On a louper les dates pour poster ce chapitre D: Le week-end caymal. Du coup on vous offre ce chapitre en ce lundi matin. Toujours écris avec Naokyy, les personnages sont toujours pas à nous et Grimm est toujours la meilleure. <3
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Cette journée commençait plutôt bien pour le balafré. Harry s’était encore levé seul ce matin là mais il avait le cœur plus léger. Il n’attendait plus après un effort de sa femme. Et elle n’attendrait certainement plus de son côté. Il avait enfilé un pantalon, une chemise et était descendu à la cuisine. Il avait récupéré les lettres qui, dissimulées par un sort d’invisibilité, étaient posées sur le frigo de la cuisine. Il devait trouver un endroit plus adapté alors il avait décidé de les emmener au bureau et de les laisser dans un de ses tiroirs scellés. Mais, avant de partir, comme attiré, il s’était remis à lire ces missives. Ces mots qui avaient su lui redonner du courage. C’est aussi à ce moment là qu’il leva la tête, un sourire niais sur le visage. Il aperçut Jacynth et se leva d’un bond en approchant de la chouette. Elle avait la lettre…
Il se mordit la lèvre doucement et récupéra toutes les enveloppes, sa baguette, sa veste et il transplana jusqu’au bureau des aurors. Il voulait prendre le temps de la lire. Depuis que cette étrange correspondance avait débutée, Harry avait peu à peu ouvert son cœur à un inconnu. Hermione l’aurait surement sermonnée si elle savait, lui rappelant les désastres qu’avaient commis Voldemort quand il était entré dans sa tête. Mais le brun se fichait bien ce que pourrait penser son amie. Il s’amuse, il est excité, il est impatient de recevoir ces lettres. Pourquoi la seule personne capable de ramener un peu de vie dans les prunelles émeraudes du survivant n’est qu’un illustre inconnu ? Mais peu lui importait. Avant d’aller à son bureau, le mage se rend à la boulangerie acheter un grand café et un croissant puis finit par s’avachir dans son siège. Il glisse les enveloppes à leur nouvelle place et ouvre la dernière pour la lire. Ce ne sont pas les mots qui le frappèrent au début, mais les traces d’eau sur le parchemin. Des larmes. Ses doigts se crispèrent un peu sur le papier et il finit par parcourir les lignes des yeux.
Et s’il aurait voulu se jeter sur sa plume pour répondre, il ne put rien faire. Son collègue débarqua dans son bureau pour l’emmener sur le terrain. Alors il enfouit la lettre dans le tiroir avec les autres et dut aller travailler.
La journée fut assez complexe pour le brun. Après ça, on leur demanda de retourner chez les anciennes familles issues de Serpentard pour voir si leurs activités étaient correctes. Un boulot qu’ils devaient faire une fois par an et il fallait que ça tombe aujourd’hui. Harry se rendit donc chez ses anciens camarades de classe pour vérifier qu’ils n’essayaient pas de ressusciter une nouvelle fois ce mage noir qui avait tout fichu en l’air. Une tâche bien inutile selon l’élu qui pensait qu’il valait mieux se concentrer pour trouver le prochain mage noir. Parce que, s’il n’était pas présent tout de suite, un jour, un nouvel élève se tournerait vers la magie noire pour tenter de supprimer l’existence même des « sangs-de-bourbe » et ce jour là, il faudrait être prêt. Le dernier sorcier de la journée était les Zabini. Le jeune homme eu une pensée pour son ancienne némésis. Nul doute que lui aussi avait du recevoir la visite de l’un de ses collègues.
« - Tiens donc, c’est la semaine des surprises. Bonjour Potter. »
Harry n’avait jamais réellement été en mauvais termes avec le bronzé, ils n’étaient pas non plus les meilleurs amis du monde mais peu importait. Il n’avait pas pu combattre lors de la bataille finale puisqu’on avait enfermé tous les Serpentards dans les cachots. Le jeune homme se permit un signe de main et un sourire envers le jeune homme.
« - Bonjour Zabini. Désolé de te déranger, mais on a un bilan annuel à faire. Lui expliqua-t-il en lui adressant un sourire désolé. - Ne t’excuses pas Potter, c’est le boulot. - Aucun souci, entrez. »
Blaise leur ouvrit la porte et Pansy, venant de transplaner de son bureau, glissa un regard noir vers l’ancien Griffondor. Elle retint une remarque cinglante et alla s’avachir dans leur canapé. La guerre avait creusé dans les finances d’une bonne partie des vieilles familles de sorciers, partisantes de Jedusor. La famille Zabini et la famille Parkinson n’avaient pas été épargnées. C’est de là que venait principalement la nouvelle haine des sangs-purs envers le gouvernement. Harry était loin d’apprécier la méthode utilisée. Il trouvait qu’on se rabaissait à leurs méthodes pour avoir la main mise sur les sang-mêlé et les sang-de-bourbe. Avec Hermione, ils travaillaient à ce que ce genre de choses soit arrêté au profit d’une égalité plus équitable. Mais c’était dur.
Après avoir posé toutes les questions possibles à Blaise et Pansy, ils s’en allèrent poliment. Avant de partir, Harry posa finalement la question qui lui brulait les lèvres depuis qu’il avait mis un pied dans la maison des anciens vert et argent.
« - Zabini, tu as eu des nouvelles de Malfoy ? »
Un silence pesant s’installa rapidement et quand le survivant leva les yeux pour observer leurs réactions, Blaise lui jeta un regard sombre.
« - Non. »
Simple, clair, efficace. Harry n’insista pas et quitta la maison. Il retourna au bureau et soupira doucement. Il fit un compte rendu rapide de la situation des sorciers à qui ils avaient rendu visite. Mais il n’arrivait pas à se concentrer. Il était perturbé par la lettre qu’il avait lue, par la réponse si sèche de Blaise. Il eut un léger soupir et glissa sa main dans son tiroir pour récupérer un parchemin mais il ne trouva que du papier du ministère. Peu lui importait.
« Cher Vous,
Je suis navré… Réellement. J’aurais aimé vous aider plus que je n’ai pu le faire. Je pensais que s’il était réellement votre ami, il aurait pu tenter de vous pardonner. Mais je le comprends en un sens. Il a dê être blessé de votre départ. Vous aviez disparu depuis longtemps ?
Je connais ce sentiment que vous avez. J’étais aussi quelqu’un de bien entouré quand j’étais jeune. J’étais toujours entouré mais je n’avais que peu de personnes qui étaient sincères avec moi… »
Il avait eu les Weasley qui, mine de rien, avaient toujours été très important dans sa vie. Et en relisant les mots de son inconnu, Harry s’en voulait de les traiter ainsi depuis tant d’années. Il eut un lourd soupir et se passa une main dans les cheveux. Il était très tard, il était fatigué. Mais il ne voulait pas rentrer. Il se sentait mal. Mal pour lui. Pourquoi ses sentiments l’atteignaient autant ?
« Enfin, je parle mais finalement, ma situation n’est pas comparable. Je crache sur l’amitié d’un homme bon qui a toujours été là pour moi alors que vous peinez à retrouver la tendresse d’un ami qui vous est cher. Je suis désolé, c’est surement ma faute si l’approche n’a pas fonctionnée. Après tout, mes plans n’ont jamais réellement réussis. Essayez de continuer. Envoyez-lui des courriers, passez lui dire bonjour. Et même s’il vous chasse, au moins vous pourrez vous dire que vous n’avez pas baissé les bras.
J’espère que ma lettre pourra un peu apaiser votre peine lorsque vous la recevrez demain, de la même manière que la vôtre a adouci la mienne. Vous n’êtes pas seul, je me débrouillerais pour pouvoir vous aider quoiqu’il arrive. Mais tenez bon.
Soyez fort. » |