BONJOUR,
On arrive à la fin doucement mais surement (Cette fiction est officiellement en 18 chapitres). On est toute émues de vous présenter ces dernières pages T^T J'espère vraiment que cette fin vous conviendra. Nous elle nous plaît. Beaucoup. Hehe.

Bonne lecture amusez vous bien !

Edit ; Bon je suis une nullasse je n'avais pas mis le chapitre en ligne 8D Du coup vous avez le droit à deux chapitre au lieu d'un. SURPRISE. ♥

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C’était bien la première fois qu’il sortait seul depuis qu’il était revenu. Sirotant un café, Draco était tranquillement installé à la terrasse d’un café moldu. Le soleil pointait enfin le bout de son nez et le blond en avait eu assez de se torturer l’esprit chez lui. Il en avait alors profité pour attraper sa veste, quelques livres, et s’était empressé de se rendre à pied dans un café non loin de son appartement. Cela devait bien faire vingt minutes qu’il était là, fixant distraitement les passants, buvant de temps à autre une gorgée de café qui se refroidissait. Il attrapa finalement son journal, la gazette du sorcier qu’il avait transformé pour passer inaperçu à la vue des moldus, et se mit à le lire. Il détestait cordialement ce quotidien, mais il devait avouer qu’ils étaient toujours là lorsqu’un évènement se produisait et, même si les avis étaient affreusement partiaux, il aimait se tenir au courant des nouveautés, maintenant qu’il était là.

Son regard gris glissa sur le gros titre. Son air était impassible mais son sourire était là, petit mais présent.

« Harry Potter et Ginny Weasley divorcent ! »

Tel était le gros titre du jour. Evidemment, la suite de l’article parlait de tromperie, d’enfant caché, ou toute autre hypothèse farfelue. Il en avait même lu une comme quoi ce serait lui qui aurait jeté un sort à Ginny, parce que, voyez-vous, il la détestait et il voulait pourrir la vie du Survivant six ans après. Affligeant. La revue était remplie de multiples articles en tout genre et il ne s’était arrêté que quelques secondes sur celui le concernant, armé de nouvelles hypothèses de projets plus ou moins machiavéliques qu’il serait sur le point de commettre. Il ne put s’empêcher de lâcher un rire marqué lorsqu’il lut qu’il était, semble-t-il, en train d’élever une armée de veracrasses pour envahir le ministère.

« - Ils inventent vraiment n’importe quoi »

Draco tressauta et leva le regard, toisant l’illustre inconnu qui venait de l’aborder. Il haussa un sourcil et le regarda de haut en bas, perplexe.

« - Vous êtes Draco Malfoy n’est-ce pas ? N’écoutez pas ces conneries. »

L’homme, puisque s’en était un, s’installa face à lui sans gêne, lui offrant un magnifique sourire. Surpris, Draco le détailla, c’était un beau brun, bien bâti, des yeux noisettes et pétillants et un sourire à en faire tomber plus d’un. Le blond fronça les sourcils, que faisait un sorcier dans ce quartier moldu ?

« - Et vous êtes ? demanda-t-il froidement
- Excusez-moi, je suis Mathieu Krowley, je n’aurais jamais pensé vous rencontrer ici ! Je suis honoré, désolé de m’imposer mais j’ai toujours voulu discuter avec vous, et encore plus depuis votre retour »

Un nouveau sourire, un nouvel haussement de sourcil.

« - Et qu’ai-je fais pour mériter tant d’attention ?
- Oh pas grand-chose ! Mais je vous suis depuis un moment et je suis vraiment admiratif face à votre parcours. Je ne crois pas un mot de ce que racontent les médias, vous avez dû beaucoup changer. »

Le dénommé Mathieu eut encore un sourire et Draco se décrispa, reposant son journal et appelant une serveuse pour commander, son inconnu s’apprêtant à rester un petit moment. Les iris gris de Draco parcoururent rapidement l’homme face à lui et son air se fit plus sérieux. Pourquoi pas après tout.

Cela faisait très précisément cinq jours qu’il avait quitté l’appartement d’Harry Potter particulièrement perdu et surpris. Il ne savait pas vraiment ce qu’il lui avait pris d’embrasser Harry, mais ce qui l’avait le plus surpris, le laissant plus que jamais stupéfié avait été la réponse du brun. Ce baiser, bien plus langoureux et marqué qu’ils avaient échangé, cette étreinte dans laquelle il s’était perdu. Ce baiser qu’il avait foutrement adoré. Cela l’avait surpris mais il s’était attendu au regard du brun et sa fuite précipitée. C’est probablement pour cela qu’il n’avait pas chercher à aller plus loin, lui laissant un simple mot « Merci beaucoup pour cette soirée, j’ai adoré ». Depuis, il n’avait plus eu de nouvelle, peut-être qu’Harry avait été trop pris par la famille Weasley ou bien le fuyait-il tout simplement, il n’en savait rien, mais il n’avait pas cherché à le contacter non plus.

Mais ce baiser, il y avait pensé, peut-être un peu trop, nageant dans une mer d’incompréhension et de frustration. Harry occupait toutes ses pensées et il haïssait cela, il n’était pas une adolescente en mal d’amour, ce n’était qu’un baiser et loin d’être son premier. C’est probablement pour cela qu’il avait passé l’heure suivante en compagnie de Mathieu appréciant son attitude et ses sourires. Il réussit même à enfouir ses pensées et son ressenti sur Harry, se concentrant sur le grand brun. Brun qu’il revit le jour suivant puis celui qui suivit encore. Il avait capté ses tentatives d’approche, ses sourires, ses caresses et ses sous-entendus.  Draco avait hésité, un long moment. Il répondait à ses sourires, à ses mots, rigolait avec lui. Il appréciait grandement sa simplicité. Il était beau, c’était indéniable, mais il était également particulièrement tolérant et il ne posait aucune question sur la jeunesse de Draco, même si ce dernier voyait combien cela lui brulait les lèvres. Il lui demandait en revanche ce qu’il avait fait durant son absence, s’il avait déjà revu d’anciens amis de Poudlard. Des questions en sommes innocentes auxquelles Draco répondait plus ou moins sincèrement, évitant de parler d’Harry. Au bout de leur troisième rencontre cependant, il dû se résoudre à ne plus penser à Harry, ce dernier n’arrêtant plus de revenir dans sa tête dès qu’il abordait un sujet avec Mathieu.

Mais cette fois, à mesure que les lèvres de Mathieu se posaient sur les siennes, à mesure que ses mains parcouraient sa peau, à mesure que son corps se pressait au sien, il oubliait peu à peu Harry. Il plongea son regard dans celui bien trop noisette de l’homme et continua à l’embrasser, ils basculèrent sur le lit.

« - Alors tu es vraiment gay.
- Hein ? »

Draco leva le regard sur le brun, le fixant interdit alors qu’il était allongé sur le lit, sa chemise ouverte et ses cheveux déjà en pagailles.

« - C’est dégueulasse. Je pensais pas que c’était vrai. »

Mathieu se recula d’un coup de lui, se mettant debout face à Draco. Ce dernier fronçait de plus en plus ses sourcils, s’asseyant sur le lit pour fixer l’homme avec méfiance, incompréhension et agacement. Qu’est-ce qu’il foutait ?

« - Qu’est-ce que tu racontes ? lui demanda Draco
- Qu’est-ce que tu as fait à Harry ?
- Hein ?
- Je vous ai vu il y a cinq jours ! Je pensais garder un peu l’info pour creuser mais comme par hasard, quelques jours après il quitte sa femme. Qu’est-ce que tu lui as fait ? Quel sort ?
-Mais enfin de quoi tu parles ? »

Draco se releva complètement,  refermant sa chemise. Son regard se fit de plus en plus dur et il toisa l’homme, attendant patiemment ses explications.

« - Harry et Ginny étaient parfaits ensemble. Tu lui as jeté un sort pour qu’il tombe sous ton charme ou quelque chose comme ça ? C’est dégueulasse, dire que j’ai dû t’embrasser… »

Mathieu grimaça à mesure que Draco se renfermait de plus en plus, son regard se faisant de plus en plus froid.

« - Je savais que tu prévoyais un truc avec Harry, tu veux utiliser son sang ou quelque chose comme ça, faire revenir le mage noir et humilier le survivant. Je vais vendre cette histoire, tu pourriras avec elle Malfoy. »

Perplexe, Draco resta droit sans dire un mot, le regardant comme s’il était un hippogriffe unijambiste violet. Les gens pouvaient-ils vraiment partir dans ces délires-là ? Et pourquoi diable s’était-il ainsi rapprocher de lui pour détruire quelque chose d’aussi stupide ? Beaucoup de questions, d’incompréhensions mais probablement un peu de tristesse. Pourquoi le monde s’acharnait à faire de lui ce qu’il n’était pas ?

« - Dégages » fut la seule parole que lui lança Draco, le regardant partir avec un air particulièrement déçu.

Les rumeurs ou bien l’argent qu’il pourrait se faire grâce à cette histoire ? Il n’en avait que faire. Non présentement, il se sentait affreusement seul.

Il soupira et se rhabilla complétement, quittant la chambre et rentrant chez lui avec un air particulièrement las. Lui qui pensait enfin voir un peu plus de bon dans Londres, quelqu’un qui ne le jugerait pas, il était, encore une fois tombé de haut.  Chez lui, son regard se posa sur le tas de lettre qu’il avait échangé avec Harry et il soupira une nouvelle fois. Au fond, il n’y avait que lui qui le comprenait réellement.

Passant rapidement sous la douche, il passa la suite de la journée à ranger son appartement et penser à autre chose, attendant la soirée avec une certaine impatience. Harry n’avait pas souhaité lui parler depuis leur baiser, alors il viendrait à lui, parce qu’il se surprenait à s’accrocher à lui, cet homme qui le comprenait, le soutenait et ne le jugeait pas. Au fond, ils étaient un peu pareils et cela lui faisait un bien monstrueux. Dans les environs de dix-huit heures il sorti de chez lui et transplana dans un supermarché Moldu. Ce devait bien être l’endroit moldu qu’il haïssait le plus, trop de monde, de bruit, d’objets. Mais il avouait que c’était bien utile pour trouver ce dont on avait besoin et il se demandait bien pourquoi les supermarchés sorciers n’existaient pas encore. Tellement plus pratique que parcourir les petites boutiques du chemin de Traverse, pleines à craquer de monde.

Payant ses achats, il transplana rapidement devant la porte d’Harry Potter. Habillé d’un simple pull manche longue noir et d’un jean tout aussi noir, il fit son plus beau sourire, attendant patiemment que la porte s’ouvre. Son regard se fit d’autant plus pétillant et son sourire plus grand lorsque la porte s’ouvrit, laissant apparaitre le survivant.

« Toi, moi, de la bière et Moulin Rouge » lui dit-il avant même qu’il ne puisse parler, lui montrant avec fierté le dvd fraichement acheté et son pack de bières.