BONJOUR LES LOULOUS.
*cherche comment expliquer notre retard.* ENFAIT. Comme on n'a plus beaucoup de chapitre d'avance, on fait durer le plaisir. Et entre exam et boulot, on n'a pas trop le temps d'avancer les chapitres suivant. En plus notre Bêta était planqué dans des pays pas possible alors on n'avait pas accès à elle D8 Dramatique.
Bref. On vous postera le 14 pas trop tard si on finit le quinze pas trop tard.
On vous luv votre face de bouc.
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L’entrevue avec Ron s’étant bien passée, Harry était rentré chez lui. Ginny rentrerait le lendemain soir d’un déplacement professionnel. Il aperçut Jacynth dans un coin et sourit doucement. Il vient caresser son pelage et mais ne récupéra pas l’enveloppe tout de suite. Il était plutôt serein et il voulait continuer dans cette optique pour la journée suivante. Alors il prit une douche rapide et se mit au lit. Jacynth, comme si elle avait compris, s’envola pour le ministère où elle s’installa dans le bureau de son maître toute la nuit. Après une bonne nuit de sommeil, Harry rejoint ses bureaux et récupéra l’enveloppe de son inconnu plus si inconnu. Il observa la lettre un long moment avant de l’ouvrir. Il hésitait énormément… Si c’était réellement Malfoy, peut-être qu’il ne souhaiterait pas continuer. Devait-il être sincère ? Après tout, rien n’était sûr. Si ça se trouvait, son interlocuteur n’avait rien d’un grand blond sexy. Il était peut-être petit, chauve et tout rabougri. Cette pensée arracha un sourire au brun, imaginant Draco avec une trentaine de kilos en plus et des rides à foison. Il décacheta enfin le pli et laissa ses yeux parcourir les quelques lignes. Il eut un hoquet en lisant la toute dernière phrase et se mordilla la lèvre longuement. Mais, avant qu’il n’ait pu y répondre, son collègue l’emmena interroger une nouvelle famille sorcière.
Il revint donc beaucoup plus tard et attendit que son étage soit vide pour se pencher sur sa réponse. Il réfléchit un instant. Lui aussi, il avait de bonnes nouvelles à lui annonce. Il était ravi, comme si écrire cette lettre quelques jours plus tôt lui avait permis d’aider quelqu’un et de s’aider lui-même. Il caressa le parchemin du bout des doigts et finit par se mettre à coucher ses mots sur le papier.
« Cher vous,
Je suis super content pour vous ! C’est un plaisir de savoir que tout va bien de votre côté. Je vous avais dit qu’un peu de temps ferait la différence, je suis agréablement surpris que ce soit si rapide. Profitez bien d’eux et ne laissez plus ces amis si chers vous échapper, d’accord ?
Moi mon entrevue fut également un succès, à croire que vous me portez chance ! Il m’en veut un peu de ne pas avoir pris le temps de me confier à lui et d’avoir préféré un inconnu pour ça (je le comprends en un sens…) mais je pense que c’est en bonne voie de guérison. Et sa femme prêchera la bonne parole, j’en suis certain. (Elle est également ma meilleure amie, la seule qui parvenait à voir que j’étais mal mais qui n’était pas en mesure de faire quoi que ce soit.)
Je ne sais pas si je le trouverais un jour, le grand amour… Je me dis que j’ai déjà eu le droit d’y goûter, qu’il serait plus juste de laisser une autre personne succomber à cette drôle de maladie. Mes sentiments envers vous sont les mêmes, nos échanges m’apaisent et me rendent heureux mais j’espère vraiment que vous trouverez une personne près de vous qui sera capable de vous écouter et de vous aimer. Et que vous aimerez aussi. »
Il relu la ligne sur le Gryffondor et eu un petit sourire. Alors comme ça, il avait redonné du courage à Malfoy ? Il ne manquerait pas de le chambrer gentiment avec ça s’il se révélait qu’il était bien cette personne.
« Il en faut souvent peu pour reprendre un peu de confiance en soi. Je suis ravi qu’il ait pu vous aider ! C’est bon de savoir que vous avez un entourage de qualité et sur lequel vous pouvez compter. »
Un sourire amusé se peignit sur les lèvres du brun. C’était une petite pique en souvenir du bon vieux temps. Il voulut reprendre un peu de sérieux mais le paragraphe suivant lui arracha quelques rougeurs. Il était peut-être timide mais il savait reconnaître un sous-entendu.
« L’important étant de faire ce qu’il vous plaît, si vous choisissez cette voie par plaisir je pense que personne ne pourra vous le reprocher. »
Son esprit s’évada un instant à imaginer Draco Malfoy dans un univers plein de luxure, de caméra ou autre matériel qui pourrait s’accorder à ce métier mais il s’ébroua rapidement en reprenant un peu de contenance. Qu’est ce qui lui prenait ? Ça aurait presque pu être plaisant…
« Je rencontre peu de gens qui aiment les moldus. Ma mère en était une et j’ai été élevé par un couple moldu (pas le meilleur, loin de là, mais ils m’ont tout de même donné un toit et de la nourriture pendant onze ans et chaque été ensuite…). Par ailleurs, ma meilleure amie est une fille de moldus. Mais c’est une sorcière très douée ! La meilleure de notre promotion sans aucun doute. »
Si Draco Malfoy était bien en face, ce genre de petites informations le ferait tiquer et s’il voulait interrompre leurs échanges, il serait libre de le faire.
« Ce que j’aime faire… ? Du quidditch. J’étais plutôt bon en mon temps, je dois être rouillé maintenant. J’aime aussi la culture moldue et les animaux magiques. Je pense que c’est tout. J’aime les potions aussi mais je suis nul, la matière m’avait intéressé au début. J’ai dû être dégouté par un professeur un peu trop sur mon dos. Mais ce n’est pas tellement important. J’aimerais ouvrir un commerce sur le chemin de traverse. J’adore cet endroit ! Il est toujours si vivant… Je ne sais pas dans quel domaine je pourrais me lancer alors je vais garder mon emploi actuel. Je suis auror. Alors les temps sont plutôt calmes en ce moment. J’espère que ça restera ainsi.
Je suis content que tout semble s’arranger pour vous… Vraiment. Je vous souhaite une bonne soirée et vous dis à bientôt. »
Il hésita un instant et feuilleta d’un doigt son agenda.
« P.S : Je vous propose vendredi après-midi, dans quatre jours. Vers 14h. Sur le chemin de traverse, devant la boutique de farces. »
*** **
« - Tu rentres tard. »
Il ne s’attendait pas à ce que son épouse soit déjà à la maison. Ginny portait un petit tablier blanc et était occupée à émincer des carottes. Harry grimaça et hocha la tête.
« - J’ai décidé de rentrer en marchant, pour une fois. - Je vois. Tu as passé une bonne journée ? - Oui, plutôt. Et toi ? - Aussi. »
Il la dépassa sans lui adresser un regard, il avait menti et il le savait. Et elle ? Il espérait que non, comme tout bon menteur, mais il en doutait. Elle le laissa partir et il alla ôter sa veste et ses chaussures. Puis, il revient en cuisine en soupirant, s’installant à la table.
« - J’ai invité Malfoy à dîner. - Pardon ? »
Elle s’était tournée vers lui d’un seul coup, le regard noir. Il la fixa sans sourciller, les sourcils froncés.
« - J’ai invité Malf-… - Merci Harry j’ai bien compris ne me prend pas pour une idiote. Je peux savoir pour quelle raison stupide tu as fait une chose pareille ? - Parce qu’il a changé, que j’ai changé, qu’on a tous changé. Et que nous donner une chance de s’entendre et de se faire un nouvel ami ne serait pas du luxe. - Je te préviens, je ne cuisinerais pas pour ce type. - Je sais qu’il a dit des choses horribles par le passé mais est-ce vraiment nécessaire de faire une scène ? Je ne sais même pas s’il viendra, j’ai seulement lancé l’invitation. - Et bien espère qu’il la décline. »
Harry serra les dents et se leva pour rejoindre le salon, allumant la télé. Il comprenait que Ginny ait quelques trucs à reprocher à Malfoy mais était-ce une raison pour être si butée ? Il eut un nouveau soupir et la soirée se termina comme elle avait commencée.
*** **
« Bonsoir Potter,
Effectivement cette lettre est étrange et inattendue, je ne m'attendais pas à recevoir une telle demande de ta part.
Je suis surpris par ailleurs que tu me demande de rencontrer ta femme, tu sais pourtant la considération que j'ai pour les Weasley n'est-ce pas ?
Même si la proposition me semble insensée, je l'accepte poliment, l'histoire n'est pas toujours vouée à se répéter
Draco M. »
Harry avait fini par penser qu’elle n’arriverait jamais. Ca faisait déjà trois jours qu’il lui avait fait cette proposition et il n’avait eu la réponse que ce soir-là en rentrant du bureau. Il avait eu un petit sourire et avait fixé la date au dimanche soir.
« - Bonne nouvelle, Malfoy vient dîner dimanche ! - … - Ginny ? - Oui ? - Tu m’as entendu ? - Oui, j’attends la bonne nouvelle. »
Un soupir las répondit à cette phrase et Harry frappa du poing sur la table.
« - Ca suffit Ginny. Je peux savoir pourquoi tu adoptes cette attitude ? - Et bien, parce qu’il a passé sept ans à ridiculiser ma famille dans tous les sens, que j’ai failli être tuée à cause de son père et que mon frère a été tué à cause des gens comme lui ! - Ce n’est pas un mangemort, Gin. Et il est loin d’être le gamin odieux que nous avons connu. - Comment peux-tu le savoir ? - Je l’ai vu. - C’est tout… ? Tu affirmes qu’il n’est plus le même parce que tu l’as vu ? - Il n’utilise quasiment plus la magie, je pense que c’est une preuve suffisante de sa bonne foi. »
Un silence retentit dans la pièce et il soupira longuement.
« - Je crois que c’est le moment d’avoir une discussion Gin. »
Elle se raidit un peu et se tourna vers lui.
« - A quel sujet ? - Nous… »
Elle hocha un peu la tête et posa ses fesses sur le plan de travail, s’asseyant dessus. Harry avait continué de discuter avec son inconnu par lettre et il était persuadé que le moment était venu d’en finir avec cette histoire. Même si elle se force à être près de lui, il ne veut pas la rendre malheureuse. Il ne veut pas se rendre malheureux.
« - Je ne t’aime plus. »
Il l’avait laissé sortir comme une claque. Elle avait cessé de bouger ses jambes et avait posé les yeux sur lui. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il ait le cran d’aller au bout des choses. Un sourire triste étira les lèvres de la rouquine et elle se passa une main sur le visage.
« - Je ne sais d’ailleurs pas si je t’aimais encore en t’épousant. Je voulais le croire, c’est pour ça que je l’ai fait. Mais on aurait dû attendre. Ca fait des années qu’on se rend malheureux tous les deux. Faut que ça cesse… - Tu es dur. - Je sais, mais je pense que tu mérites que je sois honnête avec toi. - C’est louable. »
Un silence s’installa dans la pièce après ça et elle baissa les yeux.
« - Puisque tu as été honnête… Je te trompe, Harry. Depuis près de deux ans maintenant… - Je m’en doutais. Mais si ça te convenais, ça ne me gênait pas. »
Silence, encore. Elle sourit un peu, tristement.
« - Alors c’est fini… ? - On dirait bien. »
Elle se leva et vient déposer un baiser sur sa joue. Il fallait qu’ils soient en train de rompre pour qu’elle lui montre une marque de tendresse. Elle lui expliqua qu’elle allait vivre chez ses parents un moment. Il insista pour qu’elle reste le temps de se retourner mais elle ne le voulait pas. Il céda alors et la laissa partir ranger ses affaires. Il approcha des carottes et en glissa un morceau entre ses lèvres. Il se sentait léger, tellement plus serein. Un sourire flottait sur ses lèvres et il pensa un instant à son inconnu. Il l’avait fait, grâce à lui.
*** ** Le lendemain, à quatorze heures, il transplana devant la boutique de Ron et attendit un moment. Il était comme un adolescent lorsqu’il avait son premier rendez-vous. Le matin, il avait passé une heure à choisir ce qu’il porterait avant de finalement opter pour un simple jean avec un t-shirt bordeaux. Il avait tenté de coiffer son épaisse chevelure brune, en vain. Maintenant, il attendait, adossé contre un mur en brique, ses yeux détaillant le bout de ses pieds.
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