Héhé petit à petit les chapitres deviennent de plus en plus longs et de plus en plus dans l'intrigue ! Qu'en pensez vous?
Toujours une coécriture avec Kendie/Les personnages ne nous appartiennent pas/Merci à Grimm notre petite correctrice
Bonne lecture !
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Ai-je besoin de vous raconter de nouveau le début de la journée du grand Harry Potter ? Rapidement alors. Après avoir envoyé Jacynth, le survivant s’était étalé sur son lit sans une once de grâce et s’était endormit. C’est Ginny qui l’avait réveillé le lendemain. Il s’était apprêté et avait filé au bureau sans manger. Mais, vers onze heures, il était descendu pour acheter un pain au chocolat tant il s’agaçait d’entendre son estomac crier famine. C’est là qu’il l’avait vu.
Traversant le grand couloir du ministère, Draco Malfoy se pressait de rejoindre la queue des personnes venant demander un logement. Le voir ici étonna Harry mais il le détailla rapidement. Il était toujours aussi beau mais son expression avait quelque peu changée. Comme s'il était plus assuré. Le salut poli de son ancien ennemi le sorti de sa rêverie et il le lui rendit. Si cet échange avait été pour le moins étrange, il ne s’en formalisa pas. C’était Malfoy après tout. Ce qui le fit le plus tiquer, c’était le fait qu’il vienne demander un logement ici. N’avait-il pas un magnifique manoir qui ne demandait qu’à être ravivé ? Était-ce réellement juste d’abandonner cette majestueuse bâtisse uniquement parce que des personnes peu scrupuleuses en avait fait n’importe quoi… ?
Il remonta avec son pain au chocolat jusqu’à son bureau et il envoya une note à Hermione. Il voulait déjeuner avec elle. Treize heures dans un petit restaurant moldu à l’écart de leur lieu de travail. Il grignota sa viennoiserie tout en rédigeant des rapports, las. Il réfléchit à la lettre qu’il avait envoyé la veille. Elle n’était pas très glorieuse dans ses souvenirs. Mais il se rappelait que cet illustre inconnu lui avait conseillé de quitter sa femme et son ennui. Et il y pensait de plus en plus sérieusement. Il se demandait s’il ne pouvait pas racheter la demeure des Malfoy, ou quelque chose de similaire. Godric’s Hollow lui pesait. C’était un tout avec sa vie actuelle mais il n’en pouvait plus de vivre dans cet endroit.
Hermione lui confirma leur rendez-vous et, quand l’heure fut venue, il rejoint le lieu du rendez-vous. La jeune femme l’attendait devant la porte. Elle portait un tailleur bleu foncé et ses cheveux étaient relevés sur le haut de sa tête en un chignon élégant. Personne ne pouvait douter de son poste à présent et Harry était très fier d’elle. Il l’étreignit gentiment et lui ouvrit la porte. Ils s’installèrent à une petite table à l’écart de la salle et il prit des nouvelles de Ron.
« - Je suppose que tu n’es pas ici pour me parler de Ron, Harry, Lança la jeune femme d’un air qui voulait dire qu’elle avait tout compris, raconte-moi ce qui te tracasse. - Tu ne perds pas de temps. - Je te vois sombrer jours après jours. Ta prestation hier soir était très intéressante d’ailleurs. »
Il grimaça. Il ne se rappelait que peu de cette soirée. Il observa le visage pourtant serein de son amie et soupira longuement. Comment débuter cette discussion logiquement ?
« - Je suis désolé pour hier, je me suis laissé aller. - Ce n’est pas à moi que tu dois t’excuses tu sais, mais auprès d’Arthur et Molly. Ils avaient l’air très déçu. Tu as des problèmes, Harry ? - On peut dire ça, oui… - Mais pourquoi tu ne nous en as pas parlé ! On est amis enfin, arrêtes de t’enfermer dans ton univers. »
Il leva les yeux vers elle et allait répliquer quand il fut interrompu par le serveur. Il passa commande pour lui-même Hermione enchaînant avec son repas. Puis, elle reporta un regard inquiet sur le brun.
« - Calme-toi Mione. Mon souci n’a rien de vital… - Ne dis pas d’ânerie… Si tu es mal à ce point tu ne peux pas continuer comme ça. Expliques-moi. - Il se passe que ma vie est à chier. - Pardon ? questionna-t-elle, interloquée. - Ginny et moi n’avons plus aucune conversation depuis des lustres, mon métier est lent et sans aucun intérêt, et chaque chose que je fais m’agace un peu plus. - Depuis quand ressens-tu des choses pareilles. - Deux ans peut-être. Mais je n’en prends conscience que depuis peu de temps. - Tu en as parlé avec elle ? - Pour lui dire quoi ? « Salut Gin’, tu sais quoi ? Je ne t’aime plus depuis des lustres. Je ne suis même pas sûr que je t’aimais encore quand on s’est mariés. Tu ne veux pas qu’on arrête ? » Je ne peux pas faire ça… - Pourquoi l’as-tu épousée si tu ne l’aimais pas ? - Parce que je n’ai pas réfléchi, qu’à l’époque ça me semblait être une bonne chose… »
La jeune femme observa son ami d’un regard attristé. Elle comprenait parfaitement ce qu’il pouvait ressentir et elle posa sa main sur la sienne.
« - Pourquoi est-ce que tu ne lui dis pas ça. Soit franc avec elle. - Mais, je vais tout perdre si je romps avec elle. - Tout ? - Toi, Ron, les Weasley. Vous êtes ma seule famille, mes seuls amis. - Tu penses réellement ce que tu dis ? - Oui, j’ai peur que vous me rejetiez. - Tu es un imbécile Harry Potter. Nous sommes amis depuis plus de dix ans maintenant, nous voulons te voir heureux. Et Ron préférera que sa sœur aime un type qui l’aime plutôt que toi qui ne l’aime plus. - Tu le crois vraiment ? - Bien sûr. J’essayerais d’en parler avec lui. - Non. C’est à moi de le faire. Mais je dois parler à Ginny avant. Je ne sais pas quand j’en aurais le courage. - Tu n’es pas un lâche Harry, alors bats toi pour ton bonheur. »
Il hocha la tête et le serveur déposa leur plat devant eux. Le reste du repas se déroula dans une ambiance plus légère. Mais les pensées d’Harry étaient tournées vers ces lettres. C’était grâce à cette personne s’il avait pu en parler avec elle… Avait-il lu sa nouvelle missive ? Y répondrait-il ? Ce fut ça qui encouragea l’élu à rentrer chez lui ce soir-là. Voir si Jacynth était déjà arrivée. Mais rien.
Il lui fallut attendre le lendemain pour voir l’immense chouette noire se poser sur le dossier du fauteuil. Elle s’était visiblement perdue dans l’obscurité et il l’avait gentiment sermonnée en la voyant. Ginny était partie très tôt le matin et il était, une fois de plus, seul. Il ouvrit la lettre et la lu rapidement, un sourire ancré sur les lèvres. Il s’installa à la table de la cuisine, oubliant de manger pour y répondre.
« Cher vous,
C’est un plaisir de recevoir encore un courrier de votre part. Je l’attendais avec l’impatience d’un enfant le matin de noël. La chouette se nomme Jacynth, elle est adorable et très vive, je suis heureux que vous l’appréciiez.
J’ai noyé ma peine au fond de plusieurs verres de whisky et je ne suis pas certain que ça ait été bénéfique. Je me suis réveillé avec une migraine carabinée et une immense envie de dormir. Et puis, je n’ai visiblement pas été agréable avec qui que ce soit hier. Je suis ravi que vous préfériez m’écrire plutôt que de boire, il en va de même pour moi.
Je comprends votre peur face à votre ami. Mais, est-ce réellement une bonne chose d’attendre encore plus ? Sait-il que vous êtes revenu en ville ? Si oui, c’est plus le fait que vous ne soyez pas allé le voir qui l’aura chagriner. Achetez une peluche pour sa fille, des fleurs pour sa femme et une bonne bouteille de vin pour lui et allez lui tendre les bras.
Je dois vous remercier. Je suis plus léger ce soir. Je n’ai pas encore rompu avec ma femme mais j’ai réussis à discuter de ma situation avec ma belle-sœur et meilleure amie qui m’a rassuré sur certains points. Je ne suis pas encore prêt à affronter mon épouse mais j’ai ce poids en moins. Et c’est uniquement grâce à vos paroles. Merci du fond du cœur.
Vous êtes la seule personne avec qui il m’est plaisant de discuter en ce moment, j’espère que nous pourrons continuer ainsi un moment. »
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