Et voila le chapitre 4 !

En ce moment nous avons 12 chapitres de terminés, la fic devrait donc tourner autour de 15/16 chapitres ~ et comme d'habitude, nous postons un peu quand on le veut, mais tout de même assez rapidement vu l'avance que nous avons et l'envie de vous faire partager les aventures de Dray et Harry !

Cooécriture avec Kendie/Les personnages ne nous appartiennent pas/ Merci à Grimm pour ses corrections !

TBC ~ Hésitez pas à poster des reviews *w*

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Sa nuit avait été cauchemardesque, comme si revenir dans ce pays apportait l’ombre de ses hantises sur lui. Il avait mal dormi, très mal, il se posait quelques questions quant à sa lettre, mais elle était bien vite passée dans le gouffre de son esprit, ce dernier se crispant à la pensée de la journée qui l’attendait. Il revoyait Voldemort, Poudlard, ses amis, Potter, ces visages qui le dévisageaient avec haine. Il avait transpiré cette nuit-là, tournant et retournant dans les draps de son lit, grimaçant et se réveillant sans cesse. C’est pourquoi son réveil avait été morose et il se demandait sincèrement s’il avait bien fait de revenir. Rester loin de Londres toute la fin de sa vie aurait du être son choix prioritaire mais non, il avait fallu qu’il remette les pieds ici… Et maintenant que la Gazette et accessoirement les trois quarts du monde sorcier étaient au courant de son retour, il repasserait pour un lâche s’il s’enfuyait encore.

Il soupira et s’extirpa de ses draps, observant de ses yeux un peu perdus la chouette qui l’attendait patiemment devant la fenêtre, ses yeux jaunes se détachant dans l’obscurité de la nuit encore présente. Il lui avait alors ouvert, laissant la chouette reprendre place sur le perchoir de la sienne et attrapa la lettre avec un soupire, la déposant sur la table sans l’ouvrir. Ereinté, il fila sous la douche et se prépara pour une journée qu’il imaginait pire que la précédente et moins horrible que la suivante.

Draco n’avait pas eu tort, après être finalement sorti de sa chambre il avait du se rendre au ministère pour demander un logement. Oui, lui, le plus grand héritier des Malfoy devait aller faire la plus dégradante des queues pour pouvoir trouver un endroit où loger. C’était pitoyable, il le savait, mais il n’avait plus l’envie de revenir au manoir, résidu de cauchemars qu’il refusait de revoir. Non, il voulait une nouvelle vie et les services moldus mettraient bien trop de temps pour lui trouver un appartement même banal. Il s’était donc rendu au ministère, droit et fier, et avait traversé les couloirs, ignorant les regards, les murmures et les rires qui s’échangeaient à son passage. Il l’avait même vu, au détour d’un couloir, ce grand brun à la chevelure toute aussi décoiffée et aux yeux verts, ce héro qui les avait tous sauvé… Il avait simplement hoché la tête poliment à sa vue,  le saluant rapidement et modestement. Pas de regard hautain, ni de geste maladroit, une simple politesse froide. Lui n’avait pas eu à vivre ce qu’il avait vécu, si un temps ils avaient été égaux, aujourd’hui il n’était plus rien face au bonheur évident du survivant.

Il l’avait donc quitté et s’était présenté au bureau adéquat. La femme l’avait regardé étrangement derrière ses petites lunettes, haussant un sourcil et l’écoutant, les mains tremblantes. Le blond ne doutait pas que la femme ne manquerait pas d’envoyer maintes et maintes lettres à ses amies pour leur raconter les potins actuels, autrement dit, que le grand Draco Malfoy se rabaissait à un logement sorcier de bas étage. C’était humiliant mais c’était ainsi et après avoir laissé la femme et les multiples papiers qu’il avait remplis, il se rendit dans ledit appartement. Cette journée encore, il ne s’était pas rendu chez ses amis et c’est à cette pensée, alors qu’il pénétrait dans le petit logement, un salon relativement vaste, une cuisine américaine et une chambre, qu’il se souvint de la lettre. Il agita rapidement sa baguette et ses affaires apparurent dans l’appartement, les rangeant d’un nouveau sort rapide. Il n’avait de toute manière pas grand-chose, quelques bibelots, un album photos et quelques vêtements. Le strict minimum.

Draco sursauta lorsqu’il entendit frapper à la fenêtre et, perplexe, il se tourna vers la grande chouette noire. Il haussa un sourcil avant de lui ouvrir avec un sourire. Elle le cherchait vraiment pour qu’il réponde…. Il attrapa donc la lettre qu’il avait laissé trainer et l’ouvrit enfin, la parcourant rapidement.

Il soupira et se releva pour aller se chercher un verre, laissant son regard parcourir l’extérieur alors qu’il réfléchissait à sa réponse. Oui il y répondrait parce qu’étrangement, cette lettre était sa seule accroche actuellement, peut-être même la seule personne a qui il pourrait se confier.  Il se rassit finalement dans le canapé un peu vieillit de l’appartement et entreprit de répondre.

« Cher Vous,
Je comprends votre envie de finir votre nuit dans le fond d’un verre, j’ai présentement envie de le faire alors qu’il n’est qu’à peine quinze heures.
Ne vous gênez pas pour vous exprimer, étrangement votre solitude me console, peut-être mieux qu’un verre d’alcool au fond et si je peux être utile à quelqu’un au moins une fois dans ma vie autant que je le sois.
Vous savez, vous êtes probablement plus seul actuellement que si vous quittez votre femme. Mais rien ne certifie que votre meilleur ami et cette famille vous abandonne pour cela, il suffit de leur expliquer, non ? Essayez de trouver quelque chose ou quelqu’un pour vous donner ce coup de pouce pour vous pousser à le faire.
Pour ce qui est de mon ami…. Je suis parti il y a de cela quelques années sans un mot pour lui et je ne lui ai jamais reparlé, à peine envoyé un mot pour la naissance de sa fille.  Je suis honteux de cela et j’ai peur de me présenter face à lui, il a probablement une vie bien meilleure sans moi par ailleurs mais nous avons fait notre scolarité ensemble et j’ai envie de me racheter… je ne sais juste pas comment faire. »

Draco soupira et leva les yeux de sa lettre, posant sa tête contre le dossier pour soupirer à nouveau et observer le plafond. Il était plus morose depuis qu’il était revenu que jamais mais il avait des choses à régler... pourquoi maintenant ? Il n’en savait rien, il n’aurait jamais du revenir, le regard même de Potter l’avait simplement brulé de honte et il avait affreusement peur de celui de Blaise. Il rabaissa pourtant vite la tête pour conclure la lettre et l’accrocher à la chouette.

« Merci à vous aussi de m’écouter, aussi étrange que cela puisse paraitre, vous êtes la seule personne à qui je parle en ce moment.

Ps : comment se nomme votre chouette ? Elle est magnifique et diablement intelligente »