Bonsoir à tous !

Alors voici le nouveau chapitre. Vous avez du comprendre que ce sera une alternance entre les deux protagonistes héhé.
On coécrit toujours avec Naokyy et on attends vos impressions héhé. ♥

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Encore un matin, un matin pour rien. S’il avait pensé se lever et tout reprendre à zéro ce jour-là, c’était raté. Ginny était absente même à sept heures du matin. Il se prit à la penser dans les bras d’un autre, mais même cette idée ne parvient pas à l’agacer. Il n’aurait pas pu lui en vouloir, elle aussi avait peut-être besoin de s’évader de cette vie insipide et sans aucune saveur. Elle aussi avait peut-être des rêves à atteindre. Il quitta les draps et se dirigea vers la salle de bain.

Il se glissa dans la douche et laissa l’eau ruisseler le long de son corps. Les années étaient passées mais le héros des sorciers avait mûri physiquement. Il n’était plus aussi gringalet qu’avant, les études en temps qu’auror l’ayant aidé à développer ses facultés sportives. En plus du quidditch (qu’il n’avait pas laissé tomber avant de débuter au ministère), il s’était mis au basket et au tennis. Oui, des sports moldus mais qui avaient su montrer leur efficacité pour la forme des jeunes recrues. Ses muscles avaient donc été finement travaillés pendant ces années et sa peau s’était peu à peu assombrie. Malgré tout, les restes de la guerre étaient bien là. Plusieurs cicatrices barraient la peau du jeune homme. Il n’en avait jamais été fier et aurait bien aimé les effacer mais il voulait vivre avec. Pour ceux qui étaient mort. Il finit par quitter l’eau devenue tiède et s’essuya lascivement avant de nouer la serviette autour de sa taille. Il quitta la salle de bain et se retrouva nez-à-nez avec son épouse qui, visiblement, venait tout juste de rentrer à la maison.

« - Salut…
- Bonjour Harry.
- Tu as passé la nuit dehors ?
- Tu as toujours eu un sens inné de l’observation. Bravo mon chéri. »

Il grimaça et soupira légèrement. Elle ne lui accorda pas un regard et il se dirigea vers leur penderie. Il fouilla pour trouver un jean et un t-shirt.

« - Tu étais chez qui ?
- Alison, ma collègue de l’hôpital.
- Oui je me souviens. Tu as passé une bonne soirée ?
- Très agréable, oui. »

Puis, après avoir pris quelques choses dans ses tiroirs, elle s’enferma dans la salle de bain. Harry s’habilla sans se presser et descendit à la cuisine. Ginny avait dû rentrer au moment où il avait pris sa douche parce que son petit déjeuner était prêt. Il s’assit et grignota sans faim le repas qu’elle lui avait servi. Lorsqu’elle redescendit, il quitta la table.

« -Tu sais où est Jacynth ? Cette maudite chouette à encore disparue.
- Non, je ne l’ai pas vue. Je suis rentré tard hier. »

Et un nouveau mensonge. Peu importait, elle ne saura jamais qu’il avait envoyé cette lettre. Il passa son manteau sur les épaules et salua sa femme avant de partir pour travailler. La journée ne fut pas meilleur ici non plus. Courir après un potentiel mangemort n’était pas la meilleure chose. Surtout que, depuis la chute de Voldemort, il n’y avait plus aucune preuve que telle ou telle famille se soit ralliée à la cause du mage noir. Il enquêta tout de même rapidement et conclut que cette jeune femme était tout à fait innocente. Puis, le bureau fut en ébullition. Il n’était pas midi quand l’un de ses collègues pointa le bout de son nez avec le journal. En première page, un cliché récent de sa Némésis. Pour la première fois depuis bien longtemps, sa curiosité fut titillée. Il s’empara de la gazette et ouvrit la page sur lequel l’article sur Draco Malfoy était indiqué. Il parcourut les lignes et un soupir quitta ses lèvres. Rien d’intéressant, le blond revenait en Angleterre après six années de vagabondage, qu’on lui fiche la paix. Son implication avec Lord Voldemort n’avait jamais pu être prouvée à l’époque, ce n’était pas maintenant qu’il pourrait faire quelque chose. Et puis, Malfoy n’était qu’un lâche. Il avait fui la guerre, il avait fui le procès, les interrogatoires. Il s’était renfermé dans son univers en laissant tout le monde derrière lui. Harry referma rageusement le journal et le jeta sans plus de cérémonie à la poubelle. Il arrivait encore à se rendre intéressant juste en marchant dans la rue. Ecœurant. Pourtant, c’était bien l’unique personne pour qui il avait éprouvé un intérêt à cet instant précis.

Il rentra chez lui en fin d’après-midi. Ginny était encore au travail et c’est cet instant que choisit Jacynth pour venir se poser sur la table du salon. Harry était en train d’accrocher son manteau dans l’armoire et il suspendit son geste un instant, surpris. Il était surpris de voir que quelqu’un lui avait répondu. Il finit ce qu’il faisait quelques minutes plus tôt et approcha de la chouette. Il récupéra la lettre et la lut rapidement. Trop rapidement puisque la rouquine décida de pointer son nez à cet instant. Il rangea le parchemin dans le fond de sa poche et allait se diriger vers son bureau lorsque la jeune femme l’arrêta. Ils dînaient chez ses parents ce soir.

Il était tard quand, à moitié éméché, Harry passa la porte de sa maison en compagnie de la cadette des Weasley. Elle monta directement se coucher mais lui se servit un nouveau verre de whisky-pur-feu avant de s’assoir à la table de la cuisine. Il attrapa un morceau de parchemin et, pris d’une envie subite, il écrivit.

« Cher vous,

Pardonnez mes mots maladroits, j’ai bu ce soir. Un peu trop peut-être.
Je suis réellement touché que vous ayez pris le temps de lire ma lettre et, surtout, d’y répondre. Je pensais qu’elle finirait dans une poubelle, pour être honnête. Alors, merci à vous.

Je vais surement profiter de votre gentillesse pour m’imposer quelque peu. J’ai besoin de parler. Alors j’ai décidé de vous répondre. Si jamais vous n’avez pas l’envie de lire ce message, personne ici ne vous en voudra.

J’ai mille fois pensé à vos mots ce soir. Vous avez raison, je dois me séparer de cette femme. Pour elle et puis pour moi. Mais j’ai peur, peur d’être seul. J’ai souvent été seul dans mon enfance et je ne veux plus que cela recommence. Si je la quitte, je perds mes meilleurs amis et une famille d’accueil… Je suis égoïste vous savez, je ne pense qu’à mon bien. Peut-être qu’elle a besoin d’espace aussi. Je crois qu’elle a un amant, elle découche de plus en plus souvent ces derniers temps. Je devrais lui rendre sa liberté. Mais je n’y arrive pas. Je ne sais pas où puiser la force dont j’aurais besoin.

Je suis malpoli, je m’étale encore. Mais vous, parlez-moi de vous. Pourquoi ne pourriez-vous plus être un ami pour le vôtre ? Enfin, si ce n’est pas indiscret. »