regard. Touché. Il n’aurait pas pensé que son ami soit aussi dur, même s’il le méritait !

« - Non, je suis sobre. Hermione est là ?
- Non.
- Elle ne t’a pas prévenu… ?
- Si. »

La rencontre commençait bien pour le brun. Celui-ci observa Ron d’un air peiné et passa une main dans son épaisse tignasse, cherchant de quelle manière entamer la conversation. Après un silence pesant de quelques secondes, il prit de nouveau la parole.

« - C’est toi que je veux voir de toute façon. Je peux entrer ?
- Je t’en prie.
- Merci. »

Il passa devant son ami et retira son manteau, le posant sur le dossier d’un siège. Ron travaillait dans la boutique de George sur le chemin de traverse. Après la guerre, ce dernier n’a pas voulu arrêter ce qu’ils avaient construit avec son jumeau. Même si celui-ci était décédé, Weasley, Farces pour sorciers facétieux devait continuer de vivre. Ils se l’étaient promis avant que tout cela ne commence. Alors, Ron avait proposé de l’aider et ils avaient continué de faire marcher la boutique ensemble.  Et ça marchait plutôt bien. Enfin, il n’était pas devenu les hommes les plus riches de la terre mais entre ce travail pour Ron et le poste d’Hermione au ministère, on pouvait aisément dire qu’ils avaient un niveau de vie un peu meilleur que ce qu’avaient pu vivre Arthur et Molly. Serait-ce toujours le cas lorsqu’ils auraient des enfants, seul l’avenir nous le dira. Harry se sentait bien dans cette maison, ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé. Alors, un sourire étira timidement ses lèvres et il se tourna vers son ami, une main posée sur sa nuque.

« - Je crois que j’ai besoin de te parler.
- Tiens, tu as besoin de moi maintenant ? lâcha le rouquin d’un ton froid.
- Ca suffit Ron. Je sais que j’ai été détestable mais soit adulte et parle avec moi s’il te plaît. Rétorqua le survivant sur le même ton.
- C’est à moi que tu dis d’être adulte ?! Alors que tu n’es pas fichu de t’assumer !
- Si tu voulais me blesser tu as réussi, content ? Tu vas te calmer maintenant ? Demanda-t-il d’une voix lasse. »

Oui, il était blessé. Il savait que Ron était une tête brulée mais il pensait qu’il pouvait lui parler. Même s’il comprenait la colère qui résidait dans le cœur du cadet des Weasley, c’était douloureux qu’il lui réponde sur ce ton. Alors qu’il venait simplement tenter de se racheter. Il ne blâmait pas Ron, loin de là. Il aurait surement réagi de la même manière. Mais ça faisait mal.

« - Je sais que je n’aurais pas dû agir ainsi, on m’en a fait prendre conscience récemment, mais j’avais mes raisons… Aussi futiles soient-elles à tes yeux.
- Je t’écoute. »

Harry sembla surpris. Ron était quelqu’un qui avait toujours été aussi borné qu’une mule. Il se souvenait encore de l’épisode du tournois des trois sorciers où son meilleur ami lui avait tourné le dos pendant près de deux mois parce qu’il l’accusait d’avoir participé sans lui. Mais, il n’y avait visiblement pas que Malfoy qui avait changé, Ron avait aussi mûri loin du regard de son ami. Était-il le seul qui était resté loin derrière et qui avait régressé ?

« - Je… J’ai l’impression de vivre une vie qui n’est pas la mienne. J’ai suivi les directives de tout le monde après la guerre. Toi, tes parents, Hermione, Neville, Luna… J’ai fait ce que tout le monde attendait de moi. Je suis devenu auror, j’ai épousé Ginny. Mais je ne suis pas heureux…
- Pourquoi tu l’as épousée si tu ne l’aimais pas ? Questionna Ron assez sèchement.
- Parce que c’est ce qui me semblait le mieux à ce moment-là. Elle était celle que j’avais aimée pendant plusieurs mois avant la guerre et je pensais que je l’aimais toujours. Mais je me suis rendu compte que non. Et je nous ai enfermés dans une monotonie qui ne me plaît pas. Et je ne pense pas qu’elle soit heureuse non plus. Si j’ai été odieux avec toi et tes parents c’est parce que j’ai reporté la faute sur vous. Parce que je me suis dit que c’était votre pression sur mes épaules qui m’avait fait céder à tout ça.
- C’est un peu facile !
- Je sais. Je sais que ce n’est pas votre faute Ron. Mais j’étais dans une période où j’étais à moitié dépressif. Je ne savais pas quoi faire pour me sortir de cette situation. J’avais peur de vous perdre tous en divorçant alors je n’ai rien fais. Ca fait quatre ans que je subis ce genre de chose constamment. Je sais que je suis un lâche et un connard de premier ordre… Mais je viens m’excuser et demander pardon. Je ne viens pas entamer une nouvelle guerre. »

Harry avait volontairement été virulent. Il voulait que Ron comprenne qu’il voulait changer de vie et reprendre sa relation d’antan avec lui. Le rouquin toisa son ami pendant un moment et finit par soupire.

« - Qu’est ce qui t’a fait bouger ? »

Harry rougit légèrement et détourna un peu le regard. Il pesa un instant le pour et le contre.  Il n’avait pas prévu d’en parler à son ami mais il ne voulait pas lui mentir. Il ne voulait pas qu’ils puissent à nouveau se disputer plus tard.

« - Je… J’ai écrit une lettre. Avoua-t-il finalement en posant son coude sur l’accoudoir et son menton sur son poignet.
- A qui ?
- Je sais pas.
- Pardon ? Te fous pas de moi Harry !
- Je ne plaisante pas ! J’ai envoyé une lettre anonyme à quelqu’un que je ne connais pas.
- Et quelqu’un t’as répondu ?
- Oui…
- T’as préféré te confier à un inconnu qu’à ton meilleur pote… souffla-t-il en baissant les yeux, la voix faible. »

C’était injuste pour le rouquin, c’était certain. Mais dans la situation de Harry, il n’aurait pas pu lui en parler. Il n’en aurait pas été capable.

« - J’avais peur que tu me juges et que tu ne m’en veuilles de rendre Ginny malheureuse.
- Tu me connais donc si mal ?
- Je crois que je ne connais plus personne, pas même moi… »

Ron eut un soupir et l’observa.

« - Et cette personne, tu sais qui c’est maintenant ?
- Toujours pas. Mais j’aime lui parler.
- Tu vas continuer ?
- Oui. J’ai besoin de nouvelles rencontres, ça ne peut me faire que du bien… Je vous adore mais je crois qu’il faut que je m’aère. Ça devient vital.
- Et Ginny ?
- Je vais la quitter. Ça ne peut plus durer Ron…
- Je comprends… Tu viendras toujours chez nous hein… ?
- Si on veut de moi, oui. J’irais m’excuser auprès de tes parents, aussi.
- Ils ne t’en veulent pas tu sais… Ils ont vu que tu allais mal, tout le monde l’a vu. Ils s’inquiètent pour toi comme si tu étais leur propre fils.
- C’est rassurant. Merci. »

Harry sourit doucement au rouquin qui en fit autant. Hermione venait de rentrer lorsque Ron envoya un coussin dans la tête de son ami, scellant de nouveau leur amitié. Elle leva les yeux au ciel avec un petit sourire… « Les garçons. »


 
 
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