Bonjour à tous !
Nous voici pour un nouveau petit chapitre. On a prit un rythme assez sympa, j'espère que ça vous plaît. Hehe.
Alors on commence à arriver dans des chapitres qui bougent un peu -je pense- et qui vont continuer à avancer peu à peu.
C'est toujours une coécriture avec Naokyy ; Les personnages ne nous appartiennent -toujours, malheureusement- pas ; On remercie Grimm pour son temps accordés aux corrections.
N'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez hehe. Bonne lecture !
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Draco avait reçu la lettre le matin et l’avait rapidement lue avec un petit air crispé, la déposant à nouveau sur la table. Cela semblait devenir une habitude, comme s’il voulait prendre tout son temps pour lui répondre, y réfléchir ou bien se disait-il simplement qu’il prenait son temps pour répondre le soir, se consoler d’une journée qu’il jugeait déjà mauvaise. Toujours était-il qu’il avait étrangement suivit le conseil de l’inconnu… il s’était rendu dès 10h dans des boutiques moldus et avait acheté un énorme hippopotame en peluche ainsi qu’un bouquet de fleur, qui n’avait rien à lui envier en taille. Il s’était ensuite rendu chez le meilleur viticole français de Londres et avait acheté une de ses plus chères bouteilles. Ce n’était pas l’argent qui lui manquait, même si le gouvernement lui en avait retiré une part importante, Lucius Malfoy avait toujours gardé un petit quelque chose pour sa famille, au cas où, justement. Il avait donc prit ses paquets en main, sans utiliser le moindre sort pour se faciliter la tache et s’était rendu chez son ancien et futur il l’espérait, meilleur ami.
Etrange pour un Malfoy de ne pas utiliser sa baguette autant qu’il le pourrait n’est ce pas ? C’était vrai mais c’était aussi une habitude qu’il avait prise au fil de ses voyages, tout faire à la main, apprendre et se démener, vivre comme un moldu…étrangement c’était devenu une volonté chez lui, vivre comme un moldu, normalement, bannir de sa vie ses sorts qui l’avaient trop souvent hanté. Il s’était même mit à apprécier le train et l’avion, les voitures et les vélos même… il fallait croire que six ans hors de tout à tout recommencer changeait définitivement un homme. Et au fond c’était probablement ce qu’il souhaitait à l’illustre inconnu qu’il appelait simplement vous.
A 11h tapante il avait frappé à la porte de Blaise Zabini, ancien Serpentard et meilleur ami. C’était un samedi éclatant à l’air relativement frais et il espérait sincèrement que l’homme serait présent chez lui, il ne voulait pas tomber nez à nez avec Pansy. Il l’appréciait, quoi que pendant la période de Poudlard elle n’avait pas été des plus intelligentes, mais il ne voulait pas se retrouver face à elle et son mauvais caractère. Il inspira donc un grand coup lorsqu’il entendit des pas et la porte s’ouvrir lentement.
Ce fut Blaise qui vint lui ouvrir, l’air légèrement fatigué et particulièrement surpris, son regard noisette écarquillé et posé sur le blond.
« - D… Draco ? » dit-il simplement, la bouche entrouverte.
Il fini pourtant par froncer les sourcils, son regard dérivant sur les encombrants objets que portaient Draco. Il grogna et se redressa, croisant les bras et toisant le jeune homme face à lui. En six ans il n’avait pas tant changé, toujours aussi digne malgré ce poids qu’il semblait toujours trainer sur ses épaules, il avait peut-être un peu bronzé, il était mieux bâti, forcement, il avait grandi, murit, quelques poils blonds s’étiraient sur son visage et son regard était toujours aussi froid et gris. Mais ce qui le surpris pourtant fut la façon dont le jeune homme le regardait, honteux, inquiet et étrangement… Il ne cherchait pas à se montrer supérieur comme il le faisait tant de fois jeune, il ne le toisait pas, n’avait pas ce petit sourire arrogant et confiant. Non il semblait… Tranquille, comme un moldu, simple mec un peu paumé qui se rendait chez lui pour se faire pardonner. Cela, il l’avait bien comprit à en voir les présents qu’il portait, s’étonnant par ailleurs du simple fait qu’il les porte.
« - Ça fait longtemps Blaise… » Dit enfin le blond, soutenant le regard inquisiteur de Blaise.
« - Qu’est-ce que tu veux ? » Grogna le métis, haussant un sourcil et s’adossant tranquillement contre l’encadrement de la porte, loin de lui l’envie de le laisser entrer, voir Pansy et sa petite fille comme si rien ne s’était passé.
« - Je suis venu m’excuser… lâcha Draco - Tu as beaucoup de culot tu sais. - Oui je sais… je ne sais pas quoi dire d’autre, je suis sincèrement désolé Blaise. - Six ans. »
Draco grimaça et baissa le regard, observant avec grand intérêt le sol. Il avait honte, il le savait qu’il avait merdé mais il ne savait pas quoi dire, il devait doser ses mots avec précaution pour ne pas plus énervé Blaise.
« - Ouais…j’avais besoin de partir, mon père, le ministère, j’avais besoin d’air de m’éloigner de tout ça - T’aurais pu prévenir. Tu t’es cassé du jour au lendemain, j’ai vraiment cru que tu t’étais fais chopper par on ne savait quel fanatique et que tu étais séquestré quelque part. J’avais fais ton deuil. - Je… - Tu imagines ma réaction hier en voyant que tu réapparaissais comme par magie dans les journaux ? SIX ANS. »
Le métis haussa la voix, foudroyant le jeune homme. Il s’était dit, alors qu’il avait regardé sa femme ahuri, qu’il serait calme devant lui, simplement heureux de le voir en vie. Mais il ne pouvait tout simplement pas faire comme si de rien n’était, il s’était bien trop inquiété, et avait même pleuré en silence un soir trop alcoolisé. Il continua donc sur sa lancée, les sourcils froncés et l’air particulièrement furieux.
« - Tu te rends compte de ce que tu m’as, nous as fait ? On était morts d’inquiétude, impossible de te joindre, on t’a cru mort… MERDE, j’ai une photo de toi sur l’étagère des défunts Dray ! Et tu oses te pointer la bouche en cœur comme ça ? Mais le pire… C’est qu’on l’a apprit par la gazette… T’as même pas eu les couilles de venir nous voir en face. »
Sa voix s’était calmée alors qu’elle laissait clairement pointer une déception amère, un soupire s’échappa de ses lèvres, ses yeux ne quittant pas la tête blonde, les épaules affaissées et la tête basse.
« - Oui j’aurais dû, je sais mais j’avais besoin d’être loin de tout, de partir, oublier, recommencer et… - Vas-t’en. »
Draco releva la tête et plongea son regard dans celui du métis, perdu. Il serra les dents et ne dit plus un mot, déposant simplement ses présents sur le sol, retirant les quelques grains de poussières qu’il y avait sur sa robe et soupira, hochant simplement la tête en direction de son ami - ? - avant de faire demi-tour.
« Cher Vous, J’ai suivis vos conseils pour mon ami, cela n’a pas été très concluant, je m’en veux de ne pas lui avoir donné de nouvelle durant aussi longtemps mais j’ai du mal à m’exprimer et à lui expliquer que j’avais besoin de partir, de tout oublier pour tout recommencer. Je pense qu’il faut que je lui laisse du temps mais j’ai peur. Vous savez, j’étais populaire à l’époque et j’avais beaucoup d’amis, mais lui était bien le seul sincère, les autres n’étant là que pour ma notoriété… lui et sa femme comptent beaucoup pour moi et j’aimerais tellement rencontrer leur fille…c’est un peu comme la mienne au fond et ça me fait mal de ne pas encore la connaitre.
Je sais que tout cela est de ma faute et que c’est bien égoïste de me plaindre de tout cela alors qu’il aurait suffit d’une lettre, comme celle que je suis entrain de vous écrire… »
Draco soupira et attrapa la bouteille à ses côtés, buvant une nouvelle gorgée, des larmes amères roulant sur ses joues, ses cheveux en bataille et l’air complètement perdu.
« Je ne peux vous cacher que je suis entrain de boire, je ne pensais pas qu’un jour j’en arriverais à ce point de déchéance. C’est ironique lorsque l’on pense à ma dernière lettre et la votre, je n’aurais pas tenu longtemps, et je pense être dans le même état que vous demain.
J’espère que votre situation avec votre femme s’arrangera, commencez peut-être déjà à amorcer la séparation, cela ne devrait de toute manière pas la surprendre n’est-ce pas ?
Bon courage à vous. »
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